L essor récent des industries chimiques italiennes - article ; n°1 ; vol.35, pg 49-64
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L'essor récent des industries chimiques italiennes - article ; n°1 ; vol.35, pg 49-64

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Revue de géographie de Lyon - Année 1960 - Volume 35 - Numéro 1 - Pages 49-64
L'industrie chimique italienne connaît depuis dix ans un développement rapide favorisé par les gisements de méthane de la plaine du Pô. La politique d'industrialisation du « Mezzogiorno » et la découverte du pétrole sicilien favorisent les implantations méridionales. Malgré les activités de l'ENI la concentration financière demeure entre les mains de la Montecatini et de la Snia Visсоsa
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A.-M. Faidutti-Rudolph.
L'essor récent des industries chimiques italiennes
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 35 n°1, 1960. pp. 49-64.
Résumé
L'industrie chimique italienne connaît depuis dix ans un développement rapide favorisé par les gisements de méthane de la
plaine du Pô. La politique d'industrialisation du « Mezzogiorno » et la découverte du pétrole sicilien favorisent les implantations
méridionales. Malgré les activités de l'ENI la concentration financière demeure entre les mains de la Montecatini et de la Snia
Visсоsa
Citer ce document / Cite this document :
Faidutti-Rudolph. A.-M. L'essor récent des industries chimiques italiennes. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 35 n°1, 1960.
pp. 49-64.
doi : 10.3406/geoca.1960.2379
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1960_num_35_1_2379RÉCENT L'ESSOR
DES INDUSTRIES CHIMIQUES ITALIENNES
par Madame A.-M. Faidutti-Rudolph
Résumé. — L'industrie chimique italienne connaît depuis dix ans un développement
rapide favorisé par les gisements de méthane de la plaine du Pô. La politique d'industria
lisation du « Mezzogiorno » et la découverte du pétrole sicilien favorisent les implant
ations méridionales. Malgré les activités de l'ENI la concentration financière demeure entre
les mains de la Montecatini et de la S nia Vis со sa
En 1957 la production de l'industrie chimique italienne est estimée à 550
milliards de lires; en valeur, elle représente 10 % de la production indust
rielle italienne (en France assure 6 % du chiffre d'af
faires industriel). En Italie, l'industrie chimique est la quatrième grande
industrie après la métallurgie, la construction et l'alimentation, avant l'i
ndustrie textile. Elle est une de ces industries qui font de l'Italie une grande
puissance économique. Ses grandes sociétés comme la Montecatini et la Snia
Viscosa sont de taille internationale.
. Les premiers ateliers chimiques d'acide sulfurique, de sulfate de cuivre,
d'engrais et de distillation du bois ouvrent vers 1850. La première guerre
mondiale favorise la création d'une industrie de chimie organique qui se
différencie et se développe entre les deux guerres. En 1939, avec 135 000
ouvriers, l'industrie chimique italienne occupe la 4* place en Europe. Après
la deuxième guerre mondiale, les destructions, les difficultés économiques et
politiques de l'Italie et de ses grandes sociétés font s'effondrer la production.
En 1947 elle ne représente que 7 % de la production de 1939. Cependant,
talonnée par les besoins d'une économie en expansion, la remise en état des
installations est rapide. Dès 1949 la production antérieure à la guerre est
atteinte ; en 1957, la production est plus du triple de celle de 1938 alors que
l'ensemble de la industrielle est à peine le double.
Parmi les productions à grand développement on remarque les fibres
artificielles et synthétiques x (fig. 3 et 4), les produits tensio-actifs, les
détersifs. Le nombre des entreprises a peu changé mais les installations ont
été agrandies et modernisées. De 1957 à 1959 on assiste à la création de
nouvelles industries liées au développement de la pétrochimie. Trois types
1. Nous entendons par fibres artificielles les fibres régénérées telles que rayonne ou
fibranne; par fibres synthétiques les fibres de synthèse telles que Nylon, Tergal. 50 MADAME FAIDUTTI-RUDOLPH
de localisation s'affirment: les grands gisements de gaz naturel de la plaine
du Pô, les ports et plus particulièrement ceux du Mezzogiorno bien placés
par rapport aux routes pétrolières et bénéficiant d'avantages législatifs, la
Sicile où la découverte du pétrole renforce les avantages précités.
Le manque de ressources naturelles désavantageait l'Italie d'avant-guerre :
manque de charbon, de phosphate, de potasse. Aujourd'hui, la découverte
de nouveaux produits du sous-sol permet le rapide développement de son
industrie chimique.
Le gaz naturel, matière première et source d'énergie, est sa plus grande
chance. Découvert dans l'immédiat après-guerre, sa production s'est élevé
de 113 millions de mètres cubes en 1948 à 5 180 millions en 1958 (fig. 1)
Fig. z
Evolution de la production annuelle de gaz naturel (fig. 1) et d'ammoniac (fig. 2)
presque exclusivement extrait de la plaine du Po: 4000 km de pipe-line
assurent la desserte des grandes industries et des villes. 65 % de ce méthane
est utilisé par diverses industries comme source d'énergie (centrales de
Tavazzano, Plaisance, Ravenne...). L'industrie chimique en utilise direct
ement 7,5 % comme matière première et intervient pour 11 % dans la
consommation de gaz-énergie 2.
L'apparition de ce gaz naturel en quantités considérables et à des prix
intéressants, a contribué à développer et à améliorer les productions d'am
moniac, d'engrais azotés et d'alcool méthylique (fig. 2), elle a permis d'en
treprendre de nouvelles fabrications comme celle des dérivés de l'acétylène
et du caoutchouc synthétique. Les 2/3 environ des engrais azotés et la
totalité de l'alcool méthylique, point de départ de la fabrication des
de méthane (gise- 2. Evaluations 1958. Le gaz naturel de la plaine du Pô est à 91
ment Cortemaggiore) . L'ESSOR DES INDUSTRIES CHIMIQUES ITALIENNES 51
bakélites, sont aujourd'hui produits à partir du gaz naturel. Il est utilisé par
la Montecatini à Novare et Ferrare, par Vetracok et Sicedison à Porto
Marghera, par l'ENI à Ravenne.
Les richesses naturelles de l'Italie, intéressantes pour l'industrie chimique,
ne se limitent d'ailleurs pas au gaz naturel. Des 200000 tonnes de soufre
brut produites par an, les 3/4 viennent de Sicile. Ces gisements difficiles,
compliqués de venues d'eau, et dont certains sont exploités de manière
artisanale, ne sont pas compétitifs. Néanmoins l'utilisation sur place pour
la fabrication d'acide sulfurique permet de limiter une crise que l'abondance
du soufre dans les nouveaux gisements de pétrole sicilien ne fait qu'aug-
Fig 3
O>
Evolution de la prouduction annuelle de matières plastiques
menter. Outre le soufre, la Sicile recèle d'autres substances chimiques de
base: le sel gemme, la potasse découverte en 1954. En ces matières elle
peut assurer la couverture des besoins italiens.
Une troisième région: la Toscane, fut connue très tôt comme source de
matières premières chimiques. Ses gisements de pyrites étaient déjà exploités
au siècle dernier par la Montecatini aux mines de Vallebia, Bocheggiano
puis Gavorrano. La production est passée des 105 000 tonnes extraites en
1910 aux 1200000 tonnes obtenues actuellement. D'autres gisements de
moindre importance sont exploités dans les îles d'Elbe et de Giglio.
Outre ces possibilités naturelles, l'industrie chimique italienne profite d'une
main-d'œuvre abondante en tous lieux et de capitaux originaires presque
uniquement du Nord de l'Italie. Ces différents facteurs justifient en partie
une distribution géographique déséquilibrée, en pleine transformation. 52 MADAME FAIDUTTI-RUDOLPH
Dans la plaine du Pô, installations principales et leviers de commande
II est fort difficile de comparer entre elles les différentes productions
chimiques et par suite de construire une carte compréhensible de la product
ion chimique italienne. Dans une industrie qui va des engrais au rilsan
les seul points de comparaison sont: valeur de la production ou main-
d'œuvre employée. Dans l'impossibilité où nous étions de nous procurer
des chiffres récents sur la main-d'œuvre nous avons estimé la valeur de
la production en fonction des prix de gros français et établi à partir de
ces chiffres une carte de la production en valeur. Cette carte (n° 1) montre
le classique déséquilibre entre le Nord et le Sud de l'Italie. L'industrie
chimique se développe surtout autour de Milan et de Turin mais elle inté
resse toute la plaine du Pô.
La région milanaise est le berceau de l'industrie chimique comme celui
d'une grande partie de l'économie italienne moderne. Les cartes de locali
sation des usines des principales sociétés (cartes nos 2, 3, 4) viennent ren
forcer l'impression donnée par la carte n° 1. A Milan se trouvent les.
sièges des p

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