Les déterminants de la consommation des ménages au cours des années 90 : rôle des facteurs macroéconomiques et de l opinion des ménages (dossier de l Economie française, edition 2001-2002)
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Les déterminants de la consommation des ménages au cours des années 90 : rôle des facteurs macroéconomiques et de l'opinion des ménages (dossier de l'Economie française, edition 2001-2002)

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Présentation de l'un des trois dossiers de l'Economie française, édition 2001-2002 - La consommation des ménages représente plus de la moitié du Produit intérieur brut. L'interprétation des comportements de consommation est donc un enjeu majeur de l'analyse économique. Au cours des années quatre-vingt, les mouvements de la consommation des ménages avaient à peu près suivi ceux de leur revenu, avec cependant de moindres fluctuations. Autrement dit, l'épargne, c'est-à-dire la part non consommée du revenu, s'était en partie ajustée pour amortir les variations du revenu. En revanche, au début des années quatre-vingt-dix, le taux d'épargne a continué d'augmenter alors que le revenu ralentissait. La baisse des gains de pouvoir d'achat s'est donc répercutée sur la consommation. A partir de 1995, l'évolution du taux d'épargne est redevenue plus conforme aux tendances de la décennie précédente. Ainsi, il a progressé légèrement dans la phase de reprise de l'activité.

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Langue Français

Extrait




PRESENTATION DU DOSSIER
LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION DES MENAGES AU COURS DES ANNEES 90 :
ROLE DES FACTEURS MACROECONOMIQUES ET DE L’OPINION DES MENAGES




Cette étude figure in extenso dans l’édition 2001-2002 de
l’Économie française, publiée en juin 2001 par l’Insee dans
« Le Livre de poche » (éditions Hachette) – collection Références –


La consommation des ménages représente plus de la moitié du Produit intérieur brut.
L’interprétation des comportements de consommation est donc un enjeu majeur de l’analyse
économique. Au cours des années quatre-vingt, les mouvements de la consommation des
ménages avaient à peu près suivi ceux de leur revenu, avec cependant de moindres
fluctuations. Autrement dit, l’épargne, c’est-à-dire la part non consommée du revenu, s’était
en partie ajustée pour amortir les variations du revenu. En revanche, au début des années
quatre-vingt-dix, le taux d’épargne a continué d’augmenter alors que le revenu ralentissait. La
baisse des gains de pouvoir d’achat s’est donc répercutée sur la consommation. A partir de
1995, l’évolution du taux d’épargne est redevenue plus conforme aux tendances de la
décennie précédente. Ainsi, il a progressé légèrement dans la phase de reprise de l’activité.

L’évolution de la consommation au cours des années quatre-vingt-dix
est moins forte que ne l’auraient laissé prévoir les gains de pouvoir d’achat
et le ralentissement de l’inflation

L’augmentation du pouvoir d’achat des ménages et le ralentissement de l’inflation sont
habituellement considérés comme des conditions favorables à la consommation. Si ces
déterminants traditionnels permettent d’expliquer relativement bien la consommation à la fin
des années quatre-vingt, ils ne justifient pas le fait qu’elle augmente faiblement au début de la
décennie quatre-vingt-dix. Ce ralentissement serait le contrecoup d’un surcroît de
consommation entre 1986 et 1990. La libéralisation financière aurait en effet entraîné un
accroissement temporaire de l’endettement des ménages et de leur consommation, le temps
que les banques s’adaptent aux nouvelles conditions de marché. A partir de 1990, la charge
de la dette des ménages aurait pesé sur leur situation financière, ce qui les aurait obligés à
ajuster leur consommation.

En revanche, la montée du chômage au début de la décennie ne contribue que faiblement au
ralentissement de la consommation ; elle n’a d’impact que sur la consommation de produits
manufacturés. D’une manière générale, les variations du taux de chômage n’ont pas d’effet
mesurable sur la consommation totale.
Au milieu de la décennie, les évolutions très heurtées de la consommation s’expliquent par
des mesures exceptionnelles, les « primes à la casse », mises en place en 1994 et 1996, en
vue de stimuler les achats de véhicules neufs. Ces mesures produisent les effets
escomptés ; de ce fait, elles retardent le ralentissement de la consommation qui aurait dû
résulter du recul du pouvoir d’achat en 1996. Mais, par contrecoup, la décélération des achats
d’automobiles freine la consommation en 1997.



Contributions des différents déterminants aux évolutions de la consommation
sur la période 1990-1999
4
3
2
1
0
-1
-2
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
pouvoir d'achat du revenu inflation libéralisation financière
prime à la casse résidu dépenses de consommation


Note de lecture : le graphique ci-dessus représente les « contributions » de ses différents déterminants à
l’évolution de la consommation, c’est-à-dire la part de cette évolution expliquée par chacun d’eux. La
somme de ces « contributions » n’est pas égale à l’évolution de la consommation : la différence est le
résidu.



La prise en compte des anticipations des ménages
améliore la prévision des évolutions de la consommation à court terme

Les ménages fondent leurs arbitrages de consommation sur des éléments objectifs, que
retrace l’évolution des principales grandeurs macroéconomiques, telles que les revenus,
l’inflation ou le chômage. Toutefois, des éléments plus subjectifs entrent aussi en ligne de
compte, comme le climat social, la confiance dans les institutions, etc. A travers les
réponses aux enquêtes de conjoncture auprès des ménages, il est possible d’apprécier, et
même de quantifier, un « niveau de confiance » des ménages, tenant compte de ces deux
types d’éléments. Il est même possible d’isoler la part subjective de la « confiance des
ménages » qui mesure en quelque sorte les effets du climat conjoncturel, au-delà de ceux qui
découlent des évolutions macroéconomiques. La prise en compte de ce nouvel indicateur
dans les équations économétriques permet de mieux expliquer les évolutions de la
consommation. La bonne orientation des anticipations depuis 1998 aurait sensiblement
contribué au dynamisme de la consommation.



évolution en %
L’ÉCONOMIE FRANÇAISE


L’Économie française – Édition 2001 – 2002
Éditions « Le livre de poche » - Collection Références
Juin 2001 – 256 pages



L’ouvrage fait le point sur l’économie française à travers l’analyse des faits
marquants de l’année 2000, trois dossiers et treize fiches thématiques
Cet ouvrage a été rédigé par un ensemble de spécialistes de l’économie appartenant à
l’Insee, à la Direction de la Prévision du ministère de l’Économie, des Finances et de
l’Industrie, et à la Banque de France. Il est disponible dans toutes les grandes librairies
ainsi que dans les points de vente régionaux de l’Insee, au prix de 40 francs (éditeur Le
Livre de Poche, collection Références, 256 pages). Les précédentes éditions de
l’Économie française ont été vendues à plus de 10 000 exemplaires.



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