C. Maroy (dir.) – L’enseignement secondaire et ses enseignants  ; n°1 ; vol.146, pg 198-200
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Revue française de pédagogie - Année 2004 - Volume 146 - Numéro 1 - Pages 198-200
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Publié le 01 janvier 2004
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Langue Français

Extrait

savoirsouconnaissancesdanslecurriculumtourvers l’activité économique,lademande desentreprisesoula rentabilité de lascolarité pourcertainesfractionsde la jeunesse.Laplupartdesauteursinsistent surl’ampleur desdifficultésàinstaurer uneréellecollaboration entre les représentantsdesmilieuxde l’éducation etceuxdu travail,difficultésduesnotammentauxfinalitéspoursui-viesparchaquesystème:l’un,productifchercheàvalori-seretàrentabiliserlecapital humain etphysique dansla production debiensetdeservices.Lautre,éducatifa pourmission detransmettre des savoirsàl’ensemble des enfantsd’unesocté démocratique etde favoriserainsi la cohésion etlapermanence de lasocté.L’émergence des relationsmarchandesdanslasphère éducative, avecl’in-troduction de la concurrence entre lesétablissementset lespublics vuscomme des«consommateurs», amène les auteursà constater uncheminement versla« marchandi-satd’ion »unbiensuprême,partie intégrante dupatri-moinesocialconstruitparl’action d’une générationà l’autre.
Maria DrosileVasconcellos UniversitéLille3
MAROY(Christian) (dir.). –L’enseignement secondaire et sesenseignants.Bruxelles: DeBoeck,2002. –269 p.
Le livre deChristianMaroy rassemblesixcontributions dechercheursduGIRSEF,dontl’ambition estde fournir desolidesbasesempiriquesàla connaissance desétablis-sements scolairesbelgesetde leursacteurs,dans une riode marquée pardes« discoursde laréforme »,pro-moteursd’une plusgrande mobilisationscolaireaulocal etdetransformationsdutierd’enseignant.Ilsappuie surplusieursenquêtesquantitativesdifférentes,menées auprèsdechefsd’établissementetd’enseignantsdu réseau librecatholique,quireprésente environ lamoitié de la populationscolaire,lesdeuxautres réseauxétantfinancés soitparl’État,soitparlespouvoirspublicslocaux.
Lesdeuxpremierschapitres sontconsacrésàl’établis-semententantquetel.Le premier,signé parM.-D. ZacharyetV.Vandenberghe, analyse lesentimentqu’ont lesdirecteursd’uneconcurrence entre établissements sco-laires.Il estfort, bien davantageàl’intérieurdu réseau lui-même quaveclesautres réseaux.Il explique lesbud-getsimportantsconsacrésàlapublicité de l’établissement, etlavolonté detenircompte desdemandesfamiliales, dontlescritèresdechoix sontdavantagecentrés surla réputation de l’établissementet sonatmosphèrfe «ami-liale » quautourduniveau scolaire oude l’originalité de l’offre.Lesétablissementsmettenten œuvre despoli-
tiquesdesélection,soitau traversde partenariatsavecles écolesprimaires,soitau traversderefusd’inscription, dontlesprincipauxmotifs(intégration ouadaptation dif-ficile de l’élève) peuventaussicacherdesprocessusde sélectionsociale.Cetteconcurrence estd’autantplus intense que plusieursétablissements voisinentdans un mêmesecteur,etelle favorise lesphénomènesderegrou-pementd’élèvesen difficulté, ce qui posealorsdespro-blèmesparfoisaigusd’équité éducative.
Letravail deVincentDupriez s’interroge,quantàlui, surlaréalité de l’établissement scolaire, àl’heurethéo-rique du«Local management school » etdunouvel impé-ratif decontrôle des résultats.Il meten évidence des tensions structurantesde lasituationactuelle,« entretra-dition et transformations».Si leschefsd’établissement valorisentleur rôle pédagogique, c’estaux tâchesqui devraienten principe l’incarnerqu’ilsconsacrentle moins detemps.Si lesenseignantsdisentconnaîtretrèsmajori-tairementdes relationsdeconfianceavecleurscollègues, ellesont une moindre portée d’actioncollective. 5% de leur tempsglobal detravail estaffectéà«autrechose que la classe »;laparticipationàdespanscisifsde l’organi-sation de l’établissement(formation desclassesetattribu-tion desclassesauxenseignants)reste modeste.Pourtant, la collégialité,définieàlafoiscommecollaborationavecla direction etcommeconcertation pédagogique,influe posi-tivement,d’aprèslesenquêtes surla baisse dunombre de comportementsdifficileset surlaréussite desélèves.
Ladeuxième partie dulivre estconsacréeauxensei-gnantsdu secondaire.ChristianMaroyetBianca Cattonar,toutd’abord,fontle point surleurévolution sociologique.Duncôté, comme dansd’autrespays,la professionse féminise,et recrutetoujoursbeaucoup,mais un peumoinsquauparavant,danslescouchesmoyennes de lasocté, àun niveaude formationtendanciellement plusélevé.L’homogamiey reste forte etlamajorité des enseignants sontd’anciensbonsélèvesquiaimaient l’école.Maisparailleurs,untiersenviron desenseignants a commencé parchercherd’autrestiers,un nombre non négligeable d’entre eux,estissudecouchesinfé-rieuresde lasocté, certains,surtoutdeshommesde classe moyenne,étaientplutôtde médiocresélèves.On peutdonc, autourd’un groupe idéal-typiquecomposé de personnesfortementliéesfamilialementàl’école et «reproducteurs» d’une position,signalerdesmodesdif-rencsd’insertion dansle métier.
PuisChristianMaroy s’interrogesurlesterminantsde lasatisfaction professionnelle enseignante,dansle contexte d’uneaugmentation desdemandesde pré-retraite etd’unerelative difficulté derecrutement.Les enseignantsinterrogésclarent travailleren moyenne
198RevueFrançaise dePédagogie,n° 146,janvier-février-mars 2004
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