Que sont devenus les créateurs d entreprise de 1994 ? (Octant n° 79)
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Que sont devenus les créateurs d'entreprise de 1994 ? (Octant n° 79)

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61 % des entreprises créées début 1994 sont encore en activité trois ans et demi après leur création avec le même chef d'entreprise à leur tête. Les entreprises du secteur construction se sont maintenues mieux que les autres. La Bretagne est souvent très bien classée qu'il s'agisse des taux de survie selon le type de création ou le secteur d'activité considéré.

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Extrait

Que sont devenus les créateurs
d’entreprise de 1994 ?
61 % des entreprises créées début 1994 sont encore en activité trois ans
et demi après leur création avec le même chef d’entreprise à leur tête.
Les entreprises du secteur construction se sont maintenues mieux que
les autres. La Bretagne est souvent très bien classée qu’il s’agisse des taux
de survie selon le type de création ou le secteur d’activité considéré.
’INSEE a lancé au premier semestre
Le système d’information sur les nouvelles entreprises (SINE)1994 le dispositif SINE, destiné àLconnaître les caractéristiques des SINE permet de suivre les entreprises lo ou reprise), par secteur d’activité, et
nouvellement créées durant leurs cinq par région. Près d’un tiers des créa créateurs d’entreprise. D’après les résultats
premières années d’existence. Ces teurs du premier semestre 1994 ontdes deux enquêtes de 1994 et 1997, 61 %
entreprises sont interrogées l’année de ainsi été enquêtés.des entreprises créées au cours du premier
leur création, puis suivies au travers En 1997, la deuxième vague de cettesemestre 1994 en Bretagne sont encore en
des informations contenues dans le ré enquête a été réalisée auprès des en-
activité au quatrième trimestre 1997.
pertoire SIRENE. Elles sont réinterro treprises toujours en activité. Le ques-
gées sur leurs évolutions et leurs tionnaire portait cette fois sur les
Les chances de survie des créateurs perpectives à leurs troisième et cin- débouchés, les relations avec les
sont fonction de nombreux facteurs sec quième anniversaires. autres entreprises, le bilan de l’em-
teur d’activité économique, profession anté- La première phase de ce dispositif a ploi et de l’investissement, les prin-
rieure, niveau de diplôme... qui ne sont pas été mise en place en 1994. Les entre- cipaux problèmes rencontrés, et
prises créées ou reprises au cours du leur avenir. La troisième vague débu-indépendants les uns des autres.
premier semestre 1994 ont été interro tera au mois de Septembre 1999.L’étude "toutes choses égales par
gées sur trois thèmes : le profil duailleurs", qui élimine les effets de structure
créateur, les conditions de création Les entreprises interrogées appartien en isolant l’effet propre de chacun des fac
et la description de la nouvelle en- nent au champ : industrie, commerce,
teurs, a été menée sur l’ensemble des créa-
treprise. Cette enquête est réalisé sur service du secteur marchand. Les en-
teurs métropolitains. Elle confirme l’analyse un échantillon respectant une repré- treprises à caractère saisonnier ont été
régionale présentée ci après. sentativité par origine (création ex nihi- écartées.
4 OCTANT n° 79Taux de pérennité par secteur d’activité fin 1997 Répartition des entreprises
créées au 1er semestre 1994
par activité(e n %)
Commerce 31,7
Hôtels-cafés restaurants 15,5
Construction 12,9
Services aux ménages 12,6
Services aux entreprises 12,3
Industrie manufacturière 6,9
Charcuteries, boulangeries,
terminaux de cuisson 4,9
Transports 3,2
Ensemble 100,0
formations ... ménages, respectivement 64 et 58 %. Enfin Taux de pérennité élevé
Par ailleurs, les entreprises des anciensl’industrie qui regroupait plus de 11 % desdans la construction
employés, qui constituent de loin la catégo-créations, enregistre un taux de pérennité
Cette proportion, appelée taux de péren- rie la plus importante (28 %) et la plus fémi supérieur à la moyenne régionale.
nité, varie de 53 à 73 % selon les secteurs. nisée (38 % de l’ensemble des employés)
Le taux le plus faible 53 % - est observé se pérennisent à hauteur du taux régional.Peu de variation selon
dans l’hôtellerie cafés restauration, secteur Les anciens ouvriers, dont l’expérience pro-la catégorie “ socio qui arrivait au deuxième rang pour les créa- fessionnelle constitue sûrement un atout es-
professionnelle ” d’originetions. A l’opposé, le secteur de la construc sentiel, enregistrent un taux de pérennité de
tion, au troisième rang pour les créations 62,5 %.La catégorie “ socioprofessionnelle ”
avec une entreprise sur huit créée dans ce Il est intéressant de constater que lesdont sont issus les créateurs ne parait pas
secteur, fait la meilleure performance en performances des anciens chefs d’entre-être aussi déterminante que le secteur d’ac
taux de pérennité avec 73 %. Dans le com- prise sont très proches de ces deux derniè-tivité choisi quant aux chances de réussite
merce qui rassemblait près du tiers des res catégories.du projet de création. Les agents de maî
créations d’entreprise enregistrées au pre- À l’opposé, les initiatives d’inactifs onttrise bien que peu représentés (5 % de l’en-
mier semestre 1994, le taux de pérennité été peu nombreuses à aboutir ; le taux desemble des créateurs ) et les cadres (13 %)
est inférieur de trois points à la moyenne ré- pérennité est significativement le plus fai sont les catégories “ socioprofessionnelles ”
gionale. Le secteur des transports qui avait ble : 51 %.qui résistent le mieux. En effet plus des
la part la plus modeste dans les créations deux tiers des entreprises qu’ils ont créées
résiste très bien, avec un taux de pérennité sont encore en activité fin 1997. Les répon- Le chômage de longue durée,
de 69 %. Dans les services, le quart des ses à l’enquête SINE indiquent que les un handicap à la réussite
créations du premier semestre 1994 -, il ap- agents de maîtrise et les cadres s’appuient
parait que les services aux entreprises se A la catégorie socioprofessionnelle ousur un projet de création plus préparé que la
maintiennent mieux que les services aux qualification antérieure du créateur s’ajou-moyenne : entretien avec des conseillers,
Répartition des créateurs en 1994Taux de pérennité des créateurs fin 1997
selon leur "catégorie" antérieure selon leur "catégorie" antérieure
(en %)
Employé 27,4
Artisan commercant 15,9
Ouvrier 13,9
Cadre 12,2
Profession intermédiaire 6,8
Chef d’entreprise 5,9
Inactif 5,3
Agent de maitrise 4,6
Étudiant 2,3
Filiale* 5,7
Ensemble 100,0
*Filiale : Projet émanant d’une ou plusieurs sociétés possédant
50 % ou plus du capital.
OCTANT n° 79 5Bonne tenue des nouvelles entreprises bretonnes
(1)La Bretagne affiche un taux de survie à 3 an sde ses nou- n
Taux de survie à 3 ans des entreprisesvelles entreprises, supérieur à celui de toutes les autres ré-
gions françaises. Ainsi 68,5 % des entreprises bretonnes
créées pendant le premier trimestre 1994 sont toujours “ vi-
vantes ” à leur troisième anniversaire, contre 59 % en
moyenne nationale. Le grand ouest est d’ailleurs bien placé
dans ce classement, puisque les Pays de Loire et la Basse
Normandie sont ex-æquo au cinquième rang avec un taux
de survie de 65 %. L’Auvergne (66,3 %), l’Alsace (66,6 %) et
le Limousin (67,2 %) viennent s’intercaler entre la Bretagne
et ses proches voisins.
D’une façon générale les taux de survie des entreprises bre-
tonnes se situent parmi les plus élevés, au regard de nom-
breux critères étudiés dans l’enquête SINE, comme le
secteur d’activité, la qualification professionnelle du créateur,
la forme juridique de l’entreprise ou le type de création. Les
créateurs bretons font preuve de quelques particularités qui
apparaissent favorables à la survie de l’entreprise et expli-
quent en partie la bonne tenue des entreprises régionales. Ils
reprennent plus souvent qu’ailleurs des entreprises déjà
existantes plutôt que de créer une nouvelle entité : 60 % seu-
lement des nouvelles entreprises bretonnes sont des créa
tions pures contre 71 % en moyenne. Ils optent plus
fréquemment qu’ailleurs pour une société que pour une en-
treprise individuelle, particularité plus marquée au sein des
plus grandes régions. Ils montent, en proportion, plus de pro
jets requérants

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