Contexte national et international - 2004 : la reprise de la croissance (Octant n° 101)
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Dans un contexte international stimulant, la reprise française initiée mi-2003 s'est poursuivie en 2004. La croissance s'établit à 2,5 %, soutenue par une demande intérieure dynamique. La progression des exportations est cependant décevante, et l'évolution de l'emploi modérée par rapport aux reprises précédentes. Début 2005, le rythme de croissance de la consommation des ménages devrait s'infléchir ; les entreprises se montrent prudentes et modèrent leurs investissements.

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Langue Français

Extrait

Contexte national
et international
2004 : la reprise de la croissance
Dans un contexte international stimulant, la mande interne est restée parti-
culièrement atone, les exporta-reprise française initiée mi-2003 s’est poursuivie
tions françaises ont peu tiré pro-
en 2004. La croissance s’établit à 2,5 %, soutenue fit de ce contexte favorable
par une demande intérieure dynamique. comparées à la moyenne de la
zone euro. Comme leurs homo-La progression des exportations est cependant
logues de la zone, les entrepri-
décevante, et l’évolution de l’emploi modérée ses exportatrices françaises ont
par rapport aux reprises précédentes. enregistré des pertes de compé-
titivité liées à l’appréciation deDébut 2005, le rythme de croissance de la
l’euro et à l’accélération des
consommation des ménages devrait s’infléchir ; coûts unitaires des consomma-
les entreprises se montrent prudentes et modèrent tions intermédiaires. Mais les
pertes de parts de marché desleurs investissements.
exportations françaises vont au-
delà de ces effets.
râce au dynamisme de croissance de la demande inté-Gl’économie américaine rieure qui caractérise la reprise, L’investissement des entreprises
avait fortement réagi dèsainsi qu’à l’expansion de nom- la distinguant ainsi des autres
breux pays à forte croissance, grands pays de la zone à l’ex- l’amorce de la reprise au cours
de la seconde partie de 2003.l’activité mondiale a enregistré ception de l’Espagne.
en 2004 une croissance iné- Au cours de l’année 2004, sa
progression a suivi celle de sesgalée depuis 20 ans (environ La France a ainsi enregistré un
+ 4,5 %). Mais les premiers si- taux de croissance supérieur à déterminants (augmentation de
la demande, conditions de fi-gnes d’un essoufflement de la celui de la zone euro : + 2,5 %
demande mondiale ont été dis- contre + 1,8 %. Cette phase de nancement avantageuses). En
outre, tout au long de l’année,tinctement perceptibles dès le reprise, initiée mi-2003, s’opère
troisième trimestre de l’année cependant avec une intensité les indicateurs d’enquête rela-
tifs à l’investissement ont confir-dernière. A l’origine de cette in- plus faible que lors de la précé-
flexion, une amorce de resserre- dente, entamée début 1997. mé la bonne orientation des
perspectives des entreprisesment monétaire dans les pays L’activité a par ailleurs fléchi
anglo-saxons et la poussée des entre le premier et le second se- quant à leur décision de déve-
loppement interne.cours pétroliers. mestre de l’année 2004 passant
d’un glissement de 1,4 % à un
L’environnement international glissement de 0,8 %.
très stimulant a bénéficié à tou- Consommation
tes les grandes zones du dynamique et inflation
monde, la zone euro demeurant Des exportations contenue
cependant en retrait. Au sein de décevantes
celle-ci, les différentiels de
La consommation des ménagescroissance entre les pays se sont
amplifiés, traduction des écarts Largement tournées vers était demeurée robuste au mo-
- ment du ralentissement de l’ac-de dynamique de la demande l’Union européenne, et notam
intérieure. En France, c’est la ment l’Allemagne où la de- tivité en 2002 et 2003. Elle a
6 Octant n° 101 - Avril 2005 Bilan économique 2004Contexte national et international
nettement accéléré en 2004 en sements qui se vérifierait encoreUn ralentissement
dépit des évolutions retenues sur le début de l’année 2005.en 2005, temporairement
du pouvoir d’achat des revenus Avec un taux de croissance de
amorti(1,6 %), d’où une réduction du l’ordre de 1 % par trimestre,
taux d’épargne (- 0,5 point). La l’évolution de l’investissement
consommation des ménages a des entreprises ne révèle à ceLe fléchissement mondial se
sans doute profité de la stade aucun enchaînement depoursuivrait au premier se-
conjoncture favorable du sec- type accélérateur pourtant clas-mestre 2005. La demande
teur immobilier et du bas ni- sique dans une phase deadressée à la zone euro décélé-
veau des taux d’intérêt. En toute reprise.rerait significativement. A la fa-
fin d’année, elle s’est montrée veur de mesures fiscales de sou-
encore plus dynamique, en La production progresseraittien au revenu des ménages et
partie sous l’influence de mesu- donc moins rapidement qu’endans un contexte de frémisse-
res de soutien à la consom- fin d’année 2004. En particu-ment de l’investissement pro-
mation. lier, l’activité dans l’industrieductif, la croissance rebondirait
manufacturière et les servicescependant dans la zone, qui bé-
En décembre 2004, l’inflation ralentirait dès le premier tri-néficierait en outre d’un repli de
en France s’établissait à 2,1 % mestre. Au total, le PIB progres-l’inflation qui reviendrait à
en glissement annuel (contre serait de 0,6 % au premier tri-1,6 % mi-2005.
2,2 % en décembre 2003). Au mestre de 2005 puis de 0,3 %
second semestre, l’envoléedu au deuxième trimestre. À l’issueÀ court terme pour la France, le
prix du pétrole et, en second du premier semestre, l’acquisralentissement mondial serait
lieu, de l’ensemble des matières de croissance pour 2005 seraittemporairement amorti par le
premières industrielles a induit de 1,6 %.redressement des demandes in-
une augmentation marquéedes ternes des pays de la zone euro :
prix à la consommation pour les ses exportations conserveraient
Faible accélérationménages. Elle n’a été que tem- un rythme de progression de
poraire et en partie amortie par 1 % par trimestre. L’économie de l’emploi en 2005
l’appréciation de l’euro vis- française continue par ailleurs
à-vis du dollar. La maîtrise de bénéficier d’une demande
Aucune accélération franche deconstatéedel’inflation provient intérieure, tant en consomma-
l’emploi n’est anticipéeaupre-en grande partie du comporte- tion qu’en investissement, assez
mier semestre 2005. Unement des producteurs qui ont bien orientée. Au premier tri-
consolidation de la reprise deréduit leurs marges pour ne pas mestre 2005, d’aprèsles pre-
l’emploi salarié est certes at-trop augmenter les prix à la miers indicateurs, le reflux du
tendue avec environ 27 000production. taux d’épargne s’est poursuivi,
emplois créés les six premiers
imprimant une nouvelle accélé-
mois ; l’emploi total devrait
ration à la consommation. Tou-
augmenter de 41 000 postes,Progression modérée tefois dès le deuxième trimestre,
soit une hausse proche de celle
lorsque les mesures de soutien àde l’emploi
de la population active. Le taux
celle-ci prendront fin, la
de chômage resterait par consé-
consommation des ménages
Une spécificité de la reprise re- quent stable autour de 10 %.
devrait marquer le pas.
pose sur la grande inertie - par
rapport aux deux précédentes
reprises - de l’emploi concur- Des investissements
rentiel qui n’a pratiquement fait D’après la notemesurés
que se stabiliser (+ 20 000 pos- de conjoncture
tes sur l’ensemble de l’année) de mars 2005
après sa contraction en 2003. Les entreprises ressentent dé- (direction générale
L’accident de croissance du sormais un alourdissement de l’Insee)
troisième trimestre 2004 a no- continu des stocks de produits
tamment abruptement écourté finis, ce qui laisse envisager un
le cycle de productivité.En ralentissement de l’accumu-
outre, l’emploi salarié dans le lation de stocks en début
secteur non marchand s’est re- d’année. En dépit des deman-
plié en 2004 sous l’effet de ces- des intérieure et extérieure fa-
sations de certaines politiques vorables, les entreprises de-
spécifiques de l’emploi. Ainsi, meurent prudentes sur les
le taux de chômage n’avait pas perspectives d’activité.Ces in-
encore, fin 2004, amorcé de quiétudes pourraient expliquer
repli. la modération de leurs investis-
Bilan économique 2004 Octant n° 101 - Avril 2005 7
n

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