Catherine de Grand d'après sa correspondance: Catherine 2 et la révolution française d'après de nouveaux documents

Charles De Larivière

Sujets

• Russia
• Catherine II de Russie
• France

Informations

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• Langue: Français
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Extrait

CATHERINE II
ET LA
REVOLUTION FRANÇAISEDU MEME AUTEUR
—L'Alliance Franco-Russe. Une brochuro. 1887 (Epuisée).
—Mirabeau et ses détracteurs. Une brocluire. 181)2.
Fisckbachrr.
origines —Les de la guerre de 1870. Un volume de la
Bibliothèque utile. 1893. Alcan.
POUR PARAITRE SUCCESSIVEMENT
CATHERINE LE GRAND D'APRÈS SA CORRESPONDANCE
—Catherine II intime : La famille. Les favoris. Un volume. II et les Philosophes : D'Alembert. Mme GeoiiVin.
Voltaire. Marmontel. Buifon. Mme de Bielice. Diderot. Falco-
net.— Un volume.
Catherine II écrivain : Catherine auteur dramatique, histo-
et journaliste. La correspondance de Catherine. Grimm.rien
Ligne.Mme d"Epinay. Le prince Je Le comte de Ségur.
Frédéric II. Gustave 111. Joseph 11. — Un volume.
POUR PARAITRE PROCHAINEMENT :
Stanislas de Girardin. 1790-1827. 3 vol. in-Journal de
collaboration avec le comte Fernand de Girardin).(EnH. F. VAN HEUVEN
CATHERINE LE GRAND
d'après sa correspondance
CATHERINE II
LAET
RÉVOLUTION FRANÇAISE
d'après
NOUVEAUX DOCUMENTSDE
PAR
DE LARIVIÈRECh.
AVEC PRÉFACE
DE
Alfred RAMBAUD
PROFESSKUR A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS
MEMBRE CORRESPONDANT DE L'AOADÉMIE DES SCIENClfS DE
SAINT-PÉTI'.RSBOURG
PARIS
LIBRAIRIE H. LE SOUDIER
174, BOULEVARD ST-GERMAIN, 174
1895Sf529fïPRÉFACE
Les dernières années Catherine II, cellesdu règne de
qui coïncident avec le développement de la Révolution
française, sont pour exercer la sagacité de l'historien.
Jamais cette souveraine, cependant peu souciéqui s'est
de varier, n"a été si variable. Les plus lins diplomates
du temps en sont avec elle pour leurs frais de finesse.
Elle affecte la franchise, elle déborde d'enthousiasme
apour une cause qu'elle proclame sacrée, mais elle ses
pensées même secrétissimes. Cesecrètes et ses pensées
qu'elle annonce devoir faire, c'est justement ce qu'elle
ne fait pas. Elle mène à la fois trois ou quatre poli-
les fils,tiques ditîérentes elle en embrouille à plaisir;
mais elle la jamais, et, plusest seule qui ne s'y trompe
elle enveloppe d'obscurité le but elle tend, plus sû-où
rement elle l'atteint.
En 1791, on voit à Pétersbourg, en même temps, les
laagents diplomatiques de trois Frances différentes :
la la de Genêt,France de Constitution en personne M.
celle de la cour royale en la du marquis de
Bombelles, celle de l'émigration en la personne d'Es-
de laterhazy. Avec ces trois Frances, les procédés' PREFACEli
varient. Genêt est tenu ioin de la cour, entourétsarine
mauvais procédés etd'espions, comblé de bientôt expul-
trèsfroidement,commesé Bombellesestreçu l'émissaire;
« captif» et qui d'ailleurs « ne sait ce qu'il »d'un roi veut ;
toutes les faveurs, au contraire, vont à Esterhazy, au
émigrés. Et pourtant,comte d'Artois, aux de ces trois
à qui la tsarine ait vraiment renduFrances,la seule ser-
c'est celle de la Révolution : pas môme celle quevice,
représentait Genêt et qui avait encore une constitution
celle dont Catherine II repousseroyale, mais avec hor-
jusqu'au nom et qui n'est pour elle que « l'Égril-reur
larde » : la France de la Convention. Elle accorde aux
royalistes constitutionnels son dédain, aux royalistes in-
courtoises paroles et quelquetransigeants de argent, au
à la reine un peu de pitié mais les révolution-roi et ;
naires,les « athées »,les «jacobins»,les « régicides»,elle
contribue singulièrement à leur donner les Pays Bas,
la Rhinla Hollande, rive gauche du et l'Italie. Elle ne
sauva ni la tète de Louis XVI.ni la couronne de LouisXVIl,
ni les prétentions de Louis XVIII; mais, après l'éner-
gie de la Convention, c'est à la politique de Catherine II
qu'il faut attril)uer le salut de la République. Tout en
menaçant lancer armées les '< porteurs dede ses contre
piques », elle fut pour beaucoup dans les victoires de
»Hondschoote, de Wattignies, deFleurus. Les « jacobins
l'ont poursuivie de leur haine, de leurs invectives, de
pamphlets injurieux et de carii-atures presque obscè-
nes certes, elle méritait leur haine et la rendait
; leur
bien elle eût souhaité justifier toutes leurs craintes, et
;
avait d'eux les craintes les plus vives etcependant, sans;