H.-Ch. Puech (dir). Histoire des religions, vol. 3  ; n°2 ; vol.191, pg 197-202
7 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

H.-Ch. Puech (dir). Histoire des religions, vol. 3 ; n°2 ; vol.191, pg 197-202

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
7 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de l'histoire des religions - Année 1977 - Volume 191 - Numéro 2 - Pages 197-202
6 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

Jean-Paul Roux
H.-Ch. Puech (dir). Histoire des religions, vol. 3
In: Revue de l'histoire des religions, tome 191 n°2, 1977. pp. 197-202.
Citer ce document / Cite this document :
Roux Jean-Paul. H.-Ch. Puech (dir). Histoire des religions, vol. 3. In: Revue de l'histoire des religions, tome 191 n°2, 1977. pp.
197-202.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1977_num_191_2_6490et Comptes rendus Analyses
Histoire des religions, vol. 3 : Les religions constituées en Asie et
leurs contre-courants. Les religions chez les peuples sans tradition
écrite. Mouvements religieux nés de V acculturation, ouvrage publié
sous la direction de H.-Ch. Puech, Paris, nrf, 1976, 1 460 p.,
« Encyclopédie de la Pléiade », vol. 40.
Voilà donc que s'achève la publication, commencée en 1970, de
l'histoire des religions de Г « Encyclopédie de la Pléiade ». Nous
avions rendu compte des deux premiers tomes dans la RHR (oct.-
déc. 1971, p. 161-164, et avril 1974, p. 204-205) et conservons à peu
près, à la lecture de ce troisième, le jugement d'ensemble que nous
avions porté.
La première partie du livre est la continuation directe de la der
nière partie du volume 2, artificiellement interrompue pour des
besoins évidents d'édition. Elle ne présente pas, contrairement à ce
que dit la note initiale de l'éditeur (d'ailleurs atténuée par une
réserve), « l'état actuel des religions constituées en Orient ». Cela
n'est vrai que dans certains cas, essentiellement pour l'hindouisme
précisément dit « contemporain ». Plus souvent, elle reprend l'évolution
religieuse là où on l'avait laissée, dans le cas de l'Islam par exemple,
à ses tout débuts, à la mort de Mahomet, son fondateur. Sont donc
tour à tour examinés : l'islam et les sectes islamiques (Touflc Fahd),
l'hindouisme contemporain (J. Varenne), les religions du Tibet
(A. -M. Blondeau), le bouddhisme à Ceylan et dans l'Asie du Sud-Est
(A. Bareau), le vietnamien (P.-B. Lafont), la religion
officielle, la religion populaire et les sociétés secrètes en Chine depuis
les Han (G. -H. Dunstheimer), les sectes religieuses au Vietnam
(Nguyên Trân Huân), les religions de la Corée (Li Ogg), le syncré
tisme japonais (G. Renondeau), les nouvelles religions du Japon
(H.-O. Rotermund).
La deuxième partie traite des religions des peuples sans tradition
écrite. Après les « hypothèses de la préhistoire » (A. Leroi-Gourhan),
nous prenons connaissance des religions de l'Afrique noire (D. Zahan),
de l'Océanie (K. O. L. Burridge), des Indiens d'Amérique (A. Hult-
krantz) et des grandes civilisations précolombiennes (id.), de
l'Amérique du Sud (E. Schaden), des peuples arctiques (I. Paulson),
des peuples altaïques de Sibérie (E. Lot-Falck).
REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 2/77 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 198
Dans la troisième partie, on étudie les mouvements d'acculturation
en Amérique du Nord (W. La Barre), les cultes afro-américains
(R. Bastide), le messianisme en Amérique du Sud (E. Schaden), les
mouvements religieux d'acculturation en Indonésie (J.-M. Van der
Kroef) et en Oceánie (K. O. L. Burridge), les églises bantoues d'Afrique
australe (G. Wautier), les mouvements d'innovation religieuse en
Afrique noire (G. Ballandier).
Une remarquable conclusion de Michel Meslin, intitulée « L'histoire
des religions » (p. 1279-1327), répond, dans une certaine mesure, à
l'introduction de H.-C. Puech du tome 1 ; on ne saurait dire mieux
que : c'était la conclusion qu'on attendait après avoir lu plus de
4 000 pages de textes !
Nous répéterons ce que nous avons dit naguère : nous ne nous
sentons aucune autorité pour parler en critique de la plupart des
chapitres de cet ouvrage. Nous sommes donc amené à leur sujet à
rendre compte de l'impression que nous avons eue et qui pourrait
être sans doute celle de tout honnête homme.
Tout d'abord nous avons souvent eu du mal à changer notre
mode de lecture en passant d'un chapitre à l'autre. Tant dans la forme
que dans le fond le manque d'unité se fait trop sentir. Parfois le
texte est aisé et élégant, parfois difficile et embarrassé. On passe
de l'intérêt le plus vif à une indifférence proche de l'ennui, sans doute,
nous le confessons, parce que nous n'avons pas fait l'effort auquel avait mal préparé une lecture trop facile. Nous avons été souvent
gêné d'entrer brutalement dans un sujet abandonné depuis longtemps
et avons dû nous reporter aux tomes précédents : un système précis
de renvois eût rendu la lecture plus rapide et moins pénible. Nous
n'avons pas toujours bien senti, à propos du bouddhisme dont nous
ne sommes pas spécialiste, sa spécificité dans les diverses régions du
monde où il s'était implanté (Ceylan, Vietnam, Corée, etc.). Nous
connaissons mieux la vie religieuse de ces régions que le bouddhisme
lui-même. Nous nous sommes quelque peu perdu dans la complexité
des religions d'Afrique noire et eussions préféré qu'elles soient étudiées
par ethnies ou par groupes d'ethnies ; ce qui ne nous a pas empêché
d'apprécier l'effort de synthèse, tout à fait remarquable, que pré
sentait cette étude globale de la mentalité religieuse africaine. Les
instructions qui ont certainement été données aux divers collabora
teurs pour la mise au point des bibliographies ont dû être mal suivies :
parfois celles-ci sont relativement riches (peuples arctiques), parfois
très insuffisantes (que représentent, pour l'Islam, les 22 titres cités ?).
Les index et surtout la table analytique sont, comme dans les volumes
précédents, très détaillés et par suite très utiles.
Nous n'avons pas relevé d'erreurs manifestes dans le premier
chapitre consacré à l'Islam, ce qui est tout à l'honneur de M. Fahd,
bien peu d'islamisants pouvant se sentir également à l'aise dans le
monde immense de la religion islamique. Son information est sûre ANALYSES ET COMPTES RENDUS 199
sauf sur quelques points de détail : ainsi nous avons la certitude
qu'il y a beaucoup plus de 9 % de chiites (p. 145) en pays musulman.
Et puisque nous évoquons ce grand courant hétérodoxe, disons que
son histoire est trop diffuse ; qu'on ne voit pas assez bien l'importance
qu'il a eue à telle ou telle époque, ainsi au xie siècle quand, avant
l'arrivée des Turcs seldjoukides, il triomphait avec les Fatimides
d'Egypte (cités trois fois, p. 64, 166, 167) et les Bouyides d'Iran
(cités seulement deux fois, p. 61 et 64) ; qu'on eût aimé le mieux
situer géographiquement à l'époque contemporaine : la carte des
p. 6-7 qui constitue à ce sujet le plus clair de ce qui est dit laisse
entendre que toute l'Anatolie est sunnite, alors qu'elle doit compter
entre 20 et 40 % de chiites.
Je viens de dire que T. Fahd paraissait également à l'aise dans
tout domaine qu'il aborde : c'est un jugement peut-être trop favo
rable. Les passages consacrés à Allah, au musulman, à ses obligations
canoniques, aux sources de la pensée religieuse sont d'une grande
clarté ; bien des analyses, bien des jugements sont très pénétrants,
très fins, très mesurés. En revanche, les longues pages qui traitent
des premières écoles théologiques (p. 40 s.), du mu'tazilisme et de
l'ach'arïsme (p. 56 s.), du soufisme ne mettent pas assez en évidence
les grands faits, les grandes tendances. Le lecteur non spécialiste ne
suivra sans doute pas l'auteur dans les nombreux détails relatifs à
des mouvements de pensée, certes toujours intéressants, mais souvent
secondaires ; et, s'il le fait, il se perdra vite dans l'accumulation des
noms arabes. La partie la plus faible, et j'y reviens donc, est celle
relative au chiisme, ou du moins celle relative à ses tendances les
plus extrémistes. C'est être bien peu didactique que de mentionner
en passant les « adorateurs » de 'Ali ('Ali ilahi) comme ayant des
« affinités » avec les Nusayrites et comme « ayant été mis en rapport »
avec les Ahl-i Haqq (p. 170). C'est dire bien peu sur ces derniers que
de leur consacrer quelque 25 lignes, sans préciser même que ce sont
des Kurdes et en en découvrant au Turkestan (?) et aux Indes. Je
pourrais multiplier les exemples. Dans une conclusion très honnête,
l'auteur confesse ses lacunes et les dit volontaires ; mais il reste que
nous ne sommes pas obligés de donner enti&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents