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La révolution numérique et l'avènement du Web 2.0 ces dernières années à bouleversé les méthodes de travail ainsi que l'accès aux ressources des entreprises et donné aux internautes-créateurs la possibilité de diffuser leur culture. L'émergence du "crowdsourcing", littéralement connu sous le nom de "financement 2.0" ou encore "production communautaire" fait partie intégrante de cette nouvelle plate-forme participative. Elle consiste au financement d'un projet hors des circuits traditionnels par des internautes qui reçoivent en contrepartie des bénéfices ou des avantages? En effet, d'une part, il n'y a jamais eu autant de nouvelles idées, d'artistes talentueux, d'écrivains ingénieux, de scénaristes expérimentés, et d'autre part aussi peu de gens enclins à les produire. Les budgets requis à la production d'une oeuvre musicale, littéraire ou encore cinématographique sont souvent colossaux. De nombreuses grosses maisons de productions et labels ne laissent pas d'opportunités à des productions originales, ces dernières cherchant à tout prix à faire du profit ont peur de prendre des risques et laissent peu de place à la nouveauté. Par contre, sur les sites de productions communautaire, moins couteux et plus efficace, où évolue constamment une population d'internautes interconnectée et intelligente, tout semble possible.
Cependant, tout ceci nous amène à nous interroger : "est-ce que les sites internet de production communautaire génèrent de la valeur économique ?"
Pour répondre ç cette problématique, nous allons en premier lieu définir clairement ce que signifie la production communautaire. En second lieu, nous nous intéresserons en détails à trois sites de production communautaire, qui font parler d'eux en France : YourMajorStudio, My Major Company et Spidart. Et pour finir nous nous pencherons sur le modèle économique des ces différents labels.

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Publié le 20 octobre 2011
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Langue Français
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Extrait

 
Sommaire
  INTRODUCTION .............................................................................................. 3 I. DEFINITION DE LA PRODUCTION COMMUNAUTAIRE................................... 4 II. PRESENTATION DE 3 CAS GENERAUX ......................................................... 5 MY  MAJOR  COMPANY .......................................................................................8 SPIDART ...........................................................................................................10 YOUR  MAJOR  STUDIO ......................................................................................12 III. PANORAMA ECONOMIQUE ...................................................................... 14 MY  MAJOR  COMPANY .....................................................................................15 SPIDART ...........................................................................................................17 PEOPLE  FOR  CINEMA .......................................................................................19 CONCLUSION ................................................................................................. 20  WEBOGRAPHIE. ............................................................................................. 21          
Production communautaire sur Internet
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INTRODUCTION  La révolution numérique et l 'avènement du web 2.0 ces dernières années a bouleversé les méthodes de travail ainsi que l'accès aux ressources des entreprises et donné  aux internautes-créateurs la possibilité de diffuser leur culture. Lémergence du crowdsourcing, littéralement connu sous le nom de financement 2.0 ou encore  production communautaire fait partie intégrante de cette nouvelle plate-forme participative. Elle consiste au financement dun projet hors des circuits traditionnels par des internautes qui reçoivent en contrepartie des bénéfices ou des avantages.  En effet, d une part il ny a jamais eu autant de nouvelles idées, dartistes talentueux, décrivains ingénieux, de scénaristes expérimentés, et dautre part aussi peu de gens enclins à les produire. Les budgets requis à la production dune uvre musicale, littéraire ou encore cinématographique sont souvent colossaux. De nombreuses grosses maisons de productions et labels ne laissent pas dopportunités à des productions originales ; ces dernières cherchant à tout prix à faire du profit ont peur de prendre des risques et laissent peu de place à la nouveauté. Par contre, sur les sites de productions communautaire, moins coûteux et plus efficace, où évolue constamment une population d'internautes interconnectée et intelligente, tout semble possible.  Cependant, tout ceci nous amène à nous interroger : Est-ce que les sites internet de production communautaire génèrent de la valeur économique?  Pour répondre à cette problématique nous allons en premier lieu, définir clairement ce que signifie la production communautaire. En second lieu, nous nous intéresserons en détails à trois sites de production communautaire qui font parler deux en France : YourMajorStudio,  My Major Company et Spidart. Et pour finir nous nous pencherons sur le modèle économique de ces différents labels communautaires.    
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I. Définition de la production communautaire  Tout dabord il est important de savoir que ce concept nest pas nouveau. Effectivement, il est appliqué depuis des dizaines dannées par les organismes humanitaires et bénévoles par exemple mais la méthode sest complètement transformée avec la propagation des NTIC (nouvelles techniques de l'information et de la communication). Le mouvement sest ensuite accéléré et sest élargi aux particuliers ainsi que lamélioration des services de micro-financements type Paypal ou encore Moneybookers.   Les expressions «production communautaire», «production participative» ou «financement participatif» désignent lapplication des méthodes combinées du crowdsourcing (expertise et production de contenu par la foule1) et du crowdfunding (financement par la foule) à des projets de tout types (entreprise, production artistique ou culturelle, etc..). La mise en commun des apports individuels est facilitée aujourdhui par le développement des réseaux sociaux et des communautés sur internet.   Source http://www.wikipedia.com/  On peut donc dire que la production communautaire consiste pour linitiateur du projet (créatif ou autre) à recevoir un coup de pouce financier des internautes contributeurs pour financer celui ci. Ceux ci peuvent en échange trouver une contrepartie ou un service ou dune forme particulière d'investissement. Les projets peuvent être extrêmement variés : humanitaire, sociaux, artistique, etc... Linternaute a réellement lembarras du choix. Il peut choisir de financer dans les domaines de la Musique (comme pour MyMajorCompagny , ou Spydart  ), de la Littérature via My Major Company Books , dans le Cinéma avec notamment deux sites qui ont réussi à sinsérer sur le marché : My Major Studio et Peopleforcinema , dans le Stylisme sur Carnet de Mode où les internautes pourront financer les collections de jeunes créateurs.Et encore beaucoup dautres comme le Journalisme, lHumanitaire, le voyage, le design et même léquitation où sur MonChevaldeCourse.com les internautes peuvent souscrire un ou plusieurs contrats sur des chevaux. Ces projets fonctionnent alors comme le ferait une coopérative ou une société de coproduction. Il faut savoir que le distributeur prend un risque financier en choisissant une uvre, cest donc ce risque que lutilisateur partage avec lui. Si le distributeur gagne de largent, lutilisateur en gagnera lui aussi et si le distributeur perd de largent, il en perdra également, et dans les mêmes proportions. Lutilisateur est en quelque sorte un véritable ambassadeur des productions sur lesquels il mise.
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II. Présentation de 3 cas généraux Afin de mieux comprendre la production communautaire nous allons étudier les cas de trois sites : My Major Company  premier label communautaire en France, Spidart  son concurrent qui a fait faillite et Your Major Studio un site émergeant permettant dinvestir sur des films. Ces nouveaux modèles économiques dotés de  moyens novateurs ont pu faire connaître de jeunes talents encore inconnu sur la marché du grand public. Dans le cas de MyMajorCompagnie , il y a notamment Grégoire, létoile montante de la scène française avec 700 000 exemplaires de son album « Toi + Moi » vendus lan dernier. Premier artiste produit par My Major Company  en 2008, il rencontre un succès immédiat avec son single « Toi + Moi » et saffiche en tête des ventes. Ce label musical a aussi permis la création dalbum pour des artistes comme Joyce Jonathan, Marie Amélie et Thierry de Cara.  
                             
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Dans le cas de Spidart  de nombreux artistes ont pu tout de même sortir leur 1er album malgré la liquidation judiciaire du label participatif. On retiendra ainsi Naosol, Xavier V. Combs, Anesa, Jalane, Tafta ou encore Arno Santamaria qui fût le dernier artiste signé par le label Spidart  à sortir son album. En quelques semaines plus de 289 internautes ont été séduits par ses chansons et ont pu alors lui apporté les 50 000 euros nécessaires à la production de son premier album.    
                                     
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Dans le cas de Your Major Studio , ouvert en Juin 2010, on y trouve des projets avec des budgets raisonnables mais déjà une petite diversité dans le contenu avec des web-séries comme "Jai jamais su dire non", de nombreux thrillers, etc. On note notamment la réalisation du film "EN SOUVENIR DE LOLA", réalisé par pascal Vignes. Il a été proposé par un internaute et depuis mai 2010 ils sont en recherches des producteurs pour 89000.                              Production communautaire sur Internet
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MY MAJOR COMPANY Créé fin 2007, My Major Company  est le deuxième label communautaire en France qui se présente sous la forme d'un réseau social de financement communautaire à partir duquel des internautes deviennent des "internautes-producteurs". La plate-forme web propose aux internautes une expérience unique : devenir les producteurs des talents de demain, en sappuyant sur lexpertise de professionnels de lindustrie musicale. Cest donc à la fois un label musical et une plateforme communautaire.   
                          Le principe est simple : My Major Company , valorise et accompagne des artistes en devenir, tout en proposant aux internautes de les découvrir et de miser sur leurs albums. Une fois la somme de 100 000  rassemblée, lartiste peut être produit. Outre leur participation financière à laventure, les internautes-producteurs sont impliqués à plusieurs étapes de la production de lalbum. Ainsi , My Major Company  sollicite leur vote lorsquil sagit de choisir les visuels presse, lillustration de la pochette, le premier single qui sera proposé aux radios, le scénario dun clip... ils peuvent : poser des questions ou faire des remarques au musicien, participer à des sessions de chat, sinformer sur lactualité de lartiste, discuter avec les autres contributeurs, etc. La direction est assurée par un trio de directeurs artistiques Michaël Goldman, Sévan Barsikian et Anthony Marciano.    t rencontrés il ns à la  Michaël, Anthony et Sévan se son y a 10 a direction artistique de BMG. Ils occuperont respectivement des postes de directeurs artistiques juniors chez BMG, DA senior chez RCA (Sony-BMG), et responsables du pôle artistique de BMG Publishing dans son ensemble.  Ils quittent le groupe en 2004 pour créer leur propre structure indépendante : Bamago , spécialisée dans le songplugging (Noah, Amel Bent, Lâam...). Après une première expérience réussie sur Internet, ils décident en 2007 de monter . Une maison de disques dun nouveau genre, un label musical communautaire My Major Company.                                 Source http://www.mymajorcompany.com/  
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Par rapport aux majors musicaux et autres gros labels, Lavantage du modèle communautaire est quIl rapproche les artistes du public. Les internautes-producteurs profitent de rencontres privilégiées avec leurs artistes favoris et il fait gagner du temps. Dans la réalité dune carrière, cest toujours le public qui a le dernier mot et qui donne des indications sûres sur ce quil vaut vraiment.  « Avec un système comme le nôtre on ne peut pas mentir : quand les mises ne grimpent pas, il est nécessaire de changer quelque chose tandis que, dans le cas contraire, cela prouve la pertinence de la proposition. Notre idée na jamais été de devenir une voie de garage pour artistes refoulés par les Majors, mais une alternative crédible. Les 700 000 albums de Grégoire prouvent que nous savons faire notre métier. » Michaël Goldman My Major Company  tiens non seulement sa réussite dans la qualité des artistes proposés, mais aussi dans limplication permanente des producteurs qui forment un véritable relais entre les équipes artistiques.  «Ce sont de formidables garde-fous pour le développement de nos artistes. Evidemment, ils sont aussi des promoteurs bénévoles très actifs, et les premiers fans. Dans ce sens, ils ne représentent pas seulement un avantage, ils sont lessence même de notre système. » Sévan Barsikian   Par rapport aux concurrents, il est clair quIl faut remplir une condition pour garantir leur succès : « Le premier de ces sites qui fera émerger une vraie star, gagnera immédiatement en notoriété», conclut Michael Goldman.  Cela explique peut être léchec rencontré par son ancien concurrent direct : Spidart.                            
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SPIDART   « You are the Label »     Spidart est le premier label musical communautaire français à avoir été créé sur Internet en octobre 2007 par Nicolas Claramond. Ce site permis à tous les internautes de participer comme ils le souhaitent à la production des artistes de leurs choix. Le premier artiste qui fut produit sur la plateforme fût Naosol.                 L  e principe était des plus simples : la plateforme permettait aux artistes de se présenter au public et à ce dernier d'investir quelques euros (de dix, pour une part, à 1000, pour 100 parts) dans leur prochain album, qui sera enregistré dès que le palier de 50 000 euros sera atteint. Spidart (dont dépend la marque Spidart) proposait une rémunération sur les ventes physiques et numériques des albums de 35% pour les producteurs, 35% pour les artistes et 30% pour Spidart. Plus de 10 000 producteurs et près de 500 artistes y étaient inscrits .                    Source : www.zdnet.fr  
    
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Spidart faisait alors intervenir des partenaires différents suivant lunivers musical  du chanteur  (arrangeurs, ingénieurs du son, producteurs) et accompagnait également les artistes dans leur développement auprès de radios, de producteurs ou de festivals.  "Nayant pas pour objectif de se substituer aux majors, Spidart se voulait un révélateur de talents et un réel accélérateur de carrière en permettant aux artistes de réaliser leur premier album dans un environnement professionnel et en collaboration avec des producteurs de renom», explique Nicolas Claramont.   Malheureusement fin novembre 2009, un message est posté sur Spidart expliquant que Spidinvest est en redressement judiciaire, ceci expliquant le gel des investissements constaté les semaines précédentes.  « L'industrie musicale est certes en crise, mais je peux affirmer que les fans de musique sont toujours bel et bien vivants. Ils veulent de la diversité musicale et voir émerger de nouveaux talents »,  dît Nicolas Claramont. « Dans les prochains jours, un e-mail sera envoyé à l'ensemble des fans producteurs ayant investi sur des artistes en cours de financement », soulignait-t-il par ailleurs. C'est en novembre que Spidart a fait état de difficultés, ce qui a provoqué l'ire de certains artistes comme Jalane, qui ont alors critiqué le manque de communication de Nicolas Claramond auprès des musiciens et des salariés de Spidart . Le site devait lancer son album le 18 janvier. La liquidation judiciaire de Spidart  pose désormais la question du remboursement des internautes producteurs, et de la récupération des contrats et des bandes. « Je crois que l'on peut dire adieu à l'argent misé »,  regrette un internaute, en réaction sur Spidart  à l'annonce de la nouvelle. « Vous devez nous rembourser si Selen ne peut pas sortir son album ! Sinon c'est de l'escroquerie ! », Clame un autre.    
 « L'entreprise était belle, l'entreprise était jeune, l'entreprise était manifestement dotée d'un concept novateur. Malheureusement, pour reprendre le grand Confucius, "L'expérience, c'est comme une bougie, elle n'éclaire que celui qui la porte", Voilà ce qui faisait cruellement défaut à Spidart » , déplore, philosophe, un participant. Toutefois cela n'empêche pas la production communautaire de se développer comme le prouve louverture de Your Major Studio en juin 2010.       Production communautaire sur Internet
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