Je vivais heureux
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Chaque semaine sur le petit forum d'écriture http://avosplumes.xooit.com (j'en profite pour faire un peu de pub) un jeu est organisé et quelques participants (de cinq à quinze en général) écrivent et proposent une nouvelle (de 3300 caractères maximum) sur un thème imposé. L'exercice est difficile car le temps est restreint (moins de sept jours) et qu'il faut être concis. Voici donc une de mes nouvelles que j'ai proposée sur le site. N'hésitez pas à la commenter et à aller voir mes autres nouvelles si celle-ci vous a plu. Je vous invite également à faire un tour sur http://avosplumes.xooit.com si l'écriture et/ou la lecture vous intéresse ! Bonne lecture ! Thème imposé : La rupture Je vivais heureux Il pleut. Ça, la nuit qui commence à tomber et mes yeux embués, il faut que je reste vigilant, ce n'est pas le moment d'avoir un accident. Le feu est vert, j'avance. Quelle journée de merde. Cette fois c'est vraiment fini. Elle ne m'aime plus. Elle me l'a annoncé hier au téléphone. Quelle lâcheté ! Elle avait soit disant peur de ma réaction. Comme si j'étais capable de lui faire le moindre mal. Je n'ai pas réussi à dormir, j'ai ruminé toute la nuit. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Qu'elle me quitte, moi ? J'ai toujours été correct avec elle, on a passé des bons moments, non ? Bien sûr on s'engueulait mais c'est le lot de tous les couples. On ne balaye pas cinq années de vie commune sur un coup de tête.

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Publié le 30 octobre 2012
Nombre de lectures 51
Langue Français

Extrait

Chaque semaine sur le petit forum d'écriturehttp://avosplumes.xooit.comprofite pour (j'en faire un peu de pub) un jeu est organisé et quelques participants (de cinq à quinze en général) écrivent et proposent une nouvelle (de 3300 caractères maximum) sur un thème imposé. L'exercice est difficile car le temps est restreint (moins de sept jours) et qu'il faut être concis.
Voici donc une de mes nouvelles que j'ai proposée sur le site. N'hésitez pas à la commenter et à aller voir mes autres nouvelles si celle-ci vous a plu.
Je vous invite également à faire un tour surhttp://avosplumes.xooit.comsi l'écriture et/ou la lecture vous intéresse !
Bonne lecture !
Thème imposé :La rupture
Je vivais heureux
Il pleut. Ça, la nuit qui commence à tomber et mes yeux embués, il faut que je reste vigilant, ce n'est pas le moment d'avoir un accident. Le feu est vert, j'avance.
Quelle journée de merde. Cette fois c'est vraiment fini. Elle ne m'aime plus. Elle me l'a annoncé hier au téléphone. Quelle lâcheté ! Elle avait soit disant peur de ma réaction. Comme si j'étais capable de lui faire le moindre mal. Je n'ai pas réussi à dormir, j'ai ruminé toute la nuit. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Qu'elle me quitte, moi ? J'ai toujours été correct avec elle, on a passé des bons moments, non ? Bien sûr on s'engueulait mais c'est le lot de tous les couples.On ne balaye pas cinq années de vie commune sur un coup de tête.
Je ne reconnais plus la route, il faut dire que ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds ici. J'arrive à un carrefour. A droite ou à gauche ? Il me semble que c'est à gauche, mais j'en suis pas sûr à cent pour cent. Un klaxon. Je me retourne et voit un gars furieux au volant de sa bagnole qui me fait signe d'avancer. Ce n'est vraiment pas le bon moment pour m'emmerder mais je suis pressé. Allez, à gauche on verra bien.
Ce matin, je suis allé chez sa mère chez qui elle s'était réfugiée. Je voulais qu'elle me dise les choses en face, voir si c'était rattrapable. Et puis j'ai lu dans ses yeux que ça ne l'était pas. Ça m'a mis hors de moi. Merde, pourquoi elle ne m'aime plus ? Elle n'a pas le droit de ne plus m'aimer, je lui interdis de ne plus m'aimer ! Enfin, je reconnais l'endroit. Oui voilà, c'est le petit chemin qui mène au bois que j'avais emprunté la dernière fois. Je traverse l'allée bordée par d'immenses cyprès et commence à m'engouffrer dans la forêt de notre premier baiser. Les larmes recommencent à monter. Je me revois au téléphone il y a sept ans, gauche - et veule comme dirait l'autre - au lendemain de notre premier restaurant. "Il va faire beau il paraît aujourd'hui ... heu ... ça te tente une promenade ? Je connais un coin sympa." Et pour être sympa ça l'était. Nous avons marché longuement, nous avons ri et plus la journée passait plus on se rapprochait l'un de l'autre. C'est elle qui a saisi ma main en premier, mais c'est moi qui l'ai prise par les hanches, qui l'ai collée contre un arbre - notre arbre - et qui l'ai embrassée. Quel bonheur infini j'avais ressenti ce
jour-là. Le goût sucré de sa bouche, le contact léger et chaleureux de ses mains moites sur ma nuque, l'effleurement de ses seins contre mon torse, j'aurais voulu que jamais cela ne finisse. Et voilà que je me retrouve en plein milieu d'un bois à la nuit tombée en train de chialer comme un gosse. Merde qu'est ce qu'elle me manque, qu'est ce qu'elle va me manquer. Je ne suis plus rien sans elle. Je me gare. Il va falloir que je continue à pied jusqu'à notre arbre. Pourquoi je suis venu ici ? La nostalgie sûrement. Il fait trop noir, je vais prendre la lampe torche. La lampe puis la pelle. J'ouvre le coffre et t'observe. Même morte, même du sang séché dans tes longs cheveux blonds, que tu es belle. Tu ne m'aimes plus ? Je ne t'en veux pas, je ne t'en veux plus. Mais je ne peux pas vivre sans toi alors je vais te garder. Je vais t'installer où tout a commencé et parfois je te rendrai visite. Au pied de mon arbre ... comme dirait l'autre.
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