R. C. Zaehner. Hindu and Muslim mysticism ; n°2 ; vol.162, pg 245-246

G. Vajda

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Revue de l'histoire des religions - Année 1962 - Volume 162 - Numéro 2 - Pages 245-246
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• Philosophie et théologie

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• Publié le: 01 janvier 1962
• Nombre de lectures: 10
• Langue: Français

Extrait

Georges Vajda
R. C. Zaehner. Hindu and Muslim mysticism
In: Revue de l'histoire des religions, tome 162 n°2, 1962. pp. 245-246.
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Vajda Georges. R. C. Zaehner. Hindu and Muslim mysticism. In: Revue de l'histoire des religions, tome 162 n°2, 1962. pp. 245-
246.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1962_num_162_2_7831NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES *МГ>
Clarendon Press, 1953 ; Muhammad at Medina, ibid., 1956 ; traduits
en français de façon assez critiquable : Mahomet à La Mecque, Paris,
Pavot, 1958 ; Mahomet à Médine, ibid., 1959). J'en ai montré ailleurs
l'intérêt méthodologique qui est grand (Diogène, n° 20, oct. 1957,
p. 37-64). L'auteur a voulu reprendre les faits d'une façon plus acces
sible au grand public. D'où ce petit livre abrégé dont on a déjà donné en
français une traduction en « livre de poche » (dans la « Petite Biblio
thèque Pavot »). Alors que, dans ses grands livres, l'ordre chrono
logique n'était pas toujours suivi (par exemple la politique de Mahomet
à Médine, à l'égard des tribus, et l'attitude de celles-ci étaient traitées
par grands groupes géographiques), le récit ici suit strictement l'ordre
des faits. Une masse de détails, les références, les discussions savantes
en excursus et dans le corps du texte ont été éliminées. Les grandes
thèses de l'auteur restent naturellement les mêmes, mais la pensée
de Watt gagne souvent à être présentée ainsi sous une forme plus
concise et ramassée. D'autre part, l'accent est peut-être mis avec
de netteté sur le rôle important joué par la débâcle perse de 628
(dans la guerre contre Héraclius) dans le ralliement de l'Arabie au
nouveau pouvoir de Médine.
Maxime Roniissox.
R. С Zaehner. — Hindu and Muslim Mysticism (Jordan Lec
tures, 1959), University of London, The Athlone Press, I960, in-K°
de x -f 234 p. — Cet ouvrage est issu d'une série de huit conférences
données à l'Université de Londres. Il s'agit d'une étude comparée
de quelques aspects importants tle la mystique hindoue et de la
mystique musulmane, non pas dans leur ensemble, mais en leurs
respectives périodes de formation, expression qu'il faut prendre
d'ailleurs en un sens très large, surtout pour le domaine indien où
l'éventail des textes considérés par M. Z. s'étend des Upanishad à
Ramânuja. Le problème central étudié est en somme ce que,
en France, M. Olivier Lacombe et M. Louis (iardet appellent « l'expé
rience du Soi » (voir L. Gardet, Expériences mystiques en terres non
chrétiennes, Paris, 1953) ; il implique donc l'analyse des différentes
formes du monisme et l'examen de la tension qui n'a pu manquer
de surgir entre ce dernier et le monothéisme musulman, avec son
Dieu personnel et inaccessible dans sa transcendance. Nous ne
pouvons pas nous arrêter ici au détail des analyses subtiles de M. Z.
Mentionnons seulement sa thèse selon laquelle l'expérience mystique
d'Abu Yazïd Bistâmï fut influencée à ce point par la doctrine du
Vedânla que telle formule dont il use ne prend son sens que comme
traduction littérale du sanscrit ( Такпп anta dâka ■ lai Ivnm asi).
A lire ces pages alertes, on ne manque pas d'être impressionné par
les brillants rapprochements du professeur d'Oxford, mais à la
réflexion, il semblerait plutôt qu'il a parfois trop prouvé. Quoi qu'il
en soit, même par les controverses qu'elle suscitera probablement,
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sa contribution à l'interprétation des « dits » d'Abu Yazïd, si difficiles
et parfois impossibles à comprendre, demeurera précieuse. On en
dira autant de la belle leçon consacrée à Junayd. La dernière confé
rence « Ghazàlî and after », tout en abondant en aperçus remar
quables, embrasse peut-être un domaine trop vaste pour serrer les
problèmes d'assez près. A en croire M. Z., Ghazàlï dernière manière
aurait été un moniste professant deux doctrines archihérétiques :
l'inhabitation de Dieu (hulul) dans le mystique parfait et l'identité
à Dieu de l'âme dénudée de tous ses attributs. Je n'en crois rien,
et c'est la conclusion du Miskâl al-anwar, excellemment résumée
par M. Zaehner lui-même (p. 171 suiv.), qui justifie mon scepticisme :
être perdu, « désintégré » en Dieu est tout autre chose qu'être Dieu.
Sans minimiser le mysticisme de Ghazàlî, comme Га fait naguère
le P. F. Jabre, je crois que ses témérités les plus discutables du point
de vue de l'orthodoxie musulmane visent principalement non
à exprimer une vérité ultime, mais à faire comprendre et par là même
à justifier des expériences, pas forcément les siennes, qui, de toute
façon, appartiennent à une élite extrêmement restreinte (hawâss
nl-hawâss). Les appendices du volume donnent en traduction des
extraits du commentaire de Râmunuju sur la Bhagavad-Gïlâ, deux
versions de Г « ascension » d'Abri Yazïd et le Kituh al-Fanâ'1 de
Junayd. Dans l'index, fort bien fait, un mot-souche séparé « Light »
n'eût 1pas été de trop. * G. ., Va.ida. ,,
R. Dessigane, P. Z. Pattabiramin et J. Filliozat. — La légende
des jeux de Çiva à Madurai d'après les textes et les peintures, publi
cations de l'Institut français d'Indologie de Pondichéry, n° 10, Pondi-
chéry, 1960, fasc. l, texte, xvi f- 130 p. ; fasc. 2, planches, L planches
photogravure. — Le grand temple de Madurai renferme une longue
série de peintures murales modernes illustrant de nombreux épisodes
de la légende de Çiva. Elles sont toutes reproduites dans le fascicule
des planches et chacune d'elles est expliquée à l'aide de textes tirés
d'ouvrages religieux, les deux TiruvilaiyâtaRpurânam tamouls et le
Hulusyamuhatmya sanskrit. Dans l'introduction, M. Filliozat décrit
ces diverses sources, définit les caractères principaux de la légende
et en tire d'intéressantes indications historiques. L'ensemble repré
sente une contribution précieuse à l'étude de cet hindouisme vivant qui
est encore si mal connu. Andre . , , Bareau. „
Ë.-G. Léonard, directeur d'Études à l'École pratique des Hautes
Études. — Histoire générale du protestantisme, t. II : L'Établissement
(1564-1700), Presses Universitaires de France, 1961, in-8°, 453 p. —
Le premier volume de cette importante Histoire était consacré
aux origines du protestantisme, à son élaboration, à sa croissance
des premières années (cf. c. r. in R.H.R., t. CLX, p. 218-230).