Confidences et causeries de Mademoiselle Mars
306 pages
Français

Confidences et causeries de Mademoiselle Mars

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Description

.U posée sur sa lète, laissait passer les boucles cheveux noirs et abondants. Asoyeuses de ses mouve- ments empreints de noblesse et de vivacité, je devinai que cet homme devait être jeune encore. Lui et moi nous gardâmes quelques instants le silence. J'attendais qu'il parlât. — Avez-vous oublié la représentation de Brue'is et Palaprat? me demanda-t-il enfin d'une voix profondé- —ment émue. Non, lui répondis-je étonnée; comment —Taurais-je oubliée! Merci, merci mille fois, reprit-il main C'est souve-en me serrant la avec transport. le nir du cœur, celui-là; n'avais pas le droit de l'exiger;je oh! c'est le meilleur, il ne s'efface jamais; l'autre a dis- paru. L'avez-vous regretté? En prononçant celte phrase, il appuya sur le mot Vautre diSQQ. un accent qui pénétra jusqu'au fond de mon —âme. Il était impossible de ne point le comprendre. Oui, m'écriai-je, entraînée malgré moi; oui, je l'ai re- gretté, non à cause de sa valeur, qui était considérable, mais parce qu'il avait en lui un mystère fait pour occu-y —per et troubler une imagination de femme et d'artiste. Et si vous le retrouviez, en éprouveriez-vous quelque — —joie? Une bien grande, vous le jure. Surtout,je poursuivii-il avec sontristement, s'il vous était rendu —auréole vrai, répondis-je,romanesque? Vous dites livrée cacher.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

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CAUSERIESCONFIDENCES ET
DE MADEMOISELLE MARSS0UÔ Presse :
~ VF TW r?s»
Par ALEXANDRE DU.MAS.
MÉMOIRESD'ÂLEX.DnMAS
édition autorisée, reine et corrigée par l'Autenr.
volumes.3
Par LEBÈGUE et ANQUETIL.
Par TAVERNIER.
CONFESSIONS D'UN OFFICIER
Par LEBÈGUE et ANQUETIL.
QUAND ON SE RANGE
ou LA CONQUÊTE D'UN LOUIS,
Par G. BERRU.
MARTHE,
Par LEBÈGUE et ANQUETIL.C0^•F1DE^'CES ET CAUSERIES
DE MADEMOISELLE MARS
PAB
M"' A. R. DE BEAUVOIR.
^^ë^^^^^-^
LEBÈGUE, IMPRIMEUR-ÉDITEUR,ALPHONSE
Noli-e-Dame-aux-Neiges, GO-Rue
n° 1.des .'ardins d'Idalie,Riie
1S52^^-CONFIDENCES ET CAUSERIES
MARS.DE MADEMOISELLE
I.
C'était par moisune soirée du de septembre. Nous
étions, elle et moi, dans son élégant salon de Chantilly.
Elle! c'est-à-dire une de délicieusesces créatures dont
Dieu est avare; un composé de grâces, de distinction^
d'esprit et de sensibilité une de ces rares intelligences;
qui viennent au monde pour réussir charmer;et natures
privilégiées qui ne connaissent pas les horreurs de la
lutte! heureuses natures, à qui tout est facile, et qui
n'ont à redouter ni les déceptions, ni les lâches attaques,
ni les deuils de l'amour-propre, ni la misère, triste et
hideux cortège de la vie d'artiste.
CAUSERIES, ETC., T i , {—— 6
la scène du monde aristocratique, la femmeJelée sur
été la plus grande dame de sondont je parle eût lemi)s.
devint souveraine. Sa royauté futDestinée à l'art, elle y
des hommesde celles que la main ne peut ébranler ni
détruire, et qui restent debout à l'heure où les autres
s'écroulent dans les tempêtes sociales, et ne sont plus que
poussière !ruines et
de cette femme était sa grâce et son sourireLe sceptre
;
elle se couronnait de son génie, et pour courtisans elle
avait l'admiration et l'amour de la foule enivrée; sa voix,
douce des harmonies, charmait les plus insensi-la plus
soumettait les plus rebelles, et s'en faisait écoulerbles,
longues et souriantes années de celle royautépendant les
régna sur Paris. Ce que ni un empereurincontestée. Elle
faire par la force des armées, sou-ni deux rois ne purent
parmettre et garder Paris, ce grand inconstant, elle le Cl
l'irrésistible attrait du talent.
deAinsi passa dans sa route lumineuse cette reine
que déjà peut-être le lecteur a nommée. Sa viel'art, ne
qu'un continuel sourire et une longuefut victoire. Ado-
.triomphes qui s'obtiennent unerables sans couler larme
ainsi, étendueA la voir nonchalamment dans un
grand fauteuil d'une forme Louis XV, la télé appuyée
fine,sur sa main blanche et le regard rêveur, la lèvre
cetâge àsouriante, il eût été impossible de donner un
ensemble délicieux.
uneni celui dCe n'étail ni le visage d'une jeune fille,

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