Le petit commerce : s adapter pour exister
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En dépit d'une tendance plutôt défavorable aux petites unités, les commerces de détail - alimentaires, non alimentaires, de biens d'occasion, hors magasin - se sont maintenus en Alsace durant la dernière décennie. La structure du secteur a cependant suivi l'évolution nationale, marquée par le développement des grandes surfaces, des discompteurs et des chaînes succursalistes. Néanmoins, les commerces de proximité ont bien résisté, y compris en zone rurale.

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Langue Français

Extrait

COMMERCE DE DÉTAIL
Le petit commerce :
s'adapter pour exister
12 000 établissements exercent une
activité de commerce de détail en
petits magasins se sont poursui-En dépit d’une tendance Alsace en 2003, soit 1 établissement
vies, tandis que s’installaient de régional sur 6.plutôt défavorable
nouvelles grandes surfaces. Par ail- 7 communes sur 10 sont équipées
aux petites unités,
leurs, les commerces liés aux loisirs d’au moins un commerce de détail,
les commerces de détail contre 5 sur 10 pour l’ensemble de laet au sport, à la téléphonie ou à
France.- alimentaires,nonalimentaires, l’équipement informatique n’ont
cessé de gagner du terrain.de biens d’occasion, hors
magasin - se sont maintenus
Moins de commerces
en Alsace durant la dernière
nombre de boulangeries, pâtisse-alimentaires
décennie. ries, boucheries, charcuteries,de proximité
La structure du secteur poissonneries, commerces de
Dans le commerce alimentaire, les fruits et légumes ou crèmeries re-a cependant suivi l’évolution
magasins de proximité spécialisés cule, celui des dépôts de pains,nationale, marquée par
sont les mieux représentés. Parmi points de vente de confiseries ou
le développement eux, 2 sur 5 sont des boulange- de boissons, magasins de pro-
des grandes surfaces, ries-pâtisseries, 1 sur 5 est une duits diététiques, de café ou de thé
boucherie-charcuterie. Mais lades discompteurs et augmente. Dans l’ensemble, le
transformation des modes de nombre de commerces alimentai-des chaînes succursalistes.
consommation a induit des mouve- res de proximité spécialisés n’aNéanmoins, les commerces
ments contraires à l’intérieur de que légèrement diminué depuis
de proximité ont bien résisté, cette catégorie : alors que le dix ans en Alsace.
y compris en zone rurale.
Toujours davantage de grandes surfaces
Épiceries, boulangeries, fleuris-
Nombre Évolution
tes, mais aussi grandes surfaces
Type de commerce de détail d’établissements 1993 à 2003
alimentaires ou de bricolage font en 2003 (en %)
partie du vaste ensemble que Commerce alimentaire 3 765 -6,3
constitue le commerce de détail. dont :
supermarchés 297 12,1En Alsace, ces activités sont exer-
hypermarchés 35 25,0cées par 12 000 établissements
commerces de proximité non spécialisés 609 -23,6
en 2003. Ce nombre a peu varié commerces de proximité spécialisés 2 824 -3,6
au cours des dix dernières an- Commerce non alimentaire 6 349 -2,3
dont :nées. En revanche, les formes de
équipement de la personne 2 258 -7,8vente ont continué à se modifier, de
équipement de la maison 1 686 -12,5
même que le comportement des bricolage - jardinage 404 -10,6
consommateurs. Les fermetures de culture et loisirs 1 416 22,1
pharmacies et articles médicaux 540 12,7
non spécialisé 45 45,2
Commerce de biens d’occasion 281 28,3
Commerce de détail hors magasins 1 423 25,2
Ensemble commerce de détail 11 818 -0,5
3Chiffres pour l'Alsace · revue n° 21 · juin 2004
Source : Insee, SireneCOMMERCE DE DÉTAIL
Les grandes surfaces
2
À l’inverse, le commerce alimen- Les supermarchés ont une surface de vente comprise entre 400 et 2 500 m
et réalisent plus des deux tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de pro-taire de proximité non spécialisé est
duits alimentaires.
en forte baisse. Si le nombre de su- 2
Les hypermarchés ont une surface de vente égale ou supérieure à 2 500 m
pérettes s’est maintenu, les épice- et réalisent plus d’un tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de produits
ries sont bien moins nombreuses. alimentaires.
Les magasins de maxidiscompte sont des magasins de libre-service ali-Entre 1993 et 2003, 200 épiceries
2
mentaire sous enseigne spécifique, d’une surface moyenne de 400 à 800 m .ont disparu : la moitié d’entre elles
dans les communes rurales, un
quart dans les agglomérations de souvent la première région fran- vente de textiles (tissus d’ameu-
Strasbourg, Mulhouse, Colmar et çaise d’installation de ces ensei- blement et d’habillement, linge de
Haguenau. Seule la vente de pro- gnes : Lidl à Colmar en 1988, maison, merceries…), ainsi que
duits surgelés s’est développée. Norma à Riedisheim en 1989. les petits commerces d’électromé-
nager, de radio et de télévision.
L’essor Les consommateurs se tournentRecul
des discompteurs davantage vers les grandes surfa-du petit commerce
ces généralistes ou les grandsnon alimentaire
Les épiceries subissent directe- magasins spécialisés en équipe-
ment la concurrence des gran- L’offre commerciale a également ment de la maison et en décora-
connu des mutations importantesdes surfaces, qui ne cessent de tion. Une évolution analogue est
se développer. En 2003, il y a dans dans le non alimentaire. Le constatée dans le domaine du
nombre de commerces pour l’é-la région 32 supermarchés et 6 hy- bricolage ou du jardinage, où le
permarchés de plus qu’en 1993. quipement de la maison a diminué nombre de grandes surfaces aug-
de 13 % entre 1993 et 2003. LesPar son mode d’organisation, ce mente fortement : 69 aujourd’hui,
type de commerce offre en effet un plus touchés sont les magasins de contre seulement 11 en 1993.
choix plus vaste, des prix attractifs et
Épiceries, textile-habillement et électroménager en reculla possibilité de combiner des achats
alimentaires avec d’autres achats, Téléphonie, micro-électronique, jouets
Alimentaire spécialisé diverspar exemple, d’électroménager.
Commerce de pain, pâtisserie et confiserie
Le développement des supermar- Fleurs Évolution 1993-2003
chés est en partie dû à l’essor d’une Biens d'occasion en nombre d'établissements
Bricolagenouvelle forme de commerces, de- Détail de boissons
puis le début des années 90 : les Articles médicaux et orthopédiques
Supermarchésmaxidiscomptes. Ces magasins ont
Équipement du foyer
fait des bas prix leur principal atout, Optique et photographie
Débit de tabacgrâce à un faible assortiment, une
Produits surgelés
présentation en magasin peu coû- Pharmacies
Autres commerces de détail en magasinteuse, un accueil minimum. En
non spécialisé Charbons et combustibles
Alsace, on dénombre près de Parfumerie
Charcuterie100 supérettes ou supermarchés
Horlogerie-bijouteriediscount en 2003, contre une Meubles
vingtaine en 1993. Les maxidis- Fruits et légumes
Pâtisseriecomptes exercent souvent sous
Chaussures
enseigne étrangère, principale- Livres, journaux et papeterie
Boulangerie et boulangerie-pâtisseriement allemande. L’Alsace a été
Quincaillerie
Électroménager, radios et télévisions
Habillement
Viandes et produits à base de viande
Textiles
Alimentation générale
-300 -200 -100 0 100 200 300 400
4 Chiffres pour l'Alsace · revue n° 21 · juin 2004
Source : Insee, SireneCOMMERCE DE DÉTAIL
Mais, dans le même temps, plus les modes et de renouveler fré- C’est le cas des magasins non spé-
d’une centaine de quincailleries et quemment les collections, de cialisés, comme La Foir’Fouille,
de commerces de détail de revête- surcroît en proposant leurs vête- Hyper Affaires, dont le nombre a
ments de sols et de murs ont dis- ments ou chaussures à des prix augmenté. Le commerce de
paru. souvent plus bas. biens d’occasion s’est, lui aussi,
À contre-courant de cette ten- En revanche, les magasins d’op- bien développé au cours des dix
dance défavorable au petit com- tique ou de photographie se sont dernières années : brocantes, fri-
merce, les fleuristes tirent leur multipliés. Une trentaine de nou- pes, livres ou disques d’occasion
épingle du jeu : ils sont de plus en veaux magasins sont venus s’ins- attirent de plus en plus d’ama-
plus nombreux, autant dans les taller au cours de la dernière dé- teurs.
petites villes que dans les grandes cennie. De même, d’autres formes de
agglomérations. Ces magasins de vente ont connu un certain essor :
proximité restent les mieux adap- la vente par correspondance, parCulture et loisirs
tés à la vente de ce produit fragile. internet, le télé-achat, la vente àen pointe
domicile, mais aussi la vente sur
Parmi toutes les activités commer- éventaires et marchés, ou par au-D

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