La derniere envolée.
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Description

Nouvelle pour un concours sur le theme : Dedale et Icare tombent dans une faille spatio-temporelle et arrive dans un aéroport.
Pas de chance, les miens tombent dans les toilettes de l’aéroport.

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Publié le 18 mars 2012
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Langue Français

Extrait

Diachronie diatopique Ou La dernière envolée. La fatalité jouit d'une certaine élasticité qui s'appelle liberté humaine. Charles Baudelaire Quand je n’étais encore qu’un enfant, ma maitresse m’avait demandé ce que je voula is faire quand je serai grand, alors, je m’en souviens comme si c’était hier, je lui avais ré pondu que je souhaiterais être pilote d’avions. De ce rêve, je n’ai pu qu’en réaliser une partie, je suis balayeur pour l’aéroport Charles de Gaulle. Certes je ne vole pas de ville en ville à bord d’avions supersonique, mais au moins je vis au contact d’eux. Il y a encore quelques mois j’avais l’envie d’essayer de passer mes gallons de pilotes, mais un événement a changé ma vision du m onde aérien. Il y a donc environ trois mois de cela, alors que je vaquais à mon travail habit uel, c’est à dire récurer les toilettes de l’aéroport, je fis une rencontre inattendue. En effet, je venai de Eterminer de nettoyer l’un des toilettes femme de slal le d’embarquement du Terminal 2 et j’allai commencer celui des hommes. Posant le petit panneau au sol indiquant qu’ils étaient indisponibles pour cause de ménage, puis après avoir attendu que les derniers vo yageurs eurent fini leurs besoins, je commaeinç mon travail. Cependant, alors que je finissais de faire briller les lavabos, un bruit sourd se fit entendre dans deux des toilettes. Tout d’abord surpris par le bruit, puis énervé contre ceux qui apparemment ne respectaient pas mon travail, et enfi n inquiet car plus aucun son n’émergeait du toilette numéro 1 et du toilette handica pé, je demandai si tout se passait bien. Je vous avouerais que poser cette question dans ce lieu n’est pas sans donner une pointe d’humour à la situation, mais j’étais réellement inquiet. Cependant, je n’eut point de réponse venant du toilette handicapé mais j’entendit gromm eler quelque chose dans le numéro 1. Me rapprochant alors de celui-ci, je posai à nouve au ma question : - Tout ce passe bien monsi e?ur Vous n’avez pas besoin d’aide ? Enfin… je veux di re vous arrivez à votre fin ? - Pardon ? demanda la voix à l’intérieur du toilet tPeè.re ,« c’est vou s? Si c’est le c as aidez-moi à sortir de là je suis enfermé ! » Interloqué par les paroles de cet homme, je mis du temps à réagir. Finalement , après quelques secondes de blanc je sortis une petite clef de ma poche et tentai de déverroui llé le toilette. Un fois le clapet levé, je l’ouvris. A l’intérieur, se trouvait un jeune homme proc he de la vingtaine vêtu d’une tunique gris taupe et portant des sandales aux pieds. Ayant tout d’un voyageur en partance pour les pays chauds, je m’empressai de lui dire de se dépêc her, s’il devait prendre l’avion en direction d’Athènes, car il partait dans 20 minutes. Celui -ci me regarda alors d’un air ahuri et répéta les mots avions et Athènes. Puis il sorti du toil ette et fit un tour sur lui-même pour avoir une vision d’ensemble de la pièce. - Avion d’Athènes ? Puis-je savoir où cela est-ce ? C’est ici ? me demanda-t-il. - Non vous êtes ici dans les toilettes de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle . Mais l’avion pour Athènes est sur la piste 4. - Roissy Charles de Gaulle ? Piste 4 ? Avion pour Athènes ? A ce moment-là, je me demandai si notre jeune homme me comprenait, alors j’allai l’emmener à l’accueil pour qu’il se fasse mieux orienter, mais une voix sorti du toi lette handicapé. - Icare ? C’est bien toi que j’entends mon fils ? - Père ? Est-ce vous ? Nageant en pleine incompréhension, je regardais successivement le dénommé Icare et le toilette parlant. J’étais en plein brouillard. Néanmoins, je me rapprochai du toilette handicapé puis l’ouvrit. Il y avait à l’intérieur un vieil homme abordant une longue barbe blanche et portant, lui aussi, une tunique grise et des sandales. La seule différence était qu’il portait autour du cou une sacoche H e«rmes » toute mouillé. Me rapprochant de lui pour l’aider à sortir – bin oui, il ne devait pas être dans un toilette handicapé pour rien- je remarquai alors qu’il avait totalement démonté le mécanisme du cabinet. - Mais enfin ! Pourquoi avez-vous fait cela ? m’écriai-je. - Pour comprendre enfin. - Pour comprendre ? - Toute chose qui nous entoure se borne à des règles. Ainsi je voulais découvri r celles de cette fontaine. Puis j’ai trouvé à l’intérieur cette superbe !be smaec edit –il en montran t la sacoche. Une fontaine ? Une sacoche dans des toile t?te sEtais-je en train de perdre la ra ?is on Probablement. Ceci dit, j’étais certain que mes deux compères, eux l’avaient tot alement perdue. J’aidai donc à sortir le vieil homme qui, une fois dehors, me lâcha pour re trouver ce qui se voulait être son fils. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre et se félicitère nt d’être sorti de je ne sais quoi. Puis le vieil homme me fit fasse et me demanda où ils é taient. Je lui donnai alors la même réponse qu’à son fils donc l’aéroport Roissy Charles de Gaulle . Il marqua alors un temps d’arrêt. - Dis-moi mon cher, ce « aéroport » est dans le Péloponnè s?e Ou en Thessalie pe ut être ? Enfin rassurez-moi, nous avons bien quitté l’île ? - L’île ? Bin non, vous êtes toujours dans l’île de France. - L’île de France ? Je ne le connais pas mais il n’empêche que nous n’avons pas encore traversé la grande mer, dans ce cas. Il se retourna alors vers Icare .Fil s«, je crois que mon stratagème a échoué. M oi qui espérais que cela puisse nous faire sortir de cette île, c’est raté. » Le vieil homme, dont je su alors qu’il s’appelait Dédale car c’était ainsi que l’a vait nommé son fils, entra de nouveau dans le toilette pour handicapé puis regarda les roua ges du cabinet qu’il avait démonté. Il avait l’air perdu dans ses pensées. C’est alors que, vo yant le temps défiler, mon travail prendre du retard, et comprenant que je n’arrivais pas à comprendre ces deux énergumènes, je décidai qu’il était temps d’agir et de leur faire comprendre qu’ils ne pouvaient rester là. - Dites-moi, Monsieur Dédale, quelle est cette mer que vous devez travers ?er Je peux peut être vous aider ? - Laquelle ? Drôle de question mon che !r L’unique enfin ! Celle qui nous permett ra d’atteindre la liberté ! Celle qui nous permettra de vivre enfin nos rêves ! A ce moment-là, je regrettai d’avoir posé cette question. Mais ne perdant pas cet élan de courage qui m’habitait, je dis au vieil homme de me suivre avec son fils. Nous sortîmes alors des toilettes pour homme, et entrâmes dans le hall d’embarquement. Je m’apprêt ai alors à aller vers les guichets d’achat de billet quand je m’aperçus que mes deux vacanci ers ne m’avaient pas suivi. Ils étaient restés ébahis devant l’architecture des lieux. On aura it dit qu’ils n’avaient jamais vu de banc, de vitre, de restaurant, autant de gens… Tout leur était source de surprise. Le dénommé Dédale attrapa alors son fils et se précipita près de moi. - Mais dites-moi ! Quel est ce prodi ge? me demanda-t-il essoufflé d’effroi e t d’excitation. - Bin vous êtes dans le hall d’embarquement de l’aéroport. Il me regarda alors avec des yeux encore plus grands : - Vous savez, l’endroit où on attend pour prendre son avion. Nouve lle agrandissement des yeux dans lesquels s’y mélangeaient désorma is la perplexité. Oui vous savez Monsieur Dédale, ici vous êtes dans l’endroi t pour vous envoler vers d’autres lieux. A peine avais-je eu le temps de finir ma phrase qu’il se retourna vers Icare et le serra dans ses bras. Je ne savais ce que j’avais pu dire pour créer une telle joie, ma is le jeune homme en pleura. - Père, cela fait tellement longtemps que nous rêvons de pouvoir nous envole r de cet endroit maudit. Partons ! Partons ! Vite ! Et ne revenons jamais ! - « Patience fils, patience. Ne faisons pas l’erreur de croire que tout e s».t réussi Dédale se retourna alors à nouveau vers moi .Dit es«-moi, vous êtes sûr que l’on peut s’envoler d’ici ? » - « Oui, oui, ne vous inquiétez !pa sC’est le lieu de tous les décolla ge! »s lui répondis-je en le prenant encore plus pour un fou. C’est vrai quoi ! Ne pas reconnaitre un aéroport. - Que les dieux soient loués. Icare, je ne sais comment, je crois que nous sommes sur le point d’attraper notre liberté. Apres tant d’années enfermées dans ce labyrinthe… Mais attendez ! Dites-moi, comment quitte –t-on ce lieu maudit ? C’est vrai, même mon proces sus d’envol n’est pas encore au point. Utiliserez-vous un autre élément que la toile de jut e pour faire les ailes ? Ou bien vous n’utilisez pas de cire ? Dites-moi tout, je veux savoir ! Ne sachant si cela était une blague ou non, je me surpris néanmoins à répondre à cette question comme si cette dernière était la plus naturelle au monde. Alors que j’expli quais les rouages et les mécanismes des avions, ils furent, même si l’incompréhension se lisait sur leurs visages, extrêmement impressionné. - Vous volez donc dans des oiseaux de métal qui avancent en crachant ?du Q uefe ul animal fantastique est-ce ? Quelle chance avez-vous d’avoir pu hériter d’un tel cadeau de s dieux ! Mais sinon, je veux savoir, quand sera –t-il possible de partir ? - Cela dépend de votre choix de destination, lui répondis-je. Quand souhaitez- vous partir ? - Qu’importe le lieu, nous voulons partir tout de s ui!t ese précipita Dédale à m a répondre. - Dans ce cas il vous est possible de partir pour New-York. - New York ? C’est de l’autre côté de la grande mer ? demanda alors Icare. Surpris par la question, je décidai d’y répondre tout de même à l’affirmative. Cette réponse eu l’effet de les enthousiasmer encore plus. C’est ainsi que, voyant leur inca pacité à comprendre et à se repérer dans ce monde qui leur semblait bien étrange, je pris la décision d’aller aux renseignements pour eux. Je leur conseillai alors de s’asseoir sur une des banquettes puis je me dépêchai d’aller voir une amie au service de vente des bille ts. Lui expliquant la situation elle me répondit qu’il restait 3 places sur le vol allant à New York. Retournant voir mes deux voyageurs égarés, je les i
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