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lettre d’infon°65UNE SEULE SOLUTION : GRÈVE GÉNÉRALE RECONDUCTIBLE !Les mensonges du gouvernement n’y feront rien, une chose vendredi 1er octobre dans les beaux quartiers de Paris, les est sûre : la mobilisation contre la réforme Sarkozy-Fillon- dockers de plusieurs ports sont en grève non seulement pour leurs emplois et la pénibilité mais aussi, parce que Woerth des retraites ne faiblit pas. Le 2 octobre, beaucoup de nouveaux manifestants ont pour eux aussi tout est lié, pour les retraites. Plusieurs défi lé dans plus de 200 villes sur tout le territoire. Les centaines de salariés de Ford-Bordeaux ont troublé la fête cortèges étaient différents de ceux des 7 et 23 septembre. du Mondial de l’automobile en manifestant dans le Salon Moins de salariés venus des grandes entreprises, mais plus pour la sauvegarde de leurs emplois.Certes, salariés et équipes syndicales restent marqués de salariés de catégories et de métiers qui ne peuvent faire grève ou ne sont pas organisés syndicalement, un public par les échecs et les reculs des dernières années. La beaucoup plus large, et plus de jeunes. Plus familiale mais dernière déclaration de l’intersyndicale du 4 octobre cache tout aussi déterminée. En fait, il s’agit bien d’un nouvel mal le refus des principales confédérations d’engager élargissement de la mobilisation, représentatif du rejet de l’affrontement avec le gouvernement. Mais dans les entreprises, les bureaux, les quartiers, les écoles, les la politique de ...

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Langue Français

Extrait

lettre d’info
n°65
nos vies valent plus que leurs profits
Les mensonges du gouvernement n’y feront rien, une chose
est sûre : la mobilisation contre la réforme Sarkozy-Fillon-
Woerth des retraites ne faiblit pas.
Le 2 octobre, beaucoup de nouveaux manifestants ont
défi lé dans plus de 200 villes sur tout le territoire. Les
cortèges étaient différents de ceux des 7 et 23 septembre.
Moins de salariés venus des grandes entreprises, mais plus
de salariés de catégories et de métiers qui ne peuvent faire
grève ou ne sont pas organisés syndicalement, un public
beaucoup plus large, et plus de jeunes. Plus familiale mais
tout aussi déterminée. En fait, il s’agit bien d’un nouvel
élargissement de la mobilisation, représentatif du rejet de
la politique de Sarkozy par plus de 70 % de la population.
Mais après ce nouveau succès nous ne devons pas nous
arrêter là. Le gouvernement n’est pas décidé à reculer
sous la seule pression de l’opinion publique exprimée
par les sondages et la participation aux manifestations.
La septième loi en dix ans sur l’immigration, les propos
racistes des ministres et l’agitation de la menace terroriste
ne permettent même pas à ce gouvernement de retrouver
une quelconque légitimité.
Il faut donc franchir un pas dans la mobilisation. Il n’y a
pas d’autre solution pour bloquer ce plan de destruction
de notre système de retraites, que de bloquer l’activité
économique et sociale du pays. Le gouvernement veut
non seulement nous imposer une défaite sur les retraites,
symbole de son quinquennat, mais aussi continuer par la
casse de la Sécurité sociale, de l’école, de l’hôpital public,
ce qui reste des 35 heures et par de nouvelles atteintes
aux libertés publiques.
Les salariés de nombreuses professions, de nombreuses
régions ont bien compris cette volonté du gouvernement de
nous attaquer sur tous les terrains.
C’est bien pourquoi beaucoup de mobilisations se
développent sans attendre les journées nationales. Ainsi,
plusieurs milliers d’infi rmiers anesthésistes ont défi lé
U
NE
SEULE
SOLUTION
:
GRÈVE
GÉNÉRALE
RECONDUCTIBLE
!
vendredi 1er octobre dans les beaux quartiers de Paris, les
dockers de plusieurs ports sont en grève non seulement
pour leurs emplois et la pénibilité mais aussi, parce que
pour eux aussi tout est lié, pour les retraites. Plusieurs
centaines de salariés de Ford-Bordeaux ont troublé la fête
du Mondial de l’automobile en manifestant dans le Salon
pour la sauvegarde de leurs emplois.
Certes, salariés et équipes syndicales restent marqués
par les échecs et les reculs des dernières années. La
dernière déclaration de l’intersyndicale du 4 octobre cache
mal le refus des principales confédérations d’engager
l’affrontement avec le gouvernement. Mais dans les
entreprises, les bureaux, les quartiers, les écoles, les
hôpitaux... la dégradation des conditions de vie et de
travail, la politique raciste du gouvernement provoquent la
colère et la révolte. Partout nous devons susciter, amplifi er
les mobilisations, les grèves, les débrayages, les blocages.
Il ne faut plus seulement débattre de la grève reconductible
mais gagner partout l’engagement de la mobilisation sur
cette voie. Face à la chape de plomb médiatique, nous
devons faire circuler les informations, prendre contact de
secteur en secteur, de ville en ville. Moins que jamais le
développement de la grève reconductible ne sera le seul
résultat de consignes nationales ni de spontanéités locales.
Si quelques décisions fermes sont d’ores et déjà prises
dans cette direction (RATP) de nombreuses structures
semblent prêtes à s’y engager (SNCF, Éducation, CGT Seine-
Maritime, Bouches-du-Rhône et Paris, intersyndicales Ville
de Paris et plusieurs « territoriaux », Fédération chimie
CGT, etc.). L’action concertée des équipes syndicales et
des militants convaincus et sincèrement engagés dans la
construction de l’affrontement peut modifi er le rapport de
forces et faire reculer le gouvernement.
N’attendons pas le 12 octobre, ne nous arrêtons
pas au 12 octobre.
Vierzon - 10h30 - Forum République
St Amand - 10h30 - Place J. Giarult
St Florent - 10h30 - Place de la République
La Guerche- 11h00 - Place de Général de Gaulle
Aubigny sur Nère - 16h00 - devant la mairie
12
OCTOBRE
2010 - B
OURGES
- 10
H
30 - P
LACE
S
ÉRAUCOURT
Imprimé par nos soins, ne pas jeter sur la voie publique
site local
: www.npa18.org
contact local
: npa@bourges18.fr
Didier : 06 83 85 32 83
M
ISE
À
MORT
DE
LA
MÉDECINE
DU
TRAVAIL
La médecine du travail est aujourd’hui, sans débat
démocratique et par un amendement clandestin et
bancal, transformée en service de santé au travail (SST),
médecine d’entreprise au service exclusif du patronat.
Elle est accompagnée dans son agonie par une remise en
cause indirecte du principe de présomption selon lequel
les accidents du travail et les maladies professionnelles
(AT-MP) étaient imputables à l’employeur. Pour bénéfi cier
d’un départ à la retraite anticipé, ceux qui ont exercé
des métiers pénibles devront apporter la preuve de leur
exposition aux risques professionnels alors que celle-ci
était automatique dès lors que la pathologie était inscrite
dans le tableau offi ciel des maladies professionnelles.
Tentative insidieuse de remise en cause du droit de la
Sécurité sociale sur la réparation des AT-MP ? Le service de
santé au travail revient sur la mission de la médecine du
travail qui était de prévenir les altérations de la santé du
fait du travail. Une partie des ressources sera utilisée pour
permettre aux employeurs de répondre à leur obligation de
résultat en matière de prévention. Il y a un détournement
d’objet et de but de la médecine du travail. On passe de
la prévention à la gestion des risques pour l’employeur.
La question est posée de l’indépendance du médecin
du travail qui, bien qu’utilisée parcimonieusement, a
freiné pendant 50 ans toutes les tentatives de mise
100%
L
E
TERRORISME
COMME
DIVERSION
La menace terroriste brandie récemment par plusieurs
membres du gouvernement et relayée par de hauts
responsables de la police ne cesse d’intriguer.
Trois jours avant la mobilisation en défense des retraites,
le 23 septembre, Hortefeux déclare « la menace d’attentat
est réelle, la vigilance est renforcée ». Les déclarations
de Péchenard, le directeur général de la police nationale,
allant jusqu’à dire, la veille de la manifestation, que « le pic
de menace est incontestable » et du patron de la Direction
centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard
Squarcini, sur le danger imminent et bien réel ressemblent
à une mise en scène de la part de ces trois proches de
Sarkozy. Un responsable des services de renseignement a
même été jusqu’à déclarer à l’AFP : « on ne sait pas quand
et où l’attentat aura lieu, mais on sait qu’il aura lieu ». On
ne saurait être plus précis.
La cote de Sarkozy est au plus bas, sa contre-réforme
des retraites est impopulaire, sa politique à l’encontre
des Roms suscite l’opprobre générale de la part de
dirigeants européens et jusque dans son propre camp.
Alors, entretenir un climat de peur au lendemain de la
prise d’otages au Niger, apparaît comme une solution pour
détourner l’attention de la population. Oui, les clignotants
sont au rouge mais c’est parce qu’il y a une véritable crise
du régime.
Il faut alors entretenir un climat d’inquiétude
au pas d’une profession. Le directeur d’un SST pourra
subordonner l’action spécifi que du médecin du travail à
la contrainte économique des entreprises1. L’exercice du
médecin du travail est maintenant isolé dans un service, sa
responsabilité est diluée et subordonnée tout comme son
indépendance. Les médecins vont ainsi être soumis à des
obligations contradictoires : celle de résultat des SST (qui
s’empresseront de les transférer aux médecins) sur des
objectifs de gestion du risque au service des employeurs
et celle de moyen des médecins du travail en matière de
prévention médicale.
Pourquoi ce projet de destruction de la spécifi cité
exclusivement préventive de la médecine du travail ?
Parce que le patronat pense qu’il faut faire disparaître un
témoin médical gênant et le remplacer par une médecine
à la botte exclusive du patronat. La médecine du travail
qui devait voir son cadre clarifi é (aptitude, gouvernance,
indépendance de chaque professionnel, responsabilité), se
dissout sans bruit dans la raison économique. La prise en
charge médicale de la santé des travailleurs n’est plus sa
priorité.
C’est à ce prix, c’est à ce coût, que pourra enfi n se
réaliser l’un des rêves les plus fous de Parisot : ne plus
voir des salariés en bonne santé jouir d’une retraite, à ses
yeux, imméritée, mais n’accorder cette dernière qu’à des
travailleurs usés jusqu’à la corde.
voire de peur permanente, en laissant courir des
informations comme celle de l’existence d’une femme
kamikaze chargée de commettre un attentat – information
qui s’est révélée farfelue – ou en fermant les gares
comme celle de Reims ou la gare Saint-Lazare à Paris.
Cette stratégie s’accompagne d’une médiatisation de tout
incident susceptible d’entretenir ce climat : tout bagage
sans propriétaire immédiatement identifi é devient un
colis piégé potentiel, les images des attentats notamment
celui du RER B à Saint-Michel, en 1995, sont de nouveau
diffusées.
Politique de la peur
Une fois instillée la suspicion, l’État peut jouer les
protecteurs en mettant en avant sa maîtrise des dispositifs
et en affi rmant qu’il a déjoué des attentats. Mais personne
ne saura jamais quelle est la part de vérité.
Cette politique de la peur a été pratiquée pendant quatre
ans par George W. Bush aux États-Unis entre 2002 et 2005,
avec comme fonction de faire remonter la popularité du
président dès qu’il était dans une passe diffi cile pour lui et
son clan.
Si le gouvernement français joue avec cette peur, c’est qu’il
n’a pas réussi à endiguer le ras-le-bol de ceux et celles qui
rejettent sa politique.
Le mystère qui entoure ces « informations » venues aux
oreilles des services de renseignement laisse une forte
impression de manipulation politique.
Entretenir la peur pour reprendre la main : tel est l’objectif
de Sarkozy et du gouvernement.
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