Rapport du Comité d études de l Organisation atlantique. L O. T. A. N. et le réarmement de l Occident - article ; n°5 ; vol.18, pg 401-412
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rapport du Comité d'études de l'Organisation atlantique. L'O. T. A. N. et le réarmement de l'Occident - article ; n°5 ; vol.18, pg 401-412

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Politique étrangère - Année 1953 - Volume 18 - Numéro 5 - Pages 401-412
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

Centre d'Etude de Politique
Etrangère
Rapport du Comité d'études de l'Organisation atlantique. L'O. T.
A. N. et le réarmement de l'Occident
In: Politique étrangère N°5 - 1953 - 18e année pp. 401-412.
Citer ce document / Cite this document :
Centre d'Etude de Politique Etrangère. Rapport du Comité d'études de l'Organisation atlantique. L'O. T. A. N. et le réarmement
de l'Occident. In: étrangère N°5 - 1953 - 18e année pp. 401-412.
doi : 10.3406/polit.1953.6223
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1953_num_18_5_6223L'O. T. A. N. ET LE RÉARMEMENT DE L'OCCIDENT
En quête d'une « juste répartition des charges »
Du 14 au 19 juin s'est tenue, au Centre d'études de politique étrangère,
sous la présidence de M. Quinto Quintieri, vice-président de la Confédération
générale de l'industrie italienne, une conférence internationale d'études sur
« VO. T. A. N. et le réarmement de l'Occident ». La conférence, à laquelle ont
participé cinquante-trois délégués, s'est constituée en deux commissions : une
commission économique et une commission de l'opinion publique.
La commission économique, dont les travaux ont été dirigés par M. Budden,
président de l'Institut des Affaires internationales de Montréal, a estimé que
ses délibérations ne pouvaient avoir pour but que de circonscrire certaines des
questions que pose le réarmement et le rôle de l'O. T. A. N. ; mais qu'il n'était
pas raisonnable d'aborder toutes ces questions, moins encore d'espérer leur
trouver une solution. La commission a émis le vœu que les travaux commencés
le 14 juin à Paris soient poursuivis après la conférence par la coopération des
individus et des organismes qualifiés (1). Le rapport qu'on lira ci-dessous est un
premier essai de « débroussailler » certains de ces problèmes, en en rendant la
compréhension plus accessible à l'opinion. Ce rapport tient le plus grand compte
des opinions qui ont été exprimées à Paris, du 14 au 19 juin, ainsi que des
observations qui ont été, avant ou après la conférence, adressées au secrétariat
du Centre (2). Mais le rapporteur s'est efforcé de présenter les problèmes d'une
manière synthétique et organique.
(1) La deuxième Conférence internationale d'étude sur la Communauté atlantique, qui s'est
tenue à Copenhague du 30 août au 5 septembre, a accueilli favorablement l'offre du Centre
d'études de politique étrangère de servir d'organe de liaison entre les groupes de recherches qui,
dans les pays membres de l'O. T. A. N., étudient les différents aspects de la Communauté atlan
tique.
(2) En particulier des observations de MM. Maurice Byé, professeur à la Faculté de droit de
Paris ; Alan Day, lecturer à la London School of Economies and Political Science ; Just Faaland,
du Christian Michelsens Institutt ; di Fenizio, professeur d'économie à l'Université de Pa vie ; 402 RAPPORT DU C. É. 0. A.
L'utilité primordiale de l'O. T. A. N. a été de constituer en temps de
paix l'unité de commandement sur des forces militaires appartenant à un
nombre important d'Etats rassemblés par l'appréhension d'un danger
commun.
L'existence d'un état-major intégré et le rodage des services que permet
cette intégration ont eu, et continuent d'avoir, une importance militaire et
psychologique considérable. Mais l'O. T. A. N. n'avait pas seulement
pour tâche de réunir sous la même direction les forces existantes lors de sa
création ; son but était essentiellement de promouvoir et de faciliter le déve
loppement de la puissance militaire des États membres, jugée alors insuffi
sante. En d'autres termes, l'O. T. A. N. a été le cadre dans lequel s'est
effectué le réarmement occidental à partir de 1950.
Ce réarmement, l'O. T. A. N. s'est efforcé de le mener à bien avec le
maximum d'économie d'une part, d'efficacité d'autre part.
L'efficacité était requise par l'ampleur du déséquilibre entre les forces
et les armements classiques dont disposaient les nations atlantiques et
celles de l'U. R. S. S. et de ses alliés. Il était donc indispensable de combler,
ou pour le moins de diminuer, cet écart dans le plus bref délai possible.
D'autre part, la situation économique des pays européens membres de
l'O. T. A. N. exigeait que cet effort fût accompli aux moindres frais. Cette
situation ne s'était pas, en 1952, suffisamment améliorée pour faire passer
au second plan le souci général d'économies. Bien au contraire, le désir
s'est alors plus nettement exprimé qu'il soit tenu compte des possibilités
réelles plus que des besoins théoriques évalués par les experts militaires.
La situation des pays européens membres de l'O. T. A. N. a ainsi conduit
les opinions publiques et les gouvernements à réclamer une répartition des
charges « juste et équitable ». La difficulté a consisté à trouver un critère
ou une combinaison de critères convenables pour apprécier la manière dont
les charges devaient être réparties.
Le critère auquel on est tenté de se référer est le rapport entre les
ressources nationales et les dépenses militaires. Mais les termes du rapport dépenses de j — militairesla i nation— — sont dirhciiement rrt, .. comparables ^ . . d un pays a 1 , autre.
Cari Iversen, professeur à l'Université de Copenhague ; Henri Janne, professeur de sociologie à
l'Université libre de Bruxelles ; Paul Legatte, ministère des Affaires économiques ; Franco
Mattei, directeur du Bureau d'études économiques de la Société Edison ; A. R. Smith, Intel
ligence Officer, Imperial Chemical Industries.
(1) Etant donné le secret qui entoure les armes atomiques, il est impossible d'en faire état
dans une comparaison des forces. Il n'en est pas moins vrai que l'importance de ce facteur doit
être présent à l'esprit. L'OTAN ET LE RÉARMEMENT 403
1° C'est le cas des dépenses. Des objets ou des prestations militaires
de même nature ont des coûts très inégaux selon les pays : le soldat amér
icain coûte environ trois fois plus que le soldat européen (nourriture,
instruction, entretien) ; le soldat anglais coûte à peu près deux fois plus
que le soldat continental ; parmi les soldats continentaux, le soldat italien
coûte moitié moins que les autres. Si l'on calcule les dépenses en coûts
financiers, on n'aura donc pas une idée exacte de l'effort et de la charge
réels supportés par les différents pays : la même dépense représente pour
l'Europe trois fois plus de soldats que pour les États-Unis. Il est, d'autre
part, difficile de tenir compte du nombre des hommes sous les drapeaux
sans tenir compte des charges financières que cela entraîne. Dans des pays
connaissant un chômage chronique important (comme l'Italie), la charge
que représente l'entretien de soldats n'a pas la même signification que dans
des pays connaissant le plein emploi ; cette charge n'a pas la même signi
fication dans les pays ayant des intérêts à défendre et des obligations à
assumer dans des territoires d'outre-mer et dans des pays qui n'ont pas
de telles responsabilités.
D'autre part, de mêmes objets d'équipement ou d'armement accusent
des différences de coût considérables, selon qu'ils sont produits dans tel
ou tel pays. Le budget du pays « cher » en est gonflé d'autant. Faut-il,
dans ce cas, compter la prestation en nombre d'objets (par exemple d'avions)
produits ou en coûts budgétaires?
Enfin, les budgets de pays différents sont en eux-mêmes difficilement
comparables :
a. Les budgets de défense nationale ne comprennent pas exactement les
mêmes rubriques : certains budgets des chapitres importants
relatifs à des pensions (militaires, d'invalidité, de résistance, etc.) que
d'autres ne comportent pas ; la gendarmerie est parfois aussi comprise dans
le budget militaire, de même que les services sanitaires.
b. Certaines dépenses d'infrastructure auraient pu, au moins partie
llement, ê

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents