Conjoncture régionale - L industrie subit de plein fouet le ralentissement conjoncturel
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Description

La production industrielle s'est ralentie au quatrième trimestre 2001, sauf dans l'agroalimentaire. En 2001, les investissements ont été freinés dans l'industrie, mais pas dans le secteur tertiaire (commerce, services). Au quatrième trimestre, le recours au travail intérimaire s'est nettement ralenti tandis que l'emploi permanent s'est quasiment stabilisé. La situation de l'emploi industriel s'est encore dégradée au premier trimestre 2002, suite à l'engagement de procédures de licenciement concernant un nombre important de salariés.Le taux de chômage régional remonte à 8,7% de la population active fin mars 2002.

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Langue Français

Extrait

n° 107 - mai 2002
Conjoncture régionale
L’INDUSTRIE SUBIT DE PLEIN FOUET
LE RALENTISSEMENT CONJONCTUREL
u quatrième trimestre 2001, consommation des ménages. Ainsi % La production industrielle
l’économie française a été tandis que certains secteurs industriels s’est ralentie au quatrième tri-Amarquée par un repli de son ac réduisaient nettement leur activité,- mestre 2001, sauf dans l’agroali-
tivité. Résultant d’une contraction des d’autres secteurs tels que l’industrie mentaire.
échanges extérieurs liée à la pause de agroalimentaire, mais aussi la cons-
toutes les grandes économies mondia truction ou le commerce gardaient un-
les, ce recul a été diversement ressenti niveau d’activité satisfaisant, souvent % En 2001, les investisse-au niveau régional. La Basse-Nor plus soutenu en Basse-Normandie que-
ments ont été freinés dansmandie a ainsi vu s’accentuer le déca dans l’ensemble des régions françai- -
l’industrie, mais pas dans le sec-lage entre les entreprises et ses. Toutefois, étant donné l’impor-
teur tertiaire (commerce, servi-établissements de grandes firmes, tance des grands groupes industriels et
ces).orientés vers les marchés internatio de leurs sous-traitants en Basse-Nor- -
naux, et les entreprises régionales, sou mandie, la situation de l’emploi régio- -
vent des PME, oeuvrant au niveau nal aura été nettement éprouvée par le
local ou national. Alors que les premiè refroidissement conjoncturel du se- - % Au quatrième trimestre, le
res ont subi de plein fouet les effets du cond semestre 2001. recours au travail intérimaire
ralentissement de l’économie mon Ainsi, la demande globale adressée aux- s’est nettement ralenti tandis
diale, les secondes ont continué de pro entreprises industrielles bas-norman- - que l’emploi permanent s’est
fiter de la bonne tenue de la des s’est nettement affaissée à l’au- quasiment stabilisé.
tomne, quoique de
façon un peu moins
brutale que dans le % La situation de l’emploi in-reste du pays.
dustriel s’est encore dégradée
Néanmoins, la de-
au premier trimestre 2002, suite
mande étrangère,
à l’engagement de procédures
qui s’est progressi-
de licenciement concernant un
vement affaiblie
nombre important de salariés.
tout au long de
l’année 2001, a at-
teint au dernier tri-
mestre de l’année % Le taux de chômage régio-
un niveau notable- nal remonte à 8,7 % de la popu-
ment bas. De ce lation active fin mars 2002.
fait, la production
du quatrième tri-
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 107. . . . . . . . . . .CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE
mestre a été en dessous de la normale été, au quatrième trimestre, du côté de construction depuis plusieurs
pour une majorité d’industriels régio la consommation des ménages. En té trimestres. Notons que cette reprise- -
naux. Même l’industrie automobile, moigne, dans la région, la résistance du dans l’habitat collectif (+ 50 % en un
qui avait en grande partie échappé au marché automobile d’une part, et de la an), manifeste dans chacun des trois
retournement de conjoncture grâce à construction immobilière d’autre part. départements bas-normands, n’a pas
une consommation des ménages fran été perceptible au niveau national.- En effet, les immatriculations de véhi-
çais toujours bien orientée, a fléchi au cules neufs ont repris au quatrième tri- Pas de ralentissement
quatrième trimestre en raison d’une mestre (+ 1,2 %) après le creux du des investissements
moindre vigueur du marché européen trimestre précédent. Or ce sont les ven du secteur tertiaire-
et d’un important mouvement de dés- tes de véhicules particuliers (+ 2 %) qui A contrario, les mises en chantier de lo-
tockage en décembre. Cela a entraîné ont animé le marché automobile. Les caux professionnels ont globalement
un nouveau repli des industries des immatriculations de véhicules utilitai été en notable diminution au second se- -
biens intermédiaires (plasturgie, com- res ont été, pour leur part, en retrait mestre de l’année 2001 (- 15 %), mar-
posants électroniques) qui étaient déjà (- 1,5 %) par rapport aux niveaux, ex quant clairement le coup d’arrêt des-
très affectées, d’une part, par le ralen- ceptionnellement élevés il est vrai, de investissements immobiliers des entre-
tissement international et, d’autre part, l’année 2000. prises industrielles et agricoles, que n’a
par la disparition dans la région d’un Ensuite, les mises en chantiers de pa pas réussi à compenser l’effort d’in- -
important donneur d’ordre, Moulinex. villons individuels sont restées nom vestissement des entreprises du ter- -
Seule l’industrie agroalimentaire a breuses, même si elles n’ont pas atteint tiaire. Les surfaces de locaux mis en
connu une relativement bonne fin les niveaux élevés des deux années pré chantier en 2001 par le secteur com- -
d’année 2001, à la faveur notamment cédentes. mercial ont en effet été supérieures de
d’une reprise de la consommation de Par ailleurs, la fin de l’année 2001 aura 13 % à celles de l’année précédente, et
viande. vu la reprise de la construction de loge la surface de bureaux dont la construc- -
Au niveau régional comme au niveau ments collectifs, après le creux notable tion a commencé a quasiment doublé
national, le dynamisme économique a des mises en chantier de ce type de par rapport à 2000.
Selon la note dans la métallurgie, les composants
de conjoncture électriques et le papier-carton. Seule Agroalimentaire
d’avril de la la plasturgie enregistre une activité sa-
Banque de tisfaisante, grâce à la demande de
France, des signes l’automobile en pièces techniques et
convergents laissent entrevoir celle de l’agroalimentaire en emballa- Automobile
un probable redémarrage de l’activité ges plastiques. Dans les biens
bas-normande. Dans l’industrie d’équipement, l’outil de production
agroalimentaire, la progression de la demeure sous-employé et les effectifs
production se poursuit tant dans le lait salariés pourraient continuer de se ré- Biens intermédiaires
que dans la viande et les ca- duire si la tendance de
Redémarrage depacités de production sont la demande ne s’in-
l’activité
pleinement utilisées. Dans verse pas. Dans les
attendu avant l’été
l’industrie automobile aus- biens de consomma-
Biens d’équipement
si, l’activité s’est comme prévu accé- tion, la bonne santé de la pharmacie professionnel
lérée ces derniers mois pour répondre ne peut faire oublier l’arrêt de la filière
à la demande intérieure et elle devrait électroménager et l’absence de pers-
rester soutenue au cours des pro- pectives claires pour la filière habille-
chains mois. En conséquence, des re- ment. Dans la construction, l’activité Biens de consommation
crutements ont d’ores et déjà été évolue favorablement, bénéficiant de
effectués, de personnel permanent et la demande toujours soutenue en lo-
d’intérimaires, et d’autres sont prévus gements neufs ainsi que pour l’entre-
dans les mois qui viennent. Dans les tien des logements existants. Dans Artisanat
biens intermédiaires, la progression l’artisanat, l’activité s’était bien re-
observée en mars n’a pas permis de dressée au second semestre 2001, ce
retrouver un volume d’activité compa- qui a encouragé les artisans régionaux
rable à celui de l’an passé, notamment à investir en début d’année. Construction
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 107. . . . . . . . . . .CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE CONJONCTURE
Ainsi le ralentissement des investisse- des évolutions négatives. D’autre part, trième trimestre de l’année : le nombre
ments, surtout sensible en fin d’année la baisse de l’emploi industriel a été moyen de missions en fin de mois était
en Basse-Normandie même s’il a été compensée par une progression des ef inférieur de 15 % à celui du quatrième-
amorcé dès le printemps 2001 au ni- fectifs dans la construction et le ter trimestre 2000. Cette dimi

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