Y. Higuchi, Le constitutionnalisme entre l Occident et le Japon - note biblio ; n°2 ; vol.55, pg 467-473
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Description

Revue internationale de droit comparé - Année 2003 - Volume 55 - Numéro 2 - Pages 467-473
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2003
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

Y. Higuchi, Le constitutionnalisme entre l'Occident et le Japon
In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 55 N°2, Avril-juin 2003. pp. 467-473.
Citer ce document / Cite this document :
Y. Higuchi, Le constitutionnalisme entre l'Occident et le Japon. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 55 N°2, Avril-juin
2003. pp. 467-473.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_2003_num_55_2_5604BIBLIOGRAPHIE 467
Yoïchi HIGUÇHI. — Le constitutionnalisme entre l'Occident et le Japon,
coll. « PIFF. Études et colloques », n° 39, Bâle-Genève-Munich, Helbing &
Lichtenhahn, 2001, 297 pages.
Le livre, dont le signataire de ces lignes a le grand honneur de rendre compte
ici aujourd'hui, est — à des titres multiples, pour lui — exemplaire.
— Exemplaire, il l'est — d'abord — par la qualité exceptionnelle de son
auteur auquel le lie une amitié de très longue date.
J'ai connu Yoïchi Higuchi, il y a plus de 35 ans, lorsqu'au printemps 1966
je fis sa connaissance à Sendaï. Je venais juste, quelques mois plus tôt, de prendre
mes fonctions de directeur français à la Maison franco-japonaise et je commençais
très légitimement mes visites aux grandes universités japonaises par celles que
l'on appelait les « ex-impériales ». Sendaï y brillait d'un éclat particulier. Je m'y
rendais donc assez rapidement et fut reçu par ce jeune professeur de droit public,
séduisant et brillant, que l'on savait déjà promis à une carrière éclatante : Yoïchi
Higuchi.
Il m'accueillit, avec son épouse, dans une ancienne et belle maison japonaise
où se trouvaient rangés, dans un vaste salon-bibliothèque, selon un ordre minutieux
que j'enviais, d'innombrables livres en toutes langues dont le choix judicieux ne
pouvait laisser aucun doute sur l'éclectisme raffiné et l'immense culture de celui
qui les avait rassemblés.
C'est dans ce salon dont je n'ai oublié aujourd'hui ni la chaleur feutrée ni
l'ambiance recueillie que devait naître l'une des plus belles amitiés de ma vie.
Nous ne nous sommes, depuis, jamais perdus de vue. Éloignés certes, l'un de
l'autre, par la vaste distance séparant nos deux pays respectifs mais nous revoyant
régulièrement ; car nous fûmes très vite conquis, l'un et l'autre, par les contrées
où nous vîmes le jour et où nous nous connûmes.
Si je me suis rendu bien souvent au Japon, après mes trois années de séjour
dans cet archipel envoûtant et secret, lui a sans doute déjà effectué en France
plus de séjours que je ne pourrai jamais en faire au Japon.
Yoïchi Higuchi est — à l'évidence — à l'heure actuelle le plus Français
des Japonais... et le plus Japonais des Français.
— Ce qui rend — à un second titre — son ouvrage exemplaire. Car il est
écrit par un homme qui connaît notre langue aussi bien — et peut-être mieux
même — que nous, qui a assimilé avec une rare intuition et une parfaite intelligence
notre vaste littérature, qui est pétri de notre culture — tout en étant un grand
seigneur dans la sienne — , qui apprécie tous les ingrédients de nos vastes traditions,
humant, en gourmet qu'il est, aussi bien le parfum de nos fumets que la saveur
de nos vins, maîtrisant enfin — car je n'oublie pas le contenu de son livre ! —
aussi bien les complexités de notre droit que les subtilités du sien.
Ce qui nous donne un ouvrage immense, aussi bien par la connaissance
comparative de nos deux systèmes que par la compréhension de nos deux histoires
vues par des yeux largement ouverts sur le vaste monde. Car Yoïchi Higuchi n'a
point borné ses recherches et investigations aux horizons, déjà vastes, de son pays
et du nôtre. Il s'est rendu partout, parcourant les pays les plus divers dont il parle
souvent la langue, connaissant nombre d'universitaires et de savants de toutes les
s' intéressant aux expériences constitutionnelles les plus dissemblables, cultures,
menant avec une lucidité rarement en défaut les comparaisons les plus originales
et les plus osées, enrichissant chaque jour, grâce à une curiosité de tous les
instants, une adaptabilité peu commune et une mémoire sans défaut, son extraordi
naire bagage intellectuel personnel...
— Exemplaire, enfin et surtout, son livre l'est par sa conception même.
Il ne s'agissait point pour lui d'écrire un ouvrage sur un sujet précis dont
il aurait cerné tous les aspects. Mais sans doute, — nous nous trompons peut- 468 REVUE INTERNATIONALE DE DROIT COMPARE 2-2003
être — de nous faire connaître son avis, son opinion, ses réactions sur les problèmes
qu'il lui est advenu de traiter au long de nombreux colloques, rapports, contre-
rapports, conférences, interviews... épars de par le monde, qui, pour nous, aujour
d'hui, constituent, grâce à lui, une source incomparable de réflexion.
Ce n'est pas un livre. Mais une somme... dont, par un souci — bien connu
— d'élégance et un sens de la communication peu commun, il a su limiter
l'ampleur à moins de 300 pages.
Si Yoïchi Higuchi n'était point — encore à l'heure actuelle — ce professeur
toujours dynamique et fringant sur lequel les années passent sans que nul ne s'en
aperçoive, qui avale les kilomètres en avion comme d'autres de petites courses
en autobus, qui supporte les plus invraisemblables décalages horaires quand tant
d'autres s'endorment en arrivant... on dirait qu'avec son beau livre, il nous confie
en quelque sorte en fin de carrière ses pensées profondes — voire intimes —
jusque là peut-être pudiquement cachées, nous présente un bilan, sinon de ses
certitudes, du moins de ses doutes, nous donne en quelque sorte à livre ouvert
son « testament ». Prématuré ? À l'évidence. Pour mieux nous faire attendre la
suite, qui viendra sûrement.
Que le lecteur ne s'attache donc pas trop à la présentation formelle de cet
ouvrage, à sa composition, à son titre.
Nous sommes ici en présence d'un ensemble, regroupé, d'études menées sur
des questions différentes. S'il a fallu — bien sûr — les classer en parties et
sections, c'est pour la commodité de leur approche et la facilité de la lecture.
Mais chacune est un tout, séparé, différent des autres, se suffisant à elle seule.
D'où une impression de changement permanent dans un fonds d'une impres
sionnante richesse.
Le constitutionnaliste est particulièrement comblé. Car, sans jamais quitter
sa discipline, il peut tout à la fois se nourrir des réflexions personnelles de l'auteur
sur les grands débats théoriques de notre époque, se pencher sur les expériences
de son propre pays vues au travers d'autres yeux que les siens, se plonger dans
la connaissance d'un continent lointain dont il n'a point toujours une claire notion,
comparer les différents systèmes juridiques répandus de par le monde, s'interroger
souvent sur la valeur profonde de ses propres engagements et jugements, se
demander s'il existe une vérité... Laquelle ? Et une seule ?
Comment — de son côté — le comparatiste pourrait-il laisser, hors de sa
portée, un instrument d'étude, de réflexion et de recherche aussi incomparable ?
Ce « constitutionnalisme entre l'Occident et le Japon » doit être lu et médité
par tout homme de culture. On lui souhaite donc tout le succès qu'il mérite.
Pour celui qui est chargé de rendre compte d'un tel livre, la tentation est
grande de mener avec l'auteur — sur les nombreux points qu'il évoque — une
discussion approfondie qui serait, grâce à lui, passionnante. Mais ce n'est pas la
loi du genre. On se bornera donc, à regret, à évoquer quelques points essentiels.
— On notera, d'abord, la coquetterie du titre de la section I de la première
partie : « Les Quatre Quatre- vingt neuf comme référence de l'histoire comparée
du constitutionnalisme ».
1689 : c'est le Bill of Rights, l'un des ancêtres les plus connus de nos
déclarations révolutionnaires postérieures, dont Yoïchi Higuchi rappelle très just
ement qu'il n'est lui-même que la confirmation d'anciens droits et libertés qui se
trouvent, dans la tradition constitutionnelle anglaise, invoquée par les Anglais du
XVIIe siècle à l'appui de leur lutte contre le pouvoir royal (La Magna Carta et
la r

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