Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l an III - article ; n°1 ; vol.314, pg 621-668
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Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an III - article ; n°1 ; vol.314, pg 621-668

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Annales historiques de la Révolution française - Année 1998 - Volume 314 - Numéro 1 - Pages 621-668
Jean-Paul Rothiot, Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an III.
Die Überwachungsausschüsse existierten in diesem Département während fast zwei Jahre (März 1793 bis Germinal an III). Sie waren zuerst die bewaffnete Hand des Konvents, indem sie mit den Repräsentanten in Mission an der Beseitigung der Gemäßigten und an dem Eingreifen der Mitglieder der Bergpartei in die lokale Macht direkt teilgenommen haben ; nach Frimaire an II sind sie desorganisiert, sie verlieren ihren Einfluß und sind den lokalen Behörden unterworfen, die sie fur Ausführungsaufgaben benutzen ; nach Robespierres Sturz werden sie aufgehoben. Der Autor hebt die Zusammensetzung dieser Ausschüsse hervor : Handwerker und Bürger in den Städten, Handwerker und Landleute in den Dörfern und unterstreicht, daß sich diese Ausschüsse, über ihre Funktion als Agente des Terrors hinaus, bemüht haben, am Werk der Bergpartei teilzunehmen : Beschlagnahmen fur das Heer, Kontrolle der Freiwilligen, Durchsetzung des Maximums, Entchristlichung.
Jean-Paul Rothiot, Comitato di sorveglianza e Terrore nei dipartimenti dei Vosgi dal 1793 all' anno III.
I Comitati di sorveglianza hanno operato per quasi due anni - dal marzo 1793 all' anno III - nel dipartimento dei Vosgi. Essi sono stati innanzitutto il braccio armato della Convenzione, partecipando direttamente, con i rappresentanti in missione, all'eliminazione dei moderati e all'insediamento dei Montagnardi al potere. Si disorganizzarono e disgregarono dopo il II anno frimaio, perdendo la propria influenza ed assoggettandosi aile autorità locali che li utilizzarono per compiti esecutivi. Dopo la caduta di Robespierre furono soppressi. L'autore mette in evidenza la composizione dei Comitati di sorveglianza : artigiani e borghesi nelle città, artigiani e lavoratori nei villaggi, e sottolinea che questi Comitati, al di là della loro funzione di agenti del Terrore, si rafforzarono col partecipare all'attività dei Montagnardi : requisizioni per l'esercito, controllo dei volontari, applicazione del Massimo, decristianizzazione.
Jean-Paul Rothiot, Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an III.
Les Comités de surveillance ont existé dans le département des Vosges pendant presque deux ans (de mars 1793 à germinal an III). Ils ont d'abord été le bras armé de la Convention, participant directement, avec les représentants en mission, à l'élimination des modérés et à l'installation des Montagnards au pouvoir local ; après frimaire an II, ils sont désorganisés, perdent leur influence et sont assujettis aux autorités locales qui les utilisent pour des tâches d'exécution ; après la chute de Robespierre, ils sont supprimés. L'auteur met en évidence la composition des Comités de surveillance : artisans et bourgeois dans les villes, artisans et laboureurs dans les villages, et souligne que ces Comités se sont efforcés, au-delà de leur fonction d'agent de la Terreur, de participer à l'œuvre des Montagnards : réquisition pour l'armée, contrôle des volontaires, application du Maximum, déchristianisation.
Jean-Paul Rothiot, Surveillance Committees and the Terror in the Vosges Department from 1793 to the Year III.
Surveillance Committees were in existence in the Vosges Department for nearly two years (from March 1793 to Germinal Year III). They initially acted as the spearhead of the Convention, participating directly, together with the deputies-on-mission, in the elimination of moderates and the placing of Montagnards in positions of power locally. After Frimaire Year II, they were disorganized, lost their influence and were subordinated to the local authorities who used them for executive tasks. After the fall of Robespierre, they were suppressed. The author sheds light on the membership of the Surveillance Committees, craftsmen and bourgeois in the cities, craftsmen and yeomen in the villages, and stresses that these committees, in addition to implementing the Terror, actively supported Montagnard policies, levying troops for the Army, vetting the volunteers, enforcing the Maximum, furthering de-Christianisation.
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 69
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean-Paul Rothiot
Comités de surveillance et Terreur dans le département des
Vosges de 1793 à l'an III
In: Annales historiques de la Révolution française. N°314, 1998. pp. 621-668.
Citer ce document / Cite this document :
Rothiot Jean-Paul. Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an III. In: Annales
historiques de la Révolution française. N°314, 1998. pp. 621-668.
doi : 10.3406/ahrf.1998.2204
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1998_num_314_1_2204Zusammenfassung
Jean-Paul Rothiot, Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an
III.
Die Überwachungsausschüsse existierten in diesem Département während fast zwei Jahre (März 1793
bis Germinal an III). Sie waren zuerst die bewaffnete Hand des Konvents, indem sie mit den
Repräsentanten in Mission an der Beseitigung der Gemäßigten und an dem Eingreifen der Mitglieder
der Bergpartei in die lokale Macht direkt teilgenommen haben ; nach Frimaire an II sind sie
desorganisiert, sie verlieren ihren Einfluß und sind den lokalen Behörden unterworfen, die sie fur
Ausführungsaufgaben benutzen ; nach Robespierres Sturz werden sie aufgehoben. Der Autor hebt die
Zusammensetzung dieser Ausschüsse hervor : Handwerker und Bürger in den Städten, Handwerker
und Landleute in den Dörfern und unterstreicht, daß sich diese Ausschüsse, über ihre Funktion als
Agente des Terrors hinaus, bemüht haben, am Werk der Bergpartei teilzunehmen : Beschlagnahmen
fur das Heer, Kontrolle der Freiwilligen, Durchsetzung des Maximums, Entchristlichung.
Riassunto
Jean-Paul Rothiot, Comitato di sorveglianza e Terrore nei dipartimenti dei Vosgi dal 1793 all' anno III.
I Comitati di sorveglianza hanno operato per quasi due anni - dal marzo 1793 all' anno III - nel
dipartimento dei Vosgi. Essi sono stati innanzitutto il braccio armato della Convenzione, partecipando
direttamente, con i rappresentanti in missione, all'eliminazione dei moderati e all'insediamento dei
Montagnardi al potere. Si disorganizzarono e disgregarono dopo il II anno frimaio, perdendo la propria
influenza ed assoggettandosi aile autorità locali che li utilizzarono per compiti esecutivi. Dopo la caduta
di Robespierre furono soppressi. L'autore mette in evidenza la composizione dei Comitati di
sorveglianza : artigiani e borghesi nelle città, artigiani e lavoratori nei villaggi, e sottolinea che questi
Comitati, al di là della loro funzione di agenti del Terrore, si rafforzarono col partecipare all'attività dei
Montagnardi : requisizioni per l'esercito, controllo dei volontari, applicazione del Massimo,
decristianizzazione.
Résumé
Jean-Paul Rothiot, Comités de surveillance et Terreur dans le département des Vosges de 1793 à l'an
III.
Les Comités de surveillance ont existé dans le département des Vosges pendant presque deux ans (de
mars 1793 à germinal an III). Ils ont d'abord été le bras armé de la Convention, participant directement,
avec les représentants en mission, à l'élimination des modérés et à l'installation des Montagnards au
pouvoir local ; après frimaire an II, ils sont désorganisés, perdent leur influence et sont assujettis aux
autorités locales qui les utilisent pour des tâches d'exécution ; après la chute de Robespierre, ils sont
supprimés. L'auteur met en évidence la composition des Comités de surveillance : artisans et bourgeois
dans les villes, artisans et laboureurs dans les villages, et souligne que ces Comités se sont efforcés,
au-delà de leur fonction d'agent de la Terreur, de participer à l'œuvre des Montagnards : réquisition
pour l'armée, contrôle des volontaires, application du Maximum, déchristianisation.
Abstract
Jean-Paul Rothiot, Surveillance Committees and the Terror in the Vosges Department from 1793 to the
Year III.
Surveillance Committees were in existence in the Vosges Department for nearly two years (from March
1793 to Germinal Year III). They initially acted as the spearhead of the Convention, participating directly,
together with the deputies-on-mission, in the elimination of moderates and the placing of Montagnards
in positions of power locally. After Frimaire Year II, they were disorganized, lost their influence and were
subordinated to the local authorities who used them for executive tasks. After the fall of Robespierre,
they were suppressed. The author sheds light on the membership of the Surveillance Committees,
craftsmen and bourgeois in the cities, craftsmen and yeomen in the villages, and stresses that these
committees, in addition to implementing the Terror, actively supported Montagnard policies, levying
troops for the Army, vetting the volunteers, enforcing the Maximum, furthering de-Christianisation.COMITES DE SURVEILLANCE ET TERREUR
DANS LE DÉPARTEMENT DES VOSGES
DE 1793 À L'AN III
JEAN-PAUL ROTHIOT
Université de Nancy 2
Les Comités de surveillance sont des organismes créés dans toutes les
communes par les décrets de la Convention des 21 mars et 17 septembre
1793, mais à la différence des pouvoirs constitués, ce sont des organismes
révolutionnaires.
Leur place, dans cette période de l'an II, n'est pas évidente : ont-ils,
comme le dit L. Schwab dans sa conclusion sur les CS (1) dans les Vosges
«une influence assez modeste sur l'évolution des événements en cours...»,
exécutent-ils simplement les ordres des Représentants en mission avec une
«humble et rapide soumission » et n'ont-ils « qu'une préoccupation, rester igno
rés et éviter d'attirer sur eux les foudres des autorités supérieures » ? (2). Au
contraire, furent-ils «des chevilles ouvrières de la Terreur», un des éléments
essentiels de celle-ci en province ? Si c'est le cas, quelle est leur place par
rapport aux autres moyens, Sociétés populaires et Représentants en mission,
dont disposent les Montagnards pour s'imposer face aux modérés ?
Les CS ont-ils été mis en place pour contrôler les « étrangers », ou pour
arrêter les suspects d'incivisme ou d'aristocratie, les ennemis de la
(1) Par commodité on utilisera tout au long de cet article l'abréviation CS pour désigner les Comités
de surveillance.
(2) L. SCHWAB, « Les CS dans les Vosges pendant la Révolution », dans Révolution dans les Vosges,
p. 10.
Annales Historiques de la Révolution française - 1998 -N°4 [621 à 668 J JEAN-PAUL ROTHIOT 622
République, les fédéralistes, les nobles et parents d'émigrés. Les activités
des CS ne débordent-elles pas de ces cadres définis par la Convention et ces
lois sont-elles appliquées partout dans les Vosges de la même façon ? Qui
compose ces CS, trouve-t-on dans le département l'alliance habituelle de la
bourgeoisie montagnarde et des sans-culottes des villes, qu'en est-il dans les
villages ?
Pour cette étude sur les Comités de surveillance des Vosges, nous
disposons d'abondantes sources émanant des Comités eux-mêmes (registres
des délibérations, registres de contrôle des prisons, de contrôle des étrang
ers...), dispersées en différentes liasses et registres fictifs aux Archives
départementales des Vosges et à la Bibliothèque municipale de Nancy, les
Archives nationales s'étant révélées très décevantes. 43 CS ont été étudiés,
la plupart se situent dans l'ouest du département (11 dans le district de
Neufchâteau, 9 dans celui de Lamarche, 4 dans ceux de Darney et de
Mirecourt) ; les registres ou extraits de registres des CS des chefs-lieux de
district sont d'une richesse très variable : les sources concernant Mirecourt
et Darney sont très abondantes, mais celles d'Épinal, Saint-Dié et
Neufchâteau très partielles ; celles de Remiremont ne vont pas au-delà du
5 nivôse. Les registres de nombreux villages sont très complets, par consé
quent, si l'on discerne bien ce qui se passe à la campagne, la vision des villes
est partielle. Ces documents permettent d'étudier le rôle des Comités et leur
place par rapport aux pouvoirs constitués et aux Représentants en mission.
L'influence des CS se décompose nettement en quatre périodes. D'avril à
juin 1793, les Comités ont des difficultés à s'imposer; de septembre à
décembre 1793 (frimaire an II), les Comités, tout-puissants, sont le bras
armé de la Convention et du Club des montagnards ; de nivôse an II à fructi
dor an II, ils semblent passer au second plan ; après fructidor, ils sont su

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