Réflexions géographiques sur la dynamique tertiaire - article ; n°1 ; vol.62, pg 7-26
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Revue de géographie de Lyon - Année 1987 - Volume 62 - Numéro 1 - Pages 7-26
La dynamique tertiaire se mesure d'abord en termes d'urbanisme par une extension spatiale des fonctions centrales. L'auteur observe depuis 1976 un élargissement géographique du marché des bureaux à toute l'agglomération qui reflète une diffusion des fonctions de services dans l'ensemble de l'appareil productif local. Celle-ci s'avère cependant très variable selon les branches d'activités, donc selon les villes.
The dynamism of the tertiary sector and its relationship with urban development is seen in the first instance by the spatial extension of central area functions. The author observes that since 1976 a geographical diffusion of office activities to cover all the urban area has occured, reflecting a diffusion of service functions thoughout the whole of the local productive system. This tendency, however, appears to vary considerably between different branches of activity and therefore between different urban centres.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Bonnet
Réflexions géographiques sur la dynamique tertiaire
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 62 n°1, 1987. pp. 7-26.
Résumé
La dynamique tertiaire se mesure d'abord en termes d'urbanisme par une extension spatiale des fonctions centrales. L'auteur
observe depuis 1976 un élargissement géographique du marché des bureaux à toute l'agglomération qui reflète une diffusion des
fonctions de services dans l'ensemble de l'appareil productif local. Celle-ci s'avère cependant très variable selon les branches
d'activités, donc selon les villes.
Abstract
The dynamism of the tertiary sector and its relationship with urban development is seen in the first instance by the spatial
extension of central area functions. The author observes that since 1976 a geographical diffusion of office activities to cover all
the urban area has occured, reflecting a diffusion of service functions thoughout the whole of the local productive system. This
tendency, however, appears to vary considerably between different branches of activity and therefore between different urban
centres.
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Bonnet Jacques. Réflexions géographiques sur la dynamique tertiaire. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 62 n°1, 1987. pp.
7-26.
doi : 10.3406/geoca.1987.6177
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1987_num_62_1_6177Revue de Géographie de Lyon, 1987/1
74, rue Pasteur, 69007 Lyon
RÉFLEXIONS GÉOGRAPHIQUES
SUR LA DYNAMIQUE TERTIAIRE
par Jacques Bonnet *
RESUME
La dynamique tertiaire se mesure d'abord en termes d'urbanisme par une extension
spatiale des fonctions centrales. L'auteur observe depuis 1976 un élargissement géogra
phique du marché des bureaux à toute l'agglomération qui reflète une diffusion des
fonctions de services dans l'ensemble de l'appareil productif local. Celle-ci s'avère
cependant très variable selon les branches d'activités, donc selon les villes.
MOTS-CLÉS : SERVICE, EMPLOI TERTIAIRE, TECHNOPOLE, MÉTROPOLE.
ABSTRACT
The dynamism of the tertiary sector and its relationship with urban development
is seen in the first instance by the spatial extension of centrât area functions. The
author observes that since 1976 a geographical diffusion of office activities to cover
all the urban area has occured, reflecting a diffusion of service functions thoughout the
whole of the local productive system. This tendency, however, appears to vary consi
derably between different branches of activity and therefore between different urban
centres.
KEY-WORDS : SERVICE ACTIVITIES, SERVICES. TERTIARY EMPLOYMENT, TECHNOPOLE, METROP
OLIS.
Le secteur tertiaire regroupait en France un quart de la population
active en 1921, un tiers en 1954, la moitié en 1975 et 58 % en 1982.
L'évolution paraît comparable dans la région Rhône-Alpes. On relevait
918 000 emplois tertiaires en 1975 (47,2 %), 1 114 000 emplois tertiaires
en 1982 (56 %), pour 2 241000 actifs et 1990 000 emplois. En 1954,
Maître de Conférences à l'Université Lyon III. 8 J. BONNET
le secteur tertiaire regroupait dans l'agglomération lyonnaise près de
157 800 personnes, soit 46,4 % des emplois. On trouve, trente années
plus tard, 230 534 personnes, soit 55,1 % des emplois. La croissance
des activités tertiaires paraît forte en termes d'établissements également.
On recensait 186 unités privées de plus de 100 salariés en 1984, dans
les limites de la Communauté Urbaine de Lyon (132 seulement en 1972),
52 pour les sociétés de services, 26 établissements financiers et d'assu
rance, 21 unités dans les transports, 25 pour le négoce et 31 dans le
commerce. On observe dans ce cadre aussi une forte progression des
effectifs employés dans le secteur tertiaire : + 8,9 % par an entre 1972
et 1981, + 5,8 % depuis.
Ces chiffres contrastent avec le déclin enregistré dans l'industrie.
La baisse a commencé en 1975 dans la Communauté Urbaine, représen
tant 55 000 emplois entre 1976 et 1984. C'est à Lyon même que la chute
paraît la plus impressionnante: on recensait 102 000 emplois industriels
ici en 1976, mais seulement 67 400 en 1984; un emploi industriel sur
trois a donc disparu en 8 années.
Bien que corrigée en baisse depuis 1975, la dynamique tertiaire de
l'agglomération n'a pas disparu. Peut-il y en avoir d'autres d'ailleurs ?
Cette permanence ne doit pas masquer cependant une évolution sensible :
la croissance continue des activités tertiaires — la seule en termes d'em
plois — a suivi en effet des formes qui expriment des facteurs fort
différents. Bien que les relations entre espace urbain et procès de
production s'avèrent très complexes, une analyse de l'urbanisme ter
tiaire à Lyon suggère une périodisation de l'économie, la ville reflétant
en somme les structures en place.
I. — LECTURE D'UN URBANISME TERTIAIRE
La reprise contemporaine du tissu central des agglomérations
constitue un aspect spectaculaire de l'urbanisme tertiaire. A Lyon, les
travaux entrepris entre 1968 et 1975 ont été considérables. L'édification
du centre administratif et commercial de la Part-Dieu avait préparé
l'extension progressive des constructions neuves de bureaux à Villeur
banne, puis dans le quartier de La Villette. Aujourd'hui, l'intégration
des faubourgs de Gerland et de Vaise, bientôt de Perrache, dans cette
dynamique tertiaire de l'agglomération gomme progressivement toutes
les marques différenciées des quartiers, pour intégrer ceux-ci spatial
ement et économiquement, socialement aussi, à l'ensemble métropolitain.
L'assurance possible d'une interprétation au terme des travaux ne doit
pas faire oublier les hésitations qui ont présidé aux débuts des projets. REFLEXIONS SUR LA DYNAMIQUE TERTIAIRE
1) L'extension spatiale des fonctions centrales
On a pu dire qu'il n'existait pas de marché de bureaux en province
avant 1968. Les statistiques des permis de construire concernaient alors
essentiellement des opérations en compte propre, engagées par les
entreprises utilisatrices, donc hors marché. A l'exception de très rares
unités destinées à la location, le marché des bureaux à Lyon était animé
par les seules transformations de logements anciens, dans la Presqu'île
et aux Brotteaux. Jusqu'en 1968, la localisation des fonctions de services
reste d'abord dans le centre traditionnel des affaires. Les membres des
professions libérales — notaires, avoués, avocats, huissiers, agents du
contentieux, conseillers juridiques, experts comptables — qui occupaient
— avec les banques et les assurances — la plus grande part des bureaux
du centre continuaient ainsi d'exercer leur activité ancienne de conseil,
au sein d'entreprises personnelles de petite taille et de caractère local.
On a parlé d'un stade pré-capitaliste du développement des services.
Entre 1968 et 1975, l'action volontaire et ostentatoire d'un capita
lisme administratif d'Etat conduit à la mise en œuvre de centres
modernes dans la plupart des métropoles d'équilibre, à Lyon à l'édif
ication de la Part-Dieu. Rappelons cependant que la politique d'adapt
ation de Lyon aux nouvelles contraintes du développement du secteur
tertiaire n'a pas été immédiatement consciente et que l'incitation urbaine
de l'administration publique n'est pas terminée. Dans la Cité administ
rative d'Etat, à la Part-Dieu, une deuxième tranche de travaux a été
entreprise en juin 1986, pour accueillir d'autres services publics : Direc
tion Départementale de l'Equipement (dont les bureaux se trouvent
aujourd'hui encore répartis entre 17 points de l'agglomération), Direc
tion Régionale du Travail, Centre d'Information et de Renseignements
Administratifs (CIRA), Direction Régionale de l'Architecture et de
l'Environnement... Une troisième tranche est prévue en 1987, pour la
Direction Régionale de l'Equipement, la Direction de l'Industrie et de
la Recherche...
Cette incitation économique des pouvoirs publics a été suivie par
les groupes financiers ou industriels nationaux qui avaient été constitués
ou renforcés en 1966, sous l'autorité du Ministère de Michel Debré.
Ainsi l'Union des Assurances de Paris, la Banque Nationale de Paris,
la Société Générale, le Crédit Lyonnais, la La Hénin, le groupe
Indo-Suez... ont-ils été à l'origine de la plupart des grands ensemb

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