Les violences au sein de la famille et entre proches en France : les femmes plus touchées que les hommes. Méthode d’enquête et résultats - article ; n°1 ; vol.7, pg 147-152
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Santé, Société et Solidarité - Année 2008 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 147-152
The Life Events and Health survey (Événements de vie et santé, EVS) statistically explores the relationships between violence experienced and health status, for men and women aged 18 to 75 living in France. In particular, the survey defines the context behind cases of violence which, according to the victims, result in serious material, professional, physical or psychological damage or damage to their health. Compared to men, more women stated that they had suffered this type of damage, particularly as a result of interpersonal violence (verbal, physical, sexual and psychological). Moreover, particularly in the case of physical violence, those who reported at least one form of serious damage, including damage to their health, were often the victims of aggressors who were known to them, that is, a close relative or family member. For all cases of interpersonal violence, except those involving psychological violence for which the contrast between men and women was less striking, women have been, much more so than men, victims of violence perpetrated by family members. In addition to the more general initial results of this survey, the fact of women’s greater exposure to intrafamily violence does not show that the female population is in general “more victimized” than men, but leads, rather, to an understanding of the circumstances behind the victimization: for women, again more often than for men, violence occurs because there are aggressors in the domestic sphere.
L’enquête Événements de vie et santé (EVS), qui explore au plan statistique les liens existant entre violences subies et état de santé pour les hommes et les femmes âgés de 18 à 75 ans et résidant en France, permet notamment de cerner le contexte des violences entraînant, selon les victimes, un dommage important (matériel, professionnel, physique, psychologique) ou un dommage pour leur santé. Les femmes, plus que les hommes, expriment avoir dû supporter ce type de dommage, particulièrement dans le cas des violences interpersonnelles (verbales, physiques, sexuelles et psychologiques). Et les personnes déclarant au moins un dommage important ou pour leur santé sont fréquemment victimes d’agresseurs connus d’elles, faisant partie de leurs proches ou de leur famille, surtout en matière de violences physiques. Pour l’ensemble des violences interpersonnelles, à l’exception des violences psychologiques pour lesquelles le contraste entre hommes et femmes est moins marqué, les femmes sont toujours, beaucoup plus que les hommes, victimes de violences exercées par des membres de leur famille. En complément des premiers résultats plus généraux de cette enquête, cette plus forte exposition des femmes aux violences intrafamiliales tend à désigner la population féminine non pas globalement comme «plus victime» de violences que les hommes, mais permet plutôt de comprendre les circonstances de la victimation: pour les femmes, plus souvent encore que pour les hommes, lorsqu’il y a violences, c’est parce qu’il existe des agresseurs agissant dans la sphère domestique.
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Publié le 01 janvier 2008
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L AM E S U R E D E SV I O L E N C E S
Outils et méthodes
Les violences au sein de la famille et entre proches en France: les femmes, plus touchées que les hommes. Méthode d’enquête et résultats
Catherine CavalinFRANCE Chargée d’études statistiques à la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique
L’enquêteÉvénements Résumé de vie et santé(EVS), qui explore au plan statistique les liens existant entre violences subies et état de santé pour les hommes et les femmes âgés de 18 à 75 ans et résidant en France, permet notamment de cerner le contexte des violences entraînant, selon les victimes, un dommage important (matériel, professionnel, physique, psycholo-gique) ou un dommage pour leur santé. Les femmes, plus que les hommes, expri-ment avoir dû supporter ce type de dommage, particulièrement dans le cas des violences interpersonnelles (verbales, physiques, sexuelles et psychologiques). Et les personnes déclarant au moins un dommage important ou pour leur santé sont fréquemment vic-times d’agresseurs connus d’elles, faisant partie de leurs proches ou de leur famille, surtout en matière de violences physiques. Pour l’ensemble des violences interper-sonnelles, à l’exception des violences psycho-logiques pour lesquelles le contraste entre hommes et femmes est moins marqué, les femmes sont toujours, beaucoup plus que les hommes, victimes de violences exercées par des membres de leur famille. En complément des premiers résultats plus généraux de cette enquête, cette plus forte exposition des femmes aux violences intrafamiliales tend à désigner la population féminine non pas globalement comme «plus victime »de violences que les hommes, mais permet plutôt de comprendre les circons-tances de la victimation: pour les femmes, plus souvent encore que pour les hommes, lorsqu’il y a violences, c’est parce qu’il existe des agresseurs agissant dans la sphère domestique.
The Life Events and Abstract Health survey(Événe-ments de vie et santé, EVS) statistically explores the relationships between violence experienced and health status, for men and women aged 18 to 75 living in France. In particular, the survey defines the context behind cases of violence which, according to the victims, result in serious material, pro-fessional, physical or psychological damage or damage to their health. Compared to men, more women stated that they had suffered this type of damage, particularly as a result of interpersonal violence (verbal, physical, sexual and psy-chological). Moreover, particularly in the case of physical violence, those who reported at least one form of serious damage, including damage to their health, were often the victims of aggressors who were known to them, that is, a close relative or family member. For all cases of interpersonal violence, except those involving psychological violence for which the contrast between men and women was less striking, women have been, much more so than men, victims of violence perpetrated by family members. In addition to the more general initial results of this survey, the fact of women’s greater exposure to intrafamily violence does not show that the female population is in general “more victimized” than men, but leads, rather, to an understanding of the circumstances behind the victimization: for women, again more often than for men, violence occurs because there are aggressors in the domestic sphere.
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près l’Enquête nationale sur les vio-lences envers les femmes en France des lAiens entre violences subies et état de santé, (ENVEFF, 2000) (Jaspard, 2003), premier élément de connaissance il restait encore à explorer ce domaine pour les hommes. C’est l’un des objectifs de l’enquête Événements de vie et santé(EVS), menée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) en 2005-2006 auprès de 10000 hommes et femmes âgés de 18 à 75 ans et résidant dans des ménages ordinaires (Cavalin, 2007). Le propos général d’EVS est d’établir des liens signifiants entre cinq types de violences subies (violences verbales; violences physiques; vio-lences sexuelles; violences psychologiques; vols et tentatives, cambriolages, dégradations de biens), l’état de santé (présent et passé) et les difficultés (familiales, affectives, matérielles) rencontrées au cours de la vie entière.
Parmi d’autres résultats permettant de caractériser les personnes qui déclarent avoir subi des violences, le lien existant entre celles-ci et leurs agresseurs est d’une grande portée informative, afin de mesurer en particulier l’ampleur des violences perpétrées dans le cadre de la famille et de préciser leur nature et les circonstances dans lesquelles elles pren-nent place.
L’objet de ce texte est de présenter quelques résultats concernant les violences perpétrées au sein de la famille et entre proches, après avoir exposé les spécificités du dispositif d’en-quête qui les a produits.
Un dispositif adapté au recueil de la déclaration des violences subies
Un préalable: assumer la normativité de la notion de violence et encadrer la subjectivité des répondants
Rechercher l’objectivité en limitant la vio-lence à son expression physique semble très réducteur et ignore l’idée, beaucoup plus étendue que celle de blessure (au sens trau-matologique du terme), d’une «atteinte à l’inté-grité de la personne ». C’est pour cette raison qu’EVS aborde tant les violences de type « atteintesaux biens» (même non accompa-gnées d’atteintes directes sur la personne), que les violences verbales, physiques, sexuelles,
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psychologiques (usuellement désignées comme « interpersonnelles »).
Donner un contenu à la «violence »est affaire de normes et la perception de celle-ci est subjective. Au lieu de parler de «violence »ou d’« agression »,EVS préfère donc questionner les enquêtés au sujet de faits, de gestes, de situations concrètement décrits. Par exemple, plutôt que de parler de «violences physiques», il est question de «gifles, coups ou autres bru-talités physiques». Ce mode de recueil des données exprime la volonté d’assumer une définition normative de la violence, étendue à des formes très diverses, et de prendre la subjectivité des répondants telle qu’elle est: ne pas la déplorer, mais «l’encadrer »par un questionnaire conçu pour être entendu de la manière la plus univoque possible.
De la progressivité, autant qu’il est possible
Dans EVS, beaucoup de questions ont un caractère intime, notamment lorsqu’il s’agit de dire si l’auteur des violences subies fait partie du cercle des proches, voire des membres de la famille. Les questions avancent donc dans un ordre qui vaa priori crescendodans le degré de sensibilité, quand cela est possible. Si l’on peut supposer que les rapports sexuels forcés revêtent toujours pour leur victime un caractère grave et rendent donc leur parole difficile, il est en revanche impossible, en effet, d’estimer par avance si un «simple »cambrio-lage est source de traumatisme.
La complexité des liens entre violences et santé complétée par une approche biographique et une connaissance des comportements «à risque»
Les liens entre violences subies et santé sont complexes, le rapport immédiat entre une «agression »et la «lésion »qui en résulte, en matière de santé, n’étant identifiable que dans le cas des blessures relevant de la traumatologie.
Cette complexité a rendu indispensable une analyse détaillée des aspects biogra-phiques. Le questionnaire d’EVS est centré sur les événements tels que décès, maladies graves, tentatives de suicide, suicides, alcoolisme ou consommation de drogues illicites dans l’entourage, séparation des parents, violence
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éventuelle entre ceux-ci, etc., ces situations pouvant former une caisse de résonance aux 1 relations entre violences et santé.
Des questions concernant les compor-tements sexuels et la consommation d’alcool et de drogues illicites ont également été posées, en faisant l’objet d’un protocole de collecte nouveau en France: un questionnaire auto-2 administré par ordinateurauquel les enquêtés ont pu répondre par une procédure simple, en lisant à l’écran le texte des questions, tandis qu’ils pouvaient aussi écouter celui-ci dans un 3 casque audio, grâce à une voix enregistrée.
Parmi les victimes de violences entraînant au moins un dommage important ou un dommage pour la santé, les femmes sont plus exposées que les hommes aux violences intrafamiliales
Le détail des violences rapportées pour la période des vingt-quatre mois précédant l’enquête
4 Les enquêtes de victimation «traditionnelles» recueillent des informations détaillées sur les violences subies sur des périodes courtes (rare-ment plus de deux ans en arrière). La période détaillée par EVS couvre deux années en amont de la date de l’entretien, période assez courte pour obtenir des informations factuelles fiables et préférable à une seule année pour disposer d’effectifs suffisants de victimes sur les violences les plus rares afin de les exploiter statistiquement. Une interrogation plus rapide des mêmes violences survenues depuis la naissance jusqu’à l’annéen–2fait suite à ce questionnaire détaillé.
La période détaillée permet notamment de connaître le lien qui unit (ou unissait, au
moment des faits) la victime à son agresseur, selon la règle suivante: sur chacun des cinq types de violences explorés,le seul(s’il n’y en a qu’un) oule dernier(si plusieurs faits sont rapportés) des événements violents fait l’objet d’un approfondissement, pour peu que l’en-quêté(e) signale avoir subi, du fait de cette situation, un dommage important en matière professionnelle, matérielle, psychologique ou physique ou un dommage temporaire ou durable pour sa santé.
Les femmes, plus que les hommes, rapportent subir au moins un dommage important ou concernant leur santé, à la suite des violences subies dans les deux années écoulées
Les femmes déclarent beaucoup plus sou-vent que les hommes au moins un dommage important (matériel, physique, professionnel ou psychologique) ou un dommage pour leur santé (tableau 1). Cet écart est particulière-ment élevé pour les violences physiques. Même si les hommes peuvent se montrer plus réticents, en situation d’enquête, à se dire victimes, déclarer des dommages est néanmoins un indicateur du degré de gravité de la violence subie. Selon cet indicateur, les violences déclarées par les femmes auraient donc de plus lourdes conséquences.
L’auteur de violences interpersonnelles entraînant des dommages importants est souvent connu de la victime, voire fait partie de sa famille 5 ou de ses proches
Les violences interpersonnelles mettent très souvent en relation une victime et un auteur qui se connaissent: c’est le cas plus d’une
1. Lesanalyses menées à partir de l’enquête donnent raison à ce parti pris (Cavalin, 2009), dans la mesure où les groupes de population les plus exposés à diverses formes de violence et présentant un état desanté dégradé sont aussi ceux qui, du point de vue des difficultés traversées au cours de la vie entière, se trouvent en situation défavorable. Pour le dire de façon lapidaire: on n’observe pas de lien significatif entre violences et santé dans la population générale, sans un contexte biographique «difficile ». 2. Lereste du questionnement se déroule en face-à-face avec un enquêteur de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). 3. Surdes sujets tels que la violence, la sexualité et la consommation d’alcool et de drogues illicites, la sincé-rité des réponses délivrées en mode auto-administré par ordinateur fait débat. Pour avoir un aperçu des arguments à ce propos: MacMillan Harriet L.et al.(2006) et Rogers S.M.et al.(1999). 4. Parenquêtes de victimation «traditionnelles »,on entend ici les enquêtes statistiques qui, comme celles réalisées par l’Observatoire national de la délinquance (OND) en janvier 2007 et 2008, reprennent sur une année civile les crimes et délits déclarés par les enquêtés, en appuyant la description de ceux-ci sur la nomen-clature de la police (document intitulé «état 4001», pour la France). Ces enquêtes servent notamment – c’est historiquement l’un de leurs tout premiers objectifs – à confronter les statistiques obtenues àcelles enregistrées par la police, la gendarmerie et la justice. Elles n’ont pas pour objectif, à la différence d’EVS, de relier aux violences subies les caractéristiques de l’état de santé des répondants, ni le contexte biogra-phique dans lequel ceux-ci se trouvent. 5. DansEVS, la notion de «proches »recouvre les personnes avec qui l’enquêté(e) entretient des relations de confiance ou d’amitié, sans que celles-ci fassent nécessairement partie de sa famille.
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t a b l e a u1Proportion de personnes déclarant au moins un dommage important à la suite des violences subies (%)
VIOLENCES SUBIES
Atteintes aux biens
Violences verbales
Violences physiques
Exhibitionnisme, contacts physiques contraints
Violences psychologiques
Hommes
42 17 10 9 14
Femmes
48 32 47 19 24
Ensemble
45 25 26 14 21
Champ :Personnes âgées de 18 à 75 ans vivant en ménages ordinaires et déclarant avoir été victimesd’au moins un type de violences parmi vols, tentatives de vols, cambriolages, dégradations de biens, violences verbales, physiques, sexuelles ou psychologiques au cours des deux années précédant l’enquête. Lecture :42 %des hommes ayant subi une atteinte aux biens déclarent qu’elle a entraîné au moins un dommage profes-sionnel, matériel, psychologique ou physique important, ou un dommage temporaire ou durable pour leur santé. Source :Enquête Événements de vie et santé, DREES, 2005-2006.
fois sur deux pour l’exhibitionnisme et les contacts physiques contraints (être embrassé(e) de force), et huit fois sur dix environ pour les violences verbales, physiques et psychologiques (figure 1). Le lien est même souvent très étroit: il s’agit d’un membre de la famille (y compris le conjoint) ou d’un proche de la victime plus d’une fois sur quatre en cas d’exhibitionnisme ou de contacts physiques imposés et plus d’une fois sur deux pour les violences physiques.
Et plus les violences sont répétées, plus l’auteur du dernier événement violent tend à être proche de la victime
Les personnes ayant subi des violences physiques ou verbales répétées sur les vingt-quatre mois précédant l’enquête déclarent plus souvent que les autres connaître l’auteur du dernier de ces faits. Lorsque des violences physiques ont été subies une fois, 64% des victimes en connaissent l’auteur et 39% déclarent que celui-ci est un membre de leur famille ou un proche; lorsqu’elles sont surve-nues plusieurs fois, ces taux sont respective-ment de 97% et 73%. Lorsque les violences verbales se sont produites une fois en deux ans, 71% des personnes qui les ont subies en connaissent l’auteur et, dans 18% des cas, celui-ci fait partie de leur famille ou de leurs proches ;pour des faits répétés, ces taux sont respectivement de 79% et 33%.
L’auteur des violences est souvent membre de la famille ou des proches :ce constat général s’applique surtout aux femmes
Les femmes, parmi les victimes d’au moins une violence interpersonnelle entraînant un dommage important ou un dommage pour la santé, dans les deux ans précédant l’enquête, rapportent plus souvent que les hommes que l’auteur de l’agression ou de la dernière agression subie fait (ou faisait alors) partie de leur famille. Toutes violences interperson-6 nelles confondues , 30% des femmes victimes déclarant au moins un dommage important décrivent leur agresseur comme étant un membre de leur famille (qui inclut la per-sonne qui était leur conjoint au moment des faits), alors que c’est le cas de 17% des hommes (figure 2). Cela signifie que, pour les atteintes comportant pour ceux qui les subissent un certain degré de gravité, les femmes sont plus souvent que les hommes exposées à des 7 violences du fait de leur entourage familial .
Alors que les violences physiques expriment très nettement ce résultat (41% de femmes vic-times rapportant que leur agresseur fait partie de leur famille), les violences psychologiques illustrent une situation plus partagée.
6. Horsattouchements, rapports sexuels forcés (ou tentatives): effectifs trop faibles pour pouvoir ici en tirer des conclusions statistiquement pertinentes. 7. Résultatqui rejoint celui de l’enquête de victimation réalisée par l’Observatoire national de la délinquance en 2007 (p. 2).
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f i g u r e1Lien entre victime et auteur des violences interpersonnelles ayant entraîné au moins un dommage important (%)
% 40
35
30
25
20
15
10
5
0 Violences verbales
Violences physiques
Exhibitionnisme, contacts physiques contraints
Type de violences
Violences psychologiques
La victime ne sait pas répondre sur son lien avec l’auteur
Auteur inconnu avant les faits
Auteur connu avant les faits mais sans faire partie de la famille ou des proches
Auteur faisant partie de la famille (y compris conjoint-conjointe) ou des proches
Champ :Personnes âgées de 18 à 75 ans vivant en ménages ordinaires et déclarant avoir été victimes de violences verbales, physiques, sexuelles ou psychologiques au cours des deux années précédant l’enquête. Lecture :25 %des victimes de violences verbales survenues au cours des deux ans écoulés avant l’enquête EVS estiment que celles-ci ont entraîné au moins un dommage important ou un dommage pour leur santé: 7 %des victimes déclarent que l’auteur des dernières violences verbales subies faisait partie de leur famille ou de leurs proches au moment des faits, 12% qu’ils connaissaient cet auteur sans qu’il fasse partie de leur famille ou de leurs proches et 6% qu’ils ne le connaissaient pas. Source :Enquête Événements de vie et santé, DREES, 2005-2006.
f i g u r e2Victimes de violences interpersonnelles dans le cadre familial, par type de violence et par sexe (%)
% 45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Violences verbales
Violences physiques
N.S. Exhibitionnisme, contacts physiques contraints Type de violences
Hommes
Violences psychologiques
Femmes
Ensemble
N.S. :Effectifs insuffisants pour permettre une analyse statistique pertinente. Champ :Personnes âgées de 18 à 75 ans vivant en ménages ordinaires et déclarant avoir été victimes d’au moins une violence interpersonnelle (verbale, physique, sexuelle – exhibitionnisme ou contacts ph ysiques contraints – ou psychologique) ayant entraîné un dommage important (matériel, professionnel, ph ysique ou psychologique) ou un dommage pour la santé au cours des deux années précédant l’enquête. Lecture :25 %des femmes victimes de violences verbales ayant entraîné un dommage important rapportent que l’auteur des faits faisait partie de leur famille. Source :Enquête Événements de vie et santé, DREES, 2005-2006.
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Bibliographie
Outils et méthodes
L AM E S U R E D E SV I O L E N C E S
Cavalin C. (2007). Les violences subies par les personnes âgées de 18 à 75 ans: premiers o résultats de l’enquête Événements de vie et santé (1/2), DREES,Études et Résultats, n598, septembre, 8.
Cavalin C. (2009). Être victime de violence et en mauvaise santé est associé à des événe-ments difficiles traversés au cours de la vie. Résultats de l’enquête Événements de vie et santé (2/2), DREES,Études et Résultats, à paraître.
Jaspard M., Brown E., Condon S.et al.(2003).Les violences envers les femmes en France. Une enquête nationale, Paris, La Documentation française, 374.
MacMillan Harriet L.et al.(2006). Approaches to Screening for Intimate Partner Violence in Health Care Settings. A Randomized Trial,Journal of the American Medical Association: 530-536.(JAMA), 296 (5)
Observatoire national de la délinquance (2007).Les premiers résultats de l’enquête de victi-mation 2007, Extraits du rapport annuel de l’Observatoire national de la délinquance, Enquête de victimation 2007 – Synthèse, novembre, 4.
Rogers S.M.et al.(1999). Entretiens auto-administrés sur ordinateur et mesure des comporte-ments sensibles,Population: 231-250., 54 (2)
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