Une journée de merde
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Description

(Roman contemporain comique) Une Journée De Merde 1 1º Chapitre Toutà commencer par un jour d’automne, une saloperie de saison, olivier haïssait cette saison, quand il sortit de chez lui, vers 07h00 du matin, une demi-heure plus tard que d’habitude. Il marcha à pas espacés, traversant le petit chemin du jardin vers le parking de la maison, situé au fond du camp de golf loin de la piscine et du terrain de tennis. Ilrespira profondément, tout en ayant ses pensées tournées vers son retard. Il était pressé, stressé, comme toujours. Son imagination idéalisait et son regard était perdu. Il lança un œil furtif sur sa grosse propriété, qu’il avait acheté pour une bouchée de pain et pensait à tous les travaux qu’il avait effectués, à tout l’argent qu’il avait investi, dépensé, peut-être, pour rien de tout. Il avait mis des boiseries dans toutes les pièces, une cheminée démontée puis remontée pierre par pierre, la cheminée pour laquelle il avait eu un coup de foudre, quand il l’avait vu, dans le vieux chalet valaisan qui avait appartenu à son arrière arrière-grand-père. Il avait mis une cuisine très moderne et il avait investi beaucoup d’argent dans des meubles anciens. Bref, sa maison était son vrai orgueil, sa fierté. Touten repassant sa vie sur sa mémoire, il fila en vitesse. Le ciel était couvert de gros et tristes nuages et la journée pluvieuse. Une petite pluie qui mouillait doucement, mais qui mouillait tout de même.

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Publié par
Publié le 03 novembre 2015
Nombre de lectures 3
Langue Français

Extrait

(Roman contemporain comique)
Une
Journée
De
Merde
1
1º Chapitre
 Tout à commencer par un jour d’automne, une saloperie de saison, olivier haïssait cette
saison, quand il sortit de chez lui, vers 07h00 du matin, une demi-heure plus tard que
d’habitude. Il marcha à pas espacés, traversant le petit chemin du jardin vers le parking de la
maison, situé au fond du camp de golf loin de la piscine et du terrain de tennis.
 Il respira profondément, tout en ayant ses pensées tournées vers son retard. Il était pressé,
stressé, comme toujours. Son imagination idéalisait et son regard était perdu. Il lança un œil
furtif sur sa grosse propriété, qu’il avait acheté pour une bouchée de pain et pensait à tous les
travaux qu’il avait effectués, à tout l’argent qu’il avait investi, dépensé, peut-être, pour rien de
tout. Il avait mis des boiseries dans toutes les pièces, une cheminée démontée puis remontée
pierre par pierre, la cheminée pour laquelle il avait eu un coup de foudre, quand il l’avait vu,
dans le vieux chalet valaisan qui avait appartenu à son arrière arrière-grand-père. Il avait mis
une cuisine très moderne et il avait investi beaucoup d’argent dans des meubles anciens. Bref,
sa maison était son vrai orgueil, sa fierté.
 Tout en repassant sa vie sur sa mémoire, il fila en vitesse. Le ciel était couvert de gros et
tristes nuages et la journée pluvieuse. Une petite pluie qui mouillait doucement, mais qui
mouillait tout de même. Comme toujours, il n’avait pas de parapluie. Il avait cherché dans
toute la maison du haut en comble et il n’avait pas trouvé. À vrai dire, il achetait
constamment, mais le plus souvent ils se perdaient à l’intérieur de la voiture, ou bien, ils
avaient été, tout simplement oubliés dans les restaurants.
 Pour se protéger de cette horrible pluie, il posa sa serviette sur la tête en même temps qu’il
composa sa cravate tordue dans son cou. Puis, en arrivant tout près de la voiture, il chercha les
clés dans la poche de son pantalon, dans la poche de sa veste… quelle merde… il les avait
oubliés sur la table de cuisine. Il s’appela de con à soi-même, disant, que ça faisait chier, qu’il
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ne manquait plus que cela, et il retourna les talons pendant qu’il consulta sa montre. Le retard
était évident. Râlant sur ça sorte, il murmura de mots cochons, tout en marmottant contre son
réveil qui n’avait pas sonné. Il a eu de la chance de se réveiller si tôt, parce que Hakim lui
avait donné un coup avec son coude quand il s’était retourné dans le lit.
 Toujours de mauvaise humeur, Olivier prit un comportement propre à lui-même, qu’il avait
l’habitude d’avoir en dehors du boulot. À la maison il se comportait comme un petit gamin
tout mignon, avec ses bigoudis, son visage humble, d’un petit bébé chouchoute. Au boulot, il
prenait la pose d’un homme d’affaires, responsable, ambitieux, et plein d’énergie.
 Cette fois-ci, il était énervé parce qu’il n’avait pas bien dormi de la nuit. Un gros problème
dans son entreprise lui massacrait le crâne. Dernièrement ça ne marchait pas bien de tout.
Heureusement qu’il avait ce rendez-vous aujourd’hui, un rendez-vous très, très important, qui
allait, peut-être, sauver, son entreprise de la faillite. C’était ce qu’il attendait depuis
longtemps. Ce rendez-vous si important c’était son seul espoir de sauver, non seulement sa
boîte, mais aussi sa vie sentimentale, ainsi que ses biens.
 Il continua à marcher en direction de la porte de la cuisine, ayant sa tête en l’air, et ayant
toujours ses pensées tournées sur sa vie. Il était angoissé, déconcentré, préoccupé… les heures
avançaient vite, très vite. Il avait toujours une demi-heure de retard, ou bien plus d’une demi-
heure, puisqu’il avait été obligé de retourner en arrière. Il fallait qu’il se dépêche pour ne pas
rater ce rendez-vous si important. Il avait encore une heure devant lui, et s’il roulait vite, il
aurait, comme il le faisait toujours, le temps de boire un café dans le bistrot d’à côté, tout en
jetant un coup d’œil au journal. Le seul inconvénient, dans ce lieu, était la serveuse
portugaise, une vipère, qui ne la fermait jamais. Elle bavardait comme un camion, avec sa
gueule d’enfer, son air atypique paysan, parlant le français comme une vache espagnole. Il
faut préciser qu’Olivier étant un homme très gentil écoutait ses conneries sans dire un mot. À
vrai dire, elle était une femme sympathique, agréable, ce que n’empêchait pas d’être chiante.
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Elle n’arrêtait pas de placoter avec sa maison au Portugal, celle, qu’elle avait fait construire
dans son village. Il paraît que c’était la plus jolie baraque de tout le patelin. Chose tout a fait
normal, puisque, elle bossait comme une conne, du lever au coucher du soleil, tenant à son
actif, trois emploie en même temps. Le matin, elle bossait au bistrot comme serveuse, l’après-
midi elle remplissait des cornichons dans une entreprise suisse, et le soir, elle allait faire des
ménages dans les bureaux. Il faut préciser que les portugais qui sont en suisse travaillent
comme des nègres pour pouvoir montrer chez eux, qu’ils sont quelqu'un ! Une fois qu’ils
rentrent définitivement, ils passent au statut supérieur et engagent à leurs tours, des femmes
de ménage. Bon, bref, la vérité c’est que chez eux ils n’aiment pas bosser, et à l’étranger ils
bossent comme de con !
 Olivier arriva à la porte de la cuisine, toujours très irrité, tourna la poignée, l’ouvrant d’un
coup. Le porte-clés en forme de cœur, cadeau de Noël de son chéri, était sur la table. Il le prit
dans sa main, toujours en murmurant de gros mots, puis il se retourna pour ressortir. Mais,
tout à coup, une voix le retint. C’était la voix de Hakim, son compagnon. Ça faisait quelque
temps qu’ils habitaient ensemble. Ils étaient deux homosexuels bien élevés qui ne voulaient
jamais qu’on les appelle des pédés. Ils n’aimaient pas ce mot très vilain.
 Au lieu de ressortir comme prévu, Olivier se mit à écouter la voix de Hakim. Il écouta tout
en tirant son oreille vers le haut. La conversation que Hakim tenait avec quelqu’un au
téléphone paraissait animée. Intrigué, Olivier sentit son cœur battre plus fort. C’était con, mais
c’était comme ça. Il était quelqu’un de très curieux et surtout très, très, soupçonneux. La
méfiance faisait partie de son tempérament lui accordant le privilège de se faire oublier les
choses. Fut-ce pour cette raison que son entreprise était en faillite ? Quoi que ce soit, il ne
pensait pas à cela. Elle était presque en faillite, un point c’est tout ! Ça ne servait à rien de
s’en prendre à ces questions sans réponse.
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 Pourtant, avant qu’il n’en rencontre Hakim, il était quelqu’un de très réglo au boulot. Il ne
s’arrêtait de bosser que pour dormir ou manger. Il allait tous les jours au bureau, compris les
week-ends, même s’il pleuvait à torrents, même s’il y avait une tempête ou un tremblement de
terre. Depuis qu’il avait connu Hakim et qu’il avait été tombé amoureux, l’idiot, paniquait de
jalousie, l’empêchant de se concentrer sur son travail. Il faut dire que Hakim ne le lui
transmettait pas de sécurité. Précisément, cette insécurité qui rendait Olivier nerveux, agité,
excité, fébrile, impatient et angoissé. Ce fut un grand coup de cœur pour Hakim. Son cœur
rongeait d’amour, un amour fou, dangereux, presque éclatant.
 Encore en cuisine en essayant de comprendre ce que son compagnon disait, Olivier colla
son oreille contre le mur et resta une éternité. Pas vraiment. C'est-à-dire : quelques minutes.
Puis, ne captant pas une, décida d’aller voir de ses propres yeux à l’étage. Il posa délicatement
les clés sur la table de la cuisine, puis engagea la marche sur les pointes des pieds afin d’éviter
le bruit. En arrivant en bas des escaliers d’accès à l’étage, il s’arrêta, souffla un coup, écouta
encore le blablabla… que dal ! Il n’arrivait toujours pas à capter une. Soucieux, il enleva ses
chaussures et gravit les marches, silencieux comme une mouche, s’arrêta devant la porte de la
chambre. Le papotage de Hakim continuait toujours très animé. Cette animation l’agaça
encore plus. Il aimerait savoir ce que son compagnon papotait de si important ? Avec qui riait-
il si bien ? Il parlait si fort qu’Olivier eu dû bouchonner les oreilles. Puis, d’un coup, il
commença à pleurer, ce qui intrigua encore plus Olivier. Tantôt il riait, tantôt il pleurait !
C’était vraiment étonnant ! Avec qui parlait-il ? Que racontait-il ? Impossible à savoir, car
Hakim parlait en arabe et Olivier ne comprenait pas l’arabe. Hakim a voulu l’apprendre, mais
Olivier trouvait que c’était une langue très conne, et ne voulut pas apprendre. Maintenant
c’était bien fait pour sa gueule. Il aimerait bien savoir ce qu’il papotait, mais il ne le saura
jamais. Alors, tout en soufflant d’indignation, il resta encore silencieux, debout, contre la
porte de la chambre semi-ouverte, d’ailleurs, elle restait toujours semi-ouverte, regardant son
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compagnon, couché au lit, bien décontracté, tenant le petit chien sur ses genoux. Précisément,
ce maudit chien, interdit d’accès à la chambre à coucher. Et là-dessus, Olivier comprit que,
dès qu’il tournait le dos, le con du chien venait tenir compagnie à son maître. En voyant ça,
Olivier s’affola. « Toujours ce putain de chien sur le lit ?! ». Quelle Horreur ! Il détestait ça !
Ça faisait mille et une fois qu’il lui avait dit : «Je ne veux pas l’idiot du chien dans la
chambre, encore moins au lit ». Un caniche blanc, stupide, tout con. Et maintenant, il se
prêtait à gratter les plumes du duvet pendant que Hakim papotait encore au téléphone.
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Hakim, quelle merde ! S’écria Olivier en rentrant dans la chambre.
 Hakim sursauta. Olivier entama :
-
Le chien, que fait-il sur le lit ? Tu fais chiée putain de merde ! Tu sais très bien que je
n’aime pas voir ce putain de chien ici, encore moins sur le lit. Et d’ailleurs, avec qui
parles-tu au téléphone ? Puis-je savoir ? Combien de fois dois-je te dire qu’on a besoin
d’économiser ? Merde, à la fin…
 Hakim poussa en vitesse le chien hors du lit et raccrocha aussi vite le combiné, tout en
montrant son visage émacié.
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Ah ! Chouchou, mon petit chou… toi, ici ?! Comment se fait-il que tu sois encore là ?
Je te croyais parti !
Non, comme tu vois, je suis encore ici, je ne suis pas encore partie et après ce que je
vois, tu profites mon absence pour en blablater au téléphone. J’aimerais bien savoir à
qui parlais-tu. Ronchonne Olivier avec sa tronche hagarde et un l’air rubescent.
Je parlais à maman. Tu sais très bien qu’elle est malade.
 Lui répond Hakim du tac au tac.
 Olivier inspire un grand coup, puis il expire. Il était soulagé. Hakim parlait à sa mère.
-
Je m’excuse, alors. Je sais qu’elle est malade. Mais je ne pensais pas… comment va-t-
elle ?
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Ça va un peu mieux, merci.
Es-tu sûr que tu parlais à ta mère ?
Es-tu jaloux par hasard ?
Moi ? Non ! Quelle idée ! Jaloux ?! Tu s’es très bien que je ne suis pas de tout jaloux !
Mentait Olivier.
Si, tu es jaloux ! Je le sens !
Tu ne sens rien de tout. Si je te dis que je ne suis pas jaloux c’est parce que je ne suis
pas jaloux… point, c’est tout !
Si tu n’es pas jaloux, que fais-tu encore ici ?
J’ai oublié mes clés.
Tes clés ?!
Oui. Mes clés. Pourquoi ? ça t’étonne ? Ne me crois-tu pas ?
Si, je te crois. C'est-à-dire… pas vraiment ! Ce que je pense, c’est que tu es jaloux, c’est
tout. Tu crois que j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie. N’est-ce pas ?
 Olivier s’approcha du lit en s’asseyant à côté de son compagnon. Aliéné, il voulait bien
croire à ce qu’il lui racontait. Il voulait bien croire qu’il parlait à sa mère, mais il s’en doutait
tout de même. Il pensait que Hakim voyait d’autres homosexuels. Mais en pensant cela, il se
posa a soi-même la question : « Mais où est-ce qu’il les déniche ? », et une petite voix lui dit :
« Il le déniche dans la rue, patate ! ».
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Non, je te fais confiance. Lui affirma Olivier tout en pensant autre chose. J’aimerais que
tu économises un peu plus dans les appels téléphoniques. C’est que tu gaspilles un peu
trop de pognon et nous en ce moment, on n’a pas beaucoup. Les affaires vont mal, tu le
sais.
Tu m’avais, dis…
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Je t’avais dis cela, l’interrompit Olivier, si l’affaire d’aujourd’hui se concluait. S’il est
d’accord avec ma proposition, on pourra alors se soulager.
Tu y vas arriver, je suis sûre, affirma Hakim, plein de confiance en soi. Tu y arrives
toujours ! s’exclama-t-il, afin de rassurer son compagnon.
Toujours, toujours, ce n’est pas vrai. Si c’était le cas, on ne serait pas dans la merde
comme on est aujourd’hui. On va voir si ce rendez-vous tient ce qui a été dit
auparavant. Mais, ne t’inquiète pas, je vais trouver une solution de toute façon.
De quoi te préoccupes-tu, donc ?
Ce que me préoccupes, ce sont tes conneries. Merde à la fin, tu ne comprends rien de
tout !
Ne t’énerve pas ! On ! On ! Calme-toi mon chéri, je vais faire attention, je te promets.
Tu vas faire attention… ! Du calme… du calme… ! j’en ai marre, moi ! Rouspéta
Olivier, très agacé, très jaloux.
Chouchou, tu n’as pas besoin de te mettre dans tous ces états. Je te suis fidèle. Lui
affirma Hakim, tout en s’approchant d’Olivier afin de le calmer. J’ai juste appelé ma
mère parce que ça m’inquiète sa santé. Enchaîna-t-il. C’est tout ! Conclut-il, en lui
donnant un bisou sur la joue.
Tu l’avais appelé avant que je parte ! Articula Olivier d’un ton un peu plus modéré.
Ça y est ! C’agaça Hakim. Tu ne me crois pas !
 Et, dès qu’il finit ces mots, Hakim se mit à pleurer comme un idiot. Il eut les larmes aux
yeux, exprès, pour que son compagnon se calme. Depuis le temps qu’il le connaissait, il savait
le mettre à carreaux.
-
Ne pleure pas, s’il te plaît, demanda Olivier, en faisant la tête. Je te dis simplement
qu’on doit faire des économies. On a parlé souvent de ça. Tu fais trop d’appels et ça
coûte un saladier. Comme j’ai, te dis, souvent, les affaires ne vont pas bien, je n’ai pas
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besoin de te répéter ça tout le temps, si nous dépensons de cette façon, on ne peut pas
partir en vacances. Maintenant, arrête. Arrête de pleurer, s’il te plaît. Tu m’énerves
quand tu pleures ! Allez, donne-moi encore un bisou, on fait la paix…
 Hakim écouta, Olivier en acquiesce, la tête. Il disait comprendre le problème financier,
mais ne comprenait rien de tout. Il n’avait jamais bossé en affaires. Il croyait que c’était
facile. Olivier claquait les doigts et paf, il avait plein de pognon. Mais non ! Ça ne se passait
pas comme ça. C’était beaucoup plus difficile qu’il avait imaginé. D’ailleurs, Hakim n’avait
jamais eu, à se préoccuper avec quoi que soit. La vérité c’est qu’il en avait eu toujours la vie
facilitée. Son seul souci était de tenir la maison, de veiller à son chéri, faire le ménage, la
bouffe, et prendre soin de lui-même. La maison, la voiture, les assurances, les impôts, les
habilles, la nourriture, et tant d’autres choses qu’implique l’entretien d’une maison, c’était
Olivier qui s’en occupé. Hakim était trop gâté. Aussi bien, chez Olivier, qu’autre fois, chez ses
parents. Quand il habitait en Algérie, il travaillait dans une boutique pour homme, d’où son
goût pour s’habiller, et son salaire rentrait net d’impôts. Il n’avait aucune mensualité, comme
Olivier qui en avait plein. La seule que lui faisait vraiment chier de payer était l’assurance
maladie, très chère à son goût, pour le temps qu’il eu été malade. À vrai dire, il n’avait jamais
été malade. Et puis, chaque fois qu’il allait chez le médecin il devait payer la facture de sa
poche vu qu’il en avait pour 1 500 CHF de franchise. Bon, bref, Hakim disait toujours
qu’Olivier avait raison, juste pour le faire plaisir, mais à vrai dire, il n’avait rien à foutre.
Olivier vivait au-dessus de la moyenne, il était Suisse, donc, il n’avait pas des problèmes
d’argent. Voilà ! Ça expliquait tout ! Simples comme bonjour !
 De son côté, Olivier pensait que Hakim allait changer un jour. Il pensait très, très, mal !
Hakim avait pris l’habitude de posséder ce dont il avait besoin et d’acheter ce dont il avait
envie. Il avait une voiture de sport, des vêtements de marque, qu’il achetait chez un copain
aussi pédé que lui. À lui, Hakim ne se gênait pas de lui appelé pédé chaque fois qu’il allait le
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voir. Ils se baisaient mutuellement de temps à autre, sans qu’Olivier soit au courant.
D’ailleurs, Hakim payait toujours avec la carte de crédit d’Olivier : « American Express »,
jaune, solde illimité. Parfois, il dépensait trop et Olivier s’énervait. Son relevé de compte était
au plus bas, son compte d’épargne à zéro. C’était vraiment une situation de merde. Mais,
Hakim ne se rendait pas compte des efforts qu’Olivier faisait pour qu’ils aient une vie
convenable. Olivier bossait comme un con, du matin au soir, parfois tard dans la nuit, pendant
que Hakim s’amusait avec d’autres pédales.
 Quand Olivier s’énervait trop avec le gaspillage, Hakim se mettait à économiser, mais
toujours dans des choses superflues. Il économisait, par exemple, dans la nourriture. Une
connerie énorme, qu’il n’aurait jamais dû faire. Olivier avait besoin de manger. D’ailleurs, il
aimait beaucoup manger. Et quand il arrivait à la maison et que Hakim lu présentait un plateau
posé au lit, avec deux tranches de jambon cru, quelques tranches de gruyère, et deux quignons
de pain, Olivier devenait furieux. Et il avait raison. Il avait besoin d’un bon repas, de la viande
rouge, de préférence, une entrecôte, un filet mignon… bref, un repas comme il le faut.
Consistant. Quelque chose que remplit le ventre pour qu’il en grossisse plus vite !
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2º Chapitre
 Olivier était toujours assis à côté de Hakim en essayant d’arrêter ses pleurs. Et Hakim de
son côté, essayait de calmer ses nerfs. Il lui caressait sa joue, embrassait sa petite boutonnière,
et un moment après, il déposa ses bras autour de son cou, embrassant ses lèvres pulpeuses, le
serrant ensuite contre son corps. Et puis, Hakim lui demanda des excuses pour le gaspillage
qu’il en faisait souvent.
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Oh ! Chéri, ne fait pas cette tête-là, embrasse-moi, je t’aime… lui dit Hakim.
Donne-moi une seule raison de te croire ? Demanda Olivier.
 Une seule raison… mon Dieu… que c’est difficile ! Pensa Hakim ingénument.
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Je t’aime, c’est tout ! Tu dois me croire. Prononça Hakim, le regardant dans l’air amusé.
 Et puis, sans le prévenir, il passa la main dans son truc.
 Olivier baissa la tête faisant semblant d’être toujours fâché, mais ça lui plaisait ce que
Hakim lui faisait.
-
-
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Tu ne mérites pas que je te gâte. Lui dit tout doucement Olivier.
Tu disais ?! Lui répondit Hakim en même temps qu’il ouvrit sa braguette.
Tu ne mérites pas que…
 Il n’eut le temps de finir la phrase. C’était agréable ce que Hakim lui faisait, alors il
commença à gémir.
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Tu es vraiment méchant, toi… allez, chéri, pardonne-moi. Lui supplia Hakim en
remontant la tête.
Je te dis, tu ne mérites pas, tu fais trop de conneries… Articula Olivier tout en lui
fonçant la tête. Mais bon, d’accord, cette fois-ci, je te pardonne. Rajouta-t-il en
soufflant de plaisir.
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