Les groupes en Haute-Normandie : l automobile, l énergie et les activités financières en-tête
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En 1998, en Haute-Normandie, 200 000 salariés répartis dans 6 100 établissements dépendaient d'un noyau dur de groupe. L'importante pénétration des groupes provient de la forte industrialisation de l'activité économique haut-normande et de la proximité de l'Ile-de-France. Les groupes sont particulièrement présents dans les grandes villes et à plus forte raison dans les sites industriels. Lire l'article pages 1 à 3

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Langue Français

Extrait

N° 5 - Mai 2001
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
LES GROUPES EN HAUTE-NORMANDIECHACUN CHEZ SOI ?
On pose souvent à l’INSEE la question L’automobile, l’énergie
du degré de “dépendance” de l’industrie
haut-normande, sans beaucoup préciser et les activités financières en tête
ce qu’on entend par dépendance. Tout le
monde, bien sûr tient à être indépen- Éric DÉON
dant, c’est-à-dire à rester maître de ses
décisions et à pouvoir se passer des En 1998, en Haute-Normandie, gies de l’information et de la communica-
autres. Cela est vrai partout. Mais
tion, conditionne largement la taille des200 000 salariés répartis dans
qu’est-ce que l’indépendance pour une
entreprises. Elle est aussi à l’origine de
entreprise ou un établissement ? 6 100 établissements
nombreuses restructurations et regrou-
- Ne pas dépendre d’un centre de déci- dépendaient d’un noyau dur de pements. Les groupes deviennent le sup-
sion extérieur à la région, qu’il s‘agisse port d’une nouvelle forme degroupe. L’importante
d’un siège social ou d’une tête de concentration, soit autour d’une entre-
pénétration des groupesgroupe ? prise leader et d’un métier principal, soit
- Ne pas dépendre de capitaux exté- autour d’une holding coordinatrice de di-provient de la forte
rieurs à la région, ou pire encore, à la verses entreprises dans plusieurs pôlesindustrialisation de l’activité
d’activité. L’importance des groupes estFrance ?
économique haut-normande et fluctuante selon le secteur d’activité. Elle- Ne pas dépendre de donneurs d’ordres
est très élevée dans les secteursou d’un marché extérieur à la région ? de la proximité de
concentrés ou fortement capitalistiquesIl faudrait, pour être “indépendant” en l’Ile-de-France. Les groupes sont
tels que l’industrie automobile, l’énergiel’an 2000, n’avoir que des artisans sur
particulièrement présents dans et les activités financières. Outre EDF etson territoire. Or, la Haute-Normandie
GDF, les raffineries de pétrole TOTAL,les grandes villes et à plus fortecompte sur son territoire plusieurs gros-
EXXON, SHELL, la société anonyme
ses entreprises, accueille des investisse- raison dans les sites industriels. RENAULT et le CREDIT AGRICOLE sont
ments étrangers et vend dans le monde
les principaux groupes implantés en
entier. On peut donc dire que la
Haute-Normandie dans ces secteurs.
Haute-Normandie dépend fortement du a Haute-Normandie connaît un Dans les autres secteurs de l’industrie et
reste du monde (ou que le reste du Lniveau élevé de taux de pénétra- les transports, on trouve notamment
monde dépend beaucoup de la tion des groupes. La présence dès la fin ELF-AQUITAINE, VIVENDI, la SNCF et
Haute-Normandie...). du XIXe de grandes firmes et la vague de la SNECMA. Dans la construction, le
Jean Lemarttre décentralisation industrielle au cours de commerce ainsi que dans les services
Chef du service
l’immédiat après-guerre a favorisé l’im- aux entreprises et aux particuliers, lesdes études et de la diffusion
plantation de groupes dans notre région. groupes sont peu nombreux.
En outre, la situation géographique de la
Haute-Normandie à proximité du marché
francilien est un facteur de localisation L’EXPANSION DES MICRO-GROUPES
privilégié des groupes. INFLUE L’EMPLOI RÉGIONAL...
S O MM A IRE La dimension des marchés, de plus
en plus étendue dans une économie De 1994 à 1998, le nombre d’entre-
mondialisée, qui plus est facilitée par leENTREPRISES prises têtes de groupe ou appartenant
développement des nouvelles technolo- au noyau dur d’un groupe passe de 900LES GROUPES EN HAUTE-NORMANDIE
L’automobile, l’énérgie
et les activités financières en tête . . . . . . . . . . . 1 POIDS DES GROUPES EN 1998
Part des établissements
Établissements appartenant appartenant
POPULATION au noyau dur d’un groupe Parc des établissements au noyau dur d’un groupe
ÉVOLUTION DE LA SITUATION DES JEUNES Secteur d’activité % % effectif
ENTRE LES DEUX DERNIERS RECENSEMENTS de l’établissement Nombre Effectif salarié Nombre Effectif salarié établissements salarié
Les jeunes de maintenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Industrie 943 106 165 3 990 147 896 23,6 71,8
Construction 264 11 400 2 443 30 301 10,8 37,6
Commerce 1 607 24 844 8 785 60 791 18,3 40,9
ANALYSES CONJONCTURELLES Services 3 282 57 637 26 373 114 711 12,4 50,2
Ensemble 6 096 200 046 41 591 353 699 14,7 56,6LA CRÉATION D’ENTREPRISES EN HAUTE-NORMANDIE
Moins d’entreprises nouvelles
Source : INSEE - SIRENE et LIFI Unités : nombre, %
et moins d’emplois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
ENTREPRISESles groupes créent ou suppriment de
l’emploi dans ces unités. En fait, l’emploi
salarié des établissements contrôlés par
un groupe semble évoluer de la même
manière que l’ensemble des établisse-
ments haut-normands. Ainsi, sur la pé-
riode 1994-1998, les secteurs des
transports et des services aux entrepri-
ses ont créé de l’emploi tandis que les in-
dustries des biens d’équipement ou des
biens intermédiaires en perdaient, que
les établissements soient ou non ratta-
chés à un groupe. L’implantation d’un
groupe peut parfois sauvegarder des em-
plois ou bien entraîner des créations
d’entreprises ou inversement occasion-
ner des fermetures d’entreprises. Ces
conséquences sur le système productif
en termes d’emploi sont difficilement
quantifiables.
...SANS MODIFIER LA STRUCTURE
DU TISSU ÉCONOMIQUE
La croissance du nombre de groupes
a donc nécessairement un impact sur
l’économie régionale. L’arrivée de nou-
velles structures entre 1994 et 1998 ne
paraît pas pour autant modifier profondé-
ment la structure du tissu économique
haut-normand. Ainsi, la part des établis-
sements appartenant au noyau dur d’un
groupe stagne autour de 14,5% et la pro-
portion des effectifs salariés sous l’auto-
rité d’un groupe évolue peu, de 54,3% à
56,6%. Ce sont uniquement les groupes
tielles ou les changements de statutsà 1 118. Cette augmentation, de près de
étrangers qui provoquent cette hausse.
survenus dans le secteur public, notam5,6% par an, est principalement liée au -
La prise de participation étrangère, qui
ment pour Renault, ont bouleversé lafort développement du nombre de
met en évidence le caractère de dépen-
structure du capital des groupes. Ilyaeumicro-groupes (moins de 500 salariés).
dance de l’économie régionale, est large-
un transfert de capitaux du secteur publicDans le même temps, le nombre d’éta- ment dominée par les américains
au secteur privé. Actuellement, l’essorblissements haut-normands dépendant
(EXXON, SCHLEGEL,...) et les britanni-
des groupes provient essentiellement dede groupes progressent moins vite (3,8%
ques (KINGFISHER, GLAXO,...), puis
l’implantation grandissante de firmespar an) et les effectifs salariés de ces
par les néerlandais (SHELL,
étrangères.établissements s’accroissent encore
VENDEX,...), les allemands
Le suivi de l’effectif salarié dans lesmoins rapidement (1,5% de hausse an- (ROWENTA,...) et les suisses
établissements dépendant d’un noyaunuelle). Même s’ils représentent, en
(NESTLE,...). Afin d’affiner cette notion
dur, existants en 1994 et encore présents1998, seulement 11% des effectifs sala- de contrôle, il est intéressant de distin-
en 1998, ne permet pas d’affirmer queriés des établissements contrôlés par un
guer les groupes régionaux, ceux dont la
noyau dur de groupe, l’expansion des
micro-groupes peut jouer un rôle positif
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE GROUPES (TÊTES DE GROUPE+NOYAU DUR) EN HAUTE-NORMANDIEsur l’emploi régional. En effet, les établis-
Évolutionsements dépendant de micro-groupes
1994 1998 1994-1998
ont davantage leur centre de décision en Micro-groupes (moins de 500 salariés) 339 493 45,4
Petits groupes (500 à 1 999 salariés) 286 335 17,1Haute-Normandie que les unités produc-
Moyens groupes (2 000 à 9 999 salariés) 208 211 1,4
tives contrôlées par des groupes plus Gra

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