COMPTE-RENDU DE LA JOURNEE D’ETUDE SUR « L’EVOLUTION DU METIER
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COMPTE-RENDU DE LA JOURNEE D’ ETUDE SUR « L’EVOLUTION DU METIER DE BIBLIOTHECAIRE »QUI S’E ST TENUE LE LUNDI 26 MAI 2003A LA BIBLIOTHEQUE DE LA-PART-DIEU DE LYON.L’identi té professionnelle et la diversité des métiers par Anne-MarieBERTRAND, Bulletin de Bibliothèques de FranceCompte-rendu r édigé par Jo ëlle GuidezLa div ersité d e l ’exercice de s métier s s e r encontre a u t ravers d es bibli othèques d ans l esquelless’exerce l a fon ction :- bibliothèques d’ études et de r echerche- Bi bliothèque N ationale- bibliothèques publiqu es, e t l à en core diff érenciation se lon BD P ou B M (centrale ouannexe)Div ersité p erceptible au ssi se lon l es publi cs, le s do cuments, l es t ypes d ’a ctivités ou e ncore le stypes de v aleurs ou d ’a mbitions : transmission d e p atrimoine ou di ffusion.Cela c onduit à un e p erte d ’id entité d ans l a p rofession av ec c ette « balkanisation » d esfonctions.Pourt ant ce s métie rs sont fond és su r un e id entité or iginelle.En 1958, la Di rection d es B ibliothèques é dite un e br ochure qui d éfinit l es miss ions d esbibliothèques m unicipales : c onservation d es f onds, d éveloppement e t en richissement d escollections pou r l es ch ercheurs, e t e n m ême te mps d éveloppement d e l a l ecture publ ique pourtous. De ux m odèles d e biblioth èque c o-existent : l’un pour l ’é lite bou rgeoise, et c’est l abibliothèque d ’é tudes, l a bib liothèque de pr êt ét ant r éservée au « peuple ».En 1968, ...

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COMPTE-RENDU DE LA JOURNEE D’ETUDE SUR
« L’EVOLUTION DU METIER DE BIBLIOTHECAIRE »
QUI S’EST TENUE LE LUNDI 26 MAI 2003
A LA BIBLIOTHEQUE DE LA-PART-DIEU DE LYON.
L’identité professionnelle et la diversité des métiers
par Anne-Marie
BERTRAND, Bulletin de Bibliothèques de France
Compte-rendu rédigé par Joëlle Guidez
La diversité de l’exercice des métiers se rencontre au travers des bibliothèques dans lesquelles
s’exerce la fonction :
-
bibliothèques d’études et de recherche
-
Bibliothèque Nationale
-
bibliothèques publiques, et là encore différenciation selon BDP ou BM (centrale ou
annexe)
Diversité perceptible aussi selon les publics, les documents, les types d’activités ou encore les
types de valeurs ou d’ambitions : transmission de patrimoine ou diffusion.
Cela conduit à une perte d’identité dans la profession avec cette «balkanisation » des
fonctions.
Pourtant ces métiers sont fondés sur une identité originelle.
En 1958, la Direction des Bibliothèques édite une brochure qui définit les missions des
bibliothèques municipales : conservation des fonds, développement et enrichissement des
collections pour les chercheurs, et en même temps développement de la lecture publique pour
tous. Deux modèles de bibliothèque co-existent : l’un pour l’élite bourgeoise, et c’est la
bibliothèque d’études, la bibliothèque de prêt étant réservée au « peuple ».
En 1968, la bibliothèque est conçue sur un modèle unique, avec l’idée d’une ouverture à tous
les publics. On va d’une bibliothèque savante à une bibliothèque populaire.
Se pose la question de la formation des personnels puisque selon une enquête dans les
bibliothèques de l’Ile-de-France, 45 % n’a pas de diplôme professionnel et que le 1/3 des
personnels est de cadre B.
Le CAFB a servi pendant 40 ans de formation professionnelle commune aux futurs sous-
bibliothécaires et bibliothécaires. Il avait une valeur symbolique et attestait en quelque sorte
d’une filiation dans la profession.
Dans les années 90, le contexte social évolue : urbanisation grandissante, niveau scolaire en
évolution et temps libre croissant.
Les effectifs en personnel ont augmenté en 10 ans, de 53 %. C’est la fin d’une conception
militante du métier, et l’on est passé à une phase de professionnalisme, qui appelle donc une
formation bien réelle et structurée. En même temps, avec la multiplication des emplois
précaires, on assiste à un retour de la déprofessionnalisation.
Le 2ème événement important à noter, c’est la fin de la notion de service public avec la fin de
la légitimité de la politique d’offre. Les usagers sont considérés comme des clients.
On observe aussi la fin d’un certain modèle de lecture, dite lecture savante, pour passer à la
lecture « zapping », voire la lecture utilitaire. Le livre ayant perdu la place symbolique qu’il
occupait dans les pratiques quotidiennes ou culturelles, les bibliothécaires éprouvent un
certain désenchantement, comme si l’on vivait la fin d’une époque. Il leur faut alors faire un
deuil d’une certaine distinction sociale.
Les NTIC ont encore bouleversé l’image du métier : si « tout » est accessible de partout, à
quoi servent les bibliothécaires ?
Les bibliothécaires se sont lancées dans la pratique des NTIC pour donner une image de
modernité technique, mais ne doivent pas se définir comme des spécialistes de l’informatique
et des NTIC.
Le métier de bibliothécaire repose essentiellement sur une idée de partage de la culture avec
une visée démocratique. Les bibliothécaires se définissent comme agents de service public.
C’est un métier de relation, d’ouverture, de rencontre ; c’est surtout un métier de conviction.
Dans un environnement de plus en plus mouvant, il est temps de refonder l’identité
professionnelle et se poser la question de la transmission d’une culture professionnelle.
N’est-ce
pas
le
moment
de
repositionner
le
métier
de
bibliothécaire ?
par Dominique LAHARY, directeur de la BDP du Val d’Oise
Compte-rendu rédigé par Edith Mercier
N’est-ce pas le moment de repositionner le métier de bibliothécaire ?
Pour Dominique Lahary, Il est temps de risquer une critique interne. « Notre profession est
excessivement autocentrée, attachée à la norme (aux lieux et aux contenus) qu’elle s’approprie
trop souvent de façon abusive ».En une phrase, le bibliothécaire aurait tendance à travailler
pour le bibliothécaire, plus que pour les gens et les idées. Il reproduirait une image
professionnelle à usage strictement interne.
C’est pourquoi, le repositionnement devrait passer par un renversement de la problématique :
en allant du traitement des supports vers celui de leurs contenus, de la constitution et de la
description des collections vers le public et les médiations, du pouvoir de sélectionner et
d’acquérir vers
l’organisation du partage des accès de l’information
.
Eric Thévenard, bibliothécaire à la Maison du Livre, de l’Image et du Son à Villeurbanne.
J’ai égaré mes notes (suite à un déménagement à la bibliothèque). Cela explique le retard.
J’ai demandé l’autorisation à Eric de pouvoir utiliser le compte rendu qu’il a fait de la
journée ABF : compte rendu qu’il a rédigé et transmis par intranet à l’ensemble du personnel
de la MLIS.
Ce que les élus attendent des bibliothécaires
par Jean-Claude UTARD,
direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris
Compte-rendu rédigé par Brigitte Maxant
Cet exposé est le résultat d’une enquête succincte réalisée auprès d’élus intéressés par la
lecture, ayant procédé au recrutement d’un directeur de bibliothèque ou travaillé sur un projet
de bibliothèque.
On s’interroge actuellement sur l’image et la fonction d’une bibliothèque, de manière à mieux
évaluer les besoins en terme de compétences et, d’ailleurs, d’autres enquêtes sont en cours,
notamment à l’ENSSIB où un groupe travaille sur le diplôme de conservateur.
Mais pourquoi s’interroge-t-on, notamment au niveau des élus locaux ? Parce que le discours
des professionnels ne correspond pas au leur. Cette différence apparaît clairement au moment
d’un recrutement où les élus, qui sont en fait des sismographes de la société, demandent qu’un
directeur d’établissement soit à la fois un médiateur, un concepteur et un gestionnaire et, en
plus, érudit et technicien. Le profil dressé par la profession, y compris dans la formation, leur
semble bien dépassé et réducteur.
L’enquête a été menée sous forme d’entretiens semi-directifs, à l’aide d’une grille, et sur un
faible échantillon : le contexte était territorial et il s’agissait de villes moyennes autour de
Paris favorisant la proximité entre les élus et le directeur et ne confrontant pas une
bibliothèque à d’autres équipements culturels tels qu’un musée ou un opéra ; les personnes, a
priori intéressées, étaient interrogées sur la fonction de directeur uniquement.
Deux points ont été mis en avant dans les résultats : d’abord, le directeur est un animateur
d’équipe ; il doit avoir le sens des relations humaines, gérer la diversité, dynamiser. Ensuite, il
doit être capable de construire un projet d’établissement en lien avec un projet culturel, c’est-
à-dire prendre des initiatives et travailler avec les autres acteurs culturels de la ville pour
mettre en œuvre la politique municipale et améliorer le service public.
Une bibliothèque ne doit pas être vue comme une juxtaposition de services, mais bien comme
un seul équipement dont l’animation et le rayonnement sont les préoccupations premières du
directeur. La reconquête des publics, la lisibilité de l’établissement, la politique d’intégration
sont importantes pour les élus chez qui la notion de territoire est primordiale. Il faut aussi
pouvoir répondre aux besoins, même non exprimés.
En interprétant ces résultats, voici ce qui se dégage de l’enquête :
Définition d’un établissement bibliothèque : lieu de vie, relais, insertion dans la vie
culturelle.
Fonctions du directeur redéfinies : être capable de mettre en œuvre un projet, être force de
proposition en politique de lecture, dégager des objectifs et ne pas mettre en place
d’actions superposées (c’est ce que disent d’ailleurs les consultants).
Prise en compte des demandes et des besoins du public et du public virtuel.
Mobilisation des équipes, conviction et curiosité du directeur.
Enjeux sociaux, économiques et culturels de la bibliothèque qui définissent le référentiel
du directeur.
Pour conclure, les bibliothèques connaissent le troisième stade de leur développement, après
le stade artisanal, celui des bibliothèques patrimoniales et des érudits, et le stade industriel,
celui de la lecture publique et des techniques de gestion des documents. Ce troisième stade est
celui des évolutions sociales avec des publics et des usages différents pour lesquels il n’existe
pas de réponse globale. La bibliothèque est intégrée dans une société de services avec
d’autres acteurs, partenaires et micro-milieux.
Pour un directeur, ce sont donc les activités de conception qui prédominent et on est en droit
alors de se demander s’il ne peut pas conduire n’importe quel équipement culturel.
Bibliothèques en crise : comment former des bibliothécaires aptes
à relever les défis du changement ?
par Jean-Luc GAUTIER-GENTES,
inspecteur général des bibliothèques
Compte-rendu rédigé par Christian Massault
Le propos concernera principalement les bibliothèques municipales, en faisant le constat
d’une ressemblance avec les BU, particulièrement dans le renforcement de l’autonomie vis à
vis du pouvoir central. Le fil rouge de l’intervention sera la démocratisation de la lecture, en
envisageant les nouvelles technologies au service des idéaux d’égalité républicaine.
Parler de bibliothèques en crise paraît excessif, à moins que l’on parle de crise de croissance,
de mutation. La baisse du taux des usagers inscrits constatée à partir des données statistiques
2001 et 2002 n’est qu’une stagnation. Elle peut s’expliquer par les résultats de l ‘évolution
démographique et la baisse de l’intérêt pour l’imprimé, conjugué à un développement
insuffisant des médias son et images pour répondre au développement des pratiques du public.
Avec 18% usagers inscrits et 7 à 8% d’usagers non inscrits, la bibliothèque touche finalement
près d’un quart de la population. Il faut s’interroger sur la déperdition continuelle de public,
les jeunes lecteurs ne faisant que compenser la disparition des plus anciens, empêchant le
phénomène cumulatif constaté dans d’autres pays du nord de l’Europe.
-
On constate un effacement des frontières ; une interpellation du livre par l’image et par
Internet. Internet en bibliothèque est caractérisé par son faible coût d’accès et aide
apportée par les bibliothécaires. Les TIC n’effacent pas les différences d’accès à la
culture et à l’information. Les sociologues montrent que l’on peur distinguer les écrans
pour les pauvres (consoles de jeux et télévision) et les écrans pour les riches (micro-
ordinateurs).
-
Modification de l’offre de la bibliothèque en services, augmentation de l’exigence du
public. Il ne faut pas se contenter de stigmatiser le consumérisme de ce public, mais
l’analyser dans sa diversité, son exigence, sa légitimité propre.
-
Identité et structure de la bibliothèque : l’intercommunalité produit de nouveaux
repères et schémas d’organisation. Positionnement identitaires des collectivités à base
de patrimoine et de traditions locales, qu ‘elles soient « vraies ou en toc ».
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Question de la polyvalence des agents travaillant dans la bibliothèque.
-
La question de la démocratisation est un idéal à préserver, même si l’élargissement
reste modeste au delà des classes moyennes.
Que faire ?
La France couverte de bibliothèques n’est pas aboutie, le maillage du territoire est loin d’être
achevé. Il s’agit d’analyser les besoins de la société. Faut-il se «coucher » devant la demande
du public qui est certainement plus exigeante que les bibliothécaires ne le croient ? Il faut se
méfier de la distinction qui prendrait l’offre et la demande comme deux blocs immuables, qui
s ‘appuierait sur une offre « quasi-parfaite » alors que l’offre modèle la demande ?
Il faut assurer la polyvalence culturelle et celle des supports pour tenir compte de la demande
sociale modifiée, intégrer la légitimité du son et de l’image animée.
Donner un vrai sens au mot encyclopédisme qui ne se limite pas à la littérature.
Prendre en compte les besoins de formation du public, sans oublier que la bibliothèque s’est
historiquement construite contre l’école, ce qui ne met pas le bibliothécaire particulièrement à
l’aise. Répondre au besoin social sans se transformer en centre de formation.
S’effacer devant les partenariats nécessaires avec les élus qui ne sont pas des «ennemis ».
Développer des orientations fondées sur des contrats.
Consulter et associer le public à la gestion et à la marche du service.
Quelles compétences ?
La profession doit s’interroger sur elle-même avec un regard critique.
Quelle est la place de la bibliothèque et du bibliothécaire dans la société.
La sociologie de la profession est insuffisante.
La publication du code de déontologie de l’ABF affirme l’importance de la conformité à un
code de valeurs partagées.
L’exigence en matière de gestion est croissante. Les bibliothèques e sont construites contre les
disciplines et le savoir universitaire, il ne faut pas qu’elle continue à se construire contre la
gestion alors que la demande des élus est croissante.
La bibliothèque a un déficit d’image dans la ville, malgré la multiplication des gestes
architecturaux. Même signé d’un nom prestigieux, le bâtiment n’est pas nécessairement le
service incontournable que l’on veut bien présenter.
Nécessité de développer des savoirs sur les publics, qui ne sont pas assez maîtrisés, exemple
des adolescents qui marquent un abandon de l’imprimé et une sociabilité collective, ou des
« faibles lecteurs » et d’un accueil qui les renvoient à une image d’échec.
La médiation
A partir d’une citation de Musil dans l’homme sans qualité qui caricature la lecture comme
contre-productive pour le bibliothécaire, en opposant la connaissance des titres et des tables
des matières à la lecture intégrale. En s’interrogeant sur les carences en culture générale
constatées lors des concours d’accès au métier, autant que la méconnaissance des collectivités
territoriales.
On peut faire le constat d’un manque de curiosité intellectuelle, en particulier pour la culture
contemporaine, qui serait plus utile pour le bibliothécaire que les spécialisation universitaires.
La réorganisation de l’université, avec harmonisation européenne, selon le schéma LMD
(licence, master, doctorat) ne semble pas en mesure de modifier cet état de fait.
Dans ce contexte, l’initiative du CNFPT concernant la définition des référentiels
professionnels pour la formation initiale comme pour la formation continue, est bienvenue.
Il faut reconnaître que les collectivités territoriales n’accordent peut être pas assez
d’importance aux formations spécialisées.
En conclusion
On peut penser que les bibliothèques, aujourd’hui, remplissent les missions et les objectifs
fixés par André Malraux aux maisons de la culture dans les années soixante.
Les pratiques nouvelles dans les bibliothèques : les réponses de
formation à l’ENSSIB
par Raymond BERARD, directeur des études à l’ENSSIB
Compte-rendu rédigé par Christel Coquilleau
L’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques (ENSSIB)
forme les personnels d’encadrement des bibliothèques. Elle assure la formation initiale des
conservateurs d’Etat et territoriaux (18 mois de formation quasiment identique pour les deux
filières) et celle des bibliothécaires d’Etat et territoriaux (12 mois ; à noter : pour les
bibliothécaires territoriaux, la formation initiale sera à nouveau effective à partir de fin 2003,
en partenariat avec les ENACT). De plus, l’ENSSIB propose une formation continue à tous
les agents d’Etat et territoriaux, toutes catégories confondues. C’est avec la formation
continue que l’ENSSIB peut ajuster le plus facilement ses programmes aux besoins des
bibliothèques. L’école propose également deux DESS d’ingeniering documentaire.
Comment l’ENSSIB conçoit-elle les métiers de conservateur et de bibliothécaire ?
Ces deux corps de catégorie A ont avant tout un rôle de gestionnaire chargé du développement
culturel des bibliothèques. A ce titre, les fonctions des conservateurs et des bibliothécaires se
recoupent ; les bibliothécaires travaillant dans des structures plus petites.
Les formations initiales sont conçues à partir des mêmes modules :
-
Publics et services
-
Collections et documents
-
Informatique
-
Gestion de projet
-
Recherche
-
Cours d’anglais.
Afin d’adapter les formations au contexte professionnel, un premier questionnaire de
satisfaction est donné aux élèves à la fin de leur cycle et un deuxième questionnaire 12 à 18
mois après. Les informations ainsi collectées permettent à l’ENSSIB d’ajuster au mieux ses
programmes. Ces questionnaires révèlent souvent une insatisfaction de la part des élèves sur
le manque de formation consacrée à la littérature jeunesse, aux bibliothèques municipales et
au multimédia. Mais avec quelles compétences les élèves doivent-ils sortir de l’ENSSIB ? En
la matière, l’école met résolument l’accent sur le management.
Ceci dit, l’ENSSIB souhaite être une plate-forme de concertation avec tous les professionnels
des bibliothèques et à ce titre elle a mis en place un conventionnement avec les bibliothèques
municipales, les bibliothèques universitaires et les différentes associations professionnelles
(ABF, ADBGV, ADDNB, ADBU…) pour organiser des instances d’échange. Participer à la
réflexion sur la formation, c’est participer à la réflexion sur l’évolution du métier de
bibliothécaire.
Enfin, la place de la recherche à l’ENSSIB est souvent peu perçue. La création d’une logique
professionnelle ne s’accommode pas toujours des contraintes du cursus universitaires. Par
exemple, il est paradoxal que l’obtention du diplôme n’entraîne pas systématiquement la
titularisation du fonctionnaire. Mais le projet de réforme de l’enseignement supérieur en
France est en cours et un master à l’ENSSIB devrait voir le jour. Ce nouveau diplôme
permettrait une reconnaissance européenne aux étudiants français, l’accueil d’étudiants
étrangers et la possibilité de parcours plus différenciés.
La relation emploi-formation au CNFPT : exemple de la lecture
publique
par Alain SCREVE, délégation régionale du CNFPT Champagne-Ardennes
Compte-rendu rédigé par Philippe Martin
Pour repenser la relation emploi - formation au sein du CNFPT, ont été définis des pôles de
compétence par branche professionnelle, chargés d’élaborer des référentiels liant emploi –
activités – compétences. Outre le rééquilibrage de la formation au sein du CNFPT, le but était
triple :
1.
déterminer les axes structurants de chaque métier, afin d’identifier les enjeux et les
évolutions, pour mettre en place une formation en phase avec ces évolutions
2. permettre aux directeurs des ressources humaines des collectivités locales une gestion
anticipée des emplois
3. renouveler l’image de la profession auprès du public en produisant des documents de
référence.
Il s’agissait donc pour chaque métier, d’établir à la fois une photographie du réel et une vision
prospective du métier considéré.
En ce qui concerne la lecture publique, ont été établis deux référentiels, un premier référentiel
« Bibliothécaire » et un deuxième référentiel « Directeur ». Le premier référentiel, celui de
bibliothécaire, s’organise autour de six activités : - développement des ressources
documentaires – médiation entre les ressources documentaires et les usagers – animation des
espaces publics – identification et signalement des ressources documentaires – participation
au système d’évaluation – conduite d’une spécialité ou d’une fonction transversale. Chacune
de ces activités se déclinent en savoirs formalisés (connaissances – procédures) et en savoirs
de l’action ( expérience – savoir-faire). Le second référentiel, celui de directeur, s’organise
autour de sept activités, mettant en musique cet emploi de directeur.
A partir de ces référentiels, ont été élaborés deux cycles de formation, un cycle Bibliothécaire,
sous la forme de sept modules liés au métier et de modules de spécialité ; un cycle Directeur
de huit modules, représentant trente jours de formation et supposant avoir suivi au préalable le
module Bibliothécaire. Ces deux cycles de formation devraient voir le jour très prochainement
et modifier considérablement la formation des personnels de la lecture publique.
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