Comment le web change le monde
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ST237-6261.book Page III Lundi, 17. mars 2008 2:02 14
Comment le web change le monde Par Francis Pisani et Dominique Piotet
L'alchimie des multitudes http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr
Francis Pisani & Dominique Piotet
Comment le web
change le monde
L’alchimie des multitudes
ST237-6261.book Page IV Lundi, 17. mars 2008 2:02 14
Comment le web change le monde Par Francis Pisani et Dominique Piotet
L'alchimie des multitudes http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr
Mise en pages : FAB Orléans
© 2008, Pearson Education France, Paris
Aucune représentation ou reproduction, même partielle, autre que celles
prévues à l’article L. 122-5 2° et 3° a) du Code de la propriété intellec-
tuelle ne peut être faite sans l’autorisation expresse de Pearson Education
France ou, le cas échéant, sans le respect des modalités prévues à l’article
L. 122-10 dudit code.
ISBN 978-2-7440-6261-2
ST237-6261.book Page V Lundi, 17. mars 2008 2:02 14
Comment le web change le monde Par Francis Pisani et Dominique Piotet
L'alchimie des multitudes http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr
SOMMAIRE V
Sommaire
Introduction 1
Première partie
Le web d’aujourd’hui
1 Les jeunes et le web : ensemble, dans les nuages 17
2 De la dynamique relationnelle 35
3 Les techniques discrètes du web d’aujourd’hui 51
Deuxième partie
L’alchimie des multitudes
4 Les webacteurs, créateurs de valeur 85
5 L’alchimie des multitudes 117
Troisième partie
Ce que cela change
6 Une économie ...

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Langue Français

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   S 2T1.26-637Pa  okbo  III eg1 ,idnuL0280  :2.7m ra s02 14
Francis Pisani & Dominique Piotet
Comment le web change le monde L'alchimie des multitudes
Par Francis Pisani et Dominique Piotet http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr
Comment le web change le monde
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Aucune représentation ou reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l’article L. 122-5 2° et 3° a) du Code de la propriété intellec-tuelle ne peut être faite sans l’autorisation expresse de Pearson Education France ou, le cas échéant, sans le respect des modalités prévues à l’article L. 122-10 dudit code.
ISBN 978-2-7440-6261-2
Mise en pages : FAB Orléans
© 2008, Pearson Education France, Paris
Par Francis Pisani et Dominique Piotet http://alchimie-des-multitudes.atelier.fr
Comment le web change le monde L'alchimie des multitudes
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151 179 203 231
85 117
Troisième partie Ce que cela change 6 Une économie de la relation peut-elle être rentable ? 7 Vers l’entreprise liquide ? 8 Les multitudes et leurs médias 9 Le web de demain
245 249 265
Deuxième partie L’alchimie des multitudes 4 Les webacteurs, créateurs de valeur 5 L’alchimie des multitudes
Postface, par Antoine Sire Notes Remerciements
Introduction
Première partie Le web d’aujourd’hui 1 Les jeunes et le web : ensemble, dans les nuages 2 De la dynamique relationnelle 3 Les techniques discrètes du web d’aujourd’hui
Sommaire
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1
17 35 51
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LA NÉRAGÉTIONGOOGL ET LA« GOOGLE EIMONCOÉ» E
La proportion est de 3,7 % pour l’Inde, 12,3 % pour la Chine et 19,8 % pour l’Amérique latine7. Mais les grandes villes, et surtout leurs quartiers les plus nantis, peuvent réserver des surprises.
Présent sur tous les fronts – un peu trop peut-être –, Google remplit une fonction structurante du web, tant par sa fonc-tion de moteur de recherche dominant que par sa capacité d’innovation et par son modèle économique. C’est l’intro-duction en Bourse réussie en août 2004 qui a permis au mouvement de création d’entreprises de retrouver son souf-fle après la bulle, mettant en lumière l’intérêt et la puissance de ces nouveaux usages. 19 août 2004, Wall Street : Larry Page, cofondateur de Google, fait sonner la cloche pour marquer l’ouverture de la Bourse. Il lance l’introduction du titre de l’entreprise qu’il a cofondée cinq ans plus tôt avec Sergeï Brin. L’homme timide et réservé a endossé un costume strict pour l’occa-sion… historique à plus d’un titre. Le style, d’abord. Refusant le jeu traditionnel, l’introduc-tion est faite en août, une période calme, même à New York. Les banquiers d’affaires n’ont pas été invités à déterminer le prix d’introduction, ni même à contribuer à la réussite de l’opération grâce à des « préventes » bien rémunérées. Les deux fondateurs ont imposé leurs propres règles au marché. Ils se sont même autorisés quelques fantaisies avec la législa-tion, en accordant notamment une interview au magazine PlayBoyen pleine période dite de « silence »8. Un mélange de naïveté et de rébellion contre les règles établies accom-pagnées d’ n zeste de provocation. Car cette introduction u hors normes est un indéniable succès. Le titre, introduit à 85 dollars, atteindra plus de 470 dollars en janvier 2005, à peine six mois plus tard, faisant de Google l’une des entre-prises les plus capitalisées au monde9.
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phase d’attentes démesurées, sont aujourd’hui très large-ment profitables. Alors que Wall Street tombait, et que les investisseurs se désengageaient comme ils le pouvaient des « valeurs tech-nologiques », l’internet entamait sa véritable croissance auprès du grand public. Les chiffres sont éloquents et la concordance troublante… Il y avait 400 millions d’utilisa-teurs d internet en 2000, ce qui n’était déjà pas négligeable, mais pas encore suffisant pour générer un business de masse. Malgré l’éclatement de la bulle, il y en avait trois fois plus à l’automne 2007. L’internet est l’un des réseaux de communication dont la pénétration aura connu la progression la plus forte et la plus rapide dans l’histoire. Il a été vingt fois plus vite que le télé-phone, dix fois plus que la radio et trois fois plus vite que la télévision. Sans parler du développement de la route ou du chemin de fer5. La croissance des connexions à haut débit est particuliè-rement impressionnante. Selon Point-Topic.com, il y avait près de 330 millions d’abonnés à l’internet à haut débit dans le monde au troisième trimestre 2007. À la même date, en France, l’Arcep (Autorité de régulation des commu-nications électroniques et des postes) recensait 14,3 millions de foyers connectés à l’internet à haut débit. À cela, il faut ajouter l’augmentation constante des débits disponibles, permettant des usages toujours plus riches et rapides. En cinq ans à peine, les débits offerts par les technologies DSL6 ont été multipliés par 40, passant de 512 Kbits/s à 20 Mbits/s. Les technologies de fibre optique, qui permet-tent aujourd’hui des débits jusqu’à 100 Mbit/s, sont en cours de déploiement. La progression est fulgurante, mais une large partie de la population mondiale reste exclue de l’internet. Il en résulte une géographie bien particulière : dans les pays développés, on distingue les zones rurales et défavorisées des zones urbaines et riches. À l’échelle mondiale, cette géographie recoupe très souvent la carte du développe-ment. À peine 2,9 % de la population africaine est connectée.
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Visibilité
Fin du e-business (qui devient du commerce usuel)
Pic d'intérêt
1990-96 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 Source : Gartner Group, 1999. Le hype cycle du Gartner Group appliqué au e-business
Naissance de la technologie
Renaissance Désillusion
Il prédisait l’explosion de la bulle internet pour l’année 2000, mais annonçait aussi que l’e-business attein-drait son plateau de rentabilité aux alentours des années 2006-2007. Nous y sommes ! Et des entreprises comme Yahoo!, Google, eBay ou Amazon, qui ont survécu à cette
Plateau de rentabilité
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Comment le web change le mondePar Francis Pisani et Dominique Piotet L'alchimie des multitudeshttp://alchimie-des-multitudes.atelier.fr 4COMMENT LE WEB CHANGE LE MONDE
Souvenons-nous de la première période (avant 2000). On y mettait en scène des « barbares » qui devaient briser les chaî-nes de valeurs de l’économie des « empereurs » en dématé-rialisant totalement l’acte d’achat. On nous promettait une « nouvelle économie », selon l’expression popularisée par Newsweekdès 1995. Elle allait faire trembler les acteurs tradi-tionnels dans tous les domaines. Le temps internet se comp-tait en « années chien » (tout allait si vite qu’une année d’existence en ligne valait bien sept ans de vie dans le monde réel, « de briques et de mortier » comme disent les anglopho-nes). La Silicon Valley se trouvant en Californie, il était natu-rel d’invoquer le mythe de la ruée vers l’or : les pelles et les pioches du jour étaient dans les mains des opérateurs de télé-com déployant le réseau. Les nouveaux chercheurs d’or étaient les créateurs de « dot-coms ». Et Wall Street, mise en appétit par des modèles d’affaires exubérants et des espoirs de retour sur investissements importants et rapides, était à l’affût d’investissements miro-bolants. Il y eut 78 introductions en Bourse de sociétés technologiques de la Silicon Valley en 2000 (contre sept en 2005). Trop d’argent investi trop vite, alors que les bons projets manquaient et que, faute d’utilisateurs en nombre suffisant, le marché n’était pas encore mûr. Paradoxe : ce sont ces mêmes utilisateurs, oubliés dans la première vague, qui dessinent les contours de cette nouvelle phase de l’internet. La révolution du peuple après la tenta-tive de révolution bourgeoise, en quelque sorte… Le 19esiècle aura connu ses enthousiasmes débridés suivis de crises de « luddisme » (du nom d’un mouvement ouvrier de rébellion contre les métiers à tisser). Avec moins de vio-lence, le 20esiècle aura lui aussi été secoué par des phases d’espoir exagéré en certaines technologies, suivies de décep-tions puis d’acceptation et de diffusion. Ces différentes phases – généralement accompagnées de fortes spéculations bour-sières – sont caractéristiques des « attentes démesurées » (inflated expectations, selon l’expression du Gartner Group4) que nous avons aujourd’hui tendance à placer dans les TIC.
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à participer. Les outils pour le faire sont devenus courants, simples à manier. Les logiciels gratuits de création de blogs (ces fameux journaux personnels en ligne) leur permettent de créer leurs sites et de s’exprimer aussi bien directement qu’en laissant des commentaires sur les blogs des autres. Ils publient leurs photos sur Flickr.com ou Snapfish.com, par exemple, pour que leurs amis les voient. Pour les vidéos fami-liales et autres, ils ont maintenant YouTube.com et Daily-motion.com. Les sites de réseaux sociaux enfin – MySpace, Facebook, Bebo et les autres – comptent leurs utilisateurs en dizaines de millions. Ils sont loin ces internautes un peu passifs, qui consom-maient sans réagir l’information qui leur était proposée sur des sites réalisés par des spécialistes. Les utilisateurs du web d’aujourd’hui proposent des services, échangent des informa-tions, commentent, ’i pliquent, participent. Ils et elles pro-s m duisent l’essentiel du contenu du web. Ces internautes en pleine mutation ne se contentent plus de naviguer, de surfer. Ils agissent. Nous avons décidé de les appeler « webacteurs ». Ce livre leur est consacré. Pour bien comprendre ces nouveaux acteurs, il faut mar-quer la distinction entre l’internet et le web. Les deux sont souvent confondus, par facilité de langage, et du fait de leur indissociable proximité. L’internet est le réseau informati-que mondial qui nous permet d’accéder à nos courriers élec-troniques ou à des sites web par exemple. Le web, ouworld wide web, une des applications majeures permises par est l’internet. C’est un système qui permet de consulter, avec un 2 navigateur, des pages mises en ligne sur des sites . Nous avons donc d’un côté un ensemble d’ordinateurs connectés entre eux et de l’autre un ensemble de documents modi-fiables, également connectés entre eux. L’internet est le réseau, le web une de ses applications les plus populaires. Les premiers utilisateurs étaient d’abord des voyageurs, passant grâce à ce réseau de site web en site web, sans être trop capables d’y faire autre chose que d y recueillir les informations disponibles. Mais ces sites sont devenus de plus en plus ouverts aux utilisateurs, et de plus
Comment le web change le mondePar Francis Pisani et Dominique Piotet L'alchimie des multitudeshttp://alchimie-des-multitudes.atelier.fr 2COMMENT LE WEB CHANGE LE MONDE
   
       
à participer. Les outils pour le faire sont devenus courants, simples à manier. Les logiciels gratuits de création de blogs (ces fameux journaux personnels en ligne) leur permettent de créer leurs sites et de s’exprimer aussi bien directement qu’en laissant des commentaires sur les blogs des autres. Ils publient leurs photos sur Flickr.com ou Snapfish.com, par exemple, pour que leurs amis les voient. Pour les vidéos fami-liales et autres, ils ont maintenant YouTube.com et Daily-motion.com. Les sites de réseaux sociaux enfin – MySpace, Facebook, Bebo et les autres – comptent leurs utilisateurs en dizaines de millions. Ils sont loin ces internautes un peu passifs, qui consom-maient sans réagir l’information qui leur était proposée sur des sites réalisés par des spécialistes. Les utilisateurs du web d’aujourd’hui proposent des services, échangent des informa-tions, commentent, s’impliquent, participent. Ils et elles pro-duisent l’essentiel du contenu du web. Ces internautes en pleine mutation ne se contentent plus de naviguer, de surfer. Ils agissent. Nous avons décidé de les appeler « webacteurs ». Ce livre leur est consacré. Pour bien comprendre ces nouveaux acteurs, il faut mar-quer la distinction entre l’internet et le web. Les deux sont souvent confondus, par facilité de langage, et du fait de leur indissociable proximité. L’internet est le réseau informati-que mondial qui nous permet d’accéder à nos courriers élec-troniques ou à des sites web par exemple. Le web, ouworld wide web, est une des applications majeures permises par l’internet. C’est un système qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne sur des sites2. Nous avons donc d’un côté un ensemble d’ordinateurs connectés entre eux et de l’autre un ensemble de documents modi-fiables, également connectés entre eux. L’internet est le réseau, le web une de ses applications les plus populaires. Les premiers utilisateurs étaient d’abord des voyageurs, passant grâce à ce réseau de site web en site web, sans être trop capables d’y faire autre chose que d’y recueillir les informations disponibles. Mais ces sites sont devenus de plus en plus ouverts aux utilisateurs, et de plus
Comment le web change le mondePar Francis Pisani et Dominique Piotet L'alchimie des multitudeshttp://alchimie-des-multitudes.atelier.fr 2COMMENT LE WEB CHANGE LE MONDE
4 1ge 2  Lundi, 17.m ra s0280  :2202TS Pa  okbo1.26-637
Introduction
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« Never mistake motion for action. » Ernest HEMINGWAY
DS TUSEITNREAN AUX ACTEURSWEB E Le nombre d’utilisateurs de l’internet croît si vite que bien-tôt, au début de l’année 2009 peut-être, il devrait corres-pondre au quart de la population mondiale1. Encore faut-il tenir compte de toutes les zones qui échappent à la mesure faite depuis les pays développés, de la vitesse de pénétration des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Chine et en Inde et du fait que l’accès par le biais des téléphones mobiles s’accélère. Mais le nombre d’inter-nautes n’est qu’une pâle indication. Ce qui a le plus changé, c’est ce que nous faisons sur et avec l’internet dont nous sommes en train de devenir les vrais acteurs. Au milieu des années 1990, les premiers internautes s’émerveillaient de toutes ces informations brusquement dis-ponibles, de leur facilité d’accès grâce aux premiers moteurs de recherche, et de la puissance de la communication par le courriel. Ils commençaient à acheter en ligne, à faire des ren-contres, à chercher l’âme sœur, à suivre des conversations de groupe. Progressivement, par petites touches, ils se sont mis
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Comment le web change le mondePar Francis Pisani et Dominique Piotet L'alchimie des multitudeshttp://alchimie-des-multitudes.atelier.fr 8COMMENT LE WEB CHANGE LE MONDE
Ainsi menée, l’opération avait le mérite de montrer qu’il était de nouveau possible d’introduire en Bourse avec succès une entreprise high-tech née dans la Silicon Valley et que Wall Street était à l’écoute. L’initiative de Larry Page et Sergeï Brin bénéficiait des critiques formulées après l’éclatement de la bulle. Bill Dra-per, l’un des pionniers du capital-risque, dira : « il y avait trop d’argent, pas assez de bons projets, et trop de spécula-tions, alors que les conditions n’étaient pas encore réunies pour le succès10 :». Parmi ces conditions un nombre suffi-sant d’ordinateurs connectés à internet, le haut débit, une période d’apprentissage et l’arrivée d’une nouvelle généra-tion. Le temps d’adoption normal pour toute nouvelle tech-nologie un tant soit peu perturbatrice… Le style des deux acolytes issus de Stanford correspond aussi à un changement profond dans la région de la baie de San Francisco. Frappé plus que tout autre par l’éclatement de la bulle, puisque l’ensemble de l’économie locale est tourné vers les nouvelles technologies, le microcosme a brièvement donné l’impression de se replier sur lui-même. Ingénieurs et développeurs en ont profité pour retourner à leurs ébauches, alors que les hommes d’affaires cherchaient de nouveaux modèles économiques. La réussite de Google a redonné un moteur à l’économie de la région et débridé les énergies toujours disponibles. Plus important encore, les conditions n’ont jamais été aussi favorables à la création d’entreprise. La généralisation d’internet, la baisse des coûts des équipements et de la bande passante, le recours de plus en plus répandu aux logi-ciels libres ont beaucoup fait baisser la barrière à l’entrée de la création d’entreprise11. Les levées de fonds, quand elles sont nécessaires, n’ont plus rien à voir avec les montants investis avant la bulle. Et les internautes sont là, en masse, prêts à utiliser les nouveaux services proposés. Le renouveau touche aussi les femmes et les hommes. C’est une nouvelle génération d’entrepreneurs, de cher-cheurs, de créateurs, mais aussi d’utilisateurs qui prennent le pouvoir. C’est la génération internet qui arrive, une
  
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