M.-Th. Laureihle. Saint Dominique et ses fils  ; n°2 ; vol.152, pg 244-246
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

M.-Th. Laureihle. Saint Dominique et ses fils ; n°2 ; vol.152, pg 244-246

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de l'histoire des religions - Année 1957 - Volume 152 - Numéro 2 - Pages 244-246
3 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

Cl. Thouzellier
M.-Th. Laureihle. Saint Dominique et ses fils
In: Revue de l'histoire des religions, tome 152 n°2, 1957. pp. 244-246.
Citer ce document / Cite this document :
Thouzellier Cl. M.-Th. Laureihle. Saint Dominique et ses fils. In: Revue de l'histoire des religions, tome 152 n°2, 1957. pp. 244-
246.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1957_num_152_2_8765REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 244
Louis Massignon. — Akhbâr al^allâj. Recueil d'oraisons et
d'exhortations du martyr mystique de l'Islam Qusayn ibn Man?ûr
ijallâj ; 3e éd. reconstruite et complétée, Paris, J. Vrin. Études
musulmanes, IV, 1957, in-8° de 217 p. de texte français et 158 p.
de texte arabe, 6 pi. hors-texte. — Le recueil d'anecdotes illustrant
la vie/ l'enseignement et la passion d'Al-Hallâj, constitué dans* le
cercle de ses disciples intimes, a généralement circulé sous le manteau ;
les citations directes en sont de peu d'étendue et rares eu égard à
l'immensité quantitative de la littérature mystique en arabe et en
persan. En 1914, M. Massignon n'avait pu l'éditer que sur la base
de quatre manuscrits. La documentation que, vingt ans plus tard,
il a été en mesure de confier à Paul Kraus, en comprenait six. C'est
cette deuxième édition, de 1936, qui se trouve reprise ici, mais
augmentée de l'apport de recherches et de méditations poursuivies
sans relâche, la documentation textuelle étant enrichie d'un septième
manuscrit, et même d'un huitième, découvert in extremis parmi les
inépuisables trésors d'Istambul. Qui dit manuscrit dit variante, mais,
en l'espèce, il s'agit en somme d'autant de recensions divergentes
d'un texte 4e base auquel les elaborations successives firent subir
d'innombrables aménagements inspirés par, des considérations idéo
logiques et dogmatiques : le mysticisme intransigeant et plus encore le
vocabulaire singulier et les formulations paradoxales de Hallâj susci
taient nécessairement des atténuations, non sans danger d'altérer le
sens du message, ni d'affadir une expérience particulièrement rebelle
à être communiquée dans son intégrité. En outre, les textes sont
introduits, comme cela se doit en littérature musulmane, par des
« chaînes de transmission » qui posent à leur tour bien des problèmes
difficiles d'identification de personnages et aussi d'authenticité. Repre
nant et précisant -au besoin plusieurs de ses travaux antérieurs,
M. Massignon scrute toutes ces questions avec sa coutumière densité
d'exposition qui réserve tant d'enseignements à l'islamisant résolu
de s'imprégner des sévères leçons du maître, tandis que l'admirable
version française des textes ouvre devant le lecteur non arabisant des
trésors de spiritualité d'une qualité peu commune.
G. Vajda.
M. -Th. Laureihle. — Saint Dominique et ses fils. Textes choisis,
traduits et annotés, Paris, Arthème Fayard, 1956, 1 vol. de 287 p.,
750 f. — Ce livre paraît dans la collection des « Textes pour l'histoire
sacrée », choisis et présentés par Daniel-Rops. Ce dernier, dans une
introduction fort agréable à lire, brosse rapidement l'entreprise du
saint, fondateur de l'ordre dominicain. Brodant sur la vérité il attribue
à Dominique, pour lutter contre l'hérésie albigeoise, l'initiative de la
prédication dans la pauvreté (p. 8-9). Inspiration due, en fait, à
l'évêque Diègue d'Acébès qui avait emmené avec lui à Rome, puis
en- Languedoc, le jeune chanoine d'Osma. De même, ce n'est pas
. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 245
Dominique, mais Diègue qui organise la mission prédicante à travers
les bourgs languedociens en 1206 [ibid.), continuant sous un mode
différent celle des légats cisterciens (p. 49).
On s'étonne de lire sous la plume de l'académicien que « la collection
des Textes pour l'histoire sacrée entend offrir au lecteur », vu « l'intérêt
majeur du retour aux textes... les documents mêmes de l'époque »,
pour retracer « d'une vie exemplaire et féconde » lorsque
assez peu d'esprit critique préside, en réalité, « au choix rassemblé
avec autant d'amour que de science (sic) par Mlle Laureilhe » (p. 11-
12). Le résultat s'avère plutôt opposé à l'intention.
On ne peut que louer Mlle L. d'avoir, dans sa préface, fait un
tableau consciencieux des sources1, dont elle donne la traduction
qui s'avère, tout au long, fidèle au texte et judicieusement annotée.
Mais pourquoi ne pas avoir taillé dans cet amas de récits et d'anec
dotes ? Ne pas avoir tranché le vrai du faux, que le lecteur ne peut
lui-même déceler ? Dès lors, nous n'avons plus sous les yeux la vie
authentique d'un « saint Dominique et de ses fils » mais toute une
hagiographie entachée d'erreurs et de légendes pieuses, que les esprits
contemporains ne peuvent plus accepter. Auprès du grand public
averti, l'ouvrage risque de porter à faux.
Il n'était que de considérer le beau travail du P. M. -H. Vicaire,
Saint Dominique de Caleruega ďapres les documents du XIIIe siècle2
pour suivre un excellent exemple, en l'étendant au premier demi-siècle
de l'ordre, que Mlle L. se propose de nous faire connaître. L'un eut
été le complément de l'autre. .
Malgré ce, même dans la Première Partie consacrée à saint Domi
nique et dans la Deuxième réservée aux fils du saint, l'auteur recueille
des textes faux : p. 74, la deuxième bulle (Nos allendenles) , de confi
rmation de l'ordre ; acte dont le P. Vicaire a démontré l'inauthenticité3;
p. 177 : la lettre du saint aux moniales de Madrid. Pourquoi ne pas
citer, pour la fondation de Prouilles (p. 56) les minutieuses recherches
du P. Loenertz4? Pourquoi mêler dans l'ensemble les assertions dou
teuses d'un Galvano Fiamma5 (p. 23, 61, 215, 220) aux récits véri-
diques des biographes, et délaisser dans Humbert de Romans les
écrits illustrant l'institution de l'ordre ? Mlle L. déclare elle-même
« arbitraire, le choix de ses textes ». « Nous avons cherché l'anecdote
1 ) A signaler toutefois l'oubli de : B. Altaner, Der heilige Dominikus. Unler-
suchungen und Texte, Breslau, 1922.
2) Paris, Éd. du Cerf, 1955, in-8».
3) Cf. Revue ďhistoire ecclésiastique, t. 47 (1952), p. 176-192.
4) R. J. Loenertz, Archives de Prouilles, dans Archivům Fratrum Praedkď
torum, t. XXIV, 1954, p. 5-49.
5) Sur Galvano et ses chroniques, voir les études de G. Odetto, La cronica
maggiore dell' ordine domenicano di Galvano Fiamma, dans Archivům Fr. Praed.,
t. X, 1940, p. 297-373 ; et de R. Loenertz, La chronique seconde de Galvano
délia Fiamma, ibid., t. XII, 1942, p. 92-97. REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS 246
pittoresque et vécue, plutôt que le texte législatif plus ou moins
observé » (p. 16-17). Mais faudrait-il au moins que cette anecdote
« vécue » soit réelle ; ou, si l'on veut en conserver la saveur, reléguer
sa description dans une section à part de « Textes douteux », suscept
ibles de distraire simplement le lecteur. Ne sait-on pas qu'une partie
des Fioretti, où le merveilleux crée la légende, enchante, toujours les
amis fidèles de saint François ?
Il est difficile, en outre, d'admettre avec l'auteur que, au temps
de saint Dominique, « l'hérésie n'existe pas en Italie », p. 239. C'est
ignorer, sur ces questions, les travaux érudits des PP. Dondaine et
Ilarino de Milan.
Il suffirait à Mlle Laureilhe, connue pour ses articles intéressants
sur Salimbene1, de sélectionner ses textes d'une façon plus rigou
reuse. Mais c'est à l'initiateur de la collection qui veut « servir de base
à l'histoire * sainte à l'histoire du christianisme » de ne pas offrir
en pâture, même au grand public, des sources erronées et fictives :
loin d'éclairer et d'édifier les esprits, c'est vouloir les détourner de
la vraie histoire.
Cl. Thouzellier.
Malcolm Hay. — Failure in the Far East. Why and how the breach
between the western world and China first began, Scaldis, Wetteren
(Belgique), 1 vol. in-8° de x-202 p. — II n'est guère douteux que la

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents