En 2009, des minima sociaux, le RSA en tête, pour 191 000 adultes aquitains
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Fin 2009, un adulte aquitain sur treize est allocataire d’un des huit minima sociaux. Le nombre d’allocataires croît moins en Aquitaine qu’en France métropolitaine. Deux facteurs expliquent cette différence : les effets de la crise moins fortement ressentis dans la région en 2009 et une baisse plus accentuée en Aquitaine du nombre de personnes âgées bénéficiaires du minimum vieillesse. Ce sont 85 000 Aquitains qui sont entrés dans le nouveau dispositif du RSA, revenu de solidarité active. Une partie d’entre eux sont d’anciens bénéficiaires du RMI. La croissance du nombre de RMIstes, liée à la dégradation de l’économie suite à la crise, plombe cet effectif. Le Lot-et-Garonne est le plus couvert par le RSA. Le nombre d’allocataires croît moins en Aquitaine Le RSA pour 85 000 Aquitains Lot-et-Garonne : le plus couvert par le RSA Encadrés Le revenu de solidarité active RSA socle, socle et activité, activité Minima sociaux

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ACTION SOCIALE
En 2009, des minima sociaux, le RSA en tête, pour 191 000 adultes aquitains
Fin 2009, un adulte aquitain sur treize est allocataire d’un des huit minima sociaux. Le nombre d’allocataires croît
moins en Aquitaine qu’en France métropolitaine. Deux facteurs expliquent cette différence : les effets de la crise fortement ressentis dans la région en 2009 et une baisse plus accentuée en Aquitaine du nombre de personnes
âgées bénéficiaires du minimum vieillesse.
Ce sont 85 000 Aquitains qui sont entrés dans le nouveau dispositif du RSA, revenu de solidarité active. Une partie
d’entre eux sont d’anciens bénéficiaires du RMI. La croissance du nombre de RMIstes, liée à la dégradation de l’éco-
nomie suite à la crise, plombe cet effectif. Le Lot-et-Garonne est le plus couvert par le RSA.
Fin 2009, 191 000 personnes sont allocataires d’un minimum tat. Le nombre de ces allocataires est plus élevé dans les
social en Aquitaine, soit 7,8 % des 20 ans ou plus, une propor- départements les plus ruraux.
tion moyenne parmi les régions métropolitaines, mais infé-
rieure à celles constatées dans les autres régions du sud. En Le nombre d’allocataires croît moins en Aquitaine■
France métropolitaine, huit minima sociaux sont applicables.
Le nombre croît de 4,8 % entre 2008 et 2009 en
Les allocataires du nouveau dispositif revenu de solidarité ac-
Aquitaine contre 6 % en France métropolitaine. Cette différence
tive (RSA) constituent 44 % de ces allocataires (48 % au plan
s’explique en particulier par deux effets conjugués. D’une part,
national). Cette proportion varie de 39 % dans les Pyrénées-
le retournement de la conjoncture économique de 2008 s’est
Atlantiques à 47 % en Gironde.
moins ressenti qu’au plan national. Il se traduit par une hausse nette du nombre d’allocataires de l’allocation de solidari-Le revenu de solidarité active
er té spécifique (ASS) qui touche les chômeurs de longue durée.Le revenu de solidarité active est entré en vigueur le 1 juin 2009. Il se
D’autre part, la diminution du nombre des bénéficiaires du mini-compose d’une partie “socle”, qui se substitue au revenu minimum d’in-
sertion (RMI) et à l’allocation de parent isolé (API), et d’une partie “acti- mum vieillesse a été plus accentuée en Aquitaine. Ce fléchisse-
vité” qui permet de compléter le revenu d’activité des travailleurs aux ment est une tendance de long terme. Il résulte de l’amélioration
ressources modestes. Son montant dépend à la fois de la situation fami- progressive du montant des retraites depuis les années 1970, no-
liale et des revenus du travail. Les allocataires isolé(e)s avec enfant à
tamment pour les femmes plus nombreuses à travailler et ayant
charge de moins de 3 ans, ou à naître, bénéficient d’une majoration ap-
cotisé plus longtemps, et de la couverture offerte par les disposi-pelée RSA majoré. Le RSA est étendu aux jeunes de moins de 25 ans de-
er tifs d’assurance. Par rapport à la France métropolitaine, cette ré-puis le 1 septembre 2010.
La nouveauté du dispositif est de compléter les ressources initiales du duction est supérieure en Aquitaine, en raison notamment de la
foyer pour qu’elles atteignent un niveau garanti lorsqu’elles sont inférieu- part plus importante de personnes âgées dans la population, et
res à celui-ci. Le revenu garanti est calculé comme la somme d’un mon-
ce, malgré l’intervention à partir de 2009, d’une revalorisation
tant forfaitaire dépendant de la situation familiale et du nombre
de la prestation qui s’inscrit dans un plan de revalorisation de
d’enfants à charge et de 62 % des revenus d’activité du foyer, auxquels
25 % prévu entre 2009 et 2012 et qui contribue à élargir la baseest retranchée une somme calculée sur l’ensemble des ressources. De-
erpuis le 1 janvier 2011, le montant forfaitaire pour une personne seule des personnes bénéficiaires.
sans enfant à charge est de 466,99€.
Les autres allocations de chômage du régime de solidarité su-
bissent des variations plus contrastées. Si l’allocation tempo-
Plus d’un quart des allocataires perçoivent l’allocation adulte raire d’attente (ATA) enregistre une croissance importante
handicapé (AAH), deuxième minimum social après le RSA. Cette (27 %), elle ne concerne qu’un public très spécifique. Cette
part est supérieure de 3 points à celle de la métropole. Elle est forte hausse provient en partie de la modification de certaines
d’un tiers dans le département des Pyrénées-Atlantiques doté de dispositions d’attribution aux réfugiés et demandeurs d’asile.
nombreuses structures d’accueil pour personnes handicapées. En revanche, le nombre d’allocataires de l’allocation équiva-
lent retraite de remplacement (AER-R) se replie de 15 %.Les allocataires du minimum vieillesse sont aussi relativement
plus nombreux : 17 % contre 14 % en métropole. La part plus Celle-ci a subi de nombreux aléas depuis début 2009. Sup-
erimportante de personnes âgées en Aquitaine explique ce résul- primée au 1 janvier, elle est rétablie en avril 2009 au vu du
Ensemble des minima sociaux, y compris RSA activité, au 31 décembre 2009
ASV et Ensemble des Part des 20 ansAAH AER-R (p) ATA (p) ASS (p) ASI AV RSA
ASPA (p) minima ou plus (%)
Dordogne . . . . . . . . . . 6 540 520 60 2 080 5 600 590 50 10 810 26 250 8,1
Gironde. . . . . . . . . . . . 22 680 900 520 6 740 11 630 1 900 110 40 210 84 690 7,9
Landes. . . . . . . . . . . . . 4 550 380 30 1 520 3 590 580 30 8 350 19 030 6,7
Lot-et-Garonne . . . . . . 5 420 370 70 1 620 4 460 590 40 10 090 22 660 9,0
Pyrénées-Atlantiques . . 12 380 460 90 2 880 6 420 950 60 15 060 38 300 7,7
Aquitaine. . . . . . . . . . . 51 570 2 630 770 14 840 31 700 4 610 290 84 520 190 930 7,8
France métropolitaine . 853 700 57 900 33 700 322 900 493 900 90 400 5 200 1 729 690 3 587 300 7,7
Sources : Cnaf, MSA, CNAV, CNAMTS, Pôle Emploi, FSV, Caisse des dépôts et consignations, Insee, Drees
AAH : Allocation adulte handicapé ; AER-R : Allocation équivalent retraite de remplacement ; ATA : Allocation temporaire d’attente ;
ASS : Allocation de solidarité spécifique ; ASV : Allocation supplémentaire vieillesse ; ASPA : Allocation de solidarité aux personnes âgées ;
ASI : Allocation supplémentaire d’invalidité ; AV : Allocation veuvage ; RSA : Revenu de solidarité active
(p) données provisoires
INSEE AQUITAINE 14 L’ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE 2010 EN AQUITAINEACTION SOCIALE
gèrement celui de l’API. L’âge limite des enfants à charge est recontexte de crise économique. Elle est de nouveau supprimée -
erau 1 janvier 2010, puis reconduite de mai à décembre 2010 et levé de 20 à 25 ans ; par ailleurs, l’attribution de la majoration
ersupprimée à nouveau depuis le 1 janvier 2011. pour isolement est désormais systématique au moment de l’oc-
troi du RSA, alors que l’API devait faire l’objet d’une démarcheLe nombre de bénéficiaires de l’AAH progresse de 4 % en un
spécifique auparavant. Ces facteurs expliquent le surcroît d’al-an. Cette hausse résulte de deux causes principales : d’une part,
locataires important (+ 16 %) constaté en 2009.l’augmentation de l’âge moyen de la population fait croître le
nombre de personnes handicapées en raison de la relation
Lot-et-Garonne : le plus couvert par le RSAentre âge et risque de handicap ; d’autre part, le plan de revalo- ■
risation sur 5 ans engagé en 2008 relève le plafond de ressour-
La part des bénéficiaires RSA “socle et activité” dans l’ensemble
ces et entraîne mécaniquement davantage de personnes à avoir
des allocataires RSA est proche de 13 % dans tous les départe-
accès à cette prestation.
ments aquitains. Dordogne et Lot-et-Garonne présentent une
proportion de bénéficiaires du RSA “socle” relativement infé-
Le RSA pour 85 000 Aquitains■ rieure à celle des autres départements aquitains ; en revanche,
les bénéficiaires du RSA “activité” y sont notablement plusFin 2009, près de 85 000 Aquitains bénéficient du RSA, soit
nombreux.4 % de la population des 20-64 ans, proportion proche de celle
observée sur le territoire métropolitain.
La population couverte par le RSA au 31 décembre 2009
RSA socle, socle et activité, activité
Dordogne 2,9 0,7 2,0La mécanique du RSA dis

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