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Macky SALL, l’autre successeur de Wade Élu à la tête du Sénégal le 25 mars 2012, Macky Sall est le troisième président de la République de ce pays qui a obtenu son indépendance de la France le 04 Avril 1960. Pour être élu à la tête de ce petit pays et succédé au très controversé Monsieur Goorgui, autre surnom donné à M. Abdoulaye Wade en raison de son âge très avancé, Macky Sall a dû multiplier les promesses en vue d’amadouer voire appâter les sénégalais qui, à cette époque, avaient soif de changement. Les sénégalais avaient pensé, en élisant Abdoulaye Wade le 19 mars 2000, se libérer de la corruption et de la misère qui s’étaient abattus sur eux depuis plusieurs décennies, faisant de ce pays l’un des plus pauvres au monde. En effet, Maître Abdoulaye Wade, diplômé de Droit et d’Économie était perçu par les sénégalais comme le messie, le seul et unique homme politique, parmi tant d’autres, qui pouvait véritablement les sortir de cette période de vaches maigres qu’ils traversaient. Bref, le fardeau devait être lourd, trop même pour le successeur d’Abdou Diouf, président sortant de l’époque, aujourd’hui secrétaire général de la Francophonie. L’avènement de l’alternance à cette époque était un moyen pour les sénégalais de se débarrasser non seulement du très bureaucrate Diouf, mais de son parti, le PS (Parti Socialiste) qui avait régné dans ce pays pendant 40 longues années, depuis 1960 pour être plus précis.

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Publié le 18 décembre 2012
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

Macky SALL, l’autre successeur de Wade
Élu à la tête du Sénégal le 25 mars 2012, Macky Sall est le troisième président
de la République de ce pays qui a obtenu son indépendance de la France le 04
Avril 1960.
Pour être élu à la tête de ce petit pays et succédé au très controversé Monsieur
Goorgui, autre surnom donné à M. Abdoulaye Wade en raison de son âge très
avancé, Macky Sall a dû multiplier les promesses en vue d’amadouer voire
appâter les sénégalais qui, à cette époque, avaient soif de changement.
Les sénégalais avaient pensé, en élisant Abdoulaye Wade le 19 mars 2000, se
libérer de la corruption et de la misère qui s’étaient abattus sur eux depuis
plusieurs décennies, faisant de ce pays l’un des plus pauvres au monde.
En effet, Maître Abdoulaye Wade, diplômé de Droit et d’Économie était perçu
par les sénégalais comme le messie, le seul et unique homme politique, parmi
tant d’autres, qui pouvait véritablement les sortir de cette période de vaches
maigres qu’ils traversaient. Bref, le fardeau devait être lourd, trop même pour le
successeur d’Abdou Diouf, président sortant de l’époque, aujourd’hui secrétaire
général de la Francophonie.
L’avènement de l’alternance à cette époque était un moyen pour les sénégalais
de se débarrasser non seulement du très bureaucrate Diouf, mais de son parti,
le PS (Parti Socialiste) qui avait régné dans ce pays pendant 40 longues
années, depuis 1960 pour être plus précis. Certains avaient voté pour sa chute
dans le seul but de goûter les délices d’un changement de président, de pouvoir
se dire : « j’ai changé de président…et après que se passera-t-il ?
Dès son arrivée au pouvoir, Maitre Abdoulaye Wade cherche à faire du concret
et de réaliser les nombreuses promesses faites par le PS pendant 40 ans et qui
n’ont jamais été tenues. Il se veut un président moins loquace, plus taciturne et
plus technocrate. Il crée la toute grande surprise en nommant à la tête de son
gouvernement une femme, Mame Madior Boye, ce qui lui valût la confiance des
sénégalais en général et des femmes en particulier.
Le président veut faire de son pays l’un des plus avancés au monde en
multipliant les chantiers publics qui ont, avouons-le, complètement changé le
visage de Dakar, la Capitale faisant d’elle, au moment où je rédige ces lignes,
l’une des capitale africaines les plus modernes et les attrayantes.
Dakar rayonne par ses immeubles, ses ponts échangeurs, son Monument de la
Renaissance, financé à hauteur de 15 milliards de francs CFA. Bref, le
président avait mis tous les condiments pour attirer touristes et bailleurs de
fonds, deux cartes sur lesquelles il fallait jouer pour renflouer les caisses de
l’état et sortir le pays de l’ornière.
Le rêve sénégalais alors était en marche et certains fils du pays, qui jadis
vivaient en Occident (France, Italie, Espagne, USA), n’ont pas hésité à
retourner au bercail sur invitation du président de la République pour apporter
leur pierre à l’édifice de ce grand « projet Sénégal » qui allait être érigé.
Mais hélas, le rêve ne devait durer que quelques temps et les années qui
suivent ont drastiquement changé le cours des choses. Comme une maladie
qui hante tous les chefs d’Etat africains, le président « espoir » sénégalais se
voit entourer de faucons, de gens malhonnêtes et parfois même de très
mauvaise foi qui ne pensent qu’à remplir les poches et s’en aller tranquillement
sans se soucier du destin de leur pays.
C’était l’époque des transhumances politiques. Les anciens collaborateurs de
Diouf, ministres, députés, maires ont décidé de faire allégeance auprès du
marabout de la République pour mieux servir la patrie. Dans le souci de
favoriser la cohésion sociale et de permettre même à ses anciens détracteurs
de participer au développement de son pays, le président Wade leur ouvre
alors toutes les portes du palais, et même de son parti politique, le PDS (Parti
Démocratique Sénégalais).
L’erreur fatale venait d’être commise. Le parti se scinde en deux, entre d’autre
part farouches partisans de Wade, qui ont été avec lui pendant plus de
vingt-ans et de l’autre nouveaux adhérents de la doctrine du maître qui pour la
plupart n’étaient intéressés que par le « fric ». Le pays devait se préparer au
pire.
Les années qui suivent ont carrément sonné le glas du rêve sénégalais. Le
pays traverse l’un des pires moments de son histoire. La corruption gagne du
terrain. Sur les 182 pays les plus corrompus au monde, le Sénégal occupe la
112
ème
place selon un rapport d’Aid Transparency publié en 2011.
Pis, les Droits de l’Homme connaissent un recul spectaculaire dans la première
moitié de mandat de Maître Wade. Les journalistes, qui tentent de dénoncer la
situation, sont pour la plupart emprisonnés ou même passés à tabac. Les
chaines de Télévision opposées au régime de Wade sont souvent saccagées et
les nombreux opposants, qui dénoncent une mauvaise gestion du pouvoir,
subissent un très sévère lynchage.
Le coût de la vie devient de plus en plus cher. Le salaire des fonctionnaires est
réduit d’un cran. Les enseignants, subissant régulièrement des retards de
paiement de salaire, refusent catégoriquement de regagner les salles de classe
et le pays devait faire face à de
récurrentes coupures d’électricité, faute
d’énergie.
Le sénégalais moyen n’arrive plus à joindre les deux bouts. En termes
d’infrastructures, à part Dakar, les autres villes sont complètement laissées en
rade. Le pays est en chaos et en total désaccord avec le régime en place.
Mais la folie du messie Wade ne s’en arrête pas là. Il crée une très profonde
division de la société entre les différentes confréries du pays : Mourides,
Tidianes et Catholiques. Le pays est régulièrement embrasé. Le président,
malgré ses promesses et ses quelques réalisations signifiantes, devaient plier
bagage et s’en aller. Le peuple en avait ras-le-bol.
Le 25 mars 2012, le président est balayé et il fut succédé par son ancien
premier ministre Macky Sall. Ce dernier est aujourd’hui sur la sellette. Face à
une situation politico-sociale plus que délétère, le peuple lui demande d’inventer
une baguette magique.
A peine élu président, Macky fait face à de nombreuses revendications venant
du peuple sénégalais qui lui demandent de remettre immédiatement le pays sur
les rails, de redresser le salaire des fonctionnaires, de lutter contre la
corruption, mais aussi et surtout de rétablir la cohésion sociale.
Aujourd’hui, pour satisfaire une partie de la population, le président se lance à
des audits, en vue de punir tous ceux qui, durant la présidence de Wade,
avaient profité de quelques privilèges : biens publics, immobiliers ou autres,
sans oublier les nombreux détournements de deniers publics qui ont fortement
marqué le règne de Wade.
Aujourd’hui, les interpellations judicaires sont légion dans le pays et les têtes
tombent petit à petit. Mais Macky est dans un dilemme. Car, étant lui-même
ancien premier ministre de Maître Wade, qui en moins de 10 ans, a pu
engranger une somme d’argent colossale qui l’aurait permis de posséder un
appartement aux États-Unis estimé à environ 200.000 euros.
Le nouveau président est très mal loti pour poursuivre ses audits. Et certains
sénégalais, anciens partisans de Wade, lui demandent de fournir plus de détails
sur ses ressources financières accumulées ces dernières années.
Macky est acculé de tout bord. Certains (ses détracteurs actuellement à
l’opposition) lui reprochent son manque d’expérience en politique et d’autres
d’appliquer les mêmes démarches que son prédécesseur.
Macky, dont l’élection en Mars 2012 avait suscité un immense enthousiasme
des sénégalais, doit aujourd’hui croiser le fer pour répondre aux nombreuses
doléances de son peuple. La mission s’annonce déjà très compliquée, mais le
rêve sénégalais est encore en marche.
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