Biographie universelle : ou, Dictionnaire historique

François Xavier De Feller, Jean Baptiste Pérennès

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• Biography

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Extrait

y.BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.J
—BESANÇON. IMPRIMERIE d'OLTHENIN CHALANDRE FILS.nioraiAPHŒ
UNIVERSELLE,
DICTIONNAIRE HISTORIQUE,
F.-X. DE FELLER.Par
AIGMENTÉE DE PLUS DE 3000 ARTICLES, KÉDIGÉS^
PAR M. PÉRENNÈS,
l'RUFKSSElll DB LITTÉRATCItE FRANÇAISE 4 l'aCIDÉMIE DE BESANÇON.
TOME DOUZIÈME.
BESANÇON.— OUTH. CHALANDRE FILS.
PARIS,
J. LEROUX, JOUin F.T C-, LIBRAIRES, 1 GAUME FRÈRES, LlRRAlUK
rue des Grands-Augusiins, 9. Rue CasseUe 1.
| ,
M DCCC XLVIII.c-r
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ITlTIT3IvS3LL3.
TABTAB
• i ABAR.Vl'D (!\lATnrr.u-MATHiRiN maison de l'Oratoire de Limoges. Duran),
Ihéolopien janscnisle , ne à en Londres, il s'occupa deLimof;es son séjour à tra
1744, entra à Saml-Sulpicc , après avoir vaux littéraires, historiques et théologi-
lerir.inc ses éludes collège des articles aude , et fut ad- ques, fournit Times, à
mis dans la congrc(jalion de l'Oratoire en l'Oracle et à VAnti-Jacobin-Review. et
1764. Ses supérieurs ayant reconnu en lui traduisit de l'anglais les Réflexions sou-
des Puissancesde la capacité, l'envoyèrent à Arles pour mises à la considération
,
combinées de Bowles , 4799. Il paraitenseigner, dans une maison de l'ordre ,y
son confrère, le père Mandar,Ja théologie, le grec et riicbreu. Il en- qu'il aida
ceignaensuite les mêmes matières àLyon, dans la rédaction de la lettre de condo-
d'où léance écrite à Pie VI en 1798, par plu-on l'appela , en 1783 , à Petcnas pour
,
Vy placer à la tète d'un collège. 11 était sieurs évéques Français. De retour en
directeur celui France , en , il fut porté par une at-de de la Rochelle , en 1787, 1802 ,
son ancien confrère,lorsque M. de Crussol, évêque de cette tention de Fouché,
ville, attaqua dans un mandement l'or- sur une liste pour l'épiscopat. Mais cette
d'autant moins convenu,donnanoe royale do 1787, qui rendait l'é- dignité lui aurait
tftt civil aux protestans. Tabaraud écrivit qu'il n'exerçait point les fonctions du mi-
Nonuné, en 1811, censeur de lacontre ce mandement, deux lellres qu'il nistère.
Pommereul était direc-fit imprimer. Il pensait que les gouverne- librairie dont M.
mens ne pouvaient rester étrangers teui-gcnéral , il profila de sa positionaux
publication des livresdoctrines religieuses , toutes les fois qut; pour entraver la
la législation civile ou la constitution po- contraires à ses idées jansénistes. Louis
litiqtie était intéressée. Lorsque XVIII nomma , en 1814 censeur hono-y la ré- le ,
volution éclata, il appela l'attention des raire et l'abbé de Montesquiou lui fit
,
innovateurs sur les nombreux abus pension de retraite. Ses Princi-qui, avoir sa
du co7itrat etselon lui , se seraient introduits dans l'é- pes sur la distinction du
glise, par suite de la négligence tles gou- sacrement de mariage qu'il publia en
vemans dans des controversesà faire intervenir leur juridic- 1816, le jetèrenty
llon. La révolution ayant dépasse assez vives avec son évèque et quelquesde
beaucoup furent réfutésparM. Boyerles limites qu'il aurait voulu théologiens, et
condamnélui voir respecter, Tabaraud renonça mo- deSaint-Sulpice. L'écrit fut dans
tnentanémeut à l'attaque et s'éleva du 13 février 1818, donne
, même un manifeste
•ec force décisioncontre la persécution dont le par l'évêquc de Limoges, dont la
clergé était l'objet. Deux Lettres par le souverain Pontife.qu'il fut confirmée
adressa l'évéque plusieurs répliques,à constitutionnel Gay- L'auteur fit paraître
vernon, et des Observations des expressions tropsur une Let- où l'on rencontre
tre pastorale du même prélat et pour
, attirèrent sur lui peu respectueuses pour le
la proscription, et il se relira, après Siège, une entre autres sous celes le saint
massacres de septembre temporelle sur le1792, en Angle- titre : Z>ff la jmissance
terre, décretoù il demeura dix ans. On croit , ou Réfutation du deviai'iage
qu'il avait été un des signataires de Limoges , Paris .de la let- monseigneur l'évcque
treadressée Pie VI parut une nouvcllaà , paren\ iron soixante 1818 in-8°. En 1825 ,
,
oratoriens, et qu'on trouve insérée livre des Principes.... Le sensdans édition du
htm Histoire concile de Trente, qui at-àw cardinal de Bérulle. Lors- de» paroles du
que les cause*Tabaraud quitta la France, il était, tribue aux juges ecclésiastiques
depuis quelques ayant été clairement dé-auaces, supérieur de la matrimoniales,
12.,,
2TAB TAR
par plusieurs brefs des souverains ensuite à l'introduction dufini philosophisme
pontifes, il semblait que cette question en France
; là se trouvent quelques pages
objet, î'EfjIiseétait dès lors sans seule oxjt ses préventions, sur certains objets,
pouvant opposer des empéchemens di- ne se font que trop apercevoir. Du reste,
rimans au mariage. Du reste l'atlaclic- cet ouvrage est une des meilleures pro-
ment de Tabaraud à ses opinions et son ductions Tabaraud.de On voit par la pré-
zèle à les défendre, ne se démentirent face qu'il se proposait de donner VHi.%-
pas un instant dans sa longue carrière. philosophismeioire du Français; on doit
Afflige d'une cataracte depuis 1814 , il dic- regretter qu'elle n'ait point paru De la
; [
tait àun secrétaire les ouvrages qu'il com- réunion descornmunions chrétiennes ; cal
posait. Il recouvra la vue dans les der- ouvrage comme le précédent porte le
niers temps de sa vie, et mourut à Li- nom de l'auteur. C'est une histoire rai-
moges le 9 janvier 1852. Son testament sonnée des projets et des tentatives for-
olographe, daté du janvier5 i831 , ren- mées en diffcrenstemps,pour la réunion
fermait les paroles suivantes : « Je rends des diverses communions chrétiennes.
» grâce à Dieu de m'avoir fait entremêlénaître dans Le récit est de discussions qui
» le sein de l'Eglise catholique apostoli- ne pas la partie 1^moins
, sont intéressanlo
>que et romaine; de m'avoir inspiré la du travail. Tabaraud montre beaucoup iy
» bonne croyance de toutes les vérités de modération et de connaissances. Des
|
» qu'elle enseigne, et préservé de toutes interdits arbitraires de la célébration de
» les erreurs qu'elle condamne. la messe, in-8° réimpriméJ'espère 1809, , à Paris
de» sa divine miséricorde qu'il me con- en 1820 , avec VJppsl comme d'abus
» serrera dans ces senlimens, jusqu'à ce Questions sur l'habit clérical. Ce petit
I
» qu'il lui plaise de m'appeler à lui. Si écrit était dirigé contre ime ordonnance
» dans les ouvrages que j'ai publiés de M. l'évoque de Limoges. Lettre
, il se } à M.
» trouvait quelque chose qui ne fût pas de Bausset, pour servirde supplément à
» conforme cesà dispositions je le son histoire de Fénélon. Cette
, sou- première
» mets au jugement de ladite relativeEglise, etje lettre était à ce qui regarde le
demande» pardon à Dieu de tout ce qui, quiélisme dans ïHistoire de Fénélon :
«dans mes ouvrages, aurait offensé les remplie de chicanes et de minuties elle
,
« personnes, etc. » Outre les productions n'a pas beaucoup nui dans l'ojjinion à
'i>i père Tabaraud que nous avons l'ouvrage M. de Bausset.déjà de j Seconde
mdiquées, nous citerons les suivantes lettre à M. de Bausset pour servir
: , de
Prospectus
1 et mémoires pour son histoire deles amis supplément à Fénélon;
de la paix. 1791; | Traité historique et elle est toute relative au jansénisme.
critique de l'élection des plaide nettementévêques . Paris, L'auteur pour lesjan-y
1792, 2 vol. in-8". L'auteur a pour but de sénistes et blâme tout ce que l'on a fait
,
montrer que l'élection des évêques contre eux. Les papes, les évêques,appar- le
tenaitau clergé et que
, le peuple n'y pre- clergé, les jésuites , tous se sont trompés
nait part qu'en manifestant en poursuivant une secte chimérique.ses vœux;
De l'importancedune critique sur
i religion de l'Etat, Fssai historique et l'insti-
j
i803, in-18; seconde édition tution des évêques 1811 in-S^.Dans cetconsidéra- , ,
blement augmentée, l'époque où Pie VII1814, in-8«, de écrit publié à était190
pages. L'auteur examine prisonnier à Savone, l'auteur essayait deprincipalement
le discours que prononça lorsque le pape refusePortails , lo