Les projections financières à moyen terme en France, méthodologie du 7e plan et des plans antérieurs - article ; n°1 ; vol.31, pg 54-78
26 pages
Français

Les projections financières à moyen terme en France, méthodologie du 7e plan et des plans antérieurs - article ; n°1 ; vol.31, pg 54-78

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
26 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Statistiques et études financières - Année 1977 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 54-78
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Bernard Ewenczyk
Marc Rocca
Les projections financières à moyen terme en France,
méthodologie du 7e plan et des plans antérieurs
In: Statistiques et études financières. Numéro 31, 1977. pp. 54-78.
Citer ce document / Cite this document :
Ewenczyk Bernard, Rocca Marc. Les projections financières à moyen terme en France, méthodologie du 7e plan et des plans
antérieurs. In: Statistiques et études financières. Numéro 31, 1977. pp. 54-78.
doi : 10.3406/ecop.1977.2206
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0338-4217_1977_num_31_1_2206projections financières Les
à moyen terme en France,
méthodologie comparée du VII' Plan et des Plans antérieurs.
Bernard Ewenczyk
Marc Rocca
Chargés de mission à la Direction de la Prévision
plus globale aboutissant à la mise en œuvre de Tof A l'issue des travaux de projections financières asso
prospectifs au moment du Ve Plan. Ce cadre servira ciés au VIIe Plan, une réflexion a été engagée sur la
aux VIe et VIIe Plans et sera complété par d'autres indémarche utilisée et plus généralement sur la nature
struments permettant d'affiner l'analyse macro-financdes rapports entre les aspects «réels» et les aspects
ière. Il faut indiquer que l'étude a été menée à partir financiers des projections économiques établies lors
de cette période. Elle était tout naturellement sollici des réflexions engagées à ces divers moments pour
répondre aux problèmes tels qu'ils pouvaient être pertée par le fait que les recherches engagées à l'issue
çus, non d'une étude ex-post de la politique financière du Plan précédent n'avaient pu être utilisées et qu'une
fois de plus «l'intégration» n'avait pas été formelle des trente dernières années et encore moins d'un tra
vail du type «comparaison entre les prévisions et les ment effectuée. Bien au contraire même, puisque les
réalisations». L'étude des rapports entre l'inflation, la liaisons entre les deux sphères ont constamment gar
nouvelle structure des investissements envisagés pour dé un caractère discrétionnaire.
le VIIe Plan et les instruments utilisés pour les appré
hender seront précédées par une analyse analogue, En réalité, la nature des problèmes à traiter dans le
portant sur les plans antérieurs. cadre du VIIe Plan, leur dimension nouvelle ont nécess
ité dans le domaine financier, la mise en œuvre de
procédures adaptées. L'inflation soutenue et les bou
leversements apportés à la structure des investiss
ements ont dans une très large mesure pesé sur la dé
marche adoptée qui, quoique étant assez proche de
celle du VIe Plan, revêt des caractères originaux. Un
lien est ainsi apparu entre les phénomènes écono
miques examinés par la planification et les moyens
susceptibles de les analyser.
Ce rapport problème-méthode établi pour le VIIe Plan
a-t-il une portée plus générale? Une étude des tr
avaux financiers associés à la préparai n des plans
successifs semble confirmer cette thôss. Contraire
ment à une idée couramment admise selon laquelle
ce sont principalement les progrès statistiques qui dé
terminent les progrès méthodologiques, il nous appar
aît que dans ce domaine la relation doit être modif
iée. L'évolution des méthodes utilisées, qui s'appuient
bien certainement sur un développement des statis
tiques, est en définitive déterminée par la nature des
problèmes économiques rencontrés. Du 1er au Ve Plan,
l'élargissement des sources de financement a permis
de passer d'une analyse sectorielle à une démarche
54 pas pour autant un simple assemblage de plans partT adaptation sectorielle de De iels, il intègre ses objectifs et ses moyens dans une
vue d'ensemble. En cela, il diffère des anciens prl'épargne à l'investissement
ogrammes de grands travaux ainsi que de certains plans
à une problématique globale partiels élaborés depuis la Libération »(2). Le finance
ment de ces activités, considérées comme prioritaires, (du 1er au IVe Plan)
reposait essentiellement sur l'Etat et les problèmes
soulevés se rattachaient soit à l'équilibre des finances
publiques, soit à la balance des paiements. Lorsque
la période d'exécution sera prolongée jusqu'aux
années 1952-1953 pour prendre en compte l'aide
Marshall, celle-ci transitera par le Fonds de Modernis
ation et d'Equipement (tableau 2) dont elle fournira
plus de la moitié des ressources. L'importance du rôle des investissements apparaît
clairement dans une perspective de croissance à Il faut cependant bien noter que la volonté de prise en moyen terme destinée à privilégier le développement compte de la dimension macroéconomique est prédes capacités de production. Dès lors, c'est autour du sente dès cette époque et exprimée avec force dans financement de ces investissements que va se dével- le rapport général à propos des problèmes soulevés loper la réflexion. L'analyse revêt un aspect sectoriel par le financement des investissements : « les relations qui, progressivement, cède la place à une prise en entre les trois termes production, revenus, dépenses compte globale au moment du IVe Plan. Auparavant, sont donc fondamentales puisque d'elles dépend qu'il s'agisse, en effet, des secteurs privés ou de ceux l'équilibre ou le déséquilibre de l'é.conomie tout endépendant de l'Etat, des divers domaines de l'écono tière et c'est dans ce cadre notamment qu'il faut mie, industrie, services, commerce, logement, etc. visager la possibilité financière d'exécuter le plan»(3). ou qu'il s'agisse enfin d'investissements collectifs ou Le manque d'instrument d'analyse a réduit considéd'investissements privés, la dimension sectorielle a, rablement la portée de ces considérations en les rsous des formes diverses, prévalu. De même, les sour amenant à des orientations générales. En 'définitive, le ces de financement sont-elles analysées de façon sé premier Plan aura gardé un caractère sectoriel très lective: on distingue les financements d'origine exté marqué. rieure, les financements publics, l'autofinancement,
l'épargne des ménages. Cette classification corres Le deuxième Plan (1954-1957) attache encore une pond à une idée d'affectation des ressources financièr grande importance à l'analyse sectorielle^), mais es. L'Etat, en particulier, intervient de façon directe mettant à profit les premiers travaux de la comptabilou indirecte (garantie d'emprunt, allégement des char ité nationale, il intègre cette approche dans un cadre ges financières, subventions) dans les secteurs où les macroéconomique. De façon complémentaire un cerinvestissements sont de taille importante (énergie, tain nombre d'actions de base sont définies, qui vtransports, constructions scolaires, logement, assis isent à rendre à l'économie un caractère moins rigide tance aux pays d'outre-mer) ou dans ceux qui dépen en « tendant au meilleur emploi de toutes ses ressourdent le plus des pouvoirs publics. Le souci d'un déve ces humaines et matérielles» (Cf. tableau 3). La déterloppement de l'épargne intérieure, pour l'amener à mination de l'offre s'effectue à partir d'analyses déhauteur de l'investissement projeté, est de plus en plus taillées des possibilités physiques de développement vif, l'épargne de l'Etat permettant de réduire les éven des secteurs, tandis que sur cette base est procédé à tuels écarts qui apparaissent dans certains secteurs. une étude de la répartition et de la.demande qui en Cette problématique d'adaptation entre l'épargne et résulte. Une première appréciation des liens devenus l'investissement sous-tend l'ensemble des raisonne classiques entre la production, les revenus et la déments. Sur le plan quantitatif cependant, elle se tra pense (5) est alors estimée. Elle permet de confronter duit par une projection beaucoup plus détaillée des à l'horizon du Plan, les moyens de financement supinvestissements que des sources de financement, ne plémentaires dégagés du surcroît de production au permettant pas ainsi une confrontation sectorielle développement des investissements jugé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents