Prémices d un redressement du marché du travail début 2010
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En Provence-Alpes-Côte d'Azur, les premiers signes d'amélioration du marché du travail, perceptibles au quatrième trimestre 2009, semblent se confirmer au premier trimestre 2010. Les niveaux d'avant crise sont cependant encore loin d'être atteints. La hausse de l'emploi s'est poursuivie début 2010, soutenue par l'emploi intérimaire. Le secteur tertiaire est celui qui a le plus profité de la reprise. Dans l'industrie en revanche, la dégradation s'est poursuivie. La situation est plus contrastée dans la construction : si l'emploi salarié hors intérim s'est stabilisé début 2010, les mises en chantier ont continué de diminuer. Autres signes d'amélioration du marché du travail : le taux de chômage s'est stabilisé, après six trimestres de hausse, et le recours au dispositif de chômage partiel s'est modéré. Premiers signes de reprise de l'emploi salarié Le chômage marque le pas Hausse de l'emploi salarié dans le tertiaire Fortes pertes d'emploi dans l'industrie Construction : stabilisation de l'emploi salarié, mais des mises en chantier de nouveau en baisse Perspectives nationales

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Langue Français

Extrait

SUD INSEE
conjonctureN° 35 - juillet 2010
Prémices d'un redressement
du marché du travail début 2010
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les premiers signesd’améliorationdumarchédutravail,
perceptibles au quatrième trimestre 2009, semblent se confirmer au premier trimestre
2010. Les niveaux d’avant crise sont cependant encore loin d’être atteints. La hausse de
l’emploi s’est poursuivie début 2010, soutenue par l’emploi intérimaire. Le secteur
tertiaire est celui qui ale plusprofité de lareprise. Dansl’industrie en revanche, ladégra-
dation s’est poursuivie. La situation est plus contrastée dans la construction : si l’emploi
salarié hors intérim s’est stabilisé début 2010, les mises en chantier ont continué de dimi-
nuer.Autressignesd’améliorationdumarchédutravail:letauxdechômages’eststabilisé,
aprèssixtrimestresdehausse,etlerecoursaudispositifdechômagepartiels’estmodéré.
Repères nationaux
Variations annuelles (%)
2009 2010
PIB (*) - 2,5 1,4
Dépenses de consommation des 0,7 1,2ménages (*)
Prix à la consommation (**) 0,9 1,6
(*) aux prix de l'année précédente chaînés
(**) glissements annuels
prévisions issues de la note de conjoncture nationale de l'Insee
Source : Insee
Contexte international
Moyennes annuelles
2009 2010
Taux de change euro-dollar 1,4 1,3
Cours du baril de pétrole (brent) 62 $ 76 $
Note : en moyenne sur 2009, 1 euro vaut 1,4 dollar.
prévisions issues de la note de conjoncture nationale de l'Insee
Source : Insee
Après trois trimestres de reprise progressive, sance est également demeurée très vigoureuse en Chine et
dans les principaux pays asiatiques.l’activité française a marqué une pause dé-
but 2010 : la croissance du PIB national s’est
Si l’activitéenFrancen’apasreculéaupremier trimestre
établie à + 0,1 % au premier trimestre 2010,
2010, c’est grâce au seul dynamisme du commerce extérieur
après + 0,5 % fin 2009. Comme les autres qui a bénéficié d’un environnement international porteur et
économies européennes, la France a souffert de la dépréciation de l’euro. En revanche, la demande inté-
d’une demande intérieure atone, pénalisée rieure a légèrement pesé sur la croissance. La production de
biens et services a nettement décéléré, essentiellement dupar la faiblesse des revenus, le contrecoup
fait du ralentissement du tertiaire marchand et de l’industriedesprimesàla casseet la persistancedes
manufacturière. Dans le secteur de la construction, l’activitésurcapacités de production dans l’industrie.
a continué de reculer. Seule la production d’énergie a
À l’inverse, aux États-Unis et au Japon, l’acti-
progressé en raison d’un hiver particulièrement rigoureux.
vité a été très dynamique, soutenue par des
Les entreprises ont continué à freiner leur investissement,
mesures de relance toujours massives pour masquant des évolutions contrastées : l’investissement en
les premiers et par un commerce extérieur construction s’est encore inscrit en forte baisse, tandis que la
très bien orienté pour le second. La crois- composante manufacturière est repartie à la hausse, pour la
© Insee 2010SUD INSEE N° 35 - juillet 2010
conjoncture
première fois depuis le début de la crise. De leur côté, les Sur un an, l’amélioration a été aussi perceptible : le recul de
ménages ont de nouveau réduit leur investissement en loge- l’emploi salarié régional n’a été que de 0,6 % entre le premier
ment, moins fortement cependant qu’au cours des trimestres trimestre 2010 et le premier trimestre 2009 (soit 7 000 postes
précédents. Après une fin d’année dynamique, leur demoins).Ilétaitde1,6%auquatrièmetrimestre2009.L’évo-
consommation a stagné. Début 2010, leur taux d’épargne est lution de l’emploi intérimaire, orienté à la hausse depuis le se-
resté quasiment stable, après une forte baisse fin 2009. cond trimestre 2009, a largement contribué au redressement
de l’emploi salarié au premier trimestre : sur un an, 2 600 em-
Surlemarchédutravail,l’emplois’estredressé,bénéficiantdes plois intérimaires supplémentaires ont été créés dans la région
premiers effets de la reprise amorcée au deuxième trimestre (+ 8,8 %).
2009. L’emploi s’ajuste en effet avec délai aux variations de
l’activité. Après six trimestres de hausse, le taux de chômage En France métropolitaine, l’emploi salarié a renoué avec la
s’est stabilisé. Dans la région, les évolutions ont été similaires. hausse au premier trimestre 2010. En baisse depuis le
deuxièmetrimestre2008,ils’étaitstabiliséauderniertrimestre
2009. Début 2010, il a augmenté de 0,2 %, soit 24 000 sala-Premiers signes de reprise de l’emploi salarié
riés de plus sur le trimestre. Cette progression est imputable
ausecteurtertiairemarchand,àl'intérimetdansunemoindreEn Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié des secteurs
(1) mesureà celui dela construction ;enrevanche,lacontractionconcurrentiels hors agriculture (58 % de l’emploi total) a
s’est poursuivie dans le secteur de l’industrie. Sur un an, l’em-augmenté au cours du dernier trimestre 2009 et du premier
ploisalariétotalacontinuéàsereplier,maisàunrythmebeau-trimestre 2010 (respectivement + 0,1 % et + 0,2 %), alors
coup plus modéré qu’au trimestre précédent : - 1,0 %, contrequ’il ne cessait de diminuer depuis le deuxième trimestre
- 2,1 % au quatrième trimestre 2009.2008. Cette dernière amélioration, qui correspond à la créa-
tionnettede2 150postes,estàmettreaucréditdusecteurter-
Le chômage marque le pastiaire(troisquartsdel’emploisalariérégional)etdel'intérim.Le
nombre d’emplois salariés dans la région s’est ainsi établi à
1 131 300 fin mars 2010. Danslarégion,commeenFrancemétropolitaine,lechômage
s’est stabilisé au premier trimestre 2010, après six trimestres
(2)consécutifs de hausse. Le taux de chômage localisé et le taux
de chômage national (au sens du BIT) se sont respectivement
établisà11 %et9,5 %delapopulationactive,niveauxquin’a-
vaientpasétéobservésdepuisjuin2001etfin1999.Surunan,
lahaussedutauxdechômageafortementralenti :+ 0,9point
au niveau régional et + 0,8 point au niveau national, après
+ 1,8 point au quatrième trimestre 2009.
En lien avec l’amélioration de l’emploi salarié concurrentiel, la
(3)forte hausse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à
Pôle emploi s’est interrompue. Ainsi, dans la région comme en
France métropolitaine, l’augmentation du nombre de deman-
deursd’emploiestpasséede4 %partrimestreenmoyennesur
2009 à environ 1 %. Selon les premières informations disponi-
bles, ce rythme se poursuivrait au deuxième trimestre 2010.
Emploi salarié par secteur d'activité
Emploi salarié
er
1 trimestre 2010
Secteurs d'activité
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
Variation Glissement Variation Glissement
Effectifs trimestrielle annuel trimestrielle annuel
au 31/03 (en %) (en %) (en %) (en %)
Industrie 157994 -1,2 -2,9 -0,9 -4,4
Construction 109 368 0,0 - 3,1 0,2 - 2,3
Tertiaire 832 023 0,3 - 0,2 0,2 - 0,5
dont Commerce 239 211 0,3 - 0,6 0,3 - 0,8
Services 592 812 0,3 0,0 0,1 - 0,4
Ensemble hors intérim 1 099 384 0,0 - 0,9 0,0 - 1,5
Intérim* 31 959 6,1 8,8 6,2 19,5
Ensemble 1 131 343 0,2 - 0,6 0,2 - 1,0
* dans le cadre du dispositif ESTEL - EPURE 2, la ventilation de l'intérim par secteur
utilisateur n'est pas disponible à l'échelon régional
Note : l'évolution en glissement annuel rapporte les effectifs du 31 mars 2010 aux
(2) Pour les taux régionaux et départementaux, on mesure un taux de chômage "localisé",
effectifs du 31 mars 2009. cohérent avec le taux de chômage au sens du BIT national, mais calculé selon une mé-
Source : Insee - Estimations d'emploi thode différente. Il s'agit de taux en moyenne sur le trimestre, et non en fin de trimestre
comme auparavant.
(3) Inscrits en catégories A,B&C, catégories qui regroupent l'ensemble des inscrits tenus
(1) Les données utilisées sont issues de la source Épure 2 de faire des actes positifs de

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