LA DOUBLURE
121 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
121 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Deux cousines sont des sosies tellement parfaites que même leurs parents les confondent.
L'une, Brigitte D est aventureuse. L'autre est plus réservée. Elle s'appelle Brigitte B.
B comme Bardot.
Alors quand il s'agit de découvrir la vie, elles échangent leurs rôles et c'est la sosie qui explore le monde du cinéma en lui servant de doublure pour toutes les situations plus ou moins scabreuses, qu'elles soient professionnelles ou relationnelles, même, et surtout pour les plus intimes.
Et c'est ainsi qu'elle rencontre Bourvil, Vadim, Gainsbourg et bien d'autres célébrités de l'époque, allant jusqu'à faire un road trip à moto aux USA avec le jeune Chirac ou à se faire violer par Kennedy.
Ce roman est bien sûr une fiction totale, malgré l'emprunt de certains noms de personnages.

Informations

Publié par
Publié le 06 février 2017
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait





LA DOUBLURE
(B+B=BB !)

Vrai faux journal intime d'une sosie de BB
lui servant de doublure et d'ange gardien
à ses débuts, dans ses différentes rencontres

Fiction


Charles AUBERT
charles.aubert66@gmail.com




LE PITCH:
Deux cousines sont des sosies tellement parfaites que même leurs parents les confondent.
L'une, Brigitte D est aventureuse.
L'autre est plus réservée. Elle s'appelle Brigitte B. B comme Bardot.
Alors quand il s'agit de découvrir la vie, elles échangent leurs rôles et c'est la sosie qui explore
le monde du cinéma en lui servant de doublure pour toutes les situations plus ou moins
scabreuses, qu'elles soient professionnelles ou relationnelles, même, et surtout pour les plus
intimes.
Et c'est ainsi qu'elle rencontre Bourvil, Vadim, Gainsbourg et bien d'autres célébrités de
l'époque, allant jusqu'à faire un road trip à moto aux USA avec le jeune Chirac ou à se faire
violer par Kennedy.

Ce roman est bien sûr une fiction totale, malgré l'emprunt de certains noms de personnages.
Ah que la vie serait agréable si un ange gardien pouvait nous servir de doublure pour tout ce
qui ne nous plait pas...
Mais en fin de compte, vaut-il mieux avoir un « Ange gardien » ou plutôt avoir un « Diable
gardien » ???




AVERTISSEMENT AU LECTEUR

Ce roman n’est que fiction, une invention complète, pure et simple. Aucun des faits ou des
comportements des personnages, aucune des dates n’est le reflet de la réalité. Si jamais
c’était le cas, ce ne pourrait être que le fait du hasard !
Et même si le nom de certains personnages est le même que certaines personnes existantes
ou ayant existé, les actes évoqués et leurs personnalités ne sont que pures inventions. Ces
fictions ne sont dictées que par une volonté d’obtenir un récit permettant de susciter le plaisir
de l'auteur, et si possible, l’intérêt du lecteur.
N’importe comment, le personnage principal étant complétement imaginaire, les relations et les
situations qui lui sont attribuées ne peuvent être que totalement impossibles.
Ma mère est décédée il y a quelques semaines. D'une crise cardiaque brusque.
Elle était encore très dynamique pour ses quatre-vingt ans. Et c'était une une femme
superbe, grande, brune, ayant gardé la silhouette sculpturale de sa jeunesse.
On lui a d'ailleurs souvent dit qu'elle ressemblait à Brigitte Bardot. Mais quand elle était
jeune! Elle souriait alors d'une drôle de façon. Sans doute par ce qu'elle se connaissaient
? Ou parce qu'elle s'appelait aussi Brigitte?
Elle est morte brutalement, d'un coeur sans doute fatigué par ses aventures de jeunesse,
car si je n'étais pas au courant des détails, je savais qu'elle s'était bien amusée avant de
se marier avec mon père et de lui rester fidèle jusqu'à sa mort, il y a quelques années..

C'est en vidant ses affaires que je suis tombé sur deux cahiers reliés par un beau ruban
rouge.
Deux cahiers Clairefontaine roses, ceux de 250 pages, faits d'un papier si beau et qui
sentait si bon. Nos cahiers d'écoliers. Les couvertures de carton glacé étant visiblement
très fatiguées, on pouvait en déduire qu'ils avaient du beaucoup voyager.

Je me suis permis de les lire, avec la gêne d'entrer dans l'intimité de ma mère. Et j'ai alors
découvert une jeunesse intense et passionnante. Et même si nous étions très proche -
nous nous adorions- elle ne m'en avait jamais parlé.
Les cahiers étaient remplis de sa belle écriture ronde à l'encre noire d'un stylo à plume, un
peu enfantine, et en marge,il y avait des annotations visiblement plus récentes, au stylo
bille bleu.
Et un petit papier glissé à l'intérieur disant:
"Charles, mon chéri, si tu lis ces cahiers, c'est que je ne serai plus là pour te raconter ce
que je n'ai jamais osé te raconter. J'ai vécu des aventures merveilleuses, mais secrètes.
Maintenant que j'ai disparu, je n'ai rien contre le fait qu'elles ne le soient plus. Fais-en ce
que tu veux.
D'ailleurs, comme la vraie mort, c'est l'oubli, au travers de ce journal, je survivrai peut-être
un peu...
Je t'aime
Ta maman"

Et effectivement, son parcours mérite d'être connu. Alors j'ai décidé de le publier.

Cependant, je l’ai expurgé de ce qui n’était pas très intéressant ou pittoresque, et
notamment de tout ce qui concernait la vie quotidienne banale d’une adolescente
bourgeoise de l’après-guerre. Mais comme sa jeunesse a été pour le moins assez agitée,
du coup, il ne reste plus dans la version réduite qu’une majorité de situations plus ou
moins cocasses ou coquines.

Charles Aubert
JOURNAL DE BRIGITTE


28 Février 1949
Je m’appelle Brigitte. J’ai seize ans aujourd’hui et mes grands-parents m’ont offert pour
mon anniversaire un superbe stylo Waterman à plume en or, que j’étrenne ce soir en
commençant mon journal intime.
Ma meilleure amie s’appelle Anne-Marie. Mais elle n’aime pas son prénom. Alors elle m’a
piqué mon prénom et se fait elle aussi appeler Brigitte.
On se ressemble. Comme des jumelles. Toutes deux grandes, brunes, le nez mutin et la
bouille ronde, assez jolies. Une coïncidence ? Peut-être, ou peut-être pas ? Sans doute
par ce que nous étions faites pour nous rencontrer. Nous avons presque le même âge.
J’ai six mois de plus qu’elle. Je suis donc l’ainée, et à ce titre, c’est moi qui me dois d’être
en avance sur elle.
On aime les mêmes choses, et en particulier la danse. Mais ma copine est bien plus
douée que moi, et elle ne rêve que de devenir danseuse étoile. Elle ne pense qu’à ça.
Moi, j’aime bien la danse, mais je n’ai pas envie de souffrir toute ma vie. Je veux être
écrivain, et au contraire d’elle, tout m’intéresse. J’aime les expériences et les découvertes.
Je commence d’ailleurs ce journal pour les relater, car je pourrai peut-être m’en servir plus
tard pour les livres que j’espère bien écrire.

Commentaire ultérieur écrit en marge
Bien des années ont passé, j’ai beaucoup bourlingué, et en vieillissant, je me penche sur
ma jeunesse. Je revisite donc avec émotion mon journal intime de l’époque, et je vais me
permettre d’y ajouter quelques commentaires de maintenant.
Autant physiquement nous nous ressemblons, autant moralement nous sommes très
différentes, voire opposées. Moi, je suis assez aventurière, plutôt en avance pour mon
âge, mais elle, elle est assez casanière. Moi je suis ouverte à tout, mais elle, elle est
prudente, voire renfermée et assez fleur bleue. Moi, je cherche les rencontres et je suis
moderne, mais elle, elle est encore très peluches et tradition. En plus, elle est très
croyante et portée sur la messe. Moi surtout pas. Elle est plutôt à droite. Moi, plutôt à
gauche... Et du coup, dans la découverte du monde et de la vie, c’est moi qui lui sers
d’exploratrice, d’ange gardien quand ce n’est pas carrément de doublure.
Mais on fait tout ensemble, on partage tout. Nos joies, nos peines, nos angoisses.
Je m’appelle Chérissac. Brigitte Chérissac. Elle, elle s’appelle Bardot. Anne-Marie, ou
plutôt comme elle se fait appeler, Brigitte Bardot.
Annotation ultérieure en marge du journal :
Ses initiales sont B.B, mais vu notre histoire commune, ce devrait être plutôt B+B, pour
Brigitte plus Brigitte. Brigitte et son ange gardien. Ce journal est l’histoire de nos débuts
dans la vie. Celles de femmes et celle d’actrice à la réputation sulfureuse… un peu, ou
plutôt beaucoup grâce à moi.Brigitte est donc ma meilleure amie, ma sœur, mon double. On s’adore.
Nos parents se fréquentent, et on habite dans le même immeuble, rue Violet, dans le
15éme arrondissement de Paris. C’est comme ça que nous nous sommes connues.
Nos mères aussi se ressemblent physiquement, car elles sont cousines : belles, grandes
et brunes. Mais autant ma mère est ouverte d’esprit, autant celle de Brigitte est rigide. Elle
est catholique intégriste, voire cul-béni. Ma mère à moi est très absente, car elle travaille
b

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents