L’approche du Royaume-Uni Exemple de pays, Royaume-Uni Tony Wilson Départment de l’Emploi et des Pensions Contexte Le 8 avril 2005, MG Rover annonçait que la firme était placée sous administration. Une semaine plus tard, l’usine de Longbridge arrêtait sa production, entraînant la perte immédiate de 5,300 emplois. 800 emplois supplémentaires allaient être perdus dans les mois qui suivirent quand l’usine fut abandonnée et la firme démantelée. Onze sociétés faisant partie de la chaîne d’approvisionnement de Rover allaient finalement fermer. La fermeture de Rover mettait ainsi fin à 100 ans de production automobile à Longbridge. Ce fut aussi le plus important licenciement collectif sur un seul site au Royaume Uni depuis une génération. Et potentiellement, il risquait de dévaster toute une collectivité locale ainsi que tout le sud-est des Midlands. Cette présentation expose l’approche du gouvernement en vue d’aider les personnes licenciées par Rover à se réinsérer dans un emploi durable, ce qui a été réalisé et, enfin, quelques-unes des leçons que nous en avons tiré. Ce document n’entrera pas dans les détails d’autres aspects du cas Rover (par exemple la procédure d’insolvabilité ou le redressement économique dans les West Midlands). MG Rover était très atypique – à la fois par l’ampleur et par les circonstances de l’événement – et la réaction du gouvernement était taillée sur mesure pour y faire face. Cet article débute donc par une explication de l’approche générale de la réinsertion sur le marché de l’emploi de victimes de licenciements collectifs au Royaume Uni. L’approche des licenciements collectifs au Royaume Uni Le contexte du marché de l’emploi Chaque année, entre 6 et 7 millions de personnes (quelque 20% de la main d’oeuvre) trouvent un nouvel emploi au Royaume Uni et environ le même nombre de gens quitte un emploi. Bon an mal an, l’emploi tend à croître – il y a plus de gens qui commencent à travailler que de gens qui s’arrêtent. Mais l’évolution de l’emploi est difficile à mettre en exergue vu les entrées et sorties du marché de l’emploi. Ainsi, par exemple, alors que l’emploi total a augmenté de quelque 220.000 emplois l’année dernière, cela ne fait pas apparaître qu’environ 6,7 millions de personnes ont trouvé un nouvel emploi au cours de cette même période. Les licenciements ne constituent d’ailleurs qu’une infime partie des départs. Depuis la moitié des années 90: 27 Septembre 2006Séminaire de réflexion thématique de la Stratégie européenne pour l’emploi45