Les forêts françaises - article ; n°254 ; vol.45, pg 150-159
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Description

Annales de Géographie - Année 1936 - Volume 45 - Numéro 254 - Pages 150-159
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1936
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

R. Rol
Les forêts françaises
In: Annales de Géographie. 1936, t. 45, n°254. pp. 150-159.
Citer ce document / Cite this document :
Rol R. Les forêts françaises. In: Annales de Géographie. 1936, t. 45, n°254. pp. 150-159.
doi : 10.3406/geo.1936.18612
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1936_num_45_254_18612150
LES FORÊTS FRANÇAISES1
Le Comité National de Géographie nous a fait l'honneur de nous
confier la tâche d'établir la planche 38 de Y Atlas de France2, concer
nant l'extension des forêts et les ressources forestières.
Plusieurs cartes forestières de France ont déjà été publiées par
les soins de la Direction Générale des Eaux et Forêts. Avec la Statis
tique forestière de 1878, il a été dressé des cartes de répartition par
cantonnement forestier pour les 12 essences forestières les plus import
antes. Une carte forestière à 1 : 320 000 établie en 1889 donne pour
chaque département la répartition des forêts par catégories de pro
priétaires. Cette carte, revue et mise à jour, a été publiée de nouveau
avec la Statistique Générale des Forêts de 1912. Enfin, la carte
publiée vers 1926 par E. Girard, sous les auspices de la Direction
Générale des Eaux et Forêts, à l'échelle de 1 : 700 000, donne égal
ement la répartition des forêts par catégories de propriétaires.
Il nous a semblé intéressant de chercher à établir une carte rendant
1. Bibliographie. — Ministère de l'Agriculture, Statistique forestière, Paris,
1878 ; Atlas forestier de la France par déparlement, Paris, 1880. — D'Alverny, Géo
graphie botanique des Monts du Forez (Ann. Soc. bot. de Lyon, t. 35, 1910). — L. Beille,
Limite altitudinale du châtaignier sur les pentes ouest et sud-ouest du Massif central de la
France {A. F. A. S., Toulouse, 1887). — P. Buffault, Notes sur les essences forestières
et le boisement de la partie Sud-Ouest du Massif Central (Ann. Minist. Agric, Fasc. 53,
Paris, 1923). — L. Daubrée, Statistique et Atlas des Forêts de France, Paris, 1912. —
A. David, La Montagne Noire (Mém. Soc. d'Études Scient, de l'Aude, t. 2, Carcassonne,
1925). — E. Decrock, Les Bouches-du-Rhône. Phyto géographie (Encycl. Départ, des
Bouches-du- Rhône, t. 12, 1914),. — Ch. Flahault et Durand, Les limites de la
végétation méditerranéenne en France (Bull. Soc. Bot. de France, t. 33, 1886). — Ch. Fla
hault, Rapport sur les herborisations de la Soc. Bot. de France dans la vallée de VUbaye
(Bull. Soc. Bot. de France, t. 44, 1897) ; La flore et la végétation de la France. Introduct
ion à la flore de l'abbé H. Coste, Paris, 1901 ; Boisements littoraux méditerranéens (L'Arb
re, n° 127-128, 1933). — H. Gaussen, Végétation de la moitié orientale des Pyrénées,
Paris, 1926 ; La carte des Productions végétales (Annales de Géographie, t. 39, 1930). —
^E. Girard, Carte forestière de la France, Paris, s. d. — G. Goujon, Les relations entre
la végétation française et le climat (Mém. Off. Nat. Méléor. de France, Paris, 1932). —
Ph. Guinier, Les Associations végétales et les types de forêts du Jura français (Ann.
École Nat. des Eaux et Forêts, t. 4, 1932). — Ph. Guinier et R. Maire, Rapport sur
les excursions de la Société Botanique de France en Lorraine (Bull. Soc. Bot. de France,
t. 56, 1908). — E. Issi.er, Les associations silvatiques haut-rhinoises (Bull. Soc. Bot. de
France, t. 73, 1926). — J. Laurent, La végétation de la Champagne crayeuse, Paris,
1921. — Lenoble, Les limites de végétation de quelques espèces méditerranéennes dans le
bassin du Bhône moyen et les Préalpes sud-occidentales (Rev. de Géogr. alpine, 1921). —
A. Luquet, Essai sur la géographie botanique de l'Auvergne, Saint-Dizier, 1926. —
P. Mougin, Les forêts de la Savoie (Ann. Minist. de l'Agric., fasc. 48-49, Paris, 1919).
— J. Offner, Les étages de végétation du Massif du Vercors (Rev. de Géogr. alpine,l92Q). —
J. Offner et L.-F. Tessier, Aperçu sommaire de la Géographie botanique du Massif-
du Vercors (Bull. Soc. Bot. de France, t. 60, Paris, 1912). — L.-F. Tessier, Note sur la
distribution des essences forestières dans les Alpes occidentales (Bull. Soc. Bot. de France,
t. 55, 1907).
2. Voir V * Allas de France » du Comité National de Géographie (Annales de Géogr.,
15 mars 1933, p. 186-188). FORÊTS FRANÇAISES 151 LES
compte à la fois de la répartition des forêts sur notre territoire et de
la nature des principales essences forestières qui les composent. A
l'échelle réduite qui nous était imposée, il ne pouvait être question
de représenter exactement les innombrables forêts, de dimensions
très variables, souvent très petites, qui sont disséminées sur toute
l'étendue de notre pays ; nous avons cherché à donner surtout une
idée, aussi exacte que possible, de leur répartition.
De même, en raison de la diversité des essences forestières, nous
avons été amené à envisager la classification des forêts en un nombre
réduit de types correspondant à des mélanges d'essences aussi carac
téristiques que possible.
Mais la France présente une grande diversité de climats et de sols ;
de plus, l'action de l'homme s'est exercée, au cours des siècles, dans
des sens très différents suivant les régions et, dans une région don
née, suivant les massifs forestiers, en relation bien souvent avec la
nature du propriétaire. Il en résulte que la forêt française est extr
êmement variée et qu'une classification en types bien définis est très
difficile. Il convenait cependant de ne pas trop multiplier le nombre
de types, afin de rendre la carte le plus claire possible. Il a donc fallu,
pour effectuer cette classification, nous baser sur des caractères très
généraux et négliger systématiquement toutes les variations de détail,
souvent importantes cependant," dues soit à des circonstances écolo
giques locales, soit à l'action de l'homme.
Une fois les types définis, il fallait en tracer les limites sur la carte.
Dans certaines régions, le travail est relativement facile, soit à cause
de l'existence de travaux antérieurs, soit parce que ces limites sont
imposées, ou par des variations* rapides de climat, en relation généra
lement avec la topographie, ou par un changement brusque de la
nature géologique du sol. Par contre, en pays de relief peu accusé, où
le climat varie très progressivement et où l'influence humaine devient
prépondérante, ces limites sont très incertaines. Il y a alors, soit une
large zone de transition constituée par des forêts de types interméd
iaires, soit une limite extrêmement sinueuse, difficile à reconnaître
et impossible à représenter. Il a fallu alors adopter une limite quelque
peu conventionnelle. Flahault a établi, vers 19C0, une carte de di
stribution des végétaux en France, dans laquelle il a donné la division
de notre pays en régions, domaines et secteurs. Cette carte, qui n'a
pas dû être modifiée sensiblement depuis, nous a été précieuse. Mais
il est évident que, nous plaçant à un point de vue entièrement diffé
rent, nous avons dû souvent nous écarter des limites telles qu'il les
a conçues.
En définitive, nous avons cru pouvoir adopter huit types de forêts
dont nous donnons ci-après les caractéristiques.
1° Dans les forêts d'arbres à feuilles caduques des plaines et 152 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
collines du Nord' et du Centre, les essences caractéristiques sont
le Hêtre (Fagus sylvatica L.) et le Chêne rouvre (Querciis sessiliflora
Smith.).
Quand ces forêts sont traitées en futaie, le Hêtre existe en propor
tion toujours importante; et peut arriver à composer la totalité des peu
plements, formant ainsi de belles hêtraies, dont les plus renommées
sont les forêts de Lyons et d'Eawy en Normandie, la forêt de Retz
dans la région parisienne, la forêt de Darney dans le département des
Vosges.
Plus au Sud, et avec l'aide de l'homme, le Chêne rouvre peut deve
nir nettement dominant, mais les peuplements renferment toujours
une proportion notable de hêtre (au moins trois dixièmes). Quelques-
unes de ces grandes futaies de chêne sont part

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