Byllis (Albanie) - article ; n°2 ; vol.126, pg 659-684
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 2002 - Volume 126 - Numéro 2 - Pages 659-684
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

N. Beaudry
P. Blanc
Michel Bonifay
Y. Cerova
P. Chevalier
M. Haxhimihali
E. Hobdari
A. Islami
Tony Kozelj
Skender Muçaj
E. Nallbani
M.-P. Raynaud
M. Savard
J.-P. Sodini
Isabelle TASSIGNON
Catherine Vanderheyde
Manuela Wurch-Közelj
Byllis (Albanie)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 126, livraison 2, 2002. pp. 659-684.
Citer ce document / Cite this document :
Beaudry N., Blanc P., Bonifay Michel, Cerova Y., Chevalier P., Haxhimihali M., Hobdari E., Islami A., Kozelj Tony, Muçaj
Skender, Nallbani E., Raynaud M.-P., Savard M., Sodini J.-P., TASSIGNON Isabelle, Vanderheyde Catherine, Wurch-Közelj
Manuela. Byllis (Albanie). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 126, livraison 2, 2002. pp. 659-684.
doi : 10.3406/bch.2002.7116
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_2002_num_126_2_7116Byllis (Albanie)
M.-P. ■». RAYNAUD, M. SAVARD, Haxhimihali, par J.-P. N. SODINI, Beaudry, E. Hobdari, I. TASSIGNON, P. Blanc, a. Islami, M. C. t. Bonifay, VANDERHEYDE, kozelj, Y. S. Cerova, Muçaj, M. WURCH-KOZEU P. e. Chevalier, nallbani,
/. Introduction (s.
Les ruines de la ville de Byllis se trouvent dans la région de Mallakastra en Albanie méridionale, sur
la colline de « Gradishta e Hekalit », haute de 524 m, sur la rive droite de la Vjosa (Aoos).
La ville de Byllis (fig. 1), fondée vers le milieu du IVe s., est un exemple typique de la civilisation illy-
rienne de la période hellénistique2. Néanmoins la ville n'est pas citée chez les auteurs anciens avant le Ier s.
av. J.-C. où l'on trouve sa première mention explicite à l'occasion de la Guerre civile à Rome3. Les autres
données ne sont que fragmentaires, sauf quand Pline décrit la perte de l'autonomie de la ville et sa tran
sformation en colonie romaine. Le nom de Byllis reparaît dans les sources historiques au Ve s. comme siège
épiscopal. L'évêque d'Apollonia, qui est aussi celui de Byllis, participe au Concile d'Éphèse en 43 14. En 451
l'évêque Eusèbe participe au synode de Chalcédoine comme seul représentant d'Apollonia5, ce qui sous-
entend que Byllis avait désormais son propre siège. En 458 les deux villes se faisaient représenter par leur
évêque respectif, Apollonia toujours par Eusèbe et Byllis par Philocharis6. Au VIe s., Byllis fait partie d'après
Hiéroclès des huit villes les plus importantes de l'Épire Nouvelle7.
Les fouilles effectuées durant les dernières décennies à Byllis et dans sa région sont venues complét
er les lacunes des sources écrites. La région de Mallakastra est l'une des plus riches d'Albanie en monum
ents des IVe- IIe s. av. J.-C. et des Ve-Vle s. ap. J.-C. L'histoire des fouilles à Byllis commence avec la cam
pagne de l'archéologue autrichien C. Praschniker en 1917-1918. Il a effectué des fouilles dans l'agora et sur
une des stoas de la période hellénistique8. Mais les premières fouilles systématiques ont eu lieu en 1978,
organisées par le Centre des recherches archéologiques de Tirana (devenu aujourd'hui l'Institut d'archéologie).
1 Traduit de l'albanais par M. Haxhimihali, doctorant à l'uni- 4 L. DE Thalloczy, C. JireCek, E. DE Sufflay, Acta et Diplo-
versité de Paris I. mata Res Albaniae Mediae Aetatis illustrantia I (1913), 14.
2 Pour plus de données sur Byllis à la période hellénistique, 5 Ibid., 21.
cf. N. Ceka, Fieri, Almanak 1976, p. 26-31 ; ici., Koinoni bylin, 6 Ibid., 23.
p. 61-78 ; id. « Mbishkrime byline ., Iliria 1987/2, p. 41-121 ; 7 Hiéroclès XIII 653, 4.
id., « Fortifikimet antike të bashkësisë byline », Iliria 1990/1, 8 C. Praschniker, « Muzakhia und Malakastra », JÔAI 21-22
p. 101-129. ' (1922-1924), col. 68-85, fig. 25-32.
3 Cicéron, Marc Antoine 11 ; César, Guerre civile III 40, 4.
BCH126 (2002) TRAVAUX MENÉS EN COLLABORATION AVEC L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 2001 660
Illustration non autorisée à la diffusion
BYLLIS
Plan topographique de la ville
P. Naipi et M. Wurch-Kozelj - 2000
compléments 2001 et numérisation 2001
M. W.-K. 2001
Flg. 1. Plan de la ville, état 2001 (P. Naipi, M. Wurch-Kozelj).
BCH126 (2002) BYLLIS (ALBANIE) 661
Ν. Ceka et S. Muçaj voulaient, grâce à un programme de recherche pluriannuel, déterminer les dates de
fondation et d'abandon du site, étudier le système de fortification, l'urbanisation et le développement éc
onomique sur plusieurs périodes. Cette équipe a poursuivi les fouilles chaque année jusqu'en 1991.
Pour la période hellénistique, les travaux ont porté sur le théâtre, les stoas, le stade, le mur d'enceinte,
des bâtiments publics et privés ainsi que la nécropole9. Pour l'Antiquité tardive ont été dégagées cinq églises
paléochrétiennes, le mur d'enceinte du début du Ve s. et les remparts de Viktôrinos10 qui ont réduit la superf
icie de la ville de 30 à 1 1 ha, ainsi que d'autres constructions publiques et privées comme des thermes, des
citernes et des habitats dont la publication n'est pas incluse dans le programme actuel. Les basiliques A, C
et D dont les fouilles ont commencé respectivement en 1980, 1989 et 1990 ont été en grande partie explor
ées. Durant la campagne de l'année 1991 a commencé le dégagement de la basilique E, dont les restes se
trouvent sur le versant Est de la ville, à l'extérieur de l'enceinte de Viktôrinos. Elle présente trois nefs, avec
une abside semi-circulaire, un narthex, un porche et, comme dans la première phase de la basilique C, deux
annexes au Nord et au Sud du narthex. Les travaux agricoles et l'érosion avaient mis au jour une partie de
la mosaïque du sanctuaire. Toutefois, cet édifice, incomplètement reconnu, a été exclu du programme actuel
de publication. Les travaux dans la cathédrale ont commencé en 1984 et ont mis au jour l'intérieur de la
basilique, le baptistère et une partie du palais épiscopal.
La mission franco-albanaise dirigée par S. Muçaj et J.-P. Sodini a été créée en 1998 sous l'égide de
l'Institut archéologique de Tirana et de l'École française d'Athènes pour assurer dans une première étape la
publication bilingue des structures de l'Antiquité tardive, dont la fouille était considérée comme terminée11.
Un premier volume comprendra les remparts paléochrétiens et les basiliques A, C et D. La cathédrale fera
l'objet d'un second volume où nous essaierons d'inclure le palais épiscopal si nous parvenons à en détermi
ner de manière suffisante le plan d'ensemble.
//. Résultats des fouilles albanaises (1978-1991) (s.
Nous donnons ici un bref aperçu des résultats auxquels sont parvenus les archéologues albanais sur
les monuments inclus dans les deux volumes à paraître13. Les plans et dessins qui les illustreront ont été levés
lors des campagnes récentes par M. Wurch-Kozelj, T. Kozelj, architectes de l'EFA, et par E. Hobdari, archi
tecte de l'Institut archéologique de Tirana.
9 N. Ceka, « Urbanistika dhe banesat e Bylisit », Iliria 1992/1- de Tirana a pris en charge le dégagement et le réensablage
2, p. 80-85. des mosaïques ainsi que le paiement des ouvriers et tech-
10 S. Anamali, « Katër mbishkrime ndërtimi nga Bylisi », Monu- niciens. Le Centre international d'archéologie de Tirana, dont
mentet 1 (1987), p. 63-67 ; id., « La basilique de Ballshi (Alba- nous remercions sa directrice, Mme I. Pojani, a accordé pour
nie) », BSAF19S8, p. 131-135 ; D. Feissel, « Viktôrinos, archl· l'année 2001 une aide financière destinée à la protection des
tecte de Justinien », ibid., p. 136-146. mosaïques. Nous remercions M. P. Blanc, responsable de
11 La fouille est financée conjointement du côté français par l'atelier de conservation-restauration de mosaïques du musée
le ministère des Affaires étrangères et l'École française de l'Arles antique, de sa participation à la campagne 2001.
d'Athènes. Les voyages à partir de la France ont été finan- 12 Traduit de l'albanais par M. Haxhimihali.
ces par l'Institut universitaire de France et l'université de Paris 13 Pour donner une vision plus complète des différents bâtt-
XII (Paris-Créteil). L'Institut archéologique de Tirana a assuré ments, certaines conclusions des campagnes de 1999-2001
le salaire des ouvriers. L'Institut des monuments culturels ont été intégr

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