Coté Soleil

Jean Peyer

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Coté Soleil

Sujets

• Philosophie et théologie

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• Publié par: yfyhuwox
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• Langue: Français

Extrait

O

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Lettre aux chrétiens de Lyon Monplaisir, Laënnec, Le Bachut

ÉDITORIAL

oël... Voici un jeune couple Marie et N Joseph tellement heureux d'at- tendre un enfant. Voilà comment Dieu se manifeste à l'humani- té : une Naissance - une naissance très modeste (dans une man- geoire d'animaux) - une naissance dans une bourgade loin de Jérusalem, - une naissance qui n'est pas celle d'un conquérant ou d'un dominateur. C'est ainsi que Dieu vient au milieu de nous, c'est ainsi qu'il vient prendre notre condi- tion humaine. A Noël nous sortons du merveilleux des contes et des légendes qui habitent notre esprit."Dieu vient nous rejoindre et partager notre vie". "Dieu descend vers l'homme il vient habiter avec nous". Cela change tout ! La naissance de Jésus (Emmanuel) nous conduit à incarner (faire naître) l'Évangile dans la société où nous vivons. Nous faisons de toute notre existence hu- maine l'incarnation du projet de Dieu sur l'homme. Cette nouvelle de la naissance fait de nous des hommes et des femmes remplis d'es- poir, de courage,et d'espérance. Aujourd'hui Noël est une Naissance : "L'en- fantement de notre humanité en gestation".

Jean Peyer

HORIZONS

Numéro 175

VIVRE PLUSIEURS NAISSANCES DANS SA VIE? Françoise BLAISE-KOPP Directrice Département de Formation Humaine de l’Université Catholique Lyon

A l’occasion de la Nativité, réfléchir à nos naissances successives dans la vie permet d’ouvrir des perspectives considérables. Non, il n’est pas ques- tion de revenir dans le sein de sa mère comme le demande Nicodème; il est question d’accueillir l’évènement «naissance» comme une proposition faite à chacun tout au long de son che- min. Naissance est donc comme un pas- sage, comme une étape marquant net- tement un avant et un après. C’était avant sa coqueluche, c’était après l’ac- cident de Frère Étienne.

Tout commence bien sûr avec naître un jour, à une heure précise dans un lieu précis, être vivant être nommé, être à la merci de l’autre, des autres: être, être là sans faire encore et pour- tant être acteur de sa propre vie dans l’inconscience la plus totale mais dans une présence totale à l’exigence de la vie pour advenir au souffle. Plus que toute autre personne, la vie du nourrisson pèse de tout son poids sur les autres, grâce aux autres. Ce poids de l’abandon entre les bras qui le bercent est un baume pour qui en éprouve conscience et confiance, depuis la nuit des temps. Nouveau-né, notre maître est abandon confiant! Cette expé- rience de foi en la vie, telle qu’elle se donne à vivre est à recommencer chaque matin, jusqu’au dernier jour; plus difficile pour la plupart est la réa- lisation de cet abandon tant les choses, les êtres deviennent source d’atta- chement. S’attacher, se détacher, apprendre la juste distance par rapport à soi, aux autres n’est pas accompli une fois pour toutes, les balises se posent tout au long du chemin, dès l’enfance.

Le passage de l’enfance à l’adolescence marqué par la puberté est souvent rude pour les «traversant»; le défi principal de ce temps est d’entrer réelle- ment dans le désir de vivre «tu as devant toi la vie et la mort, choisis donc la vie» (Deut 30).

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