Architecture et décoration - article ; n°1 ; vol.34, pg 401-413
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1934 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 401-413
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Gilberte de Coral-Rémusat
I. Architecture et décoration
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 34, 1934. pp. 401-413.
Citer ce document / Cite this document :
de Coral-Rémusat Gilberte. I. Architecture et décoration. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 34, 1934. pp.
401-413.
doi : 10.3406/befeo.1934.4969
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1934_num_34_1_4969LA DATE DU TA KÈV
par Madame G. de CORAL-RÉMUSAT, V. GOLOUBEW et G. CŒDÈS.
I. — ARCHITECTURE ET DÉCORATION.
La date du Ta Kèv n'a pas été jusqu'ici exactement déterminée. Or,
l'étude de l'évolution architecturale vient de permettre à M. Stern de situer
chronologiquement ce temple entre Prè Rup et le Bàphûon. L'examen des
colonnettes semble resserrer l'intervalle entre Prè Rup et Bantây Srëi d'une
part et les gopura du Palais royal d'autre part. L'observation de la décorat
ion des frontons confirme cette conclusion et permet également de désigner
une période intermédiaire entre Bantây Srëi et les gopura du Palais royal,
c'est-à-dire la fin du Xe ou les premières années du XIe siècle (i).
(1) Nous ne pouvons donner ici la justification de toutes les remarques sur lesquelles
nous nous appuyons. M. Stern et nous-mème avons entrepris, depuis deux ans déjà,
un travail sur l'évolution de la décoration khraère ; M. Stern a établi l'évolution du
linteau et de la colonnette ; nous avons, de notre côté, étudié celle du fronton et des
pilastres.
Les thèmes ornementaux se transforment, naissent les uns des autres, suivant une
progression logique et souple en même temps. Certaines ordonnances, résultant des
transformations d'un motif, ne peuvent apparaître qu'à un stade d'évolution déterminé.
Si parfois, les artistes copient les modèles d'une période précédente, ils ne manquent
pas de se trahir par des détails particuliers à leur époque. Lorsque la décoration d'un
ou de plusieurs monuments offre des caractéristiques identiques à celles de la décorat
ion d'un édifice daté, on est en droit de conclure que le ou les monuments en ques
tion sont approximativement contemporains de cet édifice ; ils sont évidemment an
térieurs si leur décoration est moins évoluée, postérieurs si elle l'est davantage.
Nous avons donc étudié minutieusement le processus des thèmes décoratifs, leur
développement, leurs fluctuations, leurs emprunts à des arts extérieurs. Nos recher
ches respectives, menées en toute indépendance, ont abouti à des résultats concor
dants. Notre travail est actuellement presque terminé ; mais notre documentation pho
tographique pouvant présenter quelques lacunes, nous ne voudrions pas publier les
résultats de nos recherches avant d'avoir vérifié, ou fait vérifier sur place, certains
points importants.
Le présent article est donc un peu prématuré. Ne pouvant exposer l'ensemble de
nos recherches, nous n'en présentons que des fragments et semblons peut-être établir
26 — — 402
M. Stkrn, dans une communication à la Société asiatique (JA., avril-juin
1933, L'évolution de l'architecture khmère), considère le Ta Kèv comme
postérieur à Prè Rup ; or, ce dernier temple, par le style de ses linteaux et
de ses pilastres, s'avère un peu plus tardif que le Mébon oriental, daté lui-
même de 952 (1).
Le temple-montagne khmèr, dont Ankor Vàt (XIIe siècle) est le spécimen
accompli, n'a pas surgi brusquement dans l'art d'Ankor sous sa forme par
faite. Trois siècles d'hésitations et de recherches ont permis aux architectes
d'obtenir ce type de monument, constitué essentiellement par un gigantesque
piédestal artificiel qui supporte à la fois un certain nombre de hautes tours-
sanctuaires (évolution étudiée par M. Stern) et une ordonnance complexe de
galeries voûtées;
Jetons un rapide coup d'œil sur les différents stades de formation de
ces deux systèmes architecturaux : tours sur pyramides et galeries con
centriques.
A Bàkon (IXe siècle) apparaît une disposition inconnue de l'art préangko-
réen : les tours sont groupées au pied d'une pyramide étagée en grès et
latérite. Cette pyramide ne supportait qu'un seul sanctuaire, sans doute en
matériaux légers, dont les traces ont presque entièrement disparu.
Un psu plus tard se dessine un procédé nouveau : vers l'an 900, au Phnom
Bàkhèn, les Khmèrs construisent des sanctuaires en grès sur une eminence
naturelle revêtue de maçonnerie. Dans la première moitié du Xe siècle, à Koh
Ker, le pràà est une simple pyramide artificielle très surélevée et un peu
isolée du groupe des sanctuaires centraux.
Les Khmèrs placèrent ensuite, vers le milieu du Xe siècle, sur une haute
pyramide entièrement artificielle, des sanctuaires en briques, et sur les diffé
rents gradins de celle-ci d'autres de moindre importance. Les
plans du Mébon et du Prè Rup appartiennent à cette catégorie.
Mais les Khmèrs allaient bientôt créer un nouvel élément architectural.
Dès le début de l'art angkoréen, en plus des tours, ils utilisaient des salles
nos arguments sur des postulats. De plus, notre terminologie risque de paraître dé
ficiente : il serait compliqué d'employer ici une spéciale dont il faudrait
expliquer d'avance chaque mot. Ces inconvénients, et les critiques qu'ils peuvent sou
lever, ne nous échappent pas ; pourtant le problème du Ta Kèv étint à l'ordre du
jour, il nous a semblé utile d'essayer de contribuer dès maintenant à sa solution, dans
la mesure des moyens dont nous disposons. Nous espérons que les critiques éven
tuelles de notre méthode ne seront définitivement formulées qu'après la publication
complète de notre travail.
(') Ce texte était déjà rédigé lorsque la découverte de la stèle de Prè Rup a révélé
la date de fondation ds ce monument, 965, et confirmé ainsi notre assertion de sa
légère postériorité par rapport au Mébôn oriental. — — 403
longues, sortes de galeries fragmentées, couvertes d'une charpente. A Práh
Ko et à Kôh Ker, ces bâtiments étaient construits sur le sol. Mais si nous jetons
les yeux successivement sur les plans du Mébon oriental, de Prè Rup, du
Phïmânàkàs (plans Lunet de Lajonquière), nous faisons les constatations sui
vantes : au MébÔn (fig. i) sur le premier étage de la pyramide, sont indiquées
des salles longues qui ne formaient pas encore une galerie continue ; à Prè
Fig. i. — MébÔn oriental.
Plan, d'après Lunet de Lajonquière (/£.)•
Rup (fig. 2), une tentative du même genre peut être observée sur les deux
premières terrasses ; les recherches exécutées par la Conservation d'Ankor
indiquent que ces tronçons de galeries étaient couverts en matériaux péris- ~ — 404
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SALLES DÉGAGÉES (otPuis аой »зд)
5ALLES tt ECHELLE BECOMSTiTUËES ытяжт ÉLÉMENTS DETOOUVÉS
Fig. 2. — Prè Rup (d'après un plan dessiné par M. G. Trouvé et complété
par M. Henri Marchal).
sables. Après ces divers tâtonnements, le Phïmânàkàs (fig. 3) qui, l'étude de sa
décoration le confirme (voir Finot, Le Yaçodharagiri et le Phïmanàkàs,
JA., janvier-mars 1932, p. 59), n'a été peut-être construit et en tout cas te
rminé qu'à la fin du Xe ou au début du XIe siècle, marque un progrès véritable :
une galerie voûtée en grès, timide et étroite, mais continue, court tout autour
de la terrasse supérieure.
Ces deux procédés de construction : tours élevées au sommet de la haute
pyramide artificielle, galeries voûtées construites sur ses étages, sont employés 405
F'S- 3' — Phïmânakàs.
Plan, d'après Lunet de Lajonquière
simultanément au Ta Kèv (fig, 4). Dans ce temple, en effet, nous voyons, pour
la première fois, cinq tours eu pierre sur une pyramide artificielle (*); en outre,
une galerie co

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