Richard de Saint-Victor. Liber exceptionum, introd. par J. Châtillon.  ; n°1 ; vol.157, pg 87-97
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Revue de l'histoire des religions - Année 1960 - Volume 157 - Numéro 1 - Pages 87-97
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Publié le 01 janvier 1960
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Langue Français

Extrait

René Roques
Richard de Saint-Victor. Liber exceptionum, introd. par J.
Châtillon.
In: Revue de l'histoire des religions, tome 157 n°1, 1960. pp. 87-97.
Citer ce document / Cite this document :
Roques René. Richard de Saint-Victor. Liber exceptionum, introd. par J. Châtillon. In: Revue de l'histoire des religions, tome
157 n°1, 1960. pp. 87-97.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1960_num_157_1_9003ANALYSES ET COMPTES RENDUS 87
(à partir de 63 av. J.-C). Ne pouvant reprendre in extenso tous les
détails de son argumentation en faveur de la « thèse romaine », le
Pr Dupont-Sommer se limite à deux questions essentielles pour la
datation : les « Kittim » ennemis des Juifs sont les Romains, le
« Prêtre Impie » est Hyrcan II. Il montre par des exemples nom
breux et précis comment « les. indices s'accumulent » pour situer
autour de 63 avant J.-G. les faits les plus importants de l'histoire
de Qoumran.
Le livre se termine par deux chapitres, qui mettent en lumière,
d'une part, la figure magnifique et le rôle eminent joué par le Maître
de Justice, sans qu'il soit possible d'en percer l'anonymat ; d'autre
part, l'intérêt exceptionnel de cette documentation nouvelle pour
l'étude historique des origines chrétiennes. Sur ce dernier point,
l'auteur signale très brièvement les points de contact et les contrastes
entre essénisme et christianisme et se félicite de voir un bon nombre
de spécialistes des études néo-testamentaires aborder, dans une
atmosphère chaque jour plus irénique, ce vaste domaine des recherches
comparatives avec les écrits de Qoumran. Les controverses parfois
assez vives du début ont fait place à un effort positif de la part de
savants d'origines très diverses en vue d'inventorier les éléments
nouveaux que nous révèlent les manuscrits pour une plus juste
appréciation du judaïsme contemporain du christianisme primitif.
De ces controverses et de cet effort, le grand public percevait jusqu'ici
les échos sans pouvoir juger sur pièces. Désormais, grâce à l'ouvrage
du Pr Dupont-Sommer, tous ceux qu'intéressent les problèmes posés
par les découvertes de Qoumran disposent d'un « dossier » aussi
complet que méthodiquement présenté, où ils pourront trouver non
seulement les textes dans leur intégralité, mais aussi tous les éléments
nécessaires pour, en prendre . connaissance d'une manière fructueuse
en fonction de l'état actuel des recherches.
Jean Hadot.
Richard de Saint-Victor, Liber exceplionum, texte critique
avec introduction, notes et tables, par Jean. Chàtillon,
coll. « Textes philosophiques du Moyen Age », V, J. Vrin, Paris,
1958, 1 vol. in-8° de 548 p.
L'édition exemplaire du Liber exceptionum de Richard de Saint-
Victor, par J. Chàtillon, renouvelle partiellement notre connaissance
du grand Victorin. Jusqu'ici, en effet, les historiens du xiie siècle
avaient surtout considéré Richard comme un contemplatif et un
théoricien de la vie spirituelle1. Les thèmes développés par le Liber
1) C'est le point de vue, en particulier, de la thèse de M. Jean ChÂtillon
lui-même,- Les degrés de la contemplation et de V amour dans l'œuvre de Richard
de Saint-Victor, thèse (dactylographiée) présentée pour le doctorat devant la 88 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
exceptionum obligent à réviser cette opinion, ou, plus précisément,
à la compléter. Richard s'y révèle homme d'enseignement et d'i
nformation positive. Le Liber exceptionum est une sorte d'ency
clopédie rapide où' l'auteur a consigné, dans des notes d'inégale
étendue, l'essentiel des connaissances profanes et sacrées de son
temps. Œuvre de compilation et ď « érudition » par conséquent,
mais non pas simple collection ď « extraits » ou de « morceaux
choisis » empruntés aux auctoriiales, dont s'est nourrie la pensée
médiévale. .
M. Châtillon souligne, en effet, que le vrai titre de l'ouvrage
est Liber exceptionum, et -non pas Liber excerptionum (excerpta =
extraits), comme l'affirment, à tort, quelques chroniqueurs : « En
réalité, le titre Liber exceptionum que nous proposent les manuscrits;
nous invite à penser qu'il s'agit ici beaucoup moins ď « extraits »
proprement dits, que de notes de cours, enregistrées, peut-être par
des secrétaires ou des étudiants. Le verbe excipere, en effet, signifie
volontiers, au хи" siècle au moins, noter ou prendre* à l'audition.
Un Liber exceptionum serait ainsi plutôt un cahier de cours qu'une
anthologie ou un recueil de morceaux choisis. Il faudrait donc voir,
dans ce titre difficile à traduire, une indication relative à l'origine
de l'ouvrage qui procède sans aucun doute de l'enseignement et de
la prédication du grand Victorin, sans qu'il soit possible d'ailleurs
de décider avec certitude si les notes en question sont celles que le
maître avait lui-même rassemblées ou celles que ses auditeurs avaient
recueillies » (p. 68 ; voir, dans cette même page, les importantes notes
philologiques 1 et 2).
Le prologue de l'ouvrage (cité p. 68 ; cf. p. 97) justifie ce juge
ment. Richard, sans doute, n'y cache pas ses nombreux emprunts :
« Invenies in eo [libro] multa ex multis libris collecta, in unam seriem
ordinate disposita... ; ... sanctis doctoribus ex quorum libris ea sump-
simus » (p. 97, 1. 2-4 et 12-13) ; mais il ajoute : « ... licet multa ponamus
que proprio sensu cogitavimus, propriis verbis dictavimus » (ibid.,
1. 13-14).
Richard adresse modestement son livre à un frère (carissime
frater) qu'il veut aider à progresser dans ses études : « Per hec autem
que scribimus, пес grammaticos docere, пес sapientes volumus
erudire, sed tue petitioni, tuo desiderio volumus satisfacere, tuumque
studium in melius adjuvare » (p. 97, 1. 8-10). De telles formules ne
Faculté de Théologie de Toulouse, 1939 ; c'est également ce qui ressort des sermons
et opuscules édités récemment, Richard de Saint-Victor. Sermons et opuscules
spirituels inédits, t. I : L'Êdit d'Alexandre ou les trois Processions, texte latin,
introduction et notes par J. ChAtillon et W.-J. Tulloch, traduction française
de J. Barthélémy, Paris, 1951 (nous avons rendu compte de cette édition dans
Revue ďascétique et de mystique, 27, 1951, pp. 193-196) ; dans le même sens encore,
l'étude de G. Dumeige, Richard de Saint-Victor et V idée . chrétienne de l'amour*
Paris, 1952. ANALYSES ET COMPTES RENDUS 89
doivent pas nous tromper : c'est évidemment la totalité de son savoir,
ou, du moins, tout l'essentiel, que le maître va livrer à son disciple1.
Une analyse sommaire de l'ouvrage va le montrer.
*
Le Liber exceptionum comprend deux parties très nettement
distinguées et présentées par Richard lui-même. La première comporte-
dix livres et a pour objets : l'origine et la division des « arts » (liv. Ier) ;
la nature de Г « écriture mondaine » et de Г « écriture divine » (mun
dane, et divine scripture) et leurs rapports (liv. II) ; la description
de la terre et de ses parties (liv. III) ; un résumé d'histoire sainte
(surnmam historie divine) d'Adam à la naissance du Christ (liv. IV) ;
la naissance, le développement et la chute des empires depuis le
déluge jusqu'à la naissance du Christ (liv. V) ; la suite des empereurs
romains, les empereurs et les rois du Bas-Empire ou de Byzance (liv. VI-
VIII) ; les et les rois de Zenon à Charlemagne (liv. IX) ;
les origines et les rois de la nation franque jusqu'à Charlemagne, et
de Charlemagne jusqu'au temps de Richard (liv. X)2.
La deuxième partie comporte quatorze livres qui sont une suite
d'allégories sur l'Ancien et le Nouveau Testament. D'où le nom d'Alle-
goriae in Vêtus et Novum Testamentům, qu'on lui a souvent donné.
Les neuf premiers livres concernent l'Ancien Testament. Le dixième
contient une série de vingt-sept sermons sur des textes empruntés
soit à l'Ancien soit au Nouveau Testament. Les livres XI à XIV
portent exclusivement sur le Nouveau Testament3.
L'intérêt de cette œuvre très longue réside d'abord dans sa banal
ité. Il nous est précieux de connaître les bases communes de l'ens

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