Les comptes économiques des DOM : la croissance est restée soutenue en 1998
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Les rythmes de croissance des quatre départements d'Outre-Mer sont restés soutenus et très voisins en 1998. La consommation des ménages, stimulée par une forte progression du revenu, en est le principal moteur. Cette demande vigoureuse a incité les entreprises à augmenter leurs investissements et leur activité.

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Langue Français

Extrait

ici et ailleurs
Les comptes économiques des Dom
La croissance des Dom est
Les rythmes de croissance des quatre départements d’Outre-Mer
sont restés soutenus et très voisins en 1998. La consommation
des ménages, stimulée par une forte progression du revenu, en
est le principal moteur. Cette demande intérieure vigoureuse a
incité les entreprises à augmenter leurs investissements et leur
activité.
e Produit Intérieur Brut (PIB) des
quence à la fois du ralentissement desquatre Départements d’Outre-Mer,Lexique exportations, particulièrement sensible àLexprimé à prix courants, a atteint
La Réunion et en Guadeloupe, et du
19,7 milliards d’euros en 1998 (129 mil-La consommation des ménages se rebond des importations.
compose d’une part de leurs dépenses et liards de francs), en progression de
d’autre part des dépenses dites 5,4 % par rapport à 1997. Cette crois- Dans un contexte de plus forte crois-
“individualisables” des administrations et, sance est restée très soutenue mais n’a sance démographique, le PIB par habi-
dans une moindre mesure, des pas reproduit la vive accélération de tant dans les Dom s’est accru à un
institutions sans but lucratif au service des l’activité enregistrée en métropole à la rythme voisin de celui de la Franceménages. Ces dépenses sont constituées
même période. Les rythmes de crois- entière. Il a atteint 11 920 euros (78 200des transferts sociaux en nature destinés à
sance ont été très voisins parmi les Dom, francs) en 1998, soit 55 % de son équi-financer une composante identifiable de
chaque économie régionale étant puis-la consommation des ménages. Il s’agit valent au niveau national.
pour l’essentiel de dépenses d’éducation, samment stimulée par le dynamisme des
de remboursements de frais médicaux et dépenses de consommation. Au total, la Revenu et dépenses desd’allocations logement. Ces dépenses consommation des ménages (y compris
représentent près de 30 % de la ménages très dynamiquesdépenses individualisables) a contribué
consommation totale des ménages. pour 4,4 points à la progression du PIB
Les dépenses de consommation desLe revenu disponible brut des ménages des Dom. Cette vigoureuse demande
ménages sont restées en 1998 le princi-comprend l’ensemble des revenus intérieure a puissamment stimulé l’inves-
d’activité et de la propriété ainsi que les pal moteur de la croissance des Dom.tissement productif des entreprises dans
transferts sociaux nets de cotisations et Leur progression s’établit à 3,4 % enl’ensemble des Dom. A l’inverse, le
d’impôts courants. L’épargne brute est le terme réel, rythme proche de celui de lacommerce extérieur a sensiblement pesé
solde de revenu après consommation. Le France entière. La consommation asur la croissance (1,0 point), consé-taux d’épargne désigne le rapport entre
l’épargne et le revenu disponible brut.
Biens et services : Equilibre Ressources-Emplois aux prix courantsLa contribution à la croissance du PIB
d’une de ses composantes est le produit
Niveau de 1998 Taux de Contributionsde l’accroissement de cette composante
(En millions croissance à la crois-et de son poids relatif à la période
d'euros) (%) sanceprécédente. Une contribution représente
ainsi l’effet d’une variable sur le PIB
Produit Intérieur Brut 19 655 5,4 5,4“toutes choses égales par ailleurs”. Par
construction, la somme des contributions
de toutes les composantes du PIB est Importations 7 543 4,1 - 1,6
égale à son accroissement total.
Consommation 20 386 4,7 5,0
- des ménages 12 840 4,7 3,1
- individualisable desL’auteur
administrations et ISBLSM 5 341 4,8 1,3
- collective des administrations 2 206 4,5 0,6
Alexandre GAUTIER est chargé des
comptes économiques à la direction Formation Brute de Capital Fixe 4 101 6,0 1,2
régionale de l’Insee. Dont :
- Sociétés non financières et 2 045 13,5 1,3
entreprises individuelles
- Ménages 1 028 1,7 0,1A paraître - Administrations 834 - 8,7 - 0,4
Variations de stocks - 34 - 0,3Un cédérom comprenant l’ensemble des
comptes économiques des quatre Dom
Exportations 2 745 3,9 0,6de 1993 à 1998 est à paraître au 1er
trimestre 2003.
Source : Insee, Comptes économiques régionaux.
économie 4e trimestre 200228 DE LAREUNION
ces
Ressour
E
m
p
l
o
iici et ailleurs
restée soutenue en 1998
entreprises individuelles a vivementProduit Intérieur Brut aux prix courants Contributions à la croissance des Dom
en millions d'euros accéléré en 1998 pour atteindre 13,5 % 720 000 6,5 %
618 000 en terme nominal. Ce dynamisme est
6,0 %
516 000 commun à l’ensemble des départements5,5 %
14 000 4
d’Outre-mer. Le taux d’investissement5,0 %12 000 3
des SNFEI (investissement rapporté à la10 000 4,5 % 2
8 000 valeur ajoutée) s’est sensiblement accru, 14,0 %
6 000 03,5 % passant de 19,0 % en 1997 à 20,3 % en
4 000 -13,0 % 1998 (soit 3,5 points de plus que le taux2 000 -2
0 2,5 % 1994 1995 1996 1997 1998national). L’investissement total a ainsi
1993 1994 1995 1996 1997 1998
Consommation Echanges extérieurs PIBnettement accéléré en 1998 (+ 6,0 %Guadeloupe Evolution France entière (éch. droite)Guyane Investissement Variations de stocks
Martinique Réunion Evolution DOM (éch.droite) après + 3,0 % en 1997) et contribue à hau-
Source : Insee, Comptes économiques régionaux.Source : Insee, Comptes économiques régionaux. teur de 1,2 point à la croissance du PIB.
La consommation est de loin leSupérieure à celle de la France Le contexte de demande intérieure très
principal soutien de la croissancemétropolitaine, la croissance écono- vigoureuse a donc incité les entreprises à des Dom. Les échanges extérieursmique des Dom n’a toutefois pas
un effort d’investissement mais égale- n’y contribuent positivement qu’enenregistré d’accélération en 1998.
1997.ment à une accélération de leur activité.
La valeur ajoutée dégagée par les SNFEIbénéficié d’une vive accélération du
tes à l’étranger ont baissé en Guade-est ainsi restée très dynamique (+ 6,2 %revenu nominal (+ 8,7 % après + 4,4 %
loupe et très fortement ralenti à La Réu-en terme nominal après + 5,9 % enen 1997). Cette progression est principa-
nion principalement en raison d’une1997). Parmi les secteurs marchands, leslement imputable au dynamisme des
mauvaise campagne sucrière. Les expor-services ont continué d’être les princi-revenus salariaux qui, dans un contexte
tations ont en revanche bénéficié d’unepaux moteurs de la croissance, contri-d’amélioration du marché du travail,
saison touristique très favorable. Lebuant à eux seuls pour près de la moitiécontribuent pour moitié à la croissance
solde extérieur a d’autre part été marquéde la valeur ajoutée totale. En particu-du revenu disponible brut. Le revenu a
par le rebond des importations (+ 4,1 %lier, les services aux entreprises et l’acti-par ailleurs continué d’être soutenu par
après + 0,2 % en 1997). Cette reprisevité immobilière se sont maintenus surl’accroissement des prestations et des
concerne l’ensemble des produits indus-un rythme de croissance très soutenu.transferts sociaux. En revanche, la pro-
triels importés, à l’exception des carbu-Par ailleurs, les industries manufacturiè-gression de l’impôt notamment liée à la
rants marqués par une baisse de prix.res, quoiqu’en léger ralentissement parhausse du taux de CSG, a freiné la
rapport à 1997, sont restées dynamiques,croissance du revenu à hauteur d’envi-
notamment dans le domaine des biens Le compte desron 1,5 point.
d’équipement professionnel. En revanche, administrations continue de
Au total, le pouvoir d’achat du revenu la valeur ajoutée dégagée par l’industrie
se détériorers’est accru de 7,3 %, progression assez agroalimentaire s’est nettement infléchie
homogène parmi les quatre Dom. L’accé- en 1998. Par ailleurs, l’activité dans la
Le solde du compte des administrationslération du revenu a permis une hausse construction a ralenti mais est restée
(centrales, locales, sécurité sociale etdu taux d’épargne qui s’établit à 15,4 % favorablement orientée. Enfin

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