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Informations
Publié par | Thesee |
Nombre de lectures | 63 |
Extrait
UNIVERSITÉD’ORLÉANS
ÉCOLEDOCTORALESCIENCESETTECHNOLOGIES
MAPMO
THÈSE présentée par :
LaurentMARIN
soutenue le :23Novembre2009
pour obtenir le grade de :Docteurdel’universitéd’Orléans
Discipline/ Spécialité :Mathématiques
BornesdynamiquespourdesopérateursdeSchrödinger
quasi-périodiques
THÈSE DIRIGÉE PAR :
Serguei TCHEREMCHANTSEV Professeur, Université d’Orléans
Michel ZINSMEISTER Prof, Univ d’Or
RAPPORTEURS :
Serge CANTAT Professeur, Université de Rennes I
François GERMINET Prof, Univ de Cergy-Pontoise
JURY :
Nils BERGLUND Professeur,Universitéd’Orléans,Présidentdujury
Serge CANTAT Prof, Univ de Rennes
François GERMINET Professeur, Université de Cergy-Pontoise
Laurent RAYMOND Maitre de Conférence, Université de Provence
Sergueï TCHEREMCHANTSEV Professeur, Université d’Orléans.
tel-00482512, version 1 - 10 May 2010tel-00482512, version 1 - 10 May 2010Tabledesmatières
Chapitre1. Introduction 7
1. Présentationduproblème 7
2.desrésultats 13
Chapitre2. ModèleSturmien 19
1. PropriétésdumodèleSturmien 19
2. MotSturmien 19
3. Matricesdetransfert 20
4. Approximationpériodique 22
Chapitre3. Méthodepourbornesupérieure 27
1. Analysedansleplancomplexe 27
2. Bornesupérieure 32
3.presquesûre 35
4. Uncontreexemple 37
Chapitre4. Méthodepourborneinférieure 39
1. Borneinférieurepourladimensiondeboîteduspectre 39
2. Dimensiondeboîteduspectreetdynamique 44
Chapitre5. Étudeduspectreviaunsystèmedynamique 47
1. Définitiondumodèleetpremièrespropriétés 47
2. Plandelapreuve 53
3. BandesHorizontales 54
4.Verticales 60
5. Intersectionetcorrespondance 62
6. Cônespourlesbandeshorizontales 63
7.pourlesverticales 65
8. Implicationspourlespectre. 68
Bibliographie 71
3
tel-00482512, version 1 - 10 May 20104
tel-00482512, version 1 - 10 May 2010Remerciements:
Je tiens à remercier Nils Berglund, Serge Cantat, François Germinet, Laurent Ray-
mond, Sergueï Tcheremchantsev de m’avoir fait l’honneur de participer à mon jury de
thèse.
Un merci tout pariculier, Serge Cantat et François Germinet, qui ont accepté d’être
mesrapporteurs.
Mes pensées vont également vers Serguei Tcheremchantsev et Michel Zinsmeister,
mesdeuxdirecteursdethèsequiontsum’accompagner,m’orienteretm’aiderpendantces
quatresannées.
Merci à Kari Astala pour m’avoir acceuilli à Helsinki et facilité mon intégration en
Finlande.
Un merci aussi pour Emiliano De Simone, dont l’opiniatreté et la rigueur sont pour
beaucoup dans la dernière partie de ce travail. Un grand merci à Laurent Raymond et
Dominique Vieugué pour leurs sagesses et les conversations très intéressantes que nous
avonseues.
Un grand merci aux secrétaires de tous les pays (France, UK, Finlande) qui se sont
occupéàunmomentdemoi,Anne,Marie,Christelle,Marie-France,Chris,Riitta,Savu...
Merciàtousceuxquej’auraioublié.
Unmercienfinàmafemmeetàmafamillepourleurssoutiensindéfectibles.
5
tel-00482512, version 1 - 10 May 2010tel-00482512, version 1 - 10 May 2010CHAPITRE 1
Introduction
1. Présentationduproblème
Nousnousintéressonsdanscetravailàladynamiqued’unélectrondansunquasicris-
tal. L’étude des propriétés physiques de ces matériaux, découverts en 1984, continue son
coursdanslescommunautésphysiqueetmathématique.
OnétudiedanscetravaildesopérateursdeSchrödingerdelaformeH =−Δ+V où
V estl’opérateurdemultiplicationparlafonctionV etΔestdéfinidanslecasdiscretpar
ΔΨ = Ψ +Ψ .n n+1 n−1
2 dCe sont des opérateurs auto-adjoints d’un espace de Hilbert le plus souvent l (Z ) ou
2 d dL (Z )dansluimême.OnappelleZ l’espacecoordonnée.
IciV estappelélepotentiel.Sonchoixdépenddumodèleconsidéré.L’objectifestde
déterminersilesystèmesepropagedansl’espacecoordonnéeetdequantifiercettevitesse.
Précisonscommentnousallonsévaluercettevitesse.
L’évolution dans le temps du système quantique dont l’opérateur de l’énergie est H,
estdonnéeparl’équationdeSchrödingerenmécaniquequantique
i∂ ψ =Hψ.t
Onadonc
−itH
ψ(t) =e ψ(0).
Le vecteur ψ(0) est alors l’état initial du système. On considère les états initiaux bien
localisés dans l’espace coordonnée pour la plupart des résultats. L’évolution du paquet
d’ondesψ(t)estdanslescaslesplusintéressantsunepropagationliéeautemps.Leterme
"paquetd’ondes"pourdésignerlesystèmeestempruntéàlaphysique.
Des quantités que l’on peut étudier pour mesurer la propagation du paquet d’ondes
sont les moments. On choisit une base B = {e } de l’espace coordonnée. Dans le casn
d dparticulierdeNouZ ,onchoisitlabasecanoniquee =δ ,n∈N,Z .n n
Pourp> 0,ondéfinitlesmomentsenmoyennesdansletemps
X
p phjX| i = |n| a(n,T),Tψ(0)
n
avec Z ∞2 −2t/T −itH 2a(n,T) = e | e ψ(0),δ ij dt.n
T 0
Ici a(n,T) est la probabilité que le système se trouve en n au temps T en moyenne
dansletemps.
Ilestpossiblededéfinircesprobabilitéssansmoyennedansletemps,explicitement
−itH 2a(n,t) =| e ψ(0),δ ijn
Cette quantité mesure la probabilité que le système se trouve en n au temps t (mais
sansmoyennedansletemps).
Dans ce travail, nous considèrerons principalement les probabilités en moyenne dans
letemps.
7
tel-00482512, version 1 - 10 May 20101. PRÉSENTATIONDUPROBLÈME
Remarque 1. Dans ce travail et comme la plupart des auteurs, nous choisirons comme
conditioninitialeψ(0) =e .1
Les premiers moments, p = 1,2, de ces probabilités sont d’un intérêt particulier
puisque pouvant être interprétés comme l’espérance, variance, etc. Dans ce travail, nous
seronsintéressésparl’évaluationdelacroissancedesmomentsenfonctiondutempspour
toutesvaleursdep.
On voit facilement que les croissances des moments sont reliées à la propagation sur
−itHZdee ψ(0).Eneffet,silesystèmesepropagealorslesmomentscroissentversl’infini
quandT tendversl’infini.Pourévaluercettecroissance,savitesse,onestintéresséparles
quantitéssuivantes,appeléesexposantsdecroissancedesmomentsinférieurs
p
loghjX| iTψ(0)−
β (p) = liminfψ(0) T→∞ plogT
etsupérieurs
p
loghjX| iTψ(0)+
β (p) = limsup .ψ(0) plogTT→∞
Enfonctiondesauteurs,onnetrouvepaslecoefficientpaudénominateurdansladéfi-
nition.Nousomettronsladépendanceenψ(0)danstoutesnosnotationslorsquecelan’en-
traînerapasd’ambiguïté.Signalonsdanslesgénéralitésquecesdeuxfonctionssontcrois-
santesausenslargegrâceàl’inégalitédeJensen.
De plus, pour les modèles que nous considèrerons et avec un état initial bien localisé,
l’inégalitédeCombes-Thomasimpliqueque
p p|X| ≤C(p)T pour tout p> 0.ψ(0)
Enparticulier,celamontrequelesmomentssontfinis.
2Dans le cas oùH est un opérateur deℓ (Z), il existe une autre approche plus directe
pour évaluer la propagation. On définit les probabilités extérieures (en moyenne dans le
temps)par
X
P(N,T) = a(n,T).
|n|>N
Ondéfinitégalementlesprobabilitésextérieuresgaucheetdroite
X
P (N,T) = a(n,T),g
n<−N
X
P (N,T) = a(n,T).d
n>N
OnaclairementP(N,T) =P (N,T)+P (N,T).g d
Cesquantitésmesurentlaprobabilitéquelaparticulequantiquesetrouveàl’extérieur
d’une boule ou sur une demi-droite. Cela nous permet de considérer le front du paquet
d’ondes,sapartieavant,laplusrapide.
L’idée est d’évaluer selon quelle puissance inverse du temps, les probabilités exté-
rieurestendentvers0.
Pourcela,ondéfinitlesquantitéssuivantes:
Pourtoutα∈ [0,+∞],
αlogP(T −2,T)−S (α) =−liminf
T→∞ logT
et
αlogP(T −2,T)+S (α) =−limsup
logTT→∞
α α 0On remplaceT parT −2 pour des raisons purement techniques afin queP(T −
2,T) = 1pourtoutT.Danslasuite,nousomettronssouventd’écrirelasoustractiondu2.
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tel-00482512, version 1 - 10 May 20101. PRÉSENTATIONDUPROBLÈME
+ −Pourtoutα,0≤S (α)≤S (α)≤∞.
Ilfautcomprendrecesnombresdelafaçonsuivante.Ilsdonnentlavitessededécrois-
αsancedesprobabilitésextérieures.Précisement,logP(T ,T)vérifie
+ −−S(α) α −S(α)T .P(T ,T).T
pourdegrandesvaleursdeT.
Lesexposantscritiquessuivantssontd’unintérêtparticulier:
± ±α = sup{α≥ 0 :S (α) = 0},l
± ±α = sup{α≥ 0 :S (α)<∞}.u
±On peut interpréter α comme le taux (inférieur et supérieur) de propagation de lal
−
partieessentielledupaquetd’ondes.Précisement,pourα<α ,l
α −δP(T ,T)≥T
pourtoutδ > 0etT suffisammentgrand.
±On interprète α comme les taux de propagation de la partie la plus rapide