Premier bilan économique et social 2003 en Haute-Normandie : Une activité sans ressort
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L'année 2004 se présente pour la France dans un contexte international plus favorable qu'en début 2003. Le dynamisme de la reprise économique aux Etats-Unis au 3e trimestre devrait se transmettre à la zone euro et à la France au moins jusqu'à la mi-2004. Dans un premier temps, la reprise viendrait plus du commerce extérieur et de la confiance accordée par les chefs d'entreprises à la reprise qu'à la consommation des ménages. La surévaluation de l'euro face au dollar fait néanmoins planer des craintes sur la robustesse de la reprise dans la zone euro.

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Langue Français

Extrait

N° 33 - Mars 2004
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
DE PLUS EN PLUS ACTIVES…
EN GÉNÉRAL
Les femmes sont de plus en plus actives, au
sens où l’entend l’INSEE, c’est-à-dire qu’elles ANALYSES CONJONCTURELLES
exercent de plus en plus souvent une activité
professionnelle. Par exemple, le taux d’activi-
PREMIER BILAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2003 EN HAUTE-NORMANDIEté des femmes de 35 à 39 ans a doublé de
1968 à 1999. Mais cette évolution globale ne
Une activité sans ressortconcerne pas toutes les femmes d’une ma-
nière uniforme. De nombreuses variables in-
terviennent, qui modulent ces évolutions et Francis COUVOUT
parfois les inversent. C’est ainsi que l’âge
constitue un facteur fondamental d’évolution
L’année 2004 se présente pour la France dans un contexte international plus fa-du taux d’activité car si celui-ci a doublé
vorable qu’en début 2003. Le dynamisme de la reprise économique auxentre 1968 et 1999 pour les femmes de 35 à
Etats-Unis au 3e trimestre devrait se transmettre à la zone euro et à la France au39 ans, il a été divisé par plus de 3 pour les
moins jusqu’à la mi-2004. Dans un premier temps, la reprise viendrait plus du
femmes de 15 à 19 ans. Alors qu’en 1968 les
commerce extérieur et de la confiance accordée par les chefs d’entreprises à la cessaient souvent de travailler à la
reprise qu’à la consommation des ménages. La surévaluation de l’euro face au
naissance du premier enfant, en 1999 elles
dollar fait néanmoins planer des craintes sur la robustesse de la reprise dans la
gardent plus fréquemment leur emploi. A
zone euro. La Haute-Normandie connaît une activité sans éclat qui semble re-
l’effet âge s’ajoute un effet génération : à
bondir un peu en fin d’année. Les créations d’emploi sont, elles aussi, peu dyna-
l’âge de 40 ans, le taux d’activité des femmes
miques, à l’image du ralentissement économique. La baisse de l’emploi
de la génération 1935 était de 55% ; au industriel ne sera pas compensée par les emplois créés dans le tertiaire et le
même âge, il était de 77% pour la génération commerce de détail en particulier.
1955. Au niveau national, en 2003, l’activité a nettement ralenti au 2e trimestre, la re-
Le nombre d’enfants est aussi fondamental. prise venue des Etats-Unis n’a eu d’effet positif dans les entreprises qu’à partir
Le taux d’activité passe de 85% à 58% quand de l’été. Le phénomène s’est ensuite propagé mais sans vigueur. L’activité glo-
le nombre d’enfants passe de1à3. bale ne devrait finalement enregistrer qu’une croissance annuelle de +0,2% en
On peut également citer, comme facteurs ex- volume après +1,3% en 2002. La remontée du chômage et la décélération du pou-
plicatifs du taux d’activité féminin, le type voir d’achat liée au ralentissement des revenus d’activité ont freiné la consom-
d’emploi exercé (secondaire ou tertiaire, mation des ménages qui a même stagné au 2e trimestre. La baisse de l’emploi
public ou privé…), le niveau de rémunéra- dans les secteurs concurrentiels incite les ménages à la prudence dans leurs
achats, aussi les dépenses de consommation des ménages ne devraient-ellestion, lui-même fonction du niveau de forma-
augmenter en moyenne que de +1,6% après +1,4% en 2002. Le rebond de l’activi-tion, le milieu de vie (urbain ou rural), etc.
té viendrait donc plus d’une reprise des exportations et d’une gestion plus dyna-Parmi toutes ces variables, il en est une plus
mique des entreprises tant en matière de stocks que d’investissement. Parrarement étudiée et que l’on pourrait quali-
ailleurs, l’augmentation des prix à la consommation (hors tabac) en fin d’annéefier d’exogène, à savoir la situation profes-
s’élève à +2,2% en glissement annuel.sionnelle du conjoint ; nous y consacrons un
article dans ce numéro d’Aval.
La difficulté reste, bien sûr, que toutes les va- près être tombées en 2002 à leur plus bas niveau depuis une dizaine d’années, les
riables agissent simultanément et s’entre- Acréations d’entreprises en Haute-Normandie enregistrent en 2003 un vigoureux
croisent, ce qui rend, comme toujours, l’inter- rebond (+19% contre +9% au niveau national) avec 5 540 créations, un chiffre qui
prétation délicate. n’avait pas été atteint depuis 1995. En termes d’évolution, la région était, en 2002, la
moins dynamique des régions métropolitaines. En 2003, elle arrive en tête. Les créa-
Jean LEMATTRE tions pures augmentent sur un rythme encore plus soutenu (+23% au lieu de +12% au
Chef du Service des Études et de la Diffusion niveau national). Les réactivations sont également en forte hausse (+21%) ; les repri-
ses ne progressent que de 5%. La croissance constatée est liée à un mouvement qui
n’a cessé de s’accélérer, passant de +10% au 1er trimestre à +30% au 4e trimestre. La
part des créations pures dans l’ensemble s’accroît encore de +2 points, mais la Métro-
pole conserve un avantage de 6 points sur la région (68% contre 62%). Les évolutionsS O MM A IRE
dans les deux départements sont proches tant pour les créations pures que pour les
créations totales. La Seine-Maritime se montre un peu plus dynamique que l’Eure en
2003. Les trois quarts des créations concernent des activités tertiaires qui sont légère-ANALYSES CONJONCTURELLES
PREMIER BILAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2003 ment mieux orientées que dans le secondaire. Notons néanmoins un rebond appré-
EN HAUTE-NORMANDIE ciable des créations dans l’industrie et le bâtiment (+15% après -15% en 2002).
Une activité sans ressort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Selon les statistiques provisoires CVS de l’UNEDIC, l’évolution de l’emploi salarié
dans les secteurs marchands non agricoles n’a cessé de se dégrader depuis sep-POPULATION
tembre 2002 en Haute-Normandie comme en France pour devenir négative dès leL’ACTIVITÉ DES FEMMES EN HAUTE-NORMANDIE
Forte baisse de l’activité féminine début 2003. La région accuserait cependant une pente plus négative. Fin septembre
dès l’arrivée du second enfant . . . . . . . . . . . . . . 6ANALYSES CONJONCTURELLES
2003, l’une et l’autre enregistrent un recul sur un an. La diminu- souffert au 4e trimestre.
tion proviendrait de pertes d’effectifs dans l’industrie que n’arri- Dans les biens intermédiaires, l’activité a tourné sur un
vent pas à combler les gains dans la construction et les rythme ralenti équivalent à celui de l’ensemble de l’industrie. La
services. demande, pénalisée par une demande étrangère quasi-ab-
En 2003, le chômage en Haute-Normandie a progressé et sente jusqu’à la rentrée de septembre, a été parcimonieuse.
atteint 10,5% de la population active fin décembre contre 9,7% Celle-ci est néanmoins réapparue timidement au 4e trimestre et
au niveau national. La région se situe ainsi en 18e position des devrait se confirmer au début 2004. Elle ne s’adresse néan-
22 régions mais encore assez loin des trois régions les plus tou- moins pas à toutes les branches. Les branches « composants
chées, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais et PACA. électriques et électroniques » et « textile-habillement » sont les
En termes d’évolution, avec +0,3 point en un an, la région plus favorisées et ont connu en 2003 un niveau d’activité plus
occupe une position médiane parmi les régions et fait très légè- soutenu que le reste du secteur. Les effectifs sont orientés à la
rement mieux que la moyenne nationale (+0,4 point). L’Eure, qui baisse dans toutes les branches.
avait connu une reprise du chômage assez nette depuis la Les biens d’équipement connaissent une reprise sans vi-
mi-2001, voit son rythme ralentir et se caler sur celui de la gueur après un creux au 1er trimestre. La réapparition de la de-
Seine-Maritime en 2003. Il conserve ainsi un écart de 1,7 point mande étrangère dans les branches hors construction
en sa faveur vis-à-vis de la Seine-Maritime. aéronautique et navale se confirme au 4e trimestre et permet
d’espérer une prochaine amélioration de l’activité dans ces<

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