A.-M. Schmidt. Jean Calvin et la tradition calvinienne  ; n°2 ; vol.156, pg 249-250
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Revue de l'histoire des religions - Année 1959 - Volume 156 - Numéro 2 - Pages 249-250
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Publié le 01 janvier 1959
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Langue Français

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Pierre Flament
A.-M. Schmidt. Jean Calvin et la tradition calvinienne
In: Revue de l'histoire des religions, tome 156 n°2, 1959. pp. 249-250.
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Flament Pierre. A.-M. Schmidt. Jean Calvin et la tradition calvinienne. In: Revue de l'histoire des religions, tome 156 n°2, 1959.
pp. 249-250.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1959_num_156_2_8990NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 24$
Albert-Marie Schmidt. — Jean Calvin et la tradition calvinienne,
Paris, Édit. du Seuil, coll. « Maîtres spirituels », 1957, 192 p. — L'auteur
se défend de présenter une nouvelle biographie. Il entend offrir au
lecteur un « portrait spirituel », et prouver la « perpétuelle actualité
des œuvres » de Calvin, comme « l'urgence expressive des problèmes-
religieux qu'il a tenté de résoudre ».
Ce portrait nous révèle un Calvin, destiné par son père à la théologie-
dès son enfance, collégien à Noyon, étudiant à Paris, aux collèges de
la Marche et de Montaigu. Là, Calvin décide que la vie chrétienne
doit être une perpétuelle ascèse. Maître es arts en 1528, il gagne
Orléans et joint à l'étude du droit celle du grec ; en 1530, il obtient sa
licence es lois. « Mener dans la retraite une paisible vie de chrétien
érudit », tel est alors son idéal.
Mais voici que le père de Calvin meurt à Noyon ; Calvin touche
sa part d'héritage, se fixe à Paris, suit les cours de grec et d'hébreu
au Collège de France et publie le De dementia, de Sénèque, où l'on
discerne déjà ses qualités d'écrivain.
En 1534, Calvin résigne tous ses bénéfices de Noyon, renonce
à la doctrine romaine et se fait docteur. Il rêve de rédiger, article par-
article, la vraie doctrine chrétienne (p. 30). Traqué, errant, il gagne
Bâle pour y tracer la première esquisse de son livre : Г Institution de la
religion chrétienne. Après de multiples éditions, cinq ans avant sa mortr
paraîtra la version définitive, celle qui, selon Bossuet, fait de Calvin le
second patriarche de la Réforme.
Volontairement, Calvin a quitté sa vie paisible ; il s'est fait
missionnaire ; nous le retrouvons à Genève, d'où on l'exile, à Bâle, à
Strasbourg. Rappelé à Genève en 1541, il s'y fixe jusqu'à sa mort r
les déboires et les peines ne sont pas marchandés à celui qu'on présente
parfois comme un dictateur. Il lutte contre les déviations qui sur
gissent ; les illuminés, les libertins spirituels, les mages et astrologues,
les humanistes mondains, autant de sectaires dont Michel Servetr
l'apôtre de l'indifférentisme, demeure pour Calvin l'incarnation.
Sans cesse malade, au prix d'une prodigieuse énergie, Calvin
demeure fidèle aux exigences de sa vocation : prêches, conférences,
réunions du consistoire, formation des ministres, visites des malades
et des mourants, service de tous, dans un amour passionné de ses
frères.
La mort approche ; Calvin met la dernière main à son maître-
livre, dont plusieurs thèmes forment son testament évangélique :
crainte, par la misère de l'homme marqué de la faute originelle ;
espoir, en un Dieu qui chérit la postérité d'Adam ; confiance, malgré
le dogme de la prédestination dont le Réformateur entend écarter
toute pernicieuse angoisse. Calvin est prêt ; il meurt en 1564, et,
selon ses dernières volontés, son corps est déposé dans la fosse
commune.
Depuis ? les « églises réformées presbytériennes », essaimant par REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 250
toute la terre, comptent des pasteurs, des docteurs, des anciens
et des diacres, dont les fidèles ratifient le choix. Depuis ? les quatre
tâches essentielles s'accomplissent en leur sein : prédication sacra
mentelle, enseignement, discipline et charité. Oscillant entre des
libéraux, trop faibles, et des orthodoxes, qui durcissent les maximes
úu maître, de nombreux disciples estiment que, pour demeurer
fidèles au fondateur, il faut « moins lui obéir que se soumettre à la
volonté de Celui qui l'a contraint à l'obéissance » (p. 98).
Même choix de textes, mêmes guides chronologiques et bibli
ographiques, mêmes références rigoureuses que dans les autres ouvrages
de la collection. M. Schmidt a parsemé le volume d'illustrations,
-choisies avec un goût raffiné. Elles reposent le lecteur, l'aident à
suivre plus fidèlement les pensées qu'enferme ce petit livre. Et les
représentations successives de Calvin aux étapes de sa vie accentuent
encore, s'il en était besoin, le relief du « portrait spirituel » qui nous
est offert.
Pierre Flament.
Correspondance Leibniz- Clarke, présentée d'après les manuscrits
originaux des bibliothèques de Hanovre et de Londres, par André
Robinet, Paris, Presses Universitaires de France, 1957, 223 p.,
800 F. — La querelle entre Newton et Leibniz prend son plein déve
loppement en 1712-1714. Il s'agit de savoir quel est l'inventeur
du calcul infinitésimal. Dans le but d'anéantir l'œuvre et la pensée
leibniziennes, les newtoniens ne se contentent plus, en 1715, d'attaquer
les dates de ses écrits, ses appartenances politiques ni sa moralité ;
ils en viennent à ridiculiser sa philosophie.
Le présent recueil contient les échanges de lettres et de billets
entre Leibniz, Caroline la princesse de Galles, sa protectrice et son
-élève, Rémond, l'abbé Conti, Clarke, Bourguet, entre 1714 et 1716,
année de la mort de Leibniz, au sujet de cette polémique. Dans cet
échange de lettres, où Leibniz défend sa philosophie, notamment à
propos de l'espace, du temps, de l'harmonie préétablie, des rapports
entre l'âme et le corps, cinq écrits de Leibniz constituent de véritables
traités où il expose, contre les newtoniens, sa pensée, tout en critiquant
les thèses métaphysiques de Newton.
C. Tresmontant.
Hendrik Kraemer. — • La Foi chrétienne et les religions non chré
tiennes, « Bibliothèque théologique », Delachaux & Niestlé, Neuchâtel
et Paris, 1956, 170 p. Prix 750 F. — Le grand développement de
l'histoire des religions, depuis un siècle, et l'extension de l'action
missionnaire des églises chrétiennes ont, de nos jours, posé avec une
particulière acuité le problème de la valeur et de la signification des
religions non chrétiennes du point de vue de la théologie chrétienne.
D'intéressants essais d'explication ont vu le jour dans les milieux catho-

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