Les dépenses de protection sociale dans l Union européenne
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Eurostat a mis au point une méthode qui permet de comparer les dépenses de protection sociale au sein de l'Union européenne. En 1994, ces dépenses ont représenté en moyenne près de 29 % du PIB dans l'Union européenne à 12. Ce sont les pays les plus riches qui consacrent la part de leur revenu la plus importante à la protection sociale, mais l'écart entre les États membres s'est réduit depuis 1980. Si les dépenses au titre du risque chômage ont fortement augmenté au cours de la même période, celles affectées aux fonctions vieillesse et survie restent les plus élevées (en moyenne, plus de 40 % du total des prestations en 1994). Le financement est majoritairement assuré par les cotisations au titre du travail salarié.

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Langue Français

Extrait

N° 526 JUIN 1997
PRIX :15 F
Les dépenses
de protection sociale
dans l’Union européenne
Térésa Bento, Flavio Bianconi,
Direction des statistiques sociales et régionales, Eurostat
Entre 1980 et 1994, le ratio dépenses/PIB aurostat a mis au point une méthode
augmenté de plus de quatre points à partir
qui permet de comparer les dépen de 1990 les données tiennent compte desE ses de protection sociale au sein nouveaux Länder allemands. Cette progres
sion n’a pas été régulière au cours de la pé de l’Union européenne. En 1994, ces dé-
riode ( graphique1). Une augmentation
penses ont représenté en moyenne près sensible a été enregistrée entre 1980 et
de 29 % du PIB dans l’Union européenne1983, suivie d’une diminution lente jusqu’en
1989, au moment où les économies euro à 12. Ce sont les pays les plus riches qui
péennes sortaient de la récession et où les
consacrent la part de leur revenu la plustaux de chômage diminuaient. A partir de
importante à la protection sociale, mais cette date, le rapport s’est accru pour attein
dre 28,8 % en 1993, du fait du ralentisse l’écart entre les États membres s’est ré-
ment de la croissance du PIB et de la
duit depuis 1980. Si les dépenses au titreprogression des taux de chômage.
du risque chômage ont fortement aug- Au cours de l’année 1994 les dépenses de
protection sociale par rapport au PIB se sontmenté au cours de la même période, celles
réduites dans plusieurs pays, le ratio global
affectées aux fonctions vieillesse et sur- pour l’Union européenne à 12 diminuant de
vie restent les plus élevées (en moyenne, 28,8 % à 28,6 %. Face à une reprise de la
croissance du PIB, ces dépenses se sontplus de 40 % du total des prestations en
stabilisées ou ont même légèrement diminué
1994). Le financement est majoritairementen termes réels en Espagne, en Italie et aux
assuré par les cotisations au titre du tra Pays Bas, en raison des efforts entrepris
pour maîtriser les dépenses. En Finlande, levail salarié.
seul nouvel État membre pour lequel des
données sont disponibles à partir de 1990,
Selon les données comparables du système la part des dépenses de protection sociale
européen de statistiques de protection dans le PIB est passée de 25,4 % en 1990 à
sociale, les dépenses de protection sociale 34,8 % en 1994.
ont atteint en moyenne 28,6 % du Produit
intérieur brut (PIB) dans l’Union européenne Très fortes dépenses de protection
à 12, en 1994. sociale dans les pays nordiques
Le classement des pays selon la part desDépenses de protection sociale dans
dépenses de protection sociale dans le PIBl’Union européenne à 12 par rapport
n’a pratiquement pas changé entre 1980 etau PIB, entre 1980 et 1994
1994. Le Portugal et la Grèce ont le ratio le
plus bas (respectivement, 19,5 % et 16 % en
1994), le Danemark (33,7 %) et les Pays
Bas (32,3 %) le plus élevé (tableau 1). Ils
sont désormais devancés par la Finlande,
récemment entrée dans l’Union, dont le ratio
atteint presque 35 % ; celui de l’Autriche, lui
aussi, est relativement élevé (30,2 %). Les
données ne sont pas encore disponibles
pour la Suède.
On observe donc que ce sont les pays lesÀ partir de 1990, sont inclus les nouveaux Länder allemands.
Source : Eurostat - SESPROS plus riches qui utilisent une part importante
?
INSEE
PREMIEREPrestations de protection socialepouvoir d’achat d’une monnaie au seinPart des dépenses de protection
par habitant en SPA*, 1994du pays où elle a cours ( cf. Pour com sociale dans le PIB par pays,
prendre ces résultats ).en 1980 et 1994
En 1994, le Luxembourg et le Danemark
En %
dépensent en prestations plus de
1980 1994
6 000 SPA par habitant ; la Grèce et le
BELGIQUE 28,0 27,0 Portugal dépensent nettement m oins :
DANEMARK 28,7 33,7 respectivement, 1 644 et 2 162 SPA par
ALLEMAGNE* 28,8 30,8
habitant. Entre les pays de l’Union euro-
GRÈCE 9,7 16,0
péenne qui dépensent le plus en pres
ESPAGNE 18,1 23,6
tations sociales par habitant et ceux
FRANCE 25,4 30,5
qui dépensent le moins, le rapport estIRLANDE 20,6 21,1
de 1 à 4 ; en 1980, ce rapport était deITALIE 19,4 25,3
1 à 5,5. L’écart s’est donc réduit, grâce àLUXEMBOURG 26,5 24,9
PAYS BAS 30,1 32,3 une augmentation des dépenses plus
PORTUGAL 12,8 19,5 sensible dans les pays qui affic haient les
ROYAUME-UNI 21,5 28,1 montants les plus bas en 1980, c’est
EUROPE À 12 24,3 28,6 à dire au Portugal, en Grèce, en Espa * SPA : St andard de pouvoir d’achat ;SPA = 1 7,066 F F en 1994.
AUTRICHE 30,2 Les données pour la Suède ne sont pas disponibles.gne et en Irlande ( graphique 3).
FINLANDE 34,8 Source : Eurostat - SESPROS
* Les données de 1980 n’incluent pas les nou Des écarts importants apparaissentLes fonctions Vieillesse
veaux Länder allemands.
entre les États membres concernant leet Survie représentent une partLes données pour la Suède ne sont pas disponibles.
poids des prestations liées au chômage.
Source : Eurostat - SESPROS prédominante du total
Celles ci représentent plus de 15 % du
des prestations
total des prestations en Espagne, en
de leur revenu à la protection sociale. Dans la plupart des États membres, Irlande, au Danemark et en Finlande,
De ce fait, les dépenses de protectionles prestations au titre des fonctions et moins de 3 % en Grèce, en Italie et
sociale par habitant sont très différen Vieillesse et Survie constituent le au Luxembourg. Le montant des pres
tes d’un pays à l’autre ( graphique 2). poste de dépenses le plus important tations « chômage » ne s’explique pas
Pour comparer le pouvoir d’achat des (tableau 2). En Italie et en Grèce, parti toujours par le niveau du taux de chô
protections sociales dans les pays de culièrement, plus de 60 % du total des mage dans les pays. En effet, des dif
l’Union européenne, il est préférable prestations est consacré à ces fonctions.férences sensibles subsistent quant à
d’utiliser le « standard de pouvoir En Irlande, aux Pays Bas, au Portugalla couverture et au montant des pres
d’achat » (SPA) plutôt que l’écu. Le et en Finlande, en revanche, l’ensem tations de chômage.
SPA est obtenu à l’aide d’un taux de ble des fonctions Maladie, Invalidité et Enfin, en moyenne dans l’Union euro
conversion basé sur le prix d’un panierAccidents du Travail l’emporte dans le péenne à 12, les fonctions Famille et
de produits comparables et exprime le total des prestations. Maternité représentent en 1994 7,6 %
Prestations de protection sociale par groupe de fonctions, e1980 etn 1994
En % du total
Maladie, Invalidité, Vieillesse, Famille, Chômage, Promotion Logement,
Accidents du travail Survie maternité de l’emploi Divers
1980 1994 1980 1994 1980 1994 1980 1994 1980 1994
BELGIQUE 34,6 35,4 41,5 44,2 11,3 8,1 11,6 11,0 0,9 1,3
35,8 27,0 35,7 36,6 10,8 11,6 12,9 16,8 4,8 8,1DANEMARK
40,3 38,8 42,6 41,2 10,1 7,6 4,5 9,2 2,4 3,1ALLEMAGNE*
26,2 24,5 66,1 66,8 3,6 1,2 2,7 2,7 1,4 4,8GRÈCE
37,2 36,2 41,0 42,6 4,4 1,7 15,7 18,1 1,7 1,4ESPAGNE
35,6 34,0 43,9 43,7 12,7 9,6 5,1 8,1 2,7 4,7FRANCE
43,4 36,8 31,4 27,5 11,5 13,1 8,8 17,2 4,9 5,4IRLANDE
34,9 29,9 55,1 64,0 7,5 3,6 2,3 2,5 0,1 0,0ITALIE
40,4 38,0 47,5 46,0 10,0 13,6 0,9 2,3 1,2 0,2LUXEMBOURG
48,5 43,6 31,0 36,8 8,5 5,4 6,1 10,4 5,9 3,8PAYS BAS
44,8 47,9 39,4 40,1 8,0 5,2 2,8 5,8 5,0 1,1PORTUGAL
32,9 31,3 42,8 41,3 13,1 11,4 9,6 7,3 1,6 8,6ROYAUME-UNI**
EUROPE À 12* 37,5 35,2 43,3 44,2 10,5 7,6 6,4 9,2 2,3 3,5
35,6 44,5 12,9 5,3 1,7AUTRICHE
35,6 32,3 13,6 15,2 3,3FINLANDE
* En 1994, sont inclus les nouveaux länder allemands.** En 1994, données de 1993 pour le Royaume Uni.
Les données pour la Suède ne sont pas disponibles.
Source : Eurostat - SESPROS
˚¸`Prestations sociales par habitant, vingt sont à l’origine de cette progression.
niveaux de 1980 et augmentation réelle 1980 1994 Confrontés au vieillessement de la
population, plusieurs pays sont en train de
mettre en place des réformes desystè s
mes de retraite, dont les effetapparaî s
tront progressivement dans le temps.
En 1994 et dans l’Union européenne à
12, les dépenses pour l’ensemble Ma
ladie, Invalidité et Accidents du travail
représentent une part des prestations
inférieure à ce qu’elle était en 1980.
Ceci est dû au fait que les dépenses
pour

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