Autour et alentour d une génération de comparatistes belges. Ouverture en forme de justification - article ; n°4 ; vol.51, pg 775-804
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Description

Revue internationale de droit comparé - Année 1999 - Volume 51 - Numéro 4 - Pages 775-804
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M. Jacques Vanderlinden
Autour et alentour d'une génération de comparatistes belges.
Ouverture en forme de justification
In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 51 N°4, Octobre-décembre 1999. pp. 775-804.
Citer ce document / Cite this document :
Vanderlinden Jacques. Autour et alentour d'une génération de comparatistes belges. Ouverture en forme de justification. In:
Revue internationale de droit comparé. Vol. 51 N°4, Octobre-décembre 1999. pp. 775-804.
doi : 10.3406/ridc.1999.18181
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_1999_num_51_4_18181R.I.D.C. 4-1999
AUTOUR ET ALENTOUR D'UNE GÉNÉRATION 1
DE COMPARATISTES BELGES
OUVERTURE EN FORME DE JUSTIFICATION
Jacques VANDERLINDEN
Lorsque Xavier Blanc- Jouvan m'a demandé de préparer un texte
relatif à la contribution de la Belgique à la comparaison des droits, j'ai
immédiatement décliné son invitation. Il y avait à cela plusieurs raisons.
Au premier chef, me trouvant à l'étranger depuis déjà quelques années,
je ne me sentais pas capable d'aborder les thèmes proposés en pleine
connaissance de cause. Vétéran de la description des droits étrangers
depuis la publication de mon premier article 2 et de la comparaison des
droits depuis celle de mon ouvrage 3 4, ayant assisté activement
au Ve Congrès international de droit comparé, tenu à Bruxelles en 1958 5,
j'avais certes l'avantage d'avoir des souvenirs, mais aussi le désavantage
de vivre davantage dans le royaume des morts, voire des mourants, que
dans celui des vivants auxquels appartient l'avenir de notre discipline.
Comment allais-je pouvoir répondre aux questions de collègue à
5 000 kilomètres de distance ? Comment surtout allais-je pouvoir prétendre
1 Si nous admettons qu'une génération s'étende sur à peu près 40 ans et que l'année
1958, celle de l'Exposition universelle de Bruxelles et aussi de la tenue, sous le dôme du
Palais de Justice de la capitale belge, du Ve Congrès international de droit comparé, serve
de point de départ au présent propos.
* Professeur à l'Université de Moncton (Canada).
2 « Aspects de l'organisation judiciaire dans les territoires de l'Est africain britanni
ques », Journal des Tribunaux d'Outre-Mer, 1957, 17-26.
3 Essai sur les juridictions de droit coutumier dans les territoires d'Afrique centrale,
Bruxelles, Académie royale des Sciences d'Outre-Mer, 1959, 218 pp.
4 A ce moment je travaillais depuis cinq ans déjà à ce qui deviendra ma thèse d'agrégat
ion de l'enseignement supérieur en droit comparé et histoire du droit — telles sont les
deux qualifications que porte mon diplôme d'agrégé — consacrée au concept de code en
Europe occidentale du XIIIe au XIXe siècles.
5 Et aussi au XVe, tenu à Bristol en 1998. REVUE INTERNATIONALE DE DROIT COMPARÉ 4-1999 776
représenter valablement l'ensemble des enseignants, chercheurs et prati
ciens belges pratiquant ma discipline de prédilection ?
Ensuite, je n'ignorais pas que, depuis quelques années déjà, les
champs de l'enseignement et de la recherche étaient « communautarisés »
en Belgique et qu'aux barrières traditionnelles entre institutions s'en étaient
élevés d'autres qui ne facilitaient pas l'information. Me serais-je, de nou
veau, trouvé en Belgique que j'aurais pu remédier à ce particularisme
dont l'un des résultats est l'absence quasi-totale de dialogue entre, pour
ne prendre qu'un exemple qui m'est familier, nombre d'enseignants juristes
des universités issues de la scission de l'Université libre de Bruxelles,
soit celle qui a conservé ce nom et la Vrije Universiteit Brüssel, alors
que moins d'un kilomètre sépare les facultés de droit de ces universités.
Lorsqu'on verra, en outre, que le pôle de concentration que représentaient,
à Bruxelles, les locaux et la bibliothèque du Centre interuniversitaire de
droit comparé, a disparu depuis quelques années déjà, on imagine la
difficulté de la tâche consistant à établir un bilan précis à l'échelle natio
nale.
De plus, il y avait le délai. La lettre de X. Blanc- Jouvan, datée du
21 janvier 1999, m'était parvenue dans les délais normaux d'un courrier
à destination du Cap de Shédiac où je vis, c'est-à-dire en une dizaine de
jours, soit au tout début février. Le temps de prendre contact avec Paris
et le dilemme — accepter ou non dans ces conditions — m'était posé
au 15 février, me laissant tout juste trois mois pour mener à bien l'entre
prise, alors que, retraité, je n'en avais pas moins en chantier quelques
articles et un ouvrage, sans compter la direction d'une collection avec
tout ce qu'elle implique de responsabilités diverses et une participation
éditoriale active dans au moins un périodique international publié en
Allemagne.
Enfin il y avait mon engagement presque quinquagénaire dans le
champ de la comparaison des droits et une longue bataille solitaire en
faveur d'une qui ne soit plus ni tout à fait la même ni tout
à fait une autre (le premier terme l'emportant nettement sur le second
dans mon esprit) dont l'aboutissement récent était Comparer les droits 6.
Le risque était dès lors considérable que cette présentation de l'état de
la comparaison des droits en Belgique dérive vers un évangile selon saint
Jacques. J'ai essayé de l'éviter. Mais il est vrai que ce n'est pas l'âge,
au contraire, qui a réussi à émousser la force de mes convictions. Comme
le chante Georges Brassens, le Bon Dieu me le pardonne, je suis un...
comparatiste dans l'âme et un lecteur averti en vaut deux.
On comprendra qu'il fallut toute l'amicale — nous nous connaissons,
à peu de choses près, depuis aussi longtemps que nous pratiquons l'un
et l'autre la comparaison — pression du directeur de cette Revue pour
me convaincre d'accepter. Ce que je finis par faire à mon corps défendant,
tout en imaginant simultanément comment j'allais me tirer de la galère
dans laquelle je m'étais fourré. Je décidai d'écrire, avec la complicité
6 Bruxelles, Kluwer, 1995, avec un libre propos d'André TUNC. J. VANDERLINDEN : BELGIQUE 777
active de Régine Beauthier, titulaire de l'enseignement d'histoire du droit
à l'ULB, à tous mes collègues dont les programmes de cours des facultés
belges, rassemblés par Mme Beauthier, indiquaient qu'ils enseignaient une
matière sous l'angle de la comparaison. Afin d'assurer la qualité de la
version néerlandaise de mon texte et sa diffusion dans la communauté
académique néerlandophone, je pus compter sur l'aide d'un collègue et
ami de près de trente ans, le doyen Jacques Herbots de la Katholieke
Universiteit Leuven. Une trentaine de lettres partirent ainsi et très exacte
ment onze collègues me firent l'honneur de me répondre. Ce sont, dans
l'ordre alphabétique que je choisis toujours pour sa neutralité, D. Beke
(Universiteit Gent, ci-après RUG), M. Boes (Katholieke Universiteit Leu
ven, ci-après KUL), G.Bourgeois (Katholieke Universiteit Leuven, ci-
après KUL), F. Delpérée (Université catholique de Louvain, ci-après UCL),
B. Glansdorff (Université libre de Bruxelles, ci-après ULB), B. Guldix
(Vrije Universiteit Brüssel, ci-après VUB), Georges Kellens (Université
de Liège, ci-après ULg), W. Pintens (Katholieke Universiteit Leuven, ci-
après KUL), M. Van Damme (Vrije Universiteit Brüssel, ci-après VUB),
F. Van Istendael (Katholieke Universiteit Leuven, ci-après KUL), A. Ver-
beke (Katholieke Universiteit Leuven, ci-après KUL) . Je ne dirai jamais
assez ce que je leur dois. En échange de cette précieuse participation, je
leur ai adressé mon texte dans son état presque final — sauf, bien entendu,
ce qui ferait l'objet de leurs ultimes remarques, remarques dont la présente
version tient compte. Simultanément, j'entrepris le dépouillement des pr
ogrammes de cours et des revues spécialisées ou bibliographies dont je
pensais qu'elles m'aideraient dans mon entreprise.
Ce texte est donc un essai d' œuvre collective, qui n'a malheureuse
ment pas été poussée aussi loin qu'elle aurait pu l'être, eussai-je été plus
jeune, présent en Belgique et dispos

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