Quatre extraits de Jacques Lacan,
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Quatre extraits de Jacques Lacan,
« Le moi dans la théorie de Freud »

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Langue Français

Extrait

Quatre extraits de Jacques Lacan, « Le moi dans la théorie de Freud » « On peut vouloir faire rentrer l'homme dans un heureux fonctionnement naturel…Toute une anthropologie peut s'organiser là autour. Mais est-ce celle qui justifie des psychanalystes, c'est-à-dire les foutre sur un divan pour nous raconter des conneries ? Platon aurait-il compris ce que c'était que la psychanalyse ? Non, il ne l'aurait pas compris malgré les apparences, parce qu'il y a là un abîme, une faille, et c'est ce que nous sommes en train de chercher, avec l'Audelà du principe de plaisir. »
(Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud) « Si l'on forme des analystes, c'est pour qu'il y ait des sujets tels que chez eux le moi soit absent. C'est l'idéal de l'analyse, qui, bien entendu, reste virtuel. Il n'y a jamais un sujet sans moi, un sujet pleinement réalisé. L'analyste doit viser au passage d'une vraie parole qui joigne le sujet à un autre sujet, de l'autre côté du mur du langage. C'est la relation dernière du sujet à un Autre véritable, à l'Autre qui donne la réponse qu'on n'attend pas, qui définit le point terminal de l'analyse. » (Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud)
« Je vous apprends que Freud a découvert dans l'homme le poids et l'axe d'une subjectivité dépassant l'organisation individuelle en tant que somme des expériences individuelles, et même en tant que ligne du développement individuel. » (Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud)
« Le rapport fondamental de l'homme à l'ordre symbolique est très précisément celui qui fonde l'ordre symbolique – le rapport du non être à l'être. La fin du procès symbolique, c'est que le non être vienne à être, qu'il soit parce qu'il a parlé. » (Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud) 6 « Pendant tout le temps de l'analyse, à cette seule condition que le moi de l'analyste veuille bien ne pas être là, à cette seule condition que l'analyste ne soit pas un miroir vivant mais un miroir vide. Tout le progrès de l'analyse c'est le déplacement progressif de cette relation que le sujet à tout instant peut saisir, au-delà du mur du langage, comme étant le transfert, qui est de lui et où il ne se reconnaît pas… L'analyse consiste à lui faire prendre conscience de ces relations, non pas avec le moi de l'analyste, mais avec tous ces Autres qui sont ses véritables répondants et qu'il n'a pas reconnues. A la fin de l'Analyse, c'est lui qui doit avoir la parole et entrer en relations avec les vrais Autres. C'est là où le sujet réintègre authentiquement ses membres disjoints et reconnaît, ré agrège son expérience ». (Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud)
Texte établi par Jacques Alain Miller collection Essais des éditions Le Seuil livre 2
Conclusion
Voici le moment où rien de la découverte freudienne ne peut plus, en toute rigueur se reconnaître dans l'interprétation de Jacques Lacan. S'agit-il simplement de dire que si il s'en faut toujours de si peu pour que plus rien ne soit « psychanalyse », il est essentiel que les acteurs et intervenants de ce séminaire restent ouverts aux interrogations venant d'ailleurs et qu'ils en témoignent de leur propre activité théorique dans le champ qui est le leur. Sans doute ceux-ci sont-ils timorés dans l'approche critique de ces travaux, il importe donc que leurs opinions se situent dans la continuité de ces sollicitations transférentielles et bien sûr donc de la capacité heuristique de la situation. 1955-2005 cinquante ans nous séparent de ces écrits, restent-t-ils d'actualité ? Comment actualiser des concepts ?
Les philosophes tels Jean Hippolyte s'impliquaient au discours lacanien, où des ethnologues tel Claude-Lévi Strauss faisaient partie prenante de la substance même de la théorie d'ailleurs commentée par Octave Mannoni. Un dialogue s'est donc instauré non seulement avec des psychanalystes mais avec des intellectuels de tout bord, Riguet, Pontalis….ect. Que remarque-t-on actuellement dans une ère de transition où les Sciences pures ont fini par devenir prédominantes, peut-être l'avènement des neurosciences, certes, mais tout ce savoir provient en général d'outre atlantique, la recherche fondamentale en Europe est à la traîne…Alors, la psychanalyse jadis triomphante rue d'Ulm se résigne et se débat dans un champ tronqué par de multiples chapelles, de sociétés s'inquiétant plus de pouvoir que de formation, de réputation que d'innovation, de publications rentables que d'essais novateurs. La psychanalyse a perdu ses artisans pour ne trouver que des technocrates.
Frans Tassigny
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