Conjoncture économique en Bourgogne en 1998
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En Bourgogne comme en France, l'année 1998 se caractérise par la plus forte croissance économique de la décennie, mais la dégradation de l'environnement international a entraîné un ralentissement à partir de l'été. C'est dans l'industrie que ce ralentissement se fait le plus sentir. Les secteurs du bâtiment et des services restent bien orientés. La croissance a permis la création de nombreux emplois et la baisse du chômage. Grâce aux augmentations de revenus et à une très faible inflation, la consommation des ménages reste très vigoureuse et continuera à soutenir l'économie au début de 1999.

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Langue Français

Extrait

Conjoncture économique en Bourgogne :
forte croissance en 1998,
ralentissement en fin d’année
En Bourgogne comme en France, l’année 1998 se caractérise par la plus forte croissance
économique de la décennie, mais la dégradation de l’environnement international
a entraîné un ralentissement à partir de l’été. C’est dans l’industrie que ce ralentissement
se fait le plus sentir. Les secteurs du bâtiment et des services restent bien orientés.
La croissance a permis la création de nombreux emplois et la baisse du chômage. Grâce
aux augmentations de revenus et à une très faible inflation, la consommation
des ménages reste très vigoureuse et continuera à soutenir l’économie au début de 1999.
a croissance de l’économie française, démarrée àL la mi-96 et forte en 1997, s’est poursuivie pendant
les trois premiers trimestres de 1998, à un rythme ayant
cependant tendance à diminuer. Selon les dernières
estimations, le Produit Intérieur Brut (PIB) augmenterait
sur l’ensemble de l’année 1998 de 3,1 % après + 2,3 %
en 1997. Le rythme annuel de croissance a été assez
soutenu au premier semestre (+ 3 %), il devrait être
moindre au deuxième semestre (+ 2,5 %). C’est surtout
la demande interne (consommation des ménages et
investissement des entreprises) qui a soutenu l’activité
économique, tandis que les exportations ne connais-
saient que de faibles hausses, contrastant avec les
évolutions vigoureuses de 1997.
L’industrie a connu un taux de croissance élevé en
1998 : + 5,2 % par rapport à 1997, au niveau national.
Cependant un ralentissement progressif a été observé
tout au long de l’année. Ce ralentissement dans l’industie
tient avant tout à celui des exportations.
1En Bourgogne, des signes de tasse-
ment de l’activité industrielle ont été
perçus à partir de septembre. D’après
les enquêtes de conjoncture menées
par la Banque de France auprès des
industriels, l’activité a progressé sans
discontinuer de la fin 1996 à l’été 1998,
puis la production a fléchi à partir de
septembre. L’activité se situe cepen-
dant encore à un niveau élevé, les
équipements sont toujours assez lar-
gement utilisés mais la demande se
replie progressivement. Les comman-
des nationales s’effritent et les difficultés
sur certains marchés internationaux
(Asie, Europe de l’Est, Amérique la-
tine) sont davantage ressenties.
Ralentissement
des exportations
mais très bonne tenue
de la consommation
L’environnement international s’est
fortement dégradé en 1998. La crise
asiatique s’est propagée en Russie et après avoir augmenté de 16 % en un L’investissement des entreprises,
en Amérique latine. La croissance des an, de fin 1996 à fin 1997. En Bourgo- qui avait redémarré au deuxième tri-
exportations a subi en conséquence gne, une hausse de 4 % a encore été mestre 1997, a connu un rythme de
un sévère coup de frein. Mais ce fort enregistrée de la fin 1997 au troisième croissance annualisé de 8 % au pre-
ralentissement de la croissance s’est trimestre 1998, après la croissance mier semestre 1998. Du fait du ralen-
fait moins sentir en Bourgogne qu’en très élevée qui avait marqué l’année tissement de la demande étrangère et
France. Au niveau national les expor- 1997 (+ 20 % de fin 1996 à fin 1997). du tassement de l’activité industrielle,
tations n’ont augmenté que de 2 % en La progression de l’activité a totale- l’investissement a amorcé un ralentis-
trois trimestres (du quatrième trimestre ment reposé sur la demande inté- sement au troisième trimestre malgré
1997 au troisième trimestre 1998) rieure. des conditions financières toujours
Principaux indicateurs nationaux
Évolution trimestrielle des ressources et emplois de biens et services aux prix de 1980 - France entière (en %)
Prévisions *
1997 1998 1998 1999
er e e e er e e e er e
1 tri. 2 tri. 3 tri. 4 tri. 1 tri. 2 tri. 3 tri. 4 tri. 1 tri 2 tri
Produit Intérieur Brut (PIB) + 0,2 + 1,1 + 0,9 + 0,8 + 0,7 + 0,8 + 0,5 + 0,6 + 0,3 + 0,6
Importations - 0,1 + 4,5 + 3,6 + 1,0 + 2,6 + 0,9 + 1,9 + 0,7 + 0,1 + 0,3
Consommation des ménages + 0,2 + 0,1 + 1,2 + 1,1 + 0,7 + 1,1 + 0,8 + 0,6 + 0,6 + 0,7
Investissement total - 1,4 + 1,2 + 0,9 + 0,4 + 1,5 + 1,0 + 0,8 + 0,6 + 0,1 + 0,3
dont entreprises - 2,7 + 1,5 + 1,2 + 0,9 + 2,5 + 1,6 + 0,9 + 0,7 - 0,2 + 0,1
Exportations + 2,0 + 6,4 + 3,2 + 1,0 + 1,1 + 0,4 + 2,9 + 0,1 + 0,7 + 0,8
* Prévisions réalisées en décembre 1998.
Remarque sur les effets de calendrier dans la mesure des taux de croissance du PIB : les évaluations des comptes
trimestriels ne sont pas corrigées pour jours ouvrables. Les effets du calendrier sont différents suivant les secteurs économiques.
Ils sont, pour cette raison, difficiles à évaluer avec précision. Ils peuvent cependant être importants et il faut en tenir compte pour
apprécier le profil de la croissance. Ainsi en 1997, l’ordre de grandeur des corrections à appliquer pour éliminer ces effets était le
suivant : + 1/4 de point au premier trimestre 1997 et - 1/4 de point au deuxième.
Source : INSEE.
2Conjoncture économique en Bourgognetrès favorables. Le rythme annuel de
progression est revenu aux alentours
de 4 % au deuxième semestre 1998.
La consommation des ménages a
poursuivi la croissance qu’elle avait re-
trouvée à la mi-96. Au troisième trimes-
tre 1998, elle dépasse de 3,7 % le
niveau atteint un an auparavant. Une
croissance d’une telle ampleur n’avait
pas été observée depuis 1986. La con-
sommation a bénéficié de l’augmenta-
tion des revenus d’activité conjuguée à
une inflation en baisse (le glissement
annuel des prix à la consommation est
tombé à moins de 0,5 % en fin d’an-
née). La situation plus favorable du
marché du travail s’est traduite par une
forte amélioration de la confiance des
ménages et a permis le recul de l’épar-
gne de précaution. Les immatricula-
tions d’automobiles se sont ainsi
raffermies et les achats de nouveaux
produits d’équipement électronique
ont nettement accéléré. Les services
de loisir (hôtellerie, restauration, trans-
ports et voyages) ont attiré une nom-
breuse clientèle.
L’industrie marque
La vigueur de l’économie a permis de cette croissance (+ 2,8 % en un an).le pas, les autres
de nombreuses créations d’emplois en Dans l’industrie et la construction, de
secteurs poursuivent
1998. Au niveau national, après un faibles progressions ont enrayé les
leur croissance gain de 190 000 emplois nets en 1997, baisses observées de 1995 à 1997. En
les effectifs salariés du secteur mar- un an, les effectifs ont augmenté de
La croissance est restée soutenue chand progresseraient d’environ 0,8 % dans l’industrie et de 0,4 % dans
dans les secteurs non industriels. L’in- 290 000 en 1998, soit une hausse de la construction.
vestissement en logements des ména- 2 % en cours d’année. Le secteur non La croissance de l’emploi s’est tra-
ges a nettement progressé. En plus marchand, marqué par les politiques duite par une baisse assez marquée du
d’une situation très porteuse du mar- de l’emploi et principalement les créa- chômage depuis septembre 1997.
ché du travail, les ménages ont profité tions d’"emplois jeunes", permettrait la D’octobre 1997 à octobre 1998, le
des bas prix, de crédits à l’habitat très créations de 100 000 emplois supplé- nombre de demandeurs d’emploi a
favorables et de la mesure d’amortis- mentaires. baissé de 8,5 % en Bourgogne, soit
sement fiscal Périssol. Les mises en plus qu’au niveau national (- 5,1 %).
chantier de logements ont augmenté Cette forte baisse du chômage a sur-La baisse du chômage
encore plus en Bourgogne qu’en tout profité aux jeunes de moins de 25
profite surtoutFrance (+ 9 % entre les douze mois se ans (baisse de 14 % en Bourgogne sur
terminant en octobre 1998 et les douze aux jeunes un an), tandis que le nombre de de-
mois précédents, contre + 5 % au ni- mandeurs de plus de 50 ans augmen-
veau national). Les travaux publics tait encore légèrement (+ 3 %).En Bourgogne les effectifs salariés
sont aussi dans une phase assez favo- de l’ensemble des &

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