Comment la France s'est installée en Syrie (1918-1919)

Gontaut-Biron Roger De Comte 1884-

Sujets

• Eastern Question
• Syria
• World War
• French

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UNIVERSITY OF TORONTO
by
Prof. R. M. SaundersLA FRANCECOMMENT
SYRIEINSTALLÉE ENS'ESTdéposé au ministère de l'intérieur en igzz.Ce volume a étéGONTAUT-BIRONDEComte R.
LA FRANCECOMMENT
S'EST INSTALLÉE
SYRIEEN
(1918-1919)
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CARTESAVEC DEUX
PARIS
PLONLIBRAIRIE
IMPRIMEURS-ÉDITEURSPLON-NOURRIT et C'^
- 6°RITE GARANCIÈRE8,
Tous droils réservésPlon-iNourril et C».Copyright 1922 by
reproducliuii et de traductionDroits de
pour tous pays.réservésAVANT-PROPOS
enFrance en Syrie s'est ejjcctuéeL'installation de la
première, d'octobrenettement distinctes. Ladeux périodes
temps de l'occupationà novembre a duré tout le1918 1919,
Georges Picotpendant laquelle M.militaire anglo-française
La seconde com-les jonctions de haut cormnissaire.a exercé
britanniques par les troupesmence à la relève des forces
zoneprennent pied d'abord sur lafrançaises; nos effectifs
pénè-puis, au lendemain de la prise de Damas,littorale,
Ces opérations ont ététrent dans toute la zone intérieure.
nommé à cet Je^ octobreconfiées au général Gouraud, effet,
de l'arméehaut commissaire et commandant en chef1919,
du Levant.
politiques et les événements militairesSur les conjonctures
Gouraudse sont déroulés depuis l'arrivée du généralqui
copieusement renseigné.en Syrie, le public français a été
tiombreux et détaillés, parus dans les journauxDes articles
leset les revues, des conférences, des études spéciales, enfin
tenu l'opinion audébats du Parlement ont régulièrement
de notre action politique, des obstaclescourant des progrès
surmontés, des problèmes économiques , en un mot des efforts
Orient.réalisés par la France dans le proche
choses dites au sujet dePar contre, fort peu de ont été
ingratela première période, qui ne cependant ni moinsfut
ni moins importante. Elle reste encore très imparfaite-,
qui marquée n'ont mêmement connue: bien des faits l'ontLA FRANCE EN SYRIEII
publiés en France; leur écho, empêché dejamais été fort
retentir, n'a pas dépassé l'Orient.
Ce pourtant au cours de cette année extraordinaire-fut
que jetées les bases du mandat actuel,ment remplie furent
et les assises de l'édifice administratif tel qu'il afondées
subsisté jusqu'à présent, développé certes, mais à peine
transformé.
les Alliés entrèrent en Syrie, aucun service publicLorsque
n'existait plus; le régime turc en s'effondrant n'avait rien
ravageait le Liban.laissé debout, et une famine terrible
créer, rebâtir à sur des plans hâtivementIl fallut tout neuf,
et avec des moyens matériels rudimentaires et res-conçus
compliquée par letreints. Cette tâche déjà lourde se trouva
qui au haut commandementsystème d'occupation conférait
une autorité politique, militaire et administra-britannique
autive absolue. Or en ces régions dont, moralement tout
responsabilité, vis-à-vis d'elle-moins, la France avait la
envers les populations, nos intérêts ne con-même comme
cordaient pas toujours avec ceux de nos alliés. Nombreuses
nous avons été contraints de nousfurent les circonstances où
en apercevoir.
notre presse, à peine libéréeAu lendemain de la guerre,
gardait encore certaines timi-d'une censure ombrageuse,
les révélations trop brutales. Elledités et reculait devant
ce dogme de l'Al-réprouvait en particulier toute atteinte à
eux-mêmes pourtant déjà siliance, dont nos alliés faisaient
journaux hésitèrent visiblement àbon marché. Nos grands
préoccupa-tout entière auxramener l'attention française,
premièreeuropéennes, vers ce Levant oii se jouait lations
renaissante.manche de la rivalité franco-britannique
dans l'histoire des interventionsPour combler une lacune
la rela-Syrie, j'ai donc cru nécessaire d'écrirefrançaises en
commissaire, jequi va suivre. Placé aux côtés du hauttion
la plupart des questionssuis trovivé à même de connaîtreme