Le Parti socialiste français et la coopération avec le Tiers Monde - article ; n°4 ; vol.46, pg 875-889
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Politique étrangère - Année 1981 - Volume 46 - Numéro 4 - Pages 875-889
The French Socialist Party and cooperation with the Third World, by Jean Touscoz
Is the doctrine of the French socialist Party upon cooperation with the Third World coherent and feasible? Examining the political, economic and ethic bases of this doctrine, we discover that it is part and parcel of the French Socialist theory. It is not easily reduced to any definite economic school and is fed with moral considerations. Presenting the full implications of this doctrine, concerning the construction of the new economic order and the establishment of new bilateral relations between France and the Third World, the author reveals a full light and shade thought with blanks and contradictions. To resolve these contradictions and avoid irrealism, the doctrine of the French Socialist Party will have to be completed and defined more accurately by a study on economic and legal problems and on the management of complex international industrial cooperation projects.
Le Parti socialiste français et la coopération avec les pays du Tiers-Monde, par Jean Touscoz
La doctrine du Parti socialiste français en matière de coopération avec le Tiers-Monde est-elle cohérente et praticable ? L'examen des fondements politiques, économiques et éthiques de cette doctrine permet de montrer qu'elle fait partie intégrante de la théorie socialiste française ; elle ne se réduit aisément à aucune école économique bien définie ; elle est nourrie de considérations morales. La présentation de la portée de cette doctrine, en ce qui concerne l'édification d'un nouvel ordre international et l'établissement de nouvelles relations bilatérales entre la France et les pays du Tiers- Monde, révèle une pensée nuancée qui n'est pas exempte de lacunes et de contradictions. Pour résoudre ses contradictions et échapper à l'irréalisme la doctrine du Parti socialiste devra être complétée et précisée par une réflexion économique, juridique et de gestion des projets complexes de coopération industrielle internationale.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Touscoz
Le Parti socialiste français et la coopération avec le Tiers Monde
In: Politique étrangère N°4 - 1981 - 46e année pp. 875-889.
Abstract
The French Socialist Party and cooperation with the Third World, by Jean Touscoz
Is the doctrine of the French socialist Party upon cooperation with the Third World coherent and feasible? Examining the political,
economic and ethic bases of this doctrine, we discover that it is part and parcel of the French Socialist "theory". It is not easily
reduced to any definite economic school and is fed with moral considerations. Presenting the full implications of this doctrine,
concerning the construction of the new economic order and the establishment of new bilateral relations between France and the
Third World, the author reveals a full light and shade thought with blanks and contradictions. To resolve these contradictions and
avoid irrealism, the doctrine of the French Socialist Party will have to be completed and defined more accurately by a study on
economic and legal problems and on the management of complex international industrial cooperation projects.
Résumé
Le Parti socialiste français et la coopération avec les pays du Tiers-Monde, par Jean Touscoz
La doctrine du Parti socialiste français en matière de coopération avec le Tiers-Monde est-elle cohérente et praticable ?
L'examen des fondements politiques, économiques et éthiques de cette doctrine permet de montrer qu'elle fait partie intégrante
de la "théorie" socialiste française ; elle ne se réduit aisément à aucune école économique bien définie ; elle est nourrie de
considérations morales. La présentation de la portée de cette doctrine, en ce qui concerne l'édification d'un nouvel ordre
international et l'établissement de nouvelles relations bilatérales entre la France et les pays du Tiers- Monde, révèle une pensée
nuancée qui n'est pas exempte de lacunes et de contradictions. Pour résoudre ses contradictions et échapper à l'irréalisme la
doctrine du Parti socialiste devra être complétée et précisée par une réflexion économique, juridique et de gestion des projets
complexes de coopération industrielle internationale.
Citer ce document / Cite this document :
Touscoz Jean. Le Parti socialiste français et la coopération avec le Tiers Monde. In: Politique étrangère N°4 - 1981 - 46e année
pp. 875-889.
doi : 10.3406/polit.1981.3090
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1981_num_46_4_3090POLITIQUE ÉTRANGÈRE I 875
LE PARTI SOCIALISTE FRANÇAIS
JeanTOUSCOZ* ET LA COOPÉRATION
AVEC LE TIERS-MONDE
L'équilibre politique et économique du monde dépendra
de la place qui sera faite aux peuples du Tiers-Monde
dans l'organisation de la planète. L'avenir des vieilles
nations industrialisées se jouera sur le type de relations qu'elles
sauront nouer avec les forces vives qui se manifestent aujourd'hui » l :
cette formule, choisie parmi de nombreuses autres semblables, révèle
que le Parti socialiste français accorde une importance primordiale
aux relations de la France et du Tiers-Monde.
Six mois après le succès électoral du Parti socialiste français, il est
intéressant d'analyser la doctrine de ce parti en matière de coopér
ation avec les pays du Tiers-Monde : dans les prochaines années la
politique de la France ne manquera pas d'être fortement influencée
par cette doctrine, élaborée progressivement pendant que le Parti
socialiste se trouvait dans l'opposition et précisée depuis les dernières
élections présidentielles et législatives. La doctrine du Parti socialiste
français en matière de coopération avec le Tiers-Monde2 est consti
tuée, au sens strict, par l'ensemble des principes, des analyses et des
* Professeur de droit international, ancien président de l'Université de Nice.
1. Les socialistes et le Tiers-Monde. Eléments pour une politique socialiste de rela
tions avec le Tiers-Monde, Berger-Levrault, Paris, 1977, 251 p. (et ici p. 145). Ce
livre est « l'aboutissement d'un débat au sein de la commission Tiers-Monde du PS ;
le bureau exécutif du PS en a examiné le contenu et approuvé la diffusion. Il
constitue un des documents les plus importants d'expression de la doctrine du Parti
dans notre domaine (cf. en particulier la troisième partie : « Une politique pour la
France »).
2. Le terme de « coopération » est ici employé dans un sens général et désigne
l'ensemble des relations (politiques, économiques, culturelles, etc.) organisées de la
France avec les pays du Tiers-Monde. Dans un autre contexte ce terme est suscept
ible de recevoir un sens plus précis : il désigne alors une forme particulière de
relations contractuelles internationales, qui se distinguent de l'investissement, du
commerce, de l'assistance technique, etc. Le terme de « Tiers-Monde » est utilisé
plus volontiers par le Parti socialiste français que celui de pays en développement ; il
met en effet l'accent sur le non-alignement (préconisé par le Parti socialiste) et il ne
préjuge pas de la réalité ou de la qualité du « développement » des pays en question. 876 I POLITIQUE ÉTRANGÈRE
interprétations formulées par les organes statutaires du Parti3, qui
tendent à orienter la politique française en ce domaine. Au sens large
cette doctrine est aussi formulée dans certains documents internes4 et
dans des publications officielles ou quasi officielles du Parti5, dans les
publications des « théoriciens », des responsables et des élus du
Parti6, dans les programmes électoraux7 et enfin dans les prises de
position publiques des actuels responsables de cette politique depuis
les élections8.
Une analyse approfondie de cette doctrine (que ce bref article ne
prétend pas réaliser) devrait présenter son évolution, liée à celle du
Parti lui-même (ancienne SFIO, Convention des institutions républi
caines, Fédération de la gauche démocrate et socialiste, nouveau Parti
socialiste)9 et ses diverses formulations par les principaux « cou-
3. Congrès (cf. notamment la charte d'Epinay, le congrès de Metz de 1979, le
congrès de Valence des 23 et 24 octobre 1981), Bureau exécutif, secrétaires natio
naux s 'exprimant es-qualité.
4. Cf. par exemple Le Parti socialiste et l'Afrique sub-saharienne, 1981, multigra-
phié, 35 p.
5. Par exemple l'hebdomadaire L'Unité, ou certains ouvrages - Cf. note 1.
6. Cf. notamment les publications de François Mitterrand, Jacques Attali, Régis
Debray, J.-M. Jeanneney, etc. ou encore de J.-P. Biondi : Le Tiers-Socialisme -
Essai sur le socialisme et le Tiers-Monde. La rose au poing, Flammarion, Paris,
1976, 187 p.
7. Notamment lors des derniers scrutins législatifs et présidentiels (cf. notamment les
cent dix propositions de F. Mitterrand).
8. F. Mitterrand lui-même, C. Cheysson, J.-P. Cot, M. Jobert, J. Delors, etc. (sous
réserve, bien entendu, de la distinction qui doit être établie entre les positions du
Parti et celles du gouvernement ; cf. à ce sujet la motion nationale d'orientation du
congrès de Valence sur le thème « Parti et gouvernement : l'échange et la solidari
té » : « Le Parti continuera de développer ses propres analyses à court, moyen et
long termes, d'approfondir sa réflexion sur la transition au socialisme, de prendre des
initiatives politiques, de multiplier ses contacts en France et à l'étranger. Il jouera
ainsi un rôle d'aiguillon vis-à-vis des pouvoirs... Les rapports entre le Parti et le
gouvernement doivent être fondés sur une solidarité réciproque ») ; le sommet d'Ot
tawa, la conférence de Paris sur les Pays les moins avancés, la réunion de Cancun,
les conseils du FMI et de la BIRD, la conférence de Paris des chefs d'Etat africains,
les voyages dans le Tiers-Monde du chef de l'Etat et des ministres, ont fourni de très
nombreuses occasions de préciser cette doctrine aux nouveaux responsables.
9. La vie du Parti est elle-même liée à l'histoire des relations de la France avec le
Tiers-Monde depuis trente ans : François Mitterrand a détenu le portefeuille de la
France d 'outre-Mer dans un gouvernement Pleven en 1950 ; Gaston Defferre a
préparé la loi-cadre pour l'Afrique noire en 1950 ; Pierre Mendès-France a canalisé
les indépendances indochinoises et tunisiennes. La doctrine du Parti socialiste s'est
formée progressivement à p

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