EMPRISE DE L IMAGE ET LA CULTURE DE LA PERFORMANCE
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la culture de la performance fait que le se transforme en machine ou outil de travail qui est souvent poussé à l’extrême la mise en place de mesures destinées à repérer les éléments de vulnérabilités et aux renforcements de l'estime de soi peuvent contribuer à l’éviction des dérives

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Publié le 23 avril 2013
Nombre de lectures 52
Langue Français

Extrait

EMPRISE DE L’IMAGE ET LA CULTURE DE LA PERFORMANCEDr BAZBAZI RIDOUANE Médecin spécialiste en médecine sportive Diplômé en cardiologie de sportDiététiqueDiabétologie Et en analyse et prévention du dopage Casablanca avril 2013Nous sommesparfois douloureusement confrontéssouvent à notre insuà La relation d’emprise quiest un phénomène universel dans les entreprises, les institutions, les familles, les couples à travers les situations de harcèlement, de maltraitance… La relation d’emprise apparaît comme l’impossibilité fondamentale d’accepter l’autre dans sa différence. L’autre est nié en tant que sujet ; l’autre est considéré et traité comme objet méprisé et maîtrisable et le droit d’être autre lui est refusé. En général c’est une violence lies àdes rapports d’autoritéL’absence d’unecausalité linéaire de cette relation fait sa complexité et explique les approches multidimensionnelles utilisées pour l’appréhender.D’une manière générale, mon ami Philipe Léotard que je salue en se référant aux travauxde MarieFrance Hirigoyen constate que l’emprise résulte d’une triple action : une action d’appropriation ; une action de domination et une dimension d’empreinteComment s’opère l’influenceet comment s’assure l’emprise?
La relation d’emprise est l’aboutissement d’une logiqueredoutable. Elles’installe d’une manière insidieuse ense construisant autours d’un trèslent travail fait de:La succession des petites violences subies habituelles et quipréparent enquelques sortesle terrain à des violences autrement plus traumatisantes, sous l’effet d’une domination légitimée par la fonction physiques de plus en plus insupportables pour la victimeL’acceptation de contraintes tant que le terme salarié ou fonctionnairedésigne passivitéet soumission L’appropriation symbolique passe par le langage le plus habituellement utilisé pour dire une relation de nature technique mon équipe ; ma secrétaire ; mon chauffeur ; de droit de propriété des résultats et des réalisationsUne sorterenforce l’idée de possession fait que la dimensionL’absence de normalité et le désir d’amélioration du rendement d’empreinte soit renforcée (fixation des taches etorganisation des postes de travails)Donc l’emprise est d’abord une rencontre qui devient une liaison particulière, basée pour des raisons fonctionnellesà la production de performance. La dériveprend alors racinedans les structures et lieux hiérarchisés lorsqu’on perpétue que l’incarnation àla foisde l’institution, dusavoir, de la compétence, assure aussiune fonction protectrice et que del’autre coté s’installede plus en plusl’absence de réaction et la perte des possibilités cd’autant plus fortement qu’elle est traverséeritiques. L’emprise s’exerce aussi par un investissement affectif réciproque à savoir uneimage survalorisée par sa compétence technique ((Monpatron estle meilleur répond a monpoulain) donc(le plus motivé au plus technique)).
Mais, dès lors que l’onprojette sursescollaborateurs d’autres désirs,la satisfaction ne peut plus venir des performances mais de la nature des autres offrandes. La contreperformance peut même être attenduecar elledonne l’occasionde renforcer l’emprise. Le protecteur viendra consoler, sécuriser et garantir un progrès ou une future performance grâce à sa compétence technique et à ses conseils éclairés. L’emprise se renforce aussipar l’obéissance à l’égard du technicien, et par l’acceptation des souffrances imposées « pour la bonne cause » des mots, blessants, mots qui rappellent sans cesse le rapport de domination pour blesser sans laisser de traces Primo Levi,Si c’est un homme, 1947. « Le sentiment de notre existence dépend pour une bonne part du regard que les autres portent sur nous : aussi peuton qualifier de non humaine l’expérience de qui a vécu des jours où l’homme a été un objet aux yeux de l’homme. »
La pulsion d’emprise
Le terme « pulsion d’emprise » a été proposé en 1960 par GRUNBERGER
« FREUD entend par là une pulsion non sexuelle qui ne s’unit que secondairement à la sexualité et dont le but est de dominer l’objet par la force ». Il comporteà la fois l’idée de conquête par la force, de domination contrôlée ou maîtrise et enfin de possession au sens de conservation
La pulsion est caractérisée par trois critères constitutifs :
1.elle tire sasourced’une excitation corporelle ou état de tension,
2.elle tend vers unbutqui vise à supprimer l’état de tension par la satisfaction et la décharge de l’énergie investie,
3.∙enfin, elle reconnaît unobjetau travers duquel ou grâce auquel le but peut être atteint.
Il ne s’agit pas là de stigmatiser mais uniquement de rappeler que dansla relation d’emprise les individus violents ne sont pas des « malades mentaux » mais des individus « normaux » pleinement responsables de leurs actes
La frustration naît du non accession à l’objet ou au but pulsionnel et s’accompagne d’un accroissement de la tension qui est ressentie comme un déplaisir. L’individu s’attache donc à satisfaire ses pulsions pour éviter de souffrir
L’emprise;quelle prévention ? Pour casser ce pouvoir et permettre à chaque acteur de la relation d’échapper à l’apparente inéluctabilité de l’emprise, il est nécessaire d’avoir conscience des mécanismes par lesquels il se perpétue, de repérer les petits riens par lesquels ellese fait.
psychologique dansnos structures constitue un grandL’instauration du bilan espace de liberté qui permettra de dépister le risque de tout glissement potentiel et les éléments de vulnérabilité individuelle quimarquent une faiblesse relative . tantôt temporaire, tantôt durable (référencevoir travaux de Stéphane Proia) L’écoute psychologique au bout du fil qui représente une opération de masse contribuera certainementd’une part eta augmenter lasensibilité à la violence à l’orientation des victimes (Pr JeanBillard)Aujourd’hui l’acteur du changement dans nos organisations devra développer(intervention psychologique Oliver Conaud 15 septembre 1976) : 1.identitésLe respect des 2.La communication n’est pas unidirectionnelleet asservissante mais procède de l’échange3.Développer des relations de symétrie pour retrouver l’équitéDonc Pour éviter d’être piégé dans une relation d’emprise il faut être capable de développer une sensibilité à la violence, d’apprendre à la repéreret la refuser, poser des limites et ne pas accepter ni chercher d’excuses à un comportement déviant quel qu’il soit, qu’on en soit la victime ou le témoin. « A moins d’être complice, les victimes de la perversion narcissique sont à plaindre et plus encore à protéger. »(RACAMIER, 1992)
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