La déesse  Anat. Poème de Ras Shamra.  - article ; n°1 ; vol.18, pg 85-102
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La déesse 'Anat. Poème de Ras Shamra. - article ; n°1 ; vol.18, pg 85-102

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Description

Syria - Année 1937 - Volume 18 - Numéro 1 - Pages 85-102
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 264
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Charles Virolleaud
La déesse 'Anat. Poème de Ras Shamra.
In: Syria. Tome 18 fascicule 1, 1937. pp. 85-102.
Citer ce document / Cite this document :
Virolleaud Charles. La déesse 'Anat. Poème de Ras Shamra. In: Syria. Tome 18 fascicule 1, 1937. pp. 85-102.
doi : 10.3406/syria.1937.4033
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1937_num_18_1_4033LA DEESSE 'ANAT
POÈME DE RAS SHAMBA
(Deuxième article, ou V AB, B)
PAR
CH. VIROLLEAUD
La seconde partie de V AB, soit Y AB, B, comprend tout ce qui reste de la
col. II et les premières lignes de la col. III, lesquelles sont gravées sur un
un fragment qui ne se raccorde pas matériellement à. AO 16638 (= V AB),
mais qui fait certainement partie de la tablette ainsi désignée.
11 manquait, à la fin de V AB, A (Syria, XVII, pp. 333-345), quatorze lignes
environ, et il en manque une vingtaine au début de V AB, B. La lacune est
donc beaucoup trop considérable pour qu'on puisse tenter de relier ensemble
les deux morceaux. Comme, cependant, Mot avait reçu précédemment l'ordre
de servir Alcyn-B%l, et qu'on verra bientôt (V AB, B, 5P ss.) 'Anat massacrer
des populations entières, il est permis de conjecturer que les instructions don
nées à Mot par la déesse n'ont pas été suivies, ou qu'elles n'ont reçu qu'un
commencement d'exécution, et que les divers massacres qui vont être décrits
représentent autant de châtiments infligés par 'Anat à des collectivités au
service de Mot, et qui auraient suivi, dans sa rébellion, l'adversaire constant
d'Aleyn-B'l.
De toute façon, V AB, B se compose nettement de trois parties :
I. — Ll. l-oa, qui constituent la fin d'une scène et dont le sens est, par
suite, fort incertain.
II. — Ll. 5P-37 ou « les combats de 'Anat », épisode complet et bien con
servé, qui se subdivise lui-même en plusieurs parties.
III. — Ll. 38-fin, début d'une scène nouvelle, qui se retrouvera d'ailleurs
plus loin : D 80? ss., mais dans un état également fragmentaire, et à la suite
d'un morceau tout différent de 5Ê-37. 86 SYRIA
1
Fin d'un épisode (11. l-5a).
Col. 2. (1)[ ]i[ ]
(2) kpr . ib% . but.
rh . gdm (3) tv unhbm.
klat . syrt (4) bht %nt.
w(?) tfjnj . yhnm (5) b si . (jr.
2-3*. — Littéralement : « le kpr des sept filles, (c'est) le souffle vital des
chevreaux et des anhb. »
kpr, qui ne se rencontre pas ailleurs, peut représenter bien des choses
différentes, mais l'explication la plus acceptable paraît être h. "to, acd.
kapru, sorte de coupe. Le kpr des sept filles contiendrait le rh des che
vreaux <1( et des imhb, comme la mer contient la brlt (synon. de rh) de l'animal
marin : anhr, 1* Ali î, 15-16 ; cependant, comme on dit aussi (ibid., 14-15) que
la brebis (s) est la nps des lionnes du désert, kpr sb% but pourrait désigner la
plante que broutent les chevreaux et les anhb, le 122, par exemple.
Sur « les sept filles », voir ci-dessus A 23. l'our gain, ci. il Uan., 0, "Ai ;
anhb, qui se retrouvera plus loin, 1. 42, désigne évidemment un autre animal,
et, sans doute, 111 animal do petite tail. , lc .^-.uoi tu. î. uniaiua (jiub. n-iixj,
quoique l'association du lièvre avec le chevreau apparaisse singulière.
3.;-4a. — La locution klat stjrl bht 'ni semble indiquer (pie la scène se
passe devant la porte de la maison de ' Anat. Toutefois, l'absence de préposi
tion est surprenante, car ou dit ailleurs, 11 Dan., 5, G bapsrjr. D'autre part, hjrl
ne peut être que le plur. de sgr, bien qu'on dise, en héb., se\irim. Pour klal,
voir ci-dessus, A 11 ; il s'nirit sans doute, non pas de deux portes, mais des
deux battants ou vantaux dune seule et même porte. — bht, pour ht, est connu
déjà, mais dans la suite (17 ss.) la forme ht se rencontrera seule, à l'exclusion
de bht.
4P-5a. — w(?) iqnj « et elle ('Anat) rencontre », ou « tu rencontreras (toi,
I1) Comparer à /•// y<lm le nps ';/l tic RAB 5, -4. LA DÉESSE fANAT 87
Wnat) », s'il s'agit de la 2e pers. Même verbe dans 11 ])tm., 0, 43 (/ uqryk) et
ci-après, C HP (qryy).
La déesse rencontre les serviteurs — les siens propres, ou ceux à'Ahyn-
Aï. '- /// — au moment où ils posent (à terre ?) ou déposent (dans la terre ?) le gr ;
ou bien, si b a le sens instrumental, la rencontre est provoquée par le dépôt
du gr ou d'un gr. Ce dernier mot, d'un emploi si fréquent, est d'une interpré
tation très ardue. Dès le début, gr s'est trouvé en association avec gh' et dans
des passages où il semble bien qu'il soit question de vases précieux . II AB, 5,
77-78, et où le sens de « coupe» pour gh% (b. v^a) paraissant assuré, gr doit
nécessairement désigner aussi un récipient. En tout cas, il s'agit bien d'un
objet, et facilement transportable, puisqu'on dit. l* Ali 5, 13^, sa gr %ly<ïnt,
« élève le gr sur (tes) deux mains ». — 11 semble d'ailleurs certain qu'il
existe, dans la langue de Ras-Shamra, deux vocables de la forme gr. Pour les
termes monosyllabiques, les rencontres ou les confusions de ce genre sont
fréquentes, on le sait. Il conviendra d'examiner cbaque cas particulier, quand,
du moins, le contexte permet de discuter le sens, ce qu'on ne saurait faire vala
blement pour la présente locution, par laquelle se termine un épisode dont
nous n'avons, en somme, que les derniors mots.
Il
Les combats de 'Anat.
\° Les premiers com hats : H. .">?-1<>.
w h In . xnl . Im (G) Ihs.
h %wq . ihlxh . Im (7) qnjtm
Imhs . km . hp y[ni]
(8) tsml . («Im . ml . èps
(') Et aussi II AB 8, 5, le mot qui remplace qui est parallèle à gr, tandis qu'il y a ailleurs,
gr étant, dans la phrase suivante, hlb. Mais, II AB 7, 5-i), gr et spn, et, dans un texte inédit,
rtans TAB 6, 17-18 et I AB 1, 2*, c'est psltm nb gr, bll spn. .
SYRIA- : 88
(9) tilth . k hdrt . rc[s]
(10) *//i . k erbymkp.
k . qsm(?) (11) grmn . kp . mhr.
'tkt (12) rest. I bmth.
sml (13) kpt . 6AW7i.
/«■A'mj . ty[ll] (14) ftf/m . s2mr.
hlqm . lniii«['] (l'>) mhrm.
vit m . tyrs (1G) s/jm.
b ksl . (jslh . mtlft
TRADUCTION
Et alors 'Anat combat ;
(6) dans la vallée, elle meurtrit les Fils (7) de la ville.
Elle frappe le peuple du bord de la m[er] ;
(8) elle massacre l'humanité du Levant.
(9) (Alors, il y a,) sous elle, des tètes (nombreuses) comme les kdrt ;
(10) au-dessus d'elle, des paumes (demain), comme les sauterelles,
et comme ... (11) ... (est) la paume (de la main) du mhr.
Ayant jeté (?) (12) les têtes sur sa colline
(et) attaché (13) les paumes sur son Ijbê,
olle plo[nge] (ses) deux genoux (14) dans le sang du û'hnr,
ses deux ..., dans le mm' (15) des mhr.
..., elle pourchasse (1G) les vieillards
par le (moyen du) ksi do son arc ...
53-7x. — 'Anat massacre les gens de la Ville.
w hln, seulement ici et ci-après, 1. 17 ; ailleurs him, comme en hébreu,
II AB 4, 27 et ci-après D, 29. Pour l'alternance wi/n, en fin de mot, comp. hm
et hn. % SYRIA. 1937. c*L it. - Pi-. XVI
"
VAIU LA DÉESSE 'ANAT 89
Les deux verbes : tmths et thtsb sont à l'ifteal, comme pour indiquer qu'il
y a, non seulement massacre, mais combat, ou que cAnat combat avant de
massacrer. L'ift. de mhs est fréquent en accadien, mais, en héb., le verbe ne
se rencontre qu'au qal, et il en est de même pour hsb, dont le sens premier est
« fendre, couper », mais qui signifie aussi parfois (Osée, vi, 5) « tuer » W.
'Anat frappe les bn qrylm (plus loin, I. 20, bn qrtm). Il y a plusieurs
exemples de pluriel de cette sorte ; ainsi, ci-après, 1. 30, bn slhnm. — bn qryt
(ou bn qrt) est l'équivalent d'acd. mâr âli, comme bn rgm de mâr sipri.
De quelle ville s'agit-il ? Peut-être de Beit-'Anat en Nephtali ; mais il y
avait, en Palestine, plusieurs villes qui portaient ce nom(2>, et il y avait
aussi, d'après les documents égyptiens, une Qrt 'nt&h En tout cas, « la ville »
dont il est ici question possédait apparemment une « maison de 'Anat », celle
qui était mentionnée déjà à la 1. 4 ci-dessus, et qui sera, un peu plus loin,
1. 29P, le théâtre d'un nouveau massacre.
Cette « ville », quelle qu'elle fût <4), s'élevait à proximité d'une vallée, ou
« dans une vallée » b emq. Dans l'A. T., 

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