Vierzon - article ; n°239 ; vol.42, pg 489-499
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Description

Annales de Géographie - Année 1933 - Volume 42 - Numéro 239 - Pages 489-499
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1933
Nombre de lectures 118
Langue Français

Extrait

René Crozet
Vierzon
In: Annales de Géographie. 1933, t. 42, n°239. pp. 489-499.
Citer ce document / Cite this document :
Crozet René. Vierzon. In: Annales de Géographie. 1933, t. 42, n°239. pp. 489-499.
doi : 10.3406/geo.1933.10383
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1933_num_42_239_10383489
VIERZON
TUDE CONOMIE INDUSTRIELLE1
CONDITIONS RALES ET ORIGINES DE LA VIE INDUSTRIELLE
Pour le voyageur qui utilise la voie ferrée les abords de Vierzon
se révèlent par ampleur inusitée des installations de la gare voies
de garage et de triage dépôts de machines halls et quais marchan
dises impression est surtout sensible on arrive de la direc
tion de Paris Brusquement au sortir de la forêt compacte pauvre
en établissements humains les voies se multiplient portées sur de
hauts remblais et apparition subite des faubourgs ouvriers et des
cheminées usines surprendrait le voyageur non prévenu
Pour le voyageur qui emprunte la route Vierzon donne impres
sion une agglomération hâtivement développée formée par la jux
taposition de plusieurs centres activité démesurément étirée en
longueur dans le sens de la vallée commune au Cher et Yèvre
Après les faubourgs semi-ruraux où les maisons ouvrières épar
pillent séparées les unes des autres par des jardinets on atteint
aux abords de la gare les quartiers commer ants et industriels En
pleine ville les usines forment des blocs compacts allure différente
suivant les genres de fabrications grands halls vitrés des ateliers de
constructions mécaniques bâtiments poudreux des porcelaineries
où émergent les cheminées trapues des fours Puis la circulation
étrangle dans le vieux Vierzon où les grandes routes deviennent
momentanément des rues étroites et durement pavées Ce sont
ensuite de nouvelles usines et de nouveaux faubourgs où subsistent
encore des files de maisons ouvrières datant du siècle dernier som
bres masures de type uniforme simple rez-de-chaussée et grenier
accessible par une échelle fixée demeure la lucarne) étroitement
Ouvrages et documents consultés Mémoire sur la navigation intérieure du Berri.
lu assemblée de 1780 L) 1781 TOULGOUF.T-TR ANNA Histoire de Vierzon et de
abbaye de Saint-Pierre Paris 1884 BUHOTDE PERSEKS et statistique
monumentale du déparlement du Cher VII Bourges 1895 ARDOUIN-DUMAZET
Voyage en France 26e série Paris 1901 et BOURGIN industrie sidérurgique
en France au début de la Révolution 1920 Illustration économique et financière
no spécial sur Bourges et le Haut-Berry juin 1922 Ch BALLOT introduction du
machinisme dans industrie fran aise Paris 1923 TORTRAT Le Berry Bourges
1927 2e éd. Le Centre économique revue mensuelle de la CHAMBRE DE COMMERCE
DE BOURGES Renseignements communiqués directement par ia COMPAGNIE OR
ANS gare) par Mr JOPFRE ingénieur en chef des Ponts et Chaussées canal) par
MM CHEVALIER machines agricoles) THOUVENIN verrerie) parla SOCI LA BILES-
COSE pâte papier) par Mr FROUMENTY directeur de cole professionnelle et par
ticulièrement par Mr Marc LARCHEV QUE porcelaines questions diverses) qui
adresse ici mes remerciements 490 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
juxtaposées. Par les rues adjacentes, qui se greffent sur l'axe routier
de la ville (route nationale de Ne vers à Tours), on a des échappées
sur les perspectives régulières du canal du Berry, étroite ligne d'eau
entre deux lignes d'arbres, et sur les rivières, aujourd'hui abandonnées
par la batellerie, Cher et Ycvre, qui mêlent ici leurs eaux.
C'est seulement à la veille de la Révolution que la proximité des
minerais de fer du Berry, le voisinage de grandes forets, la position
de Vierzon au confluent du Cher et de l'Yèvre, le passage de la
grande route de Paris à Toulouse commencent à orienter la ville
vers l'économie industrielle.
En 1755-1756, un entrepreneur anglais, Alcock, fonde à Vierzon
une « manufacture de quincaillerie, taillanderie et bijouterie de toutes
sortes de métaux, façon d'Angleterre ». Pour des raisons obscures,
l'affaire ne réussit pas, et la manufacture est transférée à la Charité-
sur-Loire. Vingt ans plus tard, les administrateurs des biens du comte
d'Artois, qui possède, dans ses apanages, les forêts de Vierzon, Châ-
teauroux et Bommiers, décident la création sur l'Yèvre, en amont de
la ville, d'un établissement métallurgique, qui est à l'origine de l'aggl
omération de Vierzon-Fqrges. Les travaux de retenue d'eau, com
mencés en 1778, provoquent les protestations des ouvriers en laine
de Vierzon-Ville. L'usine commence à fonctionner en 1781, affermée
tout d'abord à un sieur Bergeron, puis au sieur Aubertot, qui possède,
en Berry, les forges de Bigny, Forgeneuve, Mareuil, etc. Les forges
de Vierzon comprennent douze corps de bâtiments, deux hauts
fourneaux, une forge à quatre feux, un martinet, une fonderie, un
four à chaux. Elles occupent, en 1783, quatre cents ouvriers et pro
duisent, dans l'année, 12 000 qx de fonte et 6 000 qx de fer. Elles
utilisent surtout les fers du Berry et les bois des forêts voisines.
Vers la même époque, l'industrie de la porcelaine apparaît, non
pas à Vierzon même, mais à Foëcy, à quelques kilomètres en amont
(1799). La première porcelainerie vierzonnaise est créée au château
de Bel-Air en 1816.
Dès l'origine de l'essor de l'industrie vierzonnaise, le souci d'amél
iorer les communications par voie d"eau s'était manifesté. Un mé
moire anonyme, présenté à l'Assemblée provinciale du Berry en
1780, propose de remettre en état l'Yèvre, jadis navigable de
Bourges à Vierzon, et d'aménager le Cher jusqu'à son confluent avec
la Loire, afin de mettre en relations directes le Berry avec Nantes.
La Restauration favorise, à son tour, la réalisation d'un autre projet
qui consiste à relier les forges vierzonnaises aux bassins houillers
de la région de Montluçon. Telle est la genèse de la construction, à
partir de 1814, du canal du Berry, dont la branche occidentale, déta
chée du tronc primitif à Fontblisse, atteint Bourges et Vierzon et se
prolonge jusqu'à Noyers où elle rejoint le Cher canalisé. Les travaux VIERZON 491
de creusement du canal favorisent indirectement industrie de la
porcelaine en provoquant la découverte et exploitation des sables
feldspathiques de Drevant Neuilly-en-Dun Aubois Inu
tile ajouter que ex-comte Artois devenu Charles inté
resse la construction du canal qui est ouvert progressivement la
circulation partir de 1829 La houille ou plus exactement le
coke) qui ne était véritablement substituée au bois dans la métal
lurgie fran aise au cours du premier tiers du xixe siècle inter
vient plus tardivement encore dans industrie de la porcelaine En
Berry les premières expériences de cuisson au charbon sont faites
en 1846 dans les fours installés sous les voûtes de ancienne abbaye
cistercienne de Noirlac près de Saint-Amand Bientôt après on les
renouvelle Vierzon Le canal achemine la houille des bassins de
Commentry et de Soint- loi Il sert également au transport des
kaolins extraits chassières Allier Par sa branche orientale il
met Vierzon en relations avec la Nièvre qui fournit des sables kaoli-
niques et feldspathiques exploités Decize et Fleury-sur-Loire et
avec les houillères de Montceau-les-Mines Il est également emprunté
par les pierres plâtre et terres réfractaires venues de Seine-et-Marne
Mais voici un nouvel élément le rail intervient pour accélérer
essor de industrie vierzonnaise La ligne construite de Paris
Orléans et prolongée au Sud atteint Vierzon puis Châteauroux en
1847 Un embranchement se détache de Vierzon sur Bourges 1848)
destiné être prolongé Est sur Saincaize et Nevers Ouest
sur Tours Le canal du Berry et les voies ferrées accusent la position
de carrefour de Vierzon déjà esquissée par les vieilles routes et par
antique batellerie du Cher et de Yèvre
Les facilités approvisionnement en combustible et en matières
premières que le canal avait modestement contribué augmenter
accroissent brusquement grâce aux voies ferrées partir de 1860
surtout les établissements industriels se multiplient répartis en
quatre groupes La métallurgie évolue vers les constructions méca
niques et en particulier vers le matéri

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